L’Esprit de noël

est de retour!

A la télé, les  traditionnels téléfilms américains à base de jeunes femmes , de guirlandes, de beaux inconnus, de vieux papas malades ( ou pas ) et de miracles assaisonnés de Père Noël et piquetés de sapins.

Le scénario est toujours le même-

Au début, on arrive dans une petite ville américaine entièrement reconstituée en studio.

Ou tout semble parfait.

Pas de pauvres, pas un seul détritus . Les maisons sont toutes pimpantes et décorées somptueusement.

En vrai, je me demande si ça existe, des endroits pareils, en Amérique ?

Tout le monde est bien habillé et se rends au marché acheter son sapin.

Pas de vendeurs de crack au coin des rues, ni de clochardes avec leurs caddys rempli d’ordure.

Non, non.

Tout est parfait.

Gros plan sur l’héroïne, avec sa copine, moins jolie, histoire qu’on comprenne tout de suite qui est le chef.

Surgit  :

le bel inconnu qui veut le même f…. sapin.

ou l’ami d’enfance avec qui il s’est passé quelque chose il y a longtemps , mais qui c’est marié avec une autre ( décédée entre temps) tout en restant amoureux de l’héroïne en question.

ou un père Noël mystérieux qui est :

un vrai père Noël qui fera les miracles de la fin

le vieux papa disparu de l’héroïne qui revient subtilement déguisé.

le bel inconnu déguisé en père Noël.

Ensuite, j’allais oublier un ingrédient important, essentiel dans toutes comédies américaine noëlesques : le chant .

Noëlesque ? oui, oui, ce n’est pas moi qui l’ai inventé.

C’est dans le dictionnaire.

Que ce soit la bande son, le choeur dont fait partie l’héroïne, qui a , forcément une voix sublime à la Mariah Carey, ou Whitney Huston suivant son origine. . dans les comédies américaines de Noël, il faut du chant.

Et des animaux mignons.

Qui parlent ( mais pas toujours).

Quelques enfants, pas trop, ces comédies sont faites pour les ménagères de moins de 50 ans qui en ont déjà assez des leurs.

Et pleins de décorations partout, surtout sur le f… sapin.

Variante, il se peut que, parce que le vieux papa de l’héroïne est décédé précisement ce jour là, elle ne puisse plus voir Noël en peinture.

du coup, plus de f… sapin.

Jusqu’à ce que le bel inconnu, perturbé par l’ami d’enfance toujours amoureux, lui redonne des étoiles dans les yeux et une irrépressible envie d’en mettre  sur f— sapin.

Entre parenthèse, j’adore les sapins.

J’en ai un tatoué sur la cheville, c’est dire.

J’aime moins les comédies  américaines romantiques et  noëlesques ,

voir les comédies romantiques tout court.

Trop d’amour tue l’amour.

Mais voilà, c’est comme Voici, le magasine people, on n’y apprends rien d’utile,

ni même de vraiment agréable, mais ça change les idées.

Le cerveau n’a absolument aucun effort à faire.

Il se repose, au son de Jingle Bells…

 

Je regarde par la fenêtre :

de gros flocons passent devant mes yeux.

Le voilà l’esprit de Noël !

Cette neige inattendue.

Les petits et les gros cadeaux que l’on reçoit en avance.

Et je vais vous dire, dans mon monde aussi il y a des miracles.

Vous vous souvenez  de mon amie, dans le coma ?

C’est les machines qui la maintenaient en vie.

Les médecins n’avaient plus d’espoir  et la famille à du prendre la difficile décision de la débrancher…

… ou pas.

Ses enfants ont tenus bon.

Ils ont bien fait.

Je vous avait demandé de lui envoyer vos meilleures pensées.

Nous avons bien fait.

Non seulement elle c’est réveillée,

mais après un très  court séjour dans un autre hopital…

elle à signé le papier nécessaire …

pour rentrer à la maison.

Je ne serais pas étonnée de la revoir bientôt,  avancer dans la rue, avec ses béquilles, comme le Terminator au féminin qu’elle est.

Mon amie est une battante.

Elle enchaînait déjà les séjours  à l’hopitâl.

Quand le covid  l’a terrassée, elle était déjà dans un sale état.

Son coeur aussi ne battait plus naturellement.

Depuis longtemps.

Dire que c’était une personne à risque, c’est peu dire.

Elle n’aurait pas du survivre.

Mais voilà… c’est une femme spéciale.

Avec quelque chose, une espèce de force qui l’habite.

Une autorité sur les choses, sur les gens.

Naturelle.

Je la vois très bien dire au premier ange qui l’a accueilli, que non,non, il n’était pas question qu’elle meurt.

L’Ange : mais Madame, vous êtes sur la liste. Depuis longtemps même !

Elle :

J’ai encore une lessive à finir,  mes plantes à arroser, des commissions à faire pour ma fille et je dois 10 francs à une de mes amies, je ne peux pas mourir maintenant

Et hop, elle à fait demi–tour dans le tunnel .

Ignorant la lumière tentatrice, le calme éternel qui lui tendait les bras.

Elle s’en est retourné vers la souffrance, vers toutes les conséquences d’un coma aussi long, pour la deuxième fois.

Parce que pour elle ,toutes les difficultés de la vie ne sont rien.

Et aucun ange, aucun médecin, ne peut aller contre sa volonté de vivre.

Ce n’est pas qu’elle aime tellement la vie, mais voilà :

elle a des choses à faire.

 

 

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