Bonjour Maman

Il y a quelques mois tu es partie pour ton dernier voyage.
Le plus mystérieux des voyages.
Le plus merveilleux aussi.
Dans mon esprit, au fil des années, la conviction que la mort ne fait disparaître que notre corps
n’a fait que se renforcer.
Ton âme n’a jamais disparu.
Bien sûr, je ne peux qu’imaginer ce qui lui est arrivé, mais voilà ce que je crois.
Tu es parti en souffrant beaucoup.
Tellement que je n’ai pas pu le supporter.
Je m’en suis voulu, je m’en veux encore, mais j’ai compris quelque chose, maintenant.
Ce n’est pas ce que tu veux.

Toi, tu est arrivée dans cet autre monde, oû toute souffrance physique disparaît.
Comme tu as du te sentir bien!
Je veux croire aussi que tu as retrouvé tes parents, ton frère ; celui qu’on appelait le petit Tonton,
qu’on allait voir au cimetière, et qui avait l’air d’un ange, sur la photo incrusté dans la pierre.
Et même ton chat dont la disparition t’avait rendu si triste que tu n’a plus jamais voulu en avoir.
Ta grande amie Madeleine aussi, que j’aimais beaucoup.
Et tant d’autres de ces amies parties avant toi.
Ca me rends heureuse pour toi.
J’imagine les grandes conversations que vous avez, comme quand j’étais petite et que tu passais avec elles des heures au téléphone.
Dans ce monde là, il n’y a que de l’amour.
Tu as retrouvé mon papa aussi.
Tout ce qu’il y avait de beau dans votre histoire.
Évaporé les soucis de la vie!
J’ai une photo de vacances ou vous êtes tout les deux, dans une caravane.
Pas la notre, nous on était sous tente.
Avec d’improbables matelas pneumatiques rafistolés à coups de rustines à vélo, qui sentait bon le caoutchouc.
Le matin, on se retrouvait à plat sur le sol… mais c’était pas grave.
Toute la famille, on partait chaque été pour la France.
On s’installait dans un immense camping, et on était heureux.
Libre de faire ce que l’on aimait, chacun de notre côté, tout en se retrouvant pour le dîner.
Tu m’envoyais chercher des frites au restaurant, avec ce tupperware jaune qui se fermait en pressant très fort au milieu du couvercle.
Papa jouait à la pétanque, on allait à la mer avec ma soeur et toi…
Tu nous enduisais de protection solaire.. j’adorais son odeur sur ta peau.
C’était l’odeur de bonheur.

J’ai tellement de bons souvenirs de mon enfance.
Dans ton village aussi.
Le Prévoux.
Tes parents, ton frère, ta belle soeur et mes cousins.
J’étais une petite fille hyper-sensible, mais là-haut, j’ai trouvé ma place.
On se moquait gentiment de moi, parfois, mais on faisait attention à moi, et surtout, je me sentais aimée.

Ma petite Manman. J’ai longtemps cru que ça s’écrivait comme je le prononçais ; Manman.
Pareil pour ma Grandmanman…
Quand je le dis à voix haute, l’émotion qui me vient s’en va si je mets les a .
Quand je prononce ton nom, celui que je t’ai donné si longtemps, Manman, ça me serre le coeur, et ça le rempli ensuite de tout l’amour que tu y mettais.
Comment quelque chose d’aussi fort pourrais disparaître, comme si ça n’avait jamais existé ?
Si je le sens à nouveau, mon coeur qui chauffe, c’est parce que tu continue de le remplir.
D’ou tu es.
Tu veilles sur moi.
Comme tu l’as toujours fait, même quand c’était difficile, même quand on ne se comprenait plus.
Tu es la première personne que j’ai aimé.
Celle qui m’a montré ce que c’était une mère. Une maman. Ma Manman.
Quand tu étais jeune, tu ressemblais à Fanny Ardant, grande avec des cheveux qui ressortent en noir sur les photos en noir et blanc de l’époque.
Tu ne te maquillais presque pas.
Un peu d’huile d’amande douce te servait de soin.
Ton odeur encore.
Ton amour pur.
Aujourd’hui, j’ai compris que ce que je dis toujours aux autres quand ils perdent un être cher, je pouvais aussi me l’appliquer.
Quel que soit ce que nous avons vécu, après le mort, les ressentiment, la rancune et les regrets n’ont plus lieu d’être.
Seulement l’amour.
Rien d’autre qui le parasiterait.
Aujourd’hui je sais.
Je le sens et ça fait du bien.
J’avais aussi besoin que quelqu’un me dise tout ça.
Dans un moment ou j’étais capable de l’entendre.
Je suis reconnaissante d’avoir une amie comme celle qui m’a aidé à comprendre.
Je suis reconnaissante pour toutes mes amies , leur attention, leur pensées positives qui me soutiennent.

C’est ce qui est magique avec l’amour : il n’a pas besoin de présence, il file dans l’air en se moquant des distances et du temps pour faire son oeuvre.
Il est plus fort que la mort.
Il est plus fort que tout.

On me demande parfois d’où je tiens ma force, celle qui me permets de traverser les épreuves et de me relever encore et encore.
Je le sais maintenant, elle me vient de toi, ma petite Manman, celle que j’appelais aussi « la meilleure maman du monde ».

Et pour tout ça, je veux te dire que je t’aime aussi et comme je te suis reconnaissante

Je suis libérée de ce poids que je mettais dans mon coeur, je pourrais presque voler !

Aujourd’hui, si j’écris tout ça, ce qui semble si personnel, si je le partage, c’est dans l’espoir que ça aidera peut-être quelqu’un.
Même juste une seule personne que je la connaisse ou pas.
Aider à mettre des mots sur les sentiments.
Parce que je sais le faire.

L’amour grandit quand on le partage.

En mode « Marmite »

Il faut que je vous dise.. si je n’écris plus beaucoup ces derniers temps, ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire.
Au contraire.
J’ai trop.
Tellement que je ne saurais pas par quel bout commencer.
Je suis en mode « Marmite « .
C’est-à-dire que j’emmagasine le plus d’informations pour pouvoir les retranscrire plus tard.
J’ai tellement d’observations, d’aventures, de changements, que c’en est trop.
Impossible , voir contre-productif, de démêler tout ça .
Je suis en mode « marmite » parce que ça doit cuire, mijoter, dans mon cerveau pour qu’il puisse en ressortir quelque chose d’intéressant.
En réalité c’est tout simple : quand j’écris c’est qu’il ne se passe pas grand chose.
J’ai le temps, la tête claire, je peux mettre des mots justes sur mes émotions et sur les faits.
Quand je n’écris pas, c’est qque je n’ai pas le temps, pas la possibilité de sortir ce qui doit l’être.
Ca doit infuser comme une tisane.
Décanter comme un vin,
Bouillir et réduire comme le vin blanc dans la sauce.
D’oü l’image très  » yi-kingienne » de la marmite.
Le Yi-King c’est ce livre de sagesse qui guide parfois mes pas quand je suis perdue.
Il me donne des images qui correspondent à mon état dêsprit, ce qui me permet de me comprendre et d’avancer.
En ce moment je prépare le marché des artisans qui se tiendra le 17 juin , place Centrale.
J’espère vous y voir.
Ne serait-ce que pour venir me dire « bonjour ».
Et m’acheter quelque chose, ça serait encore mieux, mais ce n’est absolument pas une motivation.
Mëme si c’est important, c’est le quart de mes activités vitales , avec la photo et l’écriture.
Côté photo, j’ai un grand mariage en cours.
Reste l’écriture et la peinture.
Je n’oublie absolument pas mon conte, *Les Aventures extraordinaires de Gurduline »
Ma petite Gurdie, comme dit Michelle, ma chère amie de France qui me soutient moralement depuis des années.
Reste la peinture donc , le dessin… ma 4 ième activité, que j’ai du provisoirement abandonner pour cause d’accident.
Je suis comme découpée en 4, dans le fonds.
Parfois je me demande si je ne devrais pas me concentrer sur une seule.
Mais comme tout les créatifs hyper-actifs, c’est un besoin : la multiplication des centres d’intérêts.
Je pourrais rajouter la cuisine…
Tellement c’est important de bien se nourrir, quand on le peut.
Je me fais des grosses salades de fruits pour tenir toutes la semaine.
J’adore montrer les recettes que j’invite, que je customise à ma sauce, et par-dessus tout , les manger.
C’est une passion, et ça le restera.
Après. il faut faire des choix.
Regarder. disséquer, analyser et critiquer des séries télés. c’est aussi important pour moi.
J’y vois l’évolution de notre sociétés.
Un exemple.
Dans ma série préférée, le rôle principal est tenu par un noir-américain.
Il s’agit de *From* , une sorte de Lost, sauce gore, terriblement bien foutu.
Regardez, Foundation, Fear the Walking Dead, Star Trek, Snowpiercer, désormais, les Noirs ne sont plus cantonnés aux seconds-rôles.
C’est une grande évolution, la fin d’une terrible injustice.
La représentation de personnes issues de la communauté LGBTQIA+, pareil.
Le combat n’est de loin pas terminé, mais ça avance.
Ce n’est plus seulement d’avoir des caractères gays, trans etc.. mais de les représenter avec respect.
Même la télé-réalité, avec ses dérives , ses manipulations, m’en apprends sur la nature humaine.
Les vendeuses de la Coop aussi :).
Les gens devant la gare, les gens de le bus, mes amis et ma famille bien sûr.
Chaque être humain qui s’exprime d’une façon ou d’une autre, m’en apprends sur la vie.
Bien sûr, il restera toujours des mystères.
J’aime les mystères.
Ce que je déteste par-dessus tout c’est l’incompétence, la négligence, l’indifférence , bref, les injustices.
Celle que nous vivons dans notre appartement délabré en est une de taille.
La liste de ce qui devrait être réparé ne tiendrait pas sur cette page.
J’ai essayé, je vous jure, j’ai tout tenté : ASLOCA mails , plainte directe, mais rien y fait.
Le propriétaire, la propriétaire actuelle, ma chère Ville de Bienne, opère au compte goutte, pour ce qu’on ne lui demande pas…
et ignore délibérément ce qui devrait impérativement être réparé.
Un exemple ? je ne peux pas utiliser ma baignoire sans causer une inondation.
Ou alors, je dois la vider moi-même, ce qui prendrait un temps fou.
Les toilettes cassées n’ont pas été remplacée.
Je dois user celles du corridor… L’avent toit de la verrière est en miettes, qui s’envolent à la première tempête.
Sauf la partie qui est tenue par un gros volet en bois, tombé de l’étage en-dessus depuis des années.
La peinture, on en parle pas, parce que ça ne me gêne pas, au contraire, j’aime le faire moi.même.
Quand aux prises électriques, soit cassées, ou inutilisables… j’ai fini par trouver une solution moi-même.
L’appel à un ami :).
Un ami qui m’aide énormément en ce moment, en posant les moustiquaires nécessaires, réparant les prises, fixant, collant, améliorant tout ce qui doit l’être chez moi.
Tout ça en utilisant le plus possible les moyens du bord.
A part ça, quand je regarde pas la fenêtre, je vois la beauté de notre jeunesse, l’élégance des femmes de ma générations, le style de tout le monde.
Les jeunes et moins biennois et biennoises sont souvent multi-tatoués, des pieds à la tête.
Je me souviens dans ma jeunesse, on trouvait difficilement du travail, si on l’était.
Je suppose qu’il y a encore des employeurs qui fonctionnent comme au siècle passé, mais de Qualipet, en passant par la FNAC, les vendeurs et vendeuses tatoués font partie du décor.
Faire de sa peau le support d’une oeuvre d’art ne dérange plus.
On exhibe fièrement ses tatoos, on parle des tatoueurs renommés, comme Daniel ou Guy.
Mon amie Isabelle s’est récemment installée avec son salon de tatoueuse à Corcelles-Cormondrèche.
Avec son style unique de motifs floraux en noirs, et d’autres choses délicates, elle travaille dur pour réaliser son rêve.
Le soleil est de retour, enfin et ça fait drôlement du bien !

Bienne ce matin

Ce matin il fait beau.
Très beau et même chaud, pour la toute première fois de l’année.
Comme je travaille la nuit, normalement, le matin je dors.
Sauf quand vient ma petite fille.
Elle aime que je l’accompagne à l’école. ce qui me fait plutôt plaisir dans la théorie,
mais beaucoup moins en pratique.
Sauf quand il fait aussi beau.
Ce matin, toute la ville apprécie le retour du soleil.
S’habiller léger. sentir les odeurs de croissant quand on passe près des boulangeries,
regarder cette petite fille, toute fière d’inaugurer sa trottinette, sous l’oeil un peu inquiet de sa maman.
La mienne, de petite fille, n’en est plus vraiment une.
Elle est arrivée au stade « ado ».
Elle a coupé ses cheveux et pris des centimètres.
Elle se préoccupe de son avenir.
Nous aussi.
Hier soir. nous avons fait une petite promenade.
Il ne faisait pas encore nuit, et le temps était doux.
Ca nous mettais de bonne humeur.
Bras-dessus bras-dessous, comme quand j’étais moi-même encore à l’école et que je me promenais avec mes copines.
Près de chez moi, dans un splendide bâtiment Bauhaus, se trouve l’école d’art.
Ma petite fille est une artiste, depuis sa plus tendre enfance, elle créé.
Elle dessine, assemble, colle, c’est plus fort qu’elle, et ça me rends très fière.
Avec sa maman, nous avons tout fait pour qu’elle puisse s’exprimer et progresser.
A 12 ans, elle connait les proportions du corps humain et comment le dessiner en trois dimensions.
Elle manie la tablette graphique mieux que moi.
Elle st créative aussi verbalement.

Pour moi, c’est un pur bonheur.
Hier soir, nous avons décidé de parler avec l’accent ukrainien.
Ca nous prends parfois toute une journée.
Ou alors, on invente des personnages.
On à toujours fait ça.
Ils changent en même temps qu’elle grandit.
Depuis quelques temps, elle s’est mise à la lecture.
On aime tous lire, dans ma famille.
Tout ça me rends très, très fière.
Donc , hier soir, on va regarder l’école d’art.
Elle se partage en deux.
Une partie dans le bâtiment collé à la Coop.
La deuxième est de l’autre côté de la route, dans l’ancienne usine de la Général Motor.
LA GM, comme on dit chez nous.
Ca fait 56 ans que j’habite à Bienne, ou presque.
Jamais je n’étais allé derrière ce bâtiment.
J’ai découvert un petit tronçon de rivière.
Quelle rivière ?
La Suze ou la Thièle ?
Une petite maison en bois, carré, attira notre attention.
Nous avons salué le couple, devant.
Voyant mon regard curieux, la dame à précisé que cette maison, tout en bois, avec sa jolie glycine sur la terrasse, fut construite par son compagnon.
Poursuivant notre promenade, dans cet endroit si peu fréquenté, nous arrivâmes auprès d’une autre maison qui semblait abandonné.
Avec un chat, gris foncé, dans le jardin, qui nous fixait, immobile.
Des tapis de fleurs inhabituelles aussi.
J’ai fait quelques photos.
Bon, j’ai du travail encore.
Maintenant que mes soucis d’ordinateur sont enfin réglés.
Je vous laisse et promis, pour les deux trois qui ont la patience de me lire, j’écrirai plus souvent :).
Profitez bien de cette belle journée!

enfin !!

Il est 5h42, nous sommes le 24.4.2023.
Et enfin, mes problèmes d’ordinateur sont résolu.
C’est le bonheur.
Ça me libère l’esprit au point de me rendre compte que le meuble que j’utilisais bêtement pour mon imprimante, est en réalité, fait exprès pour un ordinateur.
Avec un étage pour le clavier.
Du coup, c’est bien plus confortable comme position; meilleure pour mon dos surtout.
Bref, c’est le bonheur, double.
Du coup, j’ai téléchargé la version gratuite d’un nouveau logiciel pour tester ses capacités face à Photoshop-
J’imagine bien que les détails techniques ne vous intéressent pas trop-
Ca tombe bien : moi non plus.
J’aime la technologie et ses miracles, mais je suis instinctive, pas technique.
Je fais, un peu, au pif, la plupart du temps.
Je ne retiens pas les chiffres.
Donc , quand quelqu’un s’approche de moi et de mon appareil avec des questions du genre :
-T’utilise quoi comme objectif ?
Je suis d’abord très gênée.
Je réponds : celui là.
Si j’ai mon appareil avec…
Et quand je ne l’ai pas ?
J’improvise .
Bon c’est pas tout ça mais je suis en train de m’endormir.
J’ai passé la nuit sur les photos de mariage de mes amis.
Je n’ai pas vu le temps passer.
Là, il est déjà 6h.
Le temps de faire un brin de toilette et me laver les dents, il sera 7h-
Donc dodo.
Sur la photo ci-dessus, vous voyez un détail de porte ancienne, biennoise bien sûr.
Je suis raide, je m’auto-ordonne d’aller dormir.
Raide, mais heureuse.
Je nous souhaite un tout bon début de semaine !

Hyper-Sensibles

Nous, les hypers-sensibles. sommes comme une sorte de race à part, parmi les êtres humains.
Je dis nous, et c’est important de savoir que nous sommes nombreux. parce que être hyper.sensible, c’est aussi souvent se sentir seul, très seul.
Seul et incompris.
Différent.
Seul à ressentir ce qu’on ressent.
Inadapté aussi.
Là ou d’autres réagissent à peine, pour nous c’est un tremblement de terre.
Un simple « bonjour » dit un peu froidement, nous glace le coeur. nous remue les tripes et le cerveau, au point de s’en sentir coupable.
Et on se fait des films .
Ca c’est notre spécialité.
Des films ou invariablement, tout est de notre faute-
Pour peu qu’en plus, on aie le malheur d’être un peu catholique, alors, la culpabilité permanente, l’assurance de ne pas être normale, en plus, vont se lier pour nous pourrir la vie.
Au point de nous détester.
Voir même de vouloir nous détruire, pour faire cesser ;
Nous et tout ces sentiments trop forts, ces sensations incontrôlables.
Cette gêne constante, cette peur de mal-faire, de mal-dire, de mal-penser qui paralyse ou fait fuir, nous n’avons pas le choix : il faut vivre avec.
Alors on apprends à cacher-
A se cacher.
Le problème, c’est que même si on arrive parfois à se cacher des autres, on arrivera jamais à se cacher de soi-même.

Mais…

Il y a toujours un mais.
Et même un heureusement.

Heureusement il y a l’excès inverse.
Il suffit d’une simple fleur.

Un toute petite fleur, blanche ou rouge, qu’importe la couleur, pour nous remplir de joie.
Une toute petite fleur que la plupart des gens normaux ne remarqueraient pas nous bouleverse jusqu’au tréfonds de notre âme.
On se sent si heureux que ce bonheur peut nous accompagner des heures.
Des heures pour une toute petite fleur.
Parce que nous sommes sensibles, plus que sensibles, alors, forcément la nature est notre alliée.
Elle aussi est sensible.
Remplie d’émotions.
On s’émerveille quand la foudre déchire le ciel.
On entends sa musique même lorsqu’aucun instrument n’est là pour la diffuser.
On sait qu’il va neiger.

Ces derniers mois n’ont pas été faciles c’est le moins qu’on puisse dire.
Le récit des malheurs d’autrui est toujours fastidieux, voir carrément ennuyeux.
Alors je vous l’épargne.
L’essentiel c’est d’avoir des amis.
Déjà ça, et pour le reste, je ne sais pas à quoi ça tient.
Certainement, je me renforce avec le temps.
Pas en me surprotégeant, non, le risque serait trop grand de me renfermer.
Mais plutôt, en relativisant.
Avancer, encore et toujours.
Changer les choses pour ne plus tourner en rond.
Pour ne plus revivre encore et encore les mêmes schémas.
Accepter qui on est.
Ne pas avoir honte de ses différences.
En être fiers même.
Rejeter le jugement d’autrui.
Rejeter son propre jugement quand il est erroné.
Avancer.
Encore et toujours.
De fleurs en fleurs.
De neige en neige.
De soleil en soleil.
Avancer avec confiance.
Refuser que la malveillance d’un seul supplante la bienveillance des autres.
Se donner une forme d’autorité positive.
Pour progresser et apprécier sa vie.
Communiquer, c’est le meilleur moyen de détruire les films.
Savoir que cette sensibilité qu’on déteste tant est en réalité le nouveau super-pouvoir.

Le monde appartient aux sensibles.

Parce que nous avons l’habitude de survivre quoi qu’il arrive.
Maintenant on peut enlever le sur et garder le vivre.
Intensément.
Sans cette honte paralysante des jaloux qui aimeraient vous imposer leurs limites.
Ils ne nous comprennent pas ?
Tant pis pour eux.
Terminé de s’en préoccuper.
On avance !

et on ira loin.

5h du mat…

J’ai des frissons…

Alors que je dors tranquilement, voilà que mon téléphone m’averti d’un message privé.

Je vois que c’est mon amie Pascale.

Elle me demande un service.

Ca m’alerte tout-de suite.

Le ton du message, qui commence par Bonjour, qui me vousoie par la suite, et me parle d’un concours  et d’argent à partager sur Twint… ça fait beaucoup d’indices négatifs.

Il ne faut pas être un génie pour comprendre que ce n’est pas la   vraie Pascale qui est derrière son clavier.

Non. C’est ce qu’on appelle un brouteur.

Une saleté de brouteur.

Un type dont la seule activité consiste à essayer de pièger les gens sur internet pour vider leur compte et ceux de leurs amis.

Comme je dors à moitié, je ne réagit pas forcément de la bonne façon, das ‘immédiat.Je réponds que jamais Pascale ne me ferait une demande pareille ( à cette heure là en plus). Et je le traite de saleté de pirate. En lui demandant  ( j’ai de l’espoir ! ) d’arrêter ça tout de suite.

Ce qui se passe  ensuite montre bien à quel point ces gens n’ont aucun scrupule :

il me réponds.

Trois lettres qui claquent comme une insulte :

-Non.

Et il me bloque avant que je n’aie pu avertir Pascale, mettre un mot sur son mur pour avertir ses proches… il me bloque et je n’ai plus accès du tout au compte de mo amie.

Mais je connais sa fille.

Alors je l’avertis en espérant qu’elle puisse faire quelque chose.

Dans ce cas là, il faut immédiatement prévenir Facebook, et changer de mot de passe,

Ca vient de se produire.

J’espère que les autres amies de Pascale seront aussi perspicaces que moi.

Avec le reflexe de ne surtout pas répondre, par contre.

Et de signaler à Facebook que le compte est piraté.

A ce propos, je vous recommande la chaîne Youtube de Sandoz.

Un type qui traque les pirates et explique comment ils font pour essayer de nous prendre notre argent.

Bon, avec moi, ils ne feront pas fortune, mais je détesterais qu’ils arrivent à arnaquer mes amis en se servant de mon compte.

Ca m’écoeure.

Je devrais dormir,

Je vais me recoucher, mais avamt, il fallait que je fasse tout ce que je peux pour prévenir Pascale et ses amis.

Comme une justicère du net.

Pltôt comme une amie .

C’est ce que font les amies, elles ne détournent pas les yeux, elles agissent.

Les seules personnes qui  méritent d’être piratée sont les pirates eux-mêmes.

Joyeuses Pâques

C’est Pâques… et j’ai un peu honte pour une catholique, mais à part les lapins en chocolat et les cloches…
j’ai completement oublié la signification de cette date.
Heureusement qu’il y a internet.
Voyons donc :
Euh mon dieu ! …la Résurrection du Christ !
Rien que ça !
Mais comment j’ai pu oublié un truc pareil.
La Résurrection …
c’est pas comme si on ressuscitait tout les jours !
Vous connaissez quelqu’un qui a ressuscité, vous ?
Je pense à ma copine, celle qui était dans le coma.
Dans un sens, elle a quasi ressuscité.
Mais elle est loin, très loin d’être Jésus.
Bon, je ne l’ai pas connu personnellement, Jésus, mais si on en dit encre tant de bien, tellement d’années plus tard, c’est qu’il était forcément hors du commun.
Sérieusement, quand j’étais petite, j’avais beaucoup de compassion pour Jésus.
On allait à l’église, et je voyais sur les murs, en grand, le récit horrible de son Chemin de Croix, j’avais de la peine pour lui.
J’en ai encore.
C’est terrible le supplice la croix.
Et les deux personnes qui se trouvaient de chaque côté de Jésus, ont du souffrir autant.
Ca me donnait une image de la cruauté des hommes.
Pour la première fois de ma vie d’enfant.
J’espérais, au fond de mon petit coeur d’alors, que c’était un cas unique.
Même si je savais, parce que je l’avais lu dans ma Bible illustrée, qu’un roi avait ordonné la mort de tout les bébés mâles
pour éviter la venue du Messie.
Mais ce n’était pas pareil : je n’ai pas vu d’image qui se rapportait à cette histoire.
Tandis que Jésus, je le voyais souffrir tout les dimanches.
Souffrir et souffrir encore.
Et comme si ça ne suffisait pas, j’avais reçu une croix en or.
Un tout petit Jésus, mais très détaillé.
Le même qui souffrait sur le mur, souffrait aussi autour de mon cou.
Pourquoi tellement de souffrance dans ma religion ?
Bon d’accord, Dieu est grand, très généreux quand il fait pleuvoir des poissons dans le désert pour nourrir son peuple affamé.
Mais il est capable de déclencher les 10 plaies d’Égypte¨ aussi… les sauterelles et compagnie.
C’est surtout les sauterelles qui m’ont marqué.
Quand quelque chose m’intriguait, étant enfant, je me renseignais pour comprendre.
Déjà…
Donc c’est Pâques, et Jésus est ressuscité.
Moi par contre, je suis beaucoup moins catholique.
J’ai des restes.
Des années de catéchisme, des dimanches à l’Eglise, une famille ou la foi chrétienne prenait une place certaine.
Pèlerinage à Lourdes, à Rome.. crucifix et chapelets.
J’aimais bien tout ces rituels, l’odeur de l’encens, même les chants.
Avec ma cousine Fabienne, on a toujours chanté ensemble, partout.
Autour du feux de camp chez les scouts, dans nos ballades en voiture…
du coup, on harmonise.
Automatiquement.
Changement de sujet, mais comment se concentrer quand les punks du dessus mettent la musique à plein tube ?
Et qu’à la télé, il y a la pire des garces manipulatrice que j’ai jamais vu dans ue émission de télé-réalité.
Je regarde Love is blind, sur Netflix.
J’ai pleuré ce matin pendant les demandes en mariage.
Mais il y a une participante ; j’ai rarement vu une manipulatrice sans sceupule comme elle !
Mais c’est Pâques !
Jésus est ressuscité!
C’est un miracle.
Je crois aux miracles.
J’imagine bien la tête de Lazare..
Mais Pâques c’est aussi un jour très important pour les juifs.
C’est à cette date que les Hébreux sont partis traverser le désert, avec Moïse en tête pour faire s’écarter les eaux.
Autre miracle.
On aime les miracles, chez les chrétiens.
Et franchement, si je devais ne garder qu’une seule chose de ma religion, ce serait celle-ci.
Par contre, et je ne vais pas faire la liste, il y a trop de choses qui ne me plaisent pas dans la religion,
catholique, en particulier, et la religion en général, pour que je m’y conforme.
J’ai la foi, certe, mais.. comment dire? customisée sur mesure pour moi.

Je crois en un Dieu qui serait l’Univers tout entier.
Et au-delà.
Qui serait tout ce qui existe, à existé et existera.

ce que l’on peut voir, et tout ce qui est invisible.

Boostée

Je vais faire court. Ecrire mon article sur mon natel me orends un temps fou et j ai beaucoup à faire. Le ménage pour commencer.
J’ai essayé en vain de sauver mon ordinateur… Ça me fait un peu mal au cœur de le voir agoniser après tant d années de bons et loyaux services.
Je m attache aux objets utiles, et aussi à ceux qui ne servent à rien. Sauf à me rappeler quelqu’un.
Je garde le moindre clou, la plus petite vis et même des choses dont je n’ai aucune idée à quoi elles peuvent servir.
Je suis tres reconnaissante aux gens qui me proposent de me dépanner pour mon soucis d’ordinateur. Je vais me débrouiller ne vous inquiétez pas ! J’ai du travail dans tout mes domaines : photos, peinture et bijoux. Je vais y arriver.. Celui que je vise avec la puissance nécessaire à la retouche photo coûte dans les 1800 frs. Un mariage me rapporte 1500 et la prestation est toujours payable d. avance. Donc rien n’est impossible au royaume de la photo ! Je vais me remettre à créer des bijoux aussi Je n’étais pas trop inspirée ces derniers temps. Mais là, je suis reboostée. Motivée. Je vais même en profiter, de cette belle énergie pour remplacer mon imprimante qui est au bord du suicide, la pauvre. Je vais le faire et je serai fière de moi d’y arriver seule grâce à mon travail.

Sortir de la dépression

La dépression est une saleté de dragon.

Un dragon personnel et multi-fonctions.

Le problème c’est qu’il est détraqué.

Fatigué de se battre, il se retourne contre soi.

Pour vous consumer.

Pour vous consommer.

Pour vous faire voir la vie en noir.

Ça épuise, aveugle, trompe.

Détruit toute confiance en vous, en tout.

La dépression est un radeau perdu en mer.

Un astronaute largué tout seul dans  l’univers, avec un vaisseau en panne. Quand il sort pour le réparer, sa corde de sécurité se brise.

C’est ça. la dépression.Perdre tout espoir et toute motivation.

S’enfoncer seul dans l’infini du cosmos.

La dépression c’est plus simplement être incapable de changer la litière du lapin, d’arroser une simple plante.

La dépression c’est quand les actes les plus simples se transforment en épreuves. On se néglige, on néglige les autres.

Les autres qui ne comprennent pas toujours, au point  de vous trouver pénible.

La dépression c »est un manque d’amour qui peut être fatal.

Précision :mon ordinateur est foutu, j’écris sur mon natel. C’est fastidieux mais je m’ accroche :

parce qu’autour de moi je vois des amis en dépression.Plus que d’habitude. S’y

C’est un sujet que je connais bien.

Je l’ai connu plusieurs fois.

Aujourd’hui, je sais la reconnaître, je sais comme elle est dangereuse. Je sais aussi que je peux en sortir.

Donc voilà ce que je peux en dire.

Si vous avez un ami déprimé, surtout n. essayez pas de le secouer  On le sait, c’est contre-productif, écoutez le plutôt. Surtout évitez les conseils, les phrases toutes faites, restez vous même.

La personne en face n. a pas besoin de se sentir infériorisée. Surtout pas.

Compatissez avec bienveillance, si il vous parle.  Faites lui sentir que vous avez pour lui, le même respect que d’habitude , la même affection.,

Si c’est vous le déprimé, faites pareil, so,yez gentils avec vous.  C’est deja un excellent début.

Mariage à l’Etat civil de Courtelary

C’était le 23.3.2023.

Une belle date ! Facile à retenir.

Sûrement une date porte-bonheur.

Mais ces deux là, n’en ont pas besoin : le bonheur se lisait sur leur visage, comme sur celui de leurs proches, qui étaient venu nombreux, malgré le jour de semaine.

Ces deux là, je me souviens très bien, je les ai rencontré, il y a dix ans, quand leur amour à commencé.

Alors, vous imaginez bien comme ça me touche, de les voirs toujours aussi amoureux concrétiser officiellement leur histoire, 10 ans plus tard.

Chaque mariage, chaque cérémonie est différente.

A Courtelary, l’officier d’Etat Civile est très sympa, le bâtiment ancien magnifique, et la cérémonie décontractée, naturelle.

Naturelle, c’est le mot qui me vient quand je pense à cette journée.

Heureuse aussi.

Comme les sourire des invités sur la photo de groupe.

Emouvante encore, comme les larmes de joie de quelqu’un de la famille,

qui essayait de les cacher, mais à peine essuyées, en arrivaient d’autres.

Je vois tout.

Je paparazze !

J’adore les mariages quand ce sont ceux de mes amis.

Au point que plus jamais je n’en ferai d’autres.