F…… fête des mères

J’ai un rêve.

C’est le matin de la fête des mères.

Après m’avoir laissé dormir jusqu’à midi, mes enfants m’apporterons le petit déjeuner au lit.

En ouvrant les yeux, je verrai la chambre pleine de roses blanches et de coquelicots, plus quelques lys, mes fleurs préférées.

Le ménage sera impeccablement fait, la chienne promenée et nourrie.

Les bacs à chat nettoyé et de l’eau fraîche pour tous.

Par la fenêtre, je contemplerai ma statue érigée dans le jardin, cadeau de cette année, fuit de économies de mes enfants qui ont préféré ne pas partir en vacances pour me faire cette surprise.

Ensuite, je recevrai mes autres cadeaux, une belle tenue pour aller au restaurant 4 étoiles ou ils ont réservé une table pour ce soir.

L’après-midi passera dans le respect de mes besoins voir de mes caprices, afin que tout soit parfait.

Et enfin, repu du dernier repas, ils me couleront un bain, que je savourerai entourée des luxueuses bougies parfumées Calming Park de mon ami Olivier.

Je m’endormirai heureuse et assurée de l’affection de mes enfants.

D’autant qu’un immense « on t’aime maman chérie » sera écrit dans le ciel  , sur une bannière flottant derrière un avion.

Bannière éclairée, vu la nuit. L’option la plus chère, parce que je le vaux bien.

Sous mon oreiller, je découvrirai encore d’autres surprises pour que ma joie se prolonge le jour d’après.

Et puis, comme je suis décidément la meilleure des mamans et que je mérite la reconnaissance de mes enfants chaque jour que Dieu (ou qui vous voulez) fait, j’aurai droit au même traitement , le lendemain, pour le reste de mes jours.

Les multiples statues que je recevrai pouvant servir d’épouvantail à oiseaux…

Quand je me réveillerai pour de bon, ce sera comme les autres années.

Je rappelrai à mon fils que c’est la fête des mères et il me regardera comme si je lui avait annoncé un truc qui ne le concerne absolument pas.

Quand à ma fille, je préfère m’éviter le regard qui dirait quelque chose que j’imaginerais facilement ne pas être à mon avantage.

Alors voilà.. c’est vrai :

il y a un immense décalage entre ce que nous les mères pensons mériter et ce que nos enfants auront envie de nous donner.

Bon, il y a les chanceuses.. ou presque, comme la dame que j’ai croisé dans l’ascenseur, chez Aldi.

Je lui fait des compliments sur les fleurs qu’elle a dans son caddy.

Elle réponds que ses enfants n’auront pas le temps de les acheter, alors elle les a acheté elle-même.

Je me dis que c’est quand même terrible de devoir en arriver là.

Mais non, non, elle m’assure en plus que sa progéniture est reconnaissante…

Je médite encore sur la question.

Il y a ceux qui vont se taper la corvée d’amener mémé au restau….

Et ceux, plus rares, mais il y en a, qui vont l’inviter avec plaisir, parce qu’ils aiment sincèrement leur maman et sont conscient qu’un jour par année, c’est pas de trop pour lui manifester un peu de reconnaissance.

Moi je fait partie de la catégorie, qui parfois, à la joie d’être invitée à prendre le thé par sa fille, et d’avoir un bon rapport avec elle.

D’avoir aussi un fils qui régulièrement, me prends dans ses bras pour me dire qu’il m’aime.

Et tout les jours, voir plusieurs fois par jour, s’inquiète de savoir comment j’ai passé ma journée.

Ainsi que le plus beau cadeau qu’un enfant puisse faire à sa mère : en faire une grand-mère.

Quand à ma mère, je lui ai téléphoné en avance, pour savoir comment elle allait passer sa journée.

Je me doutais bien que ma soeur, qui vit juste à côté allait l’inviter.

Ca m’évitera d’aller lui amener mes microbes,

même bien emballés dans un paquet cadeau, ce ne serait pas une trés bonne idée.

J’ai toujours pensé que nous devions avoir le même respect pour nos enfants que l’inverse.

Pourtant, on ne fête pas nos enfants avec une fête particulière.

Après, c’est comme toutes les fêtes, si on est amoureux, le 14 février devient un jour romantique…

J’ai la chance d’avoir une maman merveilleuse.

La meilleure du monde.

Un modèle de mère prête à tuer pour le bien de ses lionceaux.

Avec elle, le monde peut s’écrouler.

Tant qu’elle est là, pour nager devant moi,

comme un phare dans la nuit,

tel un roc où me reposer, alors t

tout ira bien.

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