Ils étaient une fois…

A côté de chez moi coule une rivière merveilleuse nommée « la Thièle ».

De nombreux animaux sauvages y vivent, et me fascinent à foce de les observer, de les photographier.

Comment ne pas être foudroyé par la beauté d’un martin-pêcheur ?

Quand il traverse l’espace, juste devant vous, comme une fulgurante flèche turquoise.

Comment ne pas rester marqué à vie par la rencontre avec un jeune castor, qui vous fixe, autant curieux de vous que vous l’êtes de lui.

Et quand arrive le grand-père, immense masse de poils et d’écailles, c’est la Nature toute entière qui vous montre sa puissance.

Les canards m’épatent par leur organisation familiale.

Sur la photo vous voyez des colverts que j’avais connus touts petits, maintenant ils sont si grand, qu’on ne fait plus la différence entre la mère et les enfants, mais encore ensembles.

Les foulques sont tout petits. On les connaît peu, d’ailleurs, on les traite souvent de poule d’eau…

Graphiques, avec leur plumage noir et leur bec blanc, ils sont pourtant de merveilleux parents, qui doivent lutter pour la survie de leurs petits.

Ils sont la proie idéale des rats, qui les traquent et dévorent leurs oeufs et les bébés  à peine éclos.

Voilà pourquoi, ils n’arrivent à en élever que deux ou trois par portées.

Quand ils ont de la chance.

La famille que j’observe, n’en à plus qu’un.

Micro… le petit deux fois sauvés par les humains.

Paix à l’âme de sa petite soeur… qui n’a pas survécu aux attaques répétées d’un ou plusieurs rats que j’avais repérés

aux abords de leur nid.

Micro à bien grandi.

Ses solides pattes semblent immenses  comparées à son petit corps dodu, nourri de baies et d’algues.

Elles seront son moyen de défense, son arme secrète pour nager vite. Ses petites ailes ne lui permettant pas encore de voler.

Comme il fait chaud, il aime grimper sur les cailloux au bord de l’eau. Il s’endort parfois, comme tout les bébés.

Je l’aime ce petit machin.

Chaque jour je vais voir si il à survécu à la nuit, aux intempéries , aux bâteaux qui détruisent son nid.

Depuis que je les connais, ils en sont à leur cinquième nid.

Branchette après branchette, inlassablement, papa et maman foulque contruisent,

Ils se partagent le travail, chacun son tour.

Ils se passent les petits morceaux de bois.

les disposent en étoile, avec un espace au milieu,

pour protéger leurs petits, voir continuer de pondre.

Inlassablement.

Les foulques pêchent, construisent, se battent.

A la saison des amours, on peut assister à des combats impressionnants entre les mâles.

Comment on sait que c’est un mâle  ou une femelle ?

On ne sait pas. ils sont pareils.

Les mâles couvent aussi, s’occupent des petits.

Ils sont juste , sensiblement plus gros.

Comme ils sont nés en même temps et que Micro était le plus grand des deux, j’en ai déduis que c’était un mâle et l’autre, sa petite soeur.

Micro, c’est un aventurier.

Enfin, quand il était tout tout petit, encore plus petit qu’un canard en plastique.

Maintenant, il est dans sa période ado.

Il dort beaucoup, sur des gros cailloux.

pique du nez jusqu’à ce que le danger réel ou supposé le pousse à sauter à l’eau.

Et là , il piaille derrière sa mère pour réclamer à manger.

Dans cette portion de rivière.

Quatre familles se partagent l’endroit.

La famille foulque et le petit Micro.

La famille grèbe avec deux petits au plumage zébré, qui savent déjà plonger.

Et la famille cygne, avec leurs deux filles, au duvet gris, et aux ailes qui s’allongent de jour en jour.

Et la famille colvert , sur la photo. Avec  maman. Le père est déjà reparti .

Ces oiseaux sont mes modèles.

Ils ne râlent pas quand ils doivent se battre, ils le font, c’est tout.

Je ne sais pas si ces familles communiquent entre espèces différentes.

J’ai eu l’impression que oui,

Mieux.

Qu’elles occupent l’espace et se défendent contre les ennemi communs.

Il y a bien assez de poissons pour tout le monde.

Des milliers de petits peuplent les eaux cette années.

Et les pêcheurs se régalent.

Je n’en ai jamais vu autant.

Quand je repense à tout ce que je viens d’écrire, on ne dirait pas que j’habite en ville,

Une belle et grande ville avec 56’000 habitants.

En dessous de ma terrasse, mes voisins fêtent  le retour de l’un d’eux , depuis trois jours déjà.

Ils chantent discutent jusqu’au petit matin.

Et ça me plait qu’ils le fassent.

Moi je fais ma lessive à 4h du matin et ça ne dérange personne.

C’est ça la vie en communauté.

Un échange de tolérance.

Qui ne devrait ni se juger ni réclamer une perfection dont personne n’est capable, de toutes façons.

Enfin bref, dans mon ancienne vie j’étais peut-être un canard…

Mais un canard n’a pas Netflix, ne fait pas de la photo, ne créé pas des bijoux et surtout, un canard ne repeint jamais, mais alors vraiment jamais la barrière de sa terrasse en turquoise.

Dommage pour lui, parce que ça fait un super effet, dès la première couche.

Bon, un foulque ne doit pas se lever  à 6h du matin pour amener sa petite-fille à l’école…

Donc je vais me coucher super tôt.

Genre 1h du matin…

Bonne grand-maman que je suis.

Blabla-girl est en mode bla bla..

Et ma ma petite maman à des envies de changement.

Du coup je vais lui faire ses petites commissions.

Les personnes âgées ont tendances à moins manger.

Et ça, c’est vraiment pas bon pour leur santé.

Alors, j’ai trouvé la solution.

Je lui achète des bons petits plats, des pancakes, des petits pains de Sils.. je diversifie pour lui donner envie.

Et ça marche !

Bon, ma soeur fait l’essentiel, merci soeur.

Moi , en trotinette, à 4 kilomètres aller retour, une fois par semaine c’est suffisant.

Suffisant, mais crevant.

Mais ma mère à tellement fait pour moi, toute ma vie.

C’est pas grand chose de lui faire quelques commis.

Encore un truc que les foulques ne font pas.

 

 

 

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