Journal d’une pandémie épisode 25 le bonheur est dans le changement

 

Quelle probabilité y avait-il pour que le monde s’arrête, et que les gens aient à nouveau assez de temps et d’envie pour écrire des cartes postales, à d’autres gens qu’ils ne peuvent pas voir, puisque nous sommes confinés ?

C’est fou…

Je travaille chaque jour sur mes photos.

Je pars dans les rues, au bord du lac, et je cherche un mouvement d’aile,

des nuages qui se  reflétent dans l’eau du lac, et remplissent le ciel.

A l’ère d’internet, ou utiliser un stylo ne sert que pour les petits billets de commissions.

Ou des milliers d’images sont prises par des milliers d’i-phone, de tablettes,

et d’appareils photos numériques.

Je m’obstine.

Parce que j’aime ça.

C’est dans mon histoire, j’aime les photos que j’ai envie de prendre, j’aime  les imprimer et bonheur suprême, j’aime qu’elles fassent plaisir aux autres.

A ceux qui les achêtent et ceux qui les reçoivent.

C’est pour ça que je chasse le canard le jour et je le travaille sur mon ordi la nuit.

Et je ne suis même pas fatiguée.

Ca me passionne.

Sau que parfois, je me demande si  je ne le fait pas dans le vide.

Le temps d’un like.. et pfffut… c’est déjà passé.

Mais tout à changé avec le virus.

Au début, je me suis dit que les gens étaient gentils, qu’ils me  faisaient des commandes pour m’aider.

Je me le dit encore.

Je sais qu’il y a des gens qui vont vraiment utiliser comme cartes.

Mais là, de plus en plus, je crois qu’elles vont voyager.

D’une fille à sa mère.

D’un neveux à sa tante, d’une amoureuse à son amoureux.

..etc…

Et comme on écrivait presque plus de cartes, alors, elles seront appréciées.

Aussi, parce que les gens verront que ce n’est pas une carte imprimée conventionnelle.

C’est une vra ie photo, faites par une artiste locale, qui , si on la garde et on la transmets, dans des années aura un peu de valeur.

Parce qu’elle montre la ville de Bienne, comme elle était à l’époque du Covid-19.

Une sorte de valeur, artistique et historique..

Ca c’est de la musique d’avenir, en attendant, elle coûtent de 5 à 7 francs.

En plus c’est des très petits tirages.

Pas plus que quelques exemplaires par photo.

Et voilà deux trois soirs que j’ai des commandes,..

Et ça me rempli de joie !!!

Ca me motive, je suis tellement reconnaissante

!

Demain , j’irai racheter du papiers photos, de l’encre pour mon imprimante..

Et.. argh… catastrophe, d’un unique coup de pattes bien appliquée, ma chère Prisca vient de faire tomber des millers de perle.

Elle rêve qu’elle court, avec des sursauts… enfin, un seul sursaut bien placé…

qui envoya valser mes précieuses perles de verre

du canapé jusqu’au parterre.

Bien joué Prisca.

Elle me regarde avec un air absolument pas désolé.

C’est ce que j’aime bien chez Prisca.

Elle n’a jamais cet air de chien battu qu’on beaucoup de chiens absolument pas battu, d’ailleurs.

Simplement, parce que c’est ainsi.

Avec leurs grands yeux, toujours un peu humide, et leur fidélité à l’épreuve des balles, les chiens ont souvent un air tellement malheureux, qu’on a toujours l’impression qu’on va les abandonner sur une autoroute.

Pire ! qu’on l’a déjà fait… Qu’ils  nous ont attendu pendant des semaines,

sans rien manger, et qu’ils ont fait 20’oo000 kilomètres à travers 15 pays pour nous retrouver.

Mais pas Prisca.

Déjà, elle à les yeux en amande, à l’orientale.

Et son expression, ses expressions  plutôt, sont tout sauf larmoyantes.

D’ailleurs, au début, quand je ne la connaissais pas, elle me faisait un peu peur..

Parce qu’elle avait l’air de vouloir quelque chose, et je ne comprenais pas quoi.

Mais c’est très simple : faim, soif, caca..

et aussi :  je veux grimper sur le canapé, mais j’hésite, parce que y’a un truc qui gêne.

Et pour finir, tu va finir ton assiette parce que j’aimerais bien me taper les restes.

A part ça, principalement elle veille.

Elle avertit quand quelqu’un arrive, et elle regarde si on est toujours là.

Quand on se promène, en temps normal, quand elle est détachée, elle regarde

toujours en arrière pour contrôler si tout va bien.

Après tout c’est une moitié de berger allemand, donc elle fait son taf.

Nous sommes son troupeau.

Et personne n’a intérêt à tenter de s’approcher aec de mauvaises  intentions.

Parce que là. elle agit.

Très vite, elle saute et dissuade le loup éventuel qui voudrait bouffer ses moutons.

Sinon, son autre moitiés., c’est « labrador ».

Super-gentille, elle adore les enfants, les caresse, dire bonjour, aplatir les chatons et les tremper avec sa grosse langue rose  agrémentée d’un gros point bleu et se tremper dans la moindre flaque   qui passe sous sa truffe.

Je l’adore,

Même quand elle renverse toutes mes perles, je sais bien qu’elle n’a pas fait exprès.

De toutes façons , les perles ça ne fait pas partie de ses attributions. ça ne se mange pas non plus.

Le soleil se lève, je vais me coucher.

Aujourd’hui, je reprends mes activités de grand-maman.

J’ai fait une ballade au ch’ateau ce soir.

Il y avait mon charmant voisin et sa  tout aussi charmante copine, avec leur chien aussi.

On à papoté deux mots,

Ca fait plaisir d’avoir des voisins comme ça, sympa.

Et ce virus, ça rapproche, mine de rien.

Pour la première fois, on a tous quelque chose en commun.

Dommage que ce soit quelque chose qui fasse autant de mort.

Mais dans chaque mal, il y a du bien.

On aurait tort de passer à côté., non ?

A part ça, j’aimerais remercier de tout coeur, les amies  et les amis ! qui me commandent des cartes..

Ca m’aide énormément !!!

Alors je vous souhaite la meilleure des journées possible !A tous!

Ce Pâques là, on va s’en souvenir toute notre vie !

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