Je les réalise, mes rêves.
Un par un.
Même les plus fous.
Même les plus improbables.
S’il y a bien une chose que j’ai remarqué, en 58 ans de vie, c’est que la roue tourne.
Ma terrasse, par exemple était un peu à l’image de ma vie, ily a quelques années.
Des monceaux de choses, pas très glorieuses, accumulées.
Au point que je pensais que seule une gigantesque benne ( j’ai une grande terrasse)
pourrait venir à bout de tout ça.
Et finalement non.
J’ai utilisé ce que j’appelle la méthode Baye Fall.
C’est quelque chose que j’ai appris en Afrique.
En gros, les Baye Fall sont les adeptes d’une très ancienne religion qui consiste , entre autre,
à réunir des petites choses pour en faire des grandes.
Des petits bouts de tissus deviennent des salopettes magnifiques.
Des gobelets de riz mendiés chez les voisins deviennent un grand plat délicieux.
Bon, heureusement que tout le monde mange à peu près la même chose, ça aide.
Le rapport avec ma terrasse ?
Je l’ai vidée, petit à petit.
Désormais, elle est non seulement vidée de tout ce qui l’encombrait, mais , en plus,
de belles plantes s’y épanouissent pour mon plus grand bonheur.
Ma terrasse est importante, parce que je ne pars pas en vacances.
Même si je pourrais, je n’ai pas envie de laisser mes chats, mes plantes et mon fils, qui ont besoin de moi.
alors, peu à peu, je rénove, je nettoie , j’arrange, je protège ce bel endroit,
avec vue sur la rivière et , en regardant bien, même un petit bout de lac.
Je me sens hyper-privilégiée, de vivre là.
Dans cette vieille maison qui résiste depuis 100 ans, au menaces de destruction.
Chaque nuit, il y a des gros travaux sur la route devant chez moi, et la journée
le bruit continue avec la construction du futur campus.
4 grues gigantesques donnent une idée de ce que ça va donner.
Tout ça ne me dérange absolument pas.
Bon, j’avoue, c’est comme se taper la tête contre les murs :
ça fait du bien quand ça s’arrête.
Sauf que ça ne s’arrête pas.
Alors, je fais avec.
J’ai une vue plongeante sur le chantier, et c’est plutôt intéressant.
En réalité, si je m’y fait aussi facilement c’est parce que j’ai l’habitude.
Depuis que j’ai quitté l’appartement parental, j’ai déménagé quelques fois.
Et pratiquement partout, il y avait des travaux juste en face.
Démolition, , construction.
Au fil du temps, j’ai vu les moyens se moderniser.
C’est passé de la pelle au joystick qui commande la machine,
La phase la plus pénible, ce sont ces énormes lamelles métalliques qu’on enfonce tout autour.
Après. ça va.
C’est supportable.
J’ai décidé que ça le serait.
Ou lors, je le constate.
Le fait est que je m’y fait..Les travaux, c’est la vie qui continue
Et j’aime la vie.
Je ne sais pas si mon covid long est terminé, il me semble que je vais mieux.
Par contre , l’inaction due à la fatigue a eu des répercussions :
je suis pleine d’eau.
Eau dans les jambes, eau dans les bras, le ventre… eau partout.
Quand je m’en suis rendu compte, j’ai décidé d’agir
Puique moi aussi , je suis en travaux, et j’ai trouvé des outils pour me reconstruire.
C’est plus silencieux, par contre.
Drainage lymphatique avec des systèmes à roulette,
Cure d’Aubier de Tilleul.
Et du sport.
Je suis mise au ping-pong.
curieusement, parce que je ne m’y attendais pas : c’est l’activité parfaite.
Je joue tout les jours 1 heure, et je fais déjà des progrès.
Aujourd’hui, j’ai travaillé mon revers.
Je me sens immensément reconnaissante envers ceux qui me soutiennent.
Envers mes amis et ma famille.
Envers l’Univers qui rends ça possible.
Parce que ma vie, ce n’est pas seulement jouer au ping-pong et regarder pousser mes fleurs.
C’est avant tout rester au côté de mon fils.
La aussi la roue a magistralement tourné.
L’enfant autiste que je ne comprenais pas est devenu un adulte.
Je mentirais si je disais qu’aujourd’hui je sais toujours ce qu’il faut lui dire.
Par contre, son formidable thérapeute lui a fait faire des progrès inespérés.
Ca m’a permis d’avancer, moi aussi.
Je mentirais si je disais que c’est tout les jours facile.
Je n’en parlerai pas, ça lui appartient.
L’important, c’est que j’aime ma vie.
Je vais bientôt faire le marché des artisans avec mes bijoux ( je vous en reparlerai)
J’ai des engagements dans la photo ( entre autre l’Imériale, là aussi je vous en reparlerai.
J’ai réuni les textes pour le grand conte que j’ai écris. Je n’en parle pas trop par superstition.
J’essaie d’avancer encore, de faire le ménage parmis ces vieilles habitudes ransmises aux femmes de ma génération.
Celles qui ont du apprendre à dire non.
Celles qui refusent d’être sans cesse désolée.
Celles qui croient qu’elles valent moins que d’autre.
Tenez, aujourd’hui, nous avons un nouveau Pape.
Louis, non Léon 14. Ca en fait des Léons !
Pourtant c’est une autre information que je retiens de l’actualité :
Vous connaissez la magnifique chanson interprétée par Richard Cocciante : Il Mio Rifugio ?
Ou alors, Mon mec à moi chanté par Patricia Kass ?
Et les chansons des Poppys ?
Et tellement d’autres tubes d’une multitude d’artiste.
Toutes ces musiques et ces parole ont un point commun : elles sont de
François Bernheim.
Il a aussi écrit un livre qui vient de sortir.
C’est comme ça que j’a i appris ce fait étonnant :
Ce génial compositeur ne connaît pas le solfège.