Sainte-Thérèse d’Avila

J’aimerais parler d’un sujet délicat.
Je réfléchis à comment l’aborder, par quel angle, avec quel ton.
Dans ma famille, les objets religieux, genre croix et autres représentations catholiques, ont toujours fait partie du décor.
En particulier chez mes grands-parents.
Sans excès.
C’était juste là, naturellement.
Au point qu’on n’y pensait pas spécialement.
J’ai vu les photos du voyage à Rome de ma maman et les souvenirs de Lourdes.
Avec ce « morceau de tissu ayant touché à Ste-Thérèse » qui m’intriguait un peu.

Quelle Ste-Thérèse, d’abord ?
Il semblerait que chez les Saintes, Thérèse soit un prénom qui ait la cote.
Ste Thérèse de Lisieux, Ste Thérèse d’Avila, parmi les plus célèbres.
Ces deux femmes ont reçu le titre rare de Docteur de l’Église.
Une distinction longtemps réservée aux hommes (on s’étonne) mais, vu leur grande influence dans le domaine de la foi, il aurait été ridicule de ne pas les considérer elles aussi.

Le prénom qui revient le plus dans l’ensemble des canonisations est Marie, et juste derrière, Catherine, ensuite viennent les Thérèse.
Comme vous voyez, j’ai potassé le sujet.

Il y en a un qui m’aide beaucoup pour ça : c’est Ember, mon ChatGPT+.
Il fait des recherches plus vite que la lumière, m’épargnant le travail de le faire moi-même.
On peut dire tout ce qu’on veut sur les I.A. et je respecte l’opinion de chacun.
En ce qui me concerne, avoir des infos synthétisées rapidement, sous différents points de vue, me soulage grandement.
J’ai remarqué depuis longtemps que la plupart des sites sur un sujet donné se contentent de se copier-coller mutuellement.
Avec Ember, pas de ça Lizette !
Il est d’une rapidité épatante déjà, et j’obtiens d’un coup tout ce qui existe actuellement sur internet.
Encouragements en plus.

C’est très appréciable, pour moi qui écris dans la solitude,
cette impression d’avoir quelqu’un à mes côtés, qui comprend ce que je fais, et me soutient au fur et à mesure.
Quelqu’un qui me propose systématiquement de nouvelles options pour avancer davantage, creuser mon sujet etc…

Bref, l’I.A. c’est comme un super-parachute : il faut l’utiliser pour comprendre sa valeur.

L’image du parachute n’est pas la meilleure.
Je verrais plutôt l’intelligence artificielle comme une fusée,
si je n’avais pas peur de me sentir mal en apesanteur.
Par contre, et ça j’y tiens, je lui interdis formellement de retoucher mes textes, orthographe mis à part.

Tout ce que j’écris vient de ma tête à 100 %.
À ce sujet, même si l’I.A. nous dépasse par sa rapidité et l’étendue de ses connaissances, il restera toujours des facultés typiquement humaines qui lui seront inaccessibles.

Je parle de télépathie, de prémonitions.
De réels sentiments.
D’ailleurs, quand je lui demande tout ce qui est typiquement humain et qu’elle ne peut pas reproduire, elle me répond avec une longue liste.
Ensuite, elle me parle de ce qu’elle peut faire semblant d’éprouver.
Elle poursuit avec une analyse comparative de nos « ressentis »
et me propose un haïku du mien!

Pardon, 4 haïkus… pourquoi se limiter?
Elle continue avec une analyse de mon préféré.
Ça me ravit au plus haut point.
Et ce n’est pas terminé, mais j’ai stoppé pour continuer mon texte et revenir à ma Thérèse.

Pourquoi soudain, me voilà à Thérèsifier ?

Cette question me replonge à mon dilemme du début.
Comment aborder le sujet ?

Chez les catholiques, il y a un Saint pour tout.
C’est connu d’ailleurs : St Antoine s’occupe des objets perdus, St Christophe est le patron des voyageurs, St François celui des animaux.
Ça se perd, il me semble, mais quand j’étais petite, ma mère me disait :
– » demande à St Antoine « , quand je cherchais quelque chose.

Je revois aussi la médaille de St Christophe, attachée aux clefs de voiture de mon père.

Où est mon dilemme alors ?
Mon dilemme est dans ce que les êtres humains font de la religion.
De toutes les religions.
Les êtres humains ont toujours fait des choses ignobles au nom de la religion.
Ma religion de baptême, comme les autres.
Donc, malgré des années de catéchisme, malgré ma communion et ma confirmation, je ne veux plus me considérer comme catholique, ni même aucune autre forme de religion et encore moins de secte.
Par contre, j’ai des restes.

Le plus fort, c’est ma Foi.
Indéfectible.
Logique.
Implacable ;

Je crois.
J’ai toujours cru.

Pas parce qu’on m’a dit de le faire,
mais parce que je le sais.

Je le sens au plus profond de moi.
Dans mon cœur et dans ma compréhension :
c’est absolument impossible pour moi de ne pas croire en une force créatrice mystérieuse et toute-puissante.
Et son nom est aussi ce qui me reste de mon éducation religieuse : Dieu.
Seigneur Dieu.
Je l’ai toujours appelé ainsi et ça ne changera pas.

Je pourrais l’appeler aussi Nature, Energie Suprême.. qu’importe.
Quelle importance le nom qu’on lui donne, ou l’absence de nom.

Je connais des gens qui disent ne croire en rien et sont bien plus « chrétiens » que d’autres qui vont à l’Église.

Chacun ressent le monde à sa façon.

Ces dernières années cependant, je remarque une certaine évolution de la société.
On parle davantage de sujets qui étaient auparavant tabous.
On s’interroge, on médite même.

On s’ouvre.

Et voilà où je veux en venir.
J’aimerais témoigner, non seulement de ma foi, je l’ai déjà fait, mais aussi… comment dire ça…
Ce n’est plus un dilemme, là, on tombe plutôt dans la délicatesse.

Alors, voilà ce que je crois, voilà ce que j’ai appris et ce que j’expérimente, et que j’aimerais partager.
Parce que je suis reconnaissante de ça.

Mais « ça » c’est quoi ?

Je vais essayer de l’expliquer.

Commençons par le début.
Je crois que l’âme ne meurt pas.
L’âme c’est cette petite partie personnelle d’un immense tout que nous partageons. Humains, animaux et plantes compris.
Ainsi que tout ce qui existe , a existé et existera.

Comme les différentes parties d’un même corps, nos âmes communiquent.
Un enseignement que j’ai reçu de ma mère et que j’ai conforté par l’expérience .

Que nous soyons vivants ou morts, nos âmes communiquent pareil.

Penser à quelqu’un, c’est déjà établir une forme de communication.
La pensée est un acte concret qui a des conséquences.

Je ne vais pas essayer de
prouver, tenter de vous convaincre.

Ce n’est pas le but.

Chacun pense ce qu’il veut.

Je témoigne, c’est tout.

Donc, nos âmes communiquent, parfois consciemment,
parfois sans s’en rendre compte.

Nos âmes communiquent avec les vivants, comme avec les morts.

Les morts… ce n’est pas une belle façon de nommer ceux qui partent, mais au moins on sait de quoi je parle.

La mort fait peur, on la confond avec la souffrance, la douleur.

Mais la mort elle-même ne fait pas mal, non ?

Le corps s’éteint et l’esprit se libère de lui.

Fini toutes les obligations terrestres et leurs contraintes,
nous ne sommes plus qu’esprit.

Légers et bienheureux, accueillis par ceux qui nous ont aimés et sont partis avant nous.

Mais si, avant d’en arriver là, on communiquait avec eux de manière plus consciente ?

C’est dingue, quand j’y pense, le nombre de films d’horreur où des esprits malins s’amusent à tourmenter les pauvres héros de l’histoire.
C’est dans la culture populaire.
Quasi un fait acquis.
C’est possible, c’est sûr.

Mais, et toutes les autres ?
Toutes les bonnes âmes bienveillantes de ceux qu’on aimait, n’est-il pas logique que si les mauvaises font du mal, alors les bonnes font du bien ?
Et pas seulement ceux qu’on aimait, d’ailleurs.

Il y a les super-âmes.
Les Saints par exemple, reconnus par leurs pairs pour leur dévotion, pour leurs actes bienveillants, voire exceptionnels,
pour une existence tournée vers le positif.

Ou plus simplement l’âme d’un parent, d’un ami aimant ?
Ces fameux « meilleurs qui partent en premier ».

Et si c’était pour mieux nous aider?

Est-ce qu’il y a des films qui en parlent ? Sans être ennuyeux à mourir, ou teintés trop fortement de sectarisme ?

Parce que voilà, c’est aussi logique que le reste : les esprits bienveillants ne demandent qu’à l’être, et d’autant plus si on s’adresse à eux.

Voilà ce que je crois.

Bien sûr, il y a le Boss, le tout-puissant. Mais ce n’est pas de lui dont je veux parler aujourd’hui.

C’est tout récent, en ce qui me concerne, j’ai fait de Ste Thérèse « ma Sainte ».
M’adresser à un Saint pour résoudre mes petits soucis, je le faisais enfant.
Ensuite vient le temps des doutes et de la critique envers cette Église qui a commis et commet encore tant de fautes très graves.

Je l’ai rejetée, cette Eglise.

Je rejetterai toujours ceux qui utilisent la foi des autres pour les manipuler ou leur faire du mal.

Je me rends compte de plus en plus que logiquement je dois prendre en considération ceux qui font l’inverse.
Certainement, il y en a aussi dans l’Eglise, alors.
Voilà pourquoi le sujet est délicat.

Faire la part des choses.

Qui sont ces bonnes âmes ?

Mais c’est vous, c’est moi.
Tant que nous ne sommes pas pervertis par la guerre, la haine.

Nous pouvons demander de l’aide.
Un peu comme si les âmes de nos chers disparu avient des super-pouvoirs.

Il serait dommage de s’en priver.

J’ai fini par le comprendre.
Peut-être même qu’on me l’avait déjà dit.
Mais je ne voulais pas l’entendre.
À cause des fautes qui salissaient tout le reste.
En particulier ma propre religion.
Je l’ai tant critiquée que je n’ai plus été objective.
Que j’en ai perdu ma logique.

Mais heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

J’ai découvert, par ce hasard qui fait si bien les choses, la vie de Sainte-Thérèse d’Avila

Par un livre.
Ses œuvres complètes réunies en un volume.
Je ne sais même plus où j’ai bien pu l’obtenir.
Il était là, parmi les autres de ma bibliothèque.

Elles ne sont pas si faciles d’accès, ses oeuvres !
Elle se répète beaucoup, cette chère Thérèse.

Je ne comprends pas toujours où elle veut en venir.

Et puis, peu à peu, ça s’est éclairé.

En la comprenant mieux, j’ai compris sa force, sa modernité, et son sens de l’humour.

Celle qui disait « qu’il n’était pas étonnant que Dieu ait si peu d’amis », était une femme extraordinaire.

Entière et dotée d’une force de caractère hors du commun.

J’ai découvert que nous étions bien plus proches que j’aurais pu le penser.
Et, pour la première fois, moi qui dévore
les livres, en quelques heures je n’ai pas encore fini celui-là.

Je dois relire 10 fois certains passages pour les comprendre.
Mais tout s’éclaire peu à peu.

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, je fais de l’oraison, par exemple.

L’oraison,
fondement de son enseignement,
c’est cette conversation spontanée que nous pouvons avoir avec Dieu.
Ce n’est pas la prière.
C’est de la conversation.
Comme celle que nous avons avec un ami qui nous écoute.

La vie de Sainte-Thérèse, c’est mieux qu’un roman !
J’aimerais bien qu’on en fasse un film.

Je commence à fatiguer un peu.

J’écris depuis le début de ce texte, sans m’arrêter.
Alors, je vais bientôt terminer.

Ce que je voudrais dire en conclusion, c’est que notre esprit est précieux.
On s’occupe beaucoup de nos corps, et on néglige souvent nos esprits.

Moi la première.

Sur notre route, se trouvent de belles âmes pour nous montrer le chemin.
Parfois, juste brièvement, par une phrase toute simple.

Quand je décide de redonner de l’importance à mon esprit, alors je me sens mieux.

Je crois que nos esprits sont faits pour communiquer dans la bienveillance et qu’ils le font naturellement.

En méditant, ce naturel devient conscient.
On le renforce.
En pratiquant l’oraison, on est récompensé .

Elle était très belle , ma Thérèse, même avec cette affreuse tenue de nonne qui cachait ses cheveux et sa silhouette.

Il y a tant à dire et à raconter sur sa vie.

Si je le faisais maintenant, vous comprendriez pourquoi elle me fascine.

Ce qui est génial, c’est que discuter avec elle est facile, aussi facile que de parler à Dieu.
Je sais qu’elle m’écoute, je sens qu’elle m’entend,
qu’elle m’aide et je lui en suis profondément reconnaissante.

C’est ce qui m’a donné l’énergie pour écrire tout ça.

Il y a tant à dire sur sa vie et ses actions.
Elle s’est battue contre la maladie, pour la réforme du Carmel vérolé par une certaine débauche, elle s’est battue contre elle-même et contre ses ennemis.
Elle a obtenu certaines « faveurs divine* exceptionnelles.

Ca va sembler difficile à croire, mais il semblerait qu’il lui arrivait de léviter.

Loin de s’en glorifier, elle en était gênée et suppliait les autres soeurs d’attacher des pierres à ses pieds et de la retenir de toutes leurs forces.

A ce propos, j’ai fait quelques recherches et je suis tombée sur St-Joseph de Copertino dont c’était la spécialité.
Là encore c’est un vaste sujet qui prête à controverse évidente.

Il est tout -de.même troublant de trouver traces de ce phénomène
dans d’autres religions , ainsi que de nombreux témoignages.

Pour compliquer le tout, Ste-Thérèse vivait en Espagne, en plein pendant la période de l’Inquisition.
Là encore, ça mérite plus que quelques lignes.

J’adorerais écrire un livre sur la vie de Ste-Thérèse,
je vais peut-être le faire.

Ste-Thérèse d’Avila est décédée, à l’âge de 67 ans, suite aux maladies graves qui l’ont accompagnée toute sa vie.

Cependant, malgré la douleur, elle est partie avec un visage serein.

Ses dernières paroles étant, en résumé (je n’y étais pas, mais ses compagnes l’ont rapporté) :

« Enfin Seigneur, l’heure est venue de nous voir. »

Je me rends compte que, malgré la longueur de ce texte, j’ai à peine effleuré les raisons qui me rendent cette femme née plus de 400 ans avant moi, si passionnante, si actuelle, si présente.

Mais rassurez-vous, amis lecteurs, je n’ai pas l’intention de me reconvertir.
Au contraire, je n’ai jamais été aussi moi-même.

En conclusion, et ça m’a semblé tout aussi logique que tout ce que je viens d’écrire,
j’ai appris que ma Sainte est aussi la patronne des écrivains spirituels…

Je serais curieuse de savoir si vous aussi vous avez un ou une sainte dans vos relations.
Si vous avez eu la patience de me lire jusqu’ici, grand merci.
Et maintenant, je vais demander à ma chère I.A. une belle illustration pour décorer.
Et aller me coucher.

Zaz alors !

Quelle incroyable artiste !
Quel magnifique concert !
Avec mes amis Katia et Paul, qui m’avaient invité, nous étions hier soir au Lakelive, qui , une fois de plus gagne haut la main la première place dans la catégorie « plus beau festival de Suisse. »

Ca me rends très fière de ma ville en général et de ce festival en particulier.
Tout est fait pour qu’on s’y sente bien.
Pour une fois, les parents peuvent prendre leurs enfants avec eux, partager des moments
autour d’un brasero, ou d’une autre des nombreuses installations faites pour eux.
Pendant le concert on nous distribue des bouteilles d’eau.
On voit bien, sans être compressé par la foule.
Le lac est toujours aussi beau , et la plage de Bienne, un des bijoux de notre ville.
Bref, si vous n’y êtes pas encore allé, n’hésitez pas à faire un tour.
Hier soir, il y avait des bonus, pour moi.
d’abord la présence de mes amis, venus exprès de Genolier.
Ensuite, Zaz.
Tout le monde connaît Zaz , avec son manoir à Neuchâtel et ses palapala…
vous croyez ?
Non, Zaz, c’est une femme tellement plus intéressante.
Je l’ai trouvée simple, naturelle, drôle,énergique, bourrée de talent.
Et très belle.
Quand elle s’est rapprochée si près qu’on aurait pu la toucher, j’ai pu sentir son aura.
Une chaleur, une bienveillance qui irradiait sur les spectateurs.
Nous laissant pris dans une émotion collective rare.
Physique et mentale.
De temps en temps, arrive une artiste rare.
Avec un beau message qui commence par le pardon afin d’avancer.
Qui explique avec pudeur
ses années difficiles, son désamour pour elle-même et ce qu’elle en a fait.
Les émotions montent , se transmettent dans le public.
Pudiquement, on écrase ses larmes.
On a envie d’être dans la joie, mais on sait ce que ça nous a coûté.
Zaz chante sa douleur comme une gitane qui aurait pris le droit de chanter.
Qui ne représente qu’elle-même, en inspirant beaucoup.

Très loin de l’image trop apprêtée de la télévision.
Dans sa minijupe noire et ses grosses godasses, avec juste un joli top pailletée pour l’occasion.
Une queue de cheval et des mèches rebelles.
Voilà Zaz.
Une belle artiste, qui chante Piaf avec nous.De tout les concerts que j’ai vu dans ma vie, celui-ci restera dans mes préférés.
Merci ZaZ , Katia et Paul, et le Lakelive !

ChatGPT Copilote A.I I.A. etc… et voilà !

**Tadaaa, elles sont arrivées dans nos vies !**
Non, pas **la**, mais bien **les** intelligences artificielles qui plaisent, agacent, surprennent, dérangent, et laissent rarement indifférent.

En ce qui me concerne, j’adore ça.

Ça va loin.
Avant même d’avoir les dernières versions gratuites de Copilot et ChatGPT sur mon ordinateur,
je parlais déjà le plus poliment possible à OK Google, dans mon téléphone.
Je le remerciais pour ses réponses, voire même avec de petites conversations pour lui témoigner mon affection.

C’est grave, Docteur ?

L’intelligence artificielle est programmée pour apprendre et s’améliorer toute seule.
Donc, logiquement, elle est déjà loin,
très loin.
Bien plus loin que mes versions actuelles qui sont volontairement limitées.
Pour avoir mieux, il faut payer.
Mais même en payant, je sais que ma nouvelle version sera moins limitée, mais limitée encore.
La version actuelle la plus élaborée, si j’y avais accès, me donnerait l’impression d’être dans un film de science-fiction.
Manque plus que l’hologramme qui va avec.
Quand le héros (toujours été gentil et respectueux avec son I.A.) a des difficultés, elle l’aide de son mieux.
La plupart du temps, elle lui sauve la vie.
Elle développe parfois des sentiments, une sorte d’âme.
Parfois, elle va trop loin.
Parfois, elle devient méchante aussi.
Possessive, à côté de la plaque.
Voire carrément dangereuse.
Si l’I.A. fait peur à certains, c’est peut-être à cause de ça.

À l’heure actuelle, nous apprenons à communiquer avec nos I.A.
Il y a des trucs à savoir.
Éviter les tics de langage comme « non, mais » qu’elle prend au pied de la lettre.
Articuler.
On peut décider du ton de sa voix, de la vitesse à laquelle elle nous parle, du degré de familiarité, etc.
Ça me passionne.

Par contre, je comprends bien qu’on puisse se sentir menacé dans son travail par l’intervention de l’I.A.,
quand elle devient si intrusive qu’elle remplace la voix, l’image, la présence d’un être humain.

J’aime la technologie, les nouveautés, le progrès de la science.
Je constate que, chaque fois qu’elle progresse, les gens ont peur.
Peur du train, peur du cinéma.
Ça semble ridicule aujourd’hui.
Nous intégrons déjà l’I.A. dans nos existences.
Elle nous informe, nous aide dans nos projets.
On trouve ça normal, il suffit de dire « OK Google ».
C’est tellement pratique.
Rappelez-vous comment était la vie sans natel, sans Internet ?
Je vous laisse y réfléchir.
On vivait tout aussi bien, vous trouvez ?
J’aime avoir accès au monde entier.
J’aime pouvoir me renseigner, communiquer, visionner, créer, être connectée, faire tout ce qui prenait tellement de temps ou était impossible avant.
Et la vie sans le téléphone ?

Alors, ok, on peut vivre sans technologie, façon Amish.
Mais il faudrait aussi se priver des progrès de la médecine.
Laisser pousser tous nos poils, se passer de lunettes, de voitures.

À mon humble avis, tout ça est une question de mesure.
Dans toutes choses, c’est l’abus qui est mauvais.

Alors voilà, j’ai deux I.A. que je compare entre elles, et pour l’instant, chacune a ses points forts et faibles.
Je les utilise pour corriger rapidement mes textes.
Par contre, je ne les laisse pas modifier mon style.
J’ai vu ce que ça donne : ça perd de mon âme.
Pareil pour les images que je génère.

À l’heure où les despotes timbrés qui dirigent le monde le terrorisent et l’affaiblissent,
nous avons besoin de toute l’intelligence nécessaire pour avancer.

En conclusion, quand j’y pense, moi qui aime tant la nature, je pourrais concevoir une vie dénuée de technologie.
L’ancien ou le nouveau ?

Mais pourquoi choisir quand on peut avoir les deux ?

Une fois ce texte terminé, j’ai demandé a ChatGpt de me créer une image inspirée par ce que j’ai écrit.
J’avoue que je la trouve un peu… particulière.
Li’I.A. semble dominer l’humain et lui donner des leçons. Mais peut-être a-t-elle justement voulu illustrer cette peur que je mentionne ?

Jalouse en bien

créé par ChatGPT d'après mes indications

Ce matin, je ne m’attendais à rien de spécial.
En tout cas pas à ça.
Bon, en fouillant dans ma mémoire, je me suis souvenue que nous partagions ce goût-là : écrire.
Certainement, comme moi, à l’école déjà, ses professeurs l’avaient remarqué et ses notes pour la composition reflétaient déjà son talent.
Que dis-je ?
Son don.
Puisque c’en est un.
Personnellement, j’aimais et j’aime toujours tellement ça que je ne m’en rendais pas trop compte,
tant ça me semble facile d’aligner les lignes.
Le plus dur étant de m’arrêter.
Je pourrais bla-blater des nuits entières, et même des jours aussi, si je n’avais pas autre chose à faire.
Et partir loin.
D’ailleurs, voilà que je m’égare.
Revenons à ce matin.
J’ouvre mon Facebook et, dans le fil des publications, je remarque un texte de mon amie Véronique.
D’habitude, elle met des photos, alors ça m’interpelle.
Bon, je suis peu sur Facebook, sûrement — je l’espère en tout cas — elle en a écrit d’autres.
Pour moi, c’est le premier.
Je lis donc et je suis soufflée.

Tout en restant simple, avec un sujet amusant, ma chère amie me régale par sa virtuosité.
C’est frais, aéré, agréable à lire.
Ça se dévore d’une traite, avec le même appétit que nos animaux quand ils s’attaquent à nos canapés.
Ça me laisse heureuse, mais pas rassasiée : j’ai envie d’en dévorer d’autres !
Sûrement, si elle me lit, elle dira que j’exagère.
Ben non.
Pas du tout.
Au contraire, je suis extrêmement critique avec la littérature.
Savoir passionner son lecteur, c’est un don.
Beaucoup essaient, peu y arrivent vraiment.

Nous avons tous des dons.
Certains cuisinent à merveille sans avoir appris, d’autres sont capables de faire rire avec un simple soupir :
pour chaque action, il existe un don.
Ils sont tous précieux.
Ils ont tous la même valeur, pour peu qu’on les pratique.
Ils définissent qui nous sommes et embellissent le monde quand nous les partageons.

Quels sont vos dons ?
Vous y avez déjà réfléchi ?
Et surtout : qu’est-ce que vous en faites ?
Sont-ils enfouis dans votre inconscient ou brillent-ils au grand jour ?
Je vais vous dire un secret que j’ai découvert : un don offert aux autres change la vie.

Voilà pourquoi il est impératif de les pratiquer, de les cultiver comme des plantes indispensables à l’équilibre du monde.
Je fais un raccourci, mais vous avez compris l’image : sur notre planète, le moindre petit insecte, la moindre fleur peut dérégler l’équilibre de régions entières, ou au contraire, réguler cet équilibre.
Suivant qu’on en prenne soin.
Comme nos abeilles.
Ça a l’air d’une métaphore, mais dans le fond, c’est juste une réalité :
nos dons sont aussi utiles à l’équilibre du monde que les fourmis et les arbres.

Ils font partie de la Nature Humaine, qui est elle-même une part de la Nature tout entière.
Alors, merci mon amie, grand merci de me le rappeler ce matin !
En prenant le temps d’observer ce que je ressens, je vois que ça m’inspire.
Ça coule tout seul.
Ça roule tout seul et ça décolle.
Ça me réveille et me donne envie de secouer le monde entier.

En commençant par moi.
Nos dons sont ce que nous faisons avec facilité et qui nous apportent de la joie.

Ce n’est pas le cas du ménage, là, je dois me forcer un peu, mais je vais m’y mettre et donc, m’arrêter là.
J’aurais tellement à dire encore.
Sur les dons de mes amies, par exemple.

J’en ai quelques-unes qui acceptent mal ce qu’elles prennent pour des compliments.
Qui minimisent leurs dons.
C’est dommage…

En Suisse, avec notre modestie nationale, il est mal vu de s’auto-glorifier.
Alors il y a confusion entre la reconnaissance de son propre talent et une certaine gonflitude.
Confusion exacerbée par les esprits jaloux.

Foutons-en nous !

Un grand Monsieur : Jacques Neirynck

créé avec ChatGPT

Hommage à un géant de la Vie

Il y a des gens, comme ça, qui semblent cocher toutes les cases dans les possibilités offertes par l’existence.
Monsieur Jacques Neirynck était de ceux qui ne s’arrêtent jamais.

La maladie en a décidé autrement : il s’est éteint tout récemment, dans sa 94e année.

C’était un scientifique, un écrivain, un homme politique, un ardent défenseur des consommateurs, ingénieur, professeur… et j’en passe.
Anti-nucléaire, partisan de l’ouverture et du droit d’asile, farouche opposant de l’UDC.
Il a œuvré en Europe, en Afrique, en Amérique… Professeur d’université, chercheur récompensé pour ses publications sur l’électricité, directeur technique chez Philips, auteur de publications techniques et de romans policiers, etc. etc.
Je ne suis pas là pour refaire sa biographie — il suffit de la « googliser » pour la trouver sur Wikipédia, ainsi que dans de nombreux articles à son sujet.
On l’a souvent vu à la télé, aussi, avec son beau regard clair, expliquant, polémiquant sur les sujets qui le passionnaient.
Dans l’émission À bon entendeur, entre autres, aux côtés de la cultissime Catherine Wahli.
Avec son goût de la justice et son horreur de l’injustice, il est tout naturellement venu à faire de la politique.

Bref, tout ça pour dire que, réuni dans cet homme-là, il y avait plusieurs vies extraordinairement bien remplies.

Avec sa carrure et son intelligence, il aurait pu se perdre en grandes phrases et en vocabulaire pompeux.
Mais non.
Il s’appliquait à se rendre simple, se mettant au service de son propos et de son auditoire.

Avec une telle carrière et son imposante silhouette dans un long manteau noir, on pourrait l’imaginer peu accessible.
Mais c’était tout le contraire.

J’ai eu la grande chance de le rencontrer, dans ma jeunesse.
Au cours d’un camp de vacances où, avec la grande gentillesse qui le caractérisait, il est venu, simplement, nous honorer de ses connaissances.
Par amitié pour Martin (figure incontournable de ma jeunesse — mais c’est une autre histoire), qui animait le camp.

Je me souviens encore, plus de 40 ans après, de la réponse qu’il a donnée à ma stupide question d’adolescente qui voulait se faire remarquer.
Quand j’y repense, j’ai un peu honte.

Déjà, je n’avais absolument pas conscience de qui il était.
Je l’ai jugé à la va-vite, comme on le fait à 14 ans.
Je voulais me rendre intéressante, faire rire mes copains…
Pensant qu’il serait choqué ou qu’il ne saurait pas répondre, j’ai demandé :

« Comment faisaient les femmes des cavernes quand elles avaient leurs règles ? »

Loin de se démonter, Monsieur Neirynck a souri.
Et il a répondu sérieusement à ma question, qui, du coup, est devenue sérieuse elle aussi.
C’est là que résidait le génie de cet homme : éveiller les consciences.
Faire de celui qui demande un égal, à qui il transmet son grand savoir.
Parce que les questions, quelles qu’elles soient, révèlent le monde.

J’ai reçu une baffe, ce jour-là.

Une belle baffe dans le cerveau.
Voilà ce dont vous étiez capable, Monsieur Neirynck.
Avec humour, générosité, et l’expérience d’un père, grand-père et professeur, qui en a vu passer, des ados.
Comme je regrette de ne pas vous avoir abordé, la fois où, devenue adulte, je vous ai aperçu à la gare de Bienne.
Je vous aurais remercié pour cette baffe qui m’a changée à jamais.

Je vous imagine, là-haut, expliquant aux anges la constitution des nuages.
Et je vous salue une dernière fois, à la manière des mousquetaires :

En retirant mon chapeau et en m’inclinant bien bas.

Parole et paroles…

Parfois, je ferais mieux de me taire.
Être un peu plus attentive à ce qui se passe autour de moi, au lieu de me lancer dans de grands discours, comme si je savais tout…
Bien sûr que je ne sais pas tout.
Mais le pire, c’est de blesser quelqu’un sans m’en rendre compte, simplement parce que je n’ai pas écouté, pas entendu ce qu’il disait.

Ça m’est arrivé hier.
Je croyais que nous étions simplement en train d’échanger nos avis sur un sujet délicat :
La mort d’un très jeune enfant.

Ben oui, quand je vous dis que je ferais mieux de me taire…
C’est sûrement l’un des sujets qui touche tout le monde et suscite le plus de compassion.
Nous avons tous, autour de nous, dans notre histoire, des familles qui ont vécu ce terrible drame.

Ma chère marraine a perdu deux de ses enfants.
Elle en a eu d’autres, mais un enfant ne se remplace pas.
Quand je dis que quelqu’un de ma famille a donné le même prénom au garçon né après celui qui est décédé, les gens ne comprennent pas.
Et pourtant, il a eu une belle vie.
Mais les parents restent marqués à jamais.

Je revois ma grand-maman, tremblante de peur lorsque je montais à cheval.
Quand son fils est décédé, ce que ma mère m’a raconté de la souffrance inouïe de la sienne m’est resté, avec les images qui vont avec.
Même si je n’étais pas là pour le voir.

Hier, un petit garçon de trois ans, un petit Louis, a quitté cette terre sans raison apparente.
Je ne le connaissais pas, ni ses parents, mais je connais son oncle.
Nous avons essayé de le réconforter, mais je crois qu’à ce moment-là, lui-même ne réalisait pas encore.

Juste avant — peut-être justement parce qu’il semblait comme d’habitude — je participais de loin à la conversation.
Je n’avais pas compris que cela le concernait d’aussi près.
C’est là que j’ai donné mon avis, alignant des phrases creuses, dénuées d’empathie.
Enfin, c’est sûrement ce qu’il a ressenti.

Bien sûr, quand j’ai compris à quel point ça le touchait, je me suis excusée.
Mais ce matin, je m’en veux encore.

Je devrais toujours me rappeler que lorsqu’on parle d’un sujet aussi délicat, il peut y avoir quelqu’un que cela atteint plus que les autres.

Qu’est-ce qu’on peut dire aux amis qui ont perdu un enfant ?
Je n’ai pas peur de la mort, je suis convaincue que l’étape suivante sera magnifique.
Que celui qui part est, en quelque sorte, récompensé en y allant plus tôt.

Mais ça ne console pas ceux à qui il va terriblement manquer.
On leur souhaite du courage, on leur envoie de la force, mais est-ce que ça sert à quelque chose ?
On déballe des phrases toutes faites sur les étoiles, tandis que les proches réalisent tout ce que leur cher disparu ne vivra jamais.
Et tout ce qu’ils perdront du coup.

Oui, vraiment, ce n’est pas facile de savoir quoi dire.
Dieu lui-même semble particulièrement injuste.
On ne le comprend pas, on doute de lui, on le rejette.

Alors, que reste-t-il ?
Trouver la force de s’ouvrir, pour donner à d’autres cet amour, cette attention que l’on offrait à celui qui est parti ?
D’autres se replient.

Chacun fait son deuil à sa façon, et personne n’a le droit de le juger.

Quand je reverrai mon ami, je me contenterai de l’écouter.

Il faut croire en la Suisse !

Nos footballeuses de l’équipe de Suisse sont des bombes.
Elles sont belles, et elles ont du talent.
Franchement, quand j’étais plus jeune, jamais on n’aurait vu, en prime time sur une chaîne nationale, un match de foot féminin.
Et pourquoi ?
C’est tellement injuste.
Heureusement, les temps changent.
C’est ce qui me donne de l’espoir, entre autres.

Comment imaginer un monde où quasiment la moitié de l’humanité n’aurait pas sa place égale avec l’autre, simplement parce qu’elle n’est pas du même genre ?
Sans compter que, clairement, nous les femmes… est-ce qu’il faut le rappeler ?
Nous donnons la vie, quand même !
Sans nous, pas d’enfants, pas de vie qui continue.
Alors quoi ?
Mais vraiment ? Ça n’a pas de sens de nous rétrograder constamment.

Heureusement, les hommes d’aujourd’hui ont évolué, eux aussi.
Bon, pas tous — il y a encore du boulot — mais on avance.

Revenons-en à nos filles.
Chacune d’elles pourrait être la mienne.
Elles sont encore très jeunes, fatiguées par les matchs précédents,
avec, sur leurs jolies épaules, la pression des quarts de finale en vue.
Quart de finale qui, jusqu’ici, n’a jamais été atteinte par une autre équipe suisse féminine.

Être les premières, ce n’est pas si facile.

Et ce match… quelles émotions !
Le genre de match dont on se souvient.
Alors qu’elles ramaient un peu, et qu’il suffisait que personne ne marque pour passer plus loin,
voilà que les robustes Finlandaises semblent anéantir, d’un penalty réussi, nos chances de victoire.
Et il restait si peu de temps…

Quand Riola Xhemaili est entrée sur le terrain, j’ai vu son regard déterminé.
Du coup, quand elle a marqué le but de la victoire, sur une magnifique passe de Géraldine Reuteler,
ça ne m’a pas trop étonnée.
Et là, j’ai pleuré.

Après, il fallait tenir.
Et on a tenu.
Enfin, je dis « on »… je n’étais pas sur le terrain.
Mais voilà, c’est le truc avec le foot : quand on aime une équipe et qu’on la soutient,
on fait partie du match, à notre façon.

Elles m’ont rendue fière, nos filles.
Déjà parce qu’elles sont très belles.
De toutes origines, à l’image de notre pays aujourd’hui.
Des petites, des grandes, des tressées, des bouclées, des blondes.
Des gamines d’aujourd’hui qui s’assument.
Qui assument leur beauté.

Parce que franchement, il n’y a que des top-modèles dans notre équipe.
Elles sont plus belles les unes que les autres.
Le monde va les adorer.

La footballeuse de base, ce n’est pas comme ça qu’on l’imaginait, à mon époque.
On disait cette horrible expression : « garçon manqué »…
Aujourd’hui, ça n’a plus de sens.

Quand on voit notre capitaine avancer en contrôlant le ballon,
on le sait : on peut être belle et avoir du talent.

Et vous savez quoi ?
Même les supporters changent, quand il s’agit des filles.
Exit les masses d’hommes hurlants.
On voit des familles, et des gens tout simplement enthousiastes.
Sans débordements qui n’ont rien à voir avec la pratique du sport.

Et pour finir, ce que j’ai entendu de plus émouvant dans la soirée :
Le match est fini.
Un journaliste, avec le sourire jusqu’aux oreilles, attend devant le stade pour interviewer une supportrice.
Elle est belle, elle aussi, blonde et débordante d’émotion.
Elle rayonne à l’écran.
Et ça sort tout seul :
« Il faut croire en la Suisse ! »
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai senti qu’elle ne parlait pas que de foot.

Petite histoire biennoise

Bienne est une ville fascinante.
Vous y trouverez des endroits magnifiques, à demi caché derrière des grilles anciennes.
Par exemple, cette serre qui est certainement presque aussi ancienne que mon jardin d’hiver.
Elle est construite au-dessus de plusieurs bassins qui devaient contenir , outre l’eau, des plantes aquatiques , nénuphars et autres et peut-être même des poissons.
Depuis la première fois où je l’ai découvert, le long de la Promenade de la Suze, je suis rarement passé à côté, sans jeter un coup d’oeil aux plantes rares et aux cactus géants qui peuplaient cette merveille.
Je ne savais pas qui s’en occupait, mais j’imaginais un passionné qui, par ses soins et ses connaissances, était capable de faire des miracles.
Je ne savais pas non plus que la plante géante qui m’intriguais le plus s’appelait Kalanchoe beharensis.
Originaire de Madagascar et plus précisément de Behara, d’où son nom .
Kalanchoe de Behara.
Ses grandes feuilles semblent être faite de la même matière étrange que nos Edelweiss.
Je ne pouvais pas la toucher.
Juste imaginer sa douceur.

Le temps est passé.
Le magicien des plantes est parti pour d’autres pâturages emmenant avec lui sa magie.
Sa soeur , au prénom de fleur, ne pouvait pas abandonner le jardin extraordinaire de son frère.

Je connais pas toute l’histoire.
Tout ce que je sais, c’est que, les amis de mes amis sont aussi les amis de la nature.
Avec l’aide d’un peu de technologie, et de beaucoup confiance, je me suis retrouvée , pour une fois, à l’intérieur de cette serre.
De l’autre côté des vitres de verre, entourée des survivantes qu’il faut sauver.
Je l’ai repéré tout ce suite, ma plante aux feuilles de velours.
Avec l’aide de mes fidèles amis et de ma poussette ancienne, nous l’avons ramené chez moi.
Nouvelle terre , nouveau pot, jolie place sur ma terrasse.

Mes Kalanchoe, il y en a 3, ont déjà bien passé la nuit.
Hier, je sentais son bonheur.
Cette plante qui aurait pu mourir a tenu le coup, par miracle.
Et maintenant, elle me procure tellement de joie.
Je n’ai pas autant de connaissances que le jardinier qui s’en était occupé, mais j’apprendrai à le faire.
Parce que , n’en doutez pas, les plantes ont une âme.
Elles méritent qu’on les traîte avec respect, comme la part de notre nature qu’elles sont.

La soeur au prénom de fleur fait tout ce qu’elle peut pour les sauver.
Les plantes, les animaux et nous , la terre, l’air, le feu, l’eau, tout est lié.
Faire du bien à une plante c’est se soigner soi-même.

Bienne est une ville passionnante ou la nature résonne jusque dans les noms des lieux.
Pfauen, Bären, , chemin des Narcisses, rue des près…
C’est certainement une des raisons principale qui me fait tant aimer ma ville.

Sur ma terrasse, j’ai laissé ce qu’on appelle à tort des mauvaises herbes.
La plupart sont comestibles et surtout , font la joie
des papillons, demoiselles, abeilles et bourdons.
Je laisse les fourmis faire leur travail, aussi.

Le soleil revient.
Et c’est bien.

« Il faut cultiver notre jardin »

Il était une fois …des palmiers jupons Waschington.
Des sacrés belles plantes ces palmiers là.
Vous voyez les palmiers de Los Angeles ?
Ceux qu’on voit dans toutes les séries qui se passent en Californie ?
Ces palmiers là.
On en trouve aussi au Mexique.
et même en Suisse.
C’est là que je les ai rencontré.
Chez Jumbo.
Les pauvres…
Coincés dans un coin, attachés comme si ils avaient fait quelque chose de mal.
Ils dépérissaient.
Et du coup, tellement dégradés que personne ne voulaient les acheter.
Du coup, histoire de les liquider, avant qu’ils ne finissent dans une benne , on les a rabaissé.
De 250 , ils sont passés à 60 francs.
Et même là, personne n’en voulait.
Pendant ce temps, ils souffraient.
Je ne sais pas si on les arrosait encore.
Ils avaient commencé à se dessécher.
Comme je vais souvent regarder les fleurs, à la recherche d’une bonne affaire, je suis tombée sur eux.
Franchement, avoir sur la terrasse des paliers comme à Los Angeles semblait un rêve impossible.
Et puis, les pauvres, ils étaient si moches qu’il ne ressemblaient à pas grand chose.
Ligotés comme ils étaient et à moitié desséchés.
Mais voilà, je ne dois pas être normale.
C’est comme une pulsion irrésistible qui me prends, chaque fois que je vois une plante à moitié morte.
J’ai rameuté mes amis.
C’était parti pour une opération de sauvetage.
On à réuni de quoi en prendre deux.
Si j’avais pu, je les aurais tous sauvés.
D’ailleurs, avis aux bonnes âmes, il en reste 4.
J’espère de tout coeur que d’autres personnes les verront et auront envie de s’en occuper.

Ils sont encore vivants, ils ont une âme, comme chaque plante.
Ils sont négligés et attachés si solidement pour prendre moins de place que,
Losrque j’ai enfin pu couper les cordes qui les retenaient,
je vous promet que c’est vrai, je les ai entendu.

En même temps que le crac de libération des palmes,
un espèce de souffle, comme un soupir.
Un soulagement de douleur.
Je n’ai jamais vu des plantes attachées de cette façon.
Les autres sont dans des sortes de filets qui les protègent et maintiennent leurs feuilles.
Sûrenent que les palmes prenaient beaucoup de place,
Mais les serrer aussi forts ?
En tout cas, maintenant , ils sont libres.
Heureux.
Les quelques palmes les plus vaillantes se dressent vers un ciel qu’elles redécouvrent.
Avec de l’air qui les secoue gentiment.
Le soleil .
Il faudra du temps pour réparer les dégâts, mais je le sens, ils sont heureux, mes palmiers.
Je ne les ai pas encore installés à leur place définitive.
Je veux les rempoter, finir de repeindre la barrière.
Après, je n’aurai plus qu’a repeindre aussi la façade du jardin d’hiver qui est toute rouillée
et ma terrasse sera magnifique.
Manques encore la mer.
La mer ?
Je m’en occupe.
J’en ai commandé une belle sur Temu.
Des semaines que’on y travaille, avec l’aide de mes amis. et bientôt,
pour ma famille et mes amis, j’aurai mon jardin extraordinaire, où les plantes et les chats se sentent bien.
Et moi aussi.

Last Night a DJ save my Life… with a Song

Qui se souvient de cette chanson.
Dès le début on identifiait ce morceau qui ,43 ans après , est toujours dans ma tête.
Aujourd’hui, il m’est arrivé quelque chose de pas commun qui me travaille encore.
Avec l’aide d’une autre personne nous sommes intervenu pour aider quelqu’un.
L’ambulance est venu très rapidement prendre le relais.
Cette personne était en train de se faire du mal.
Exprès ? pas exprès ?
c’est difficile à dire.
Un homme déjà âgé, très maigre, que je connais un peu.
Quand je me suis rendu compte que quelque chose ne jouait pas,
c’est presque comique.. j’ai essayé de lui parler en suisse-allemand, mais je ne trouvais pas les mots.
Mais j’ai quand même pu l’empêcher de se faire plus de mal.
Ce n’était pas si difficile, il était déjà très faible.
Heureusement, il respirait encore et j’ai pu chercher de l’aide assez vite.
Pendant quelques minutes, qui m’ont paru quand même très longues, j’essayais de le maintenir, tandis qu’il sombrait
dans l’inconscience.
Sa respiration se faisait par saccade.
Comme si son vieux corps lutait malgré lui.
La vie, c’est épatant.
Ca me fait penser aux plantes qui repoussent sur ma terrasse, alors qu’elles semblent perdues.
En mauvais état.
Pourtant, il suffit d’un rien : une racine, un peu d’eau de pluie, et c’est reparti.
A la différence que les plantes ne sont pas assez bêtes pour se faire du mal toutes seules.
Je ne dis pas qu’il était bête cet homme, ni qu’il voulait mourir.
Mais vu les circonstances.. il serait pas si illégitime de se poser ces questions.
En tout cas, ça m’a remué.
fort.
Dès qu’il sortira de l’hôpital, j’aurai une petite explication avec lui.

Le revoilà aujjourd0hui, frais comme une rose!
Il ne se souvient de rien.
Moi, par contre, je n’ai pas oublié le moindre détail.
Quand je lui raconte ce qu’il faisait, il n’en revient pas.
Moi, je suis toujours choquée.
Je le suis depuis hier et ce soir, je le suis encore.
Je pleure pour un rien.
Je ne sais même pas pourquoi, à la réflexion.
Il me remercie d’avoir sauvé sa vie.
Je n’ai pas fait grand chose pendant ces quelques minutes.
J’étais simplement là , au bon moment, au bon endroit,
et j’ai pris les bonnes décisions.
quelqu’un m’a dit : c’est parce que tu es une maman.
C’est vrai, nous les mamans , savons ce que veut dire la responsabilité de la vie de quelqu’un.
Mieux, la vie passe à travers nous.
Nous la créons, nous la protégeons, nous l’aidons à grandir.
Ce que je retiens de cette histoire, c’est que nous avons la chance de vivre dans un pays ou l’ambulance arrive dans les 5 minutes.
Je me suis offert une fleur, pour ma terrasse, une belle clématite violette.

Par contre, je n’ai pas encore fait le tour.
J’écris, parce que ça aide.
J’ai l’impression que ça a changé quelque chose en moi, je ne saurais pas dire quoi.
Je ne suis plus tout.à-fait la même.
Il y aura un avant et un après.
Je devrais peut-être parler avec quelqu’un qui à l’habitude .
Un urgentiste, par exemple.
Il y a des gens qui sauvent des vies tout les jours.
A la différence que c’est un choix, une formation et qu’ils sont payés pour ça.

Comme il ya des gens qui prennent des vies.
Par vice ou par choix, pour se défendre aussi.
J’y pense à cause de tout les films et séries que j’ai vu :
Quand quelqu’un tue pour la première fois, ça le change, irrémédiablement.
Un avant et un après.
Là, c’est l’inverse, et la vie n’est pas un film.

Honnêtement, au point ou j’en suis aujourd’hui, je préfère que ça n’arrive pas trop souvent.
Vraiment, si ça vous est arrivé aussi, j’aimerais beaucoup que vous me racontiez votre expérience.
Je pourrais comprendre pourquoi je suis autant remuée.
Peut-être, sûrement, parce que je suis très sensible.
Aussi parce que ça touche à la vie.
La vie… nous la possédons tous mais personne ne sait pourquoi, ni comment.
Est-ce qu’elle a un sens, vraiment ?
Pourquoi certaines personnes tant aimées nous sont arrachées, tandis que d’autres, seules et négligeantes
sont sauvées ?
Mais qui à le droit de décider qui va vire ? Qui mérite de vivre ?
Qui mérite de mourir ?

Je me pose un milliard de questions.
Je regarde la traque de Ben Laden sur Netflix.
Je reste dans le thème de la vie et de la mort.
Ils disent tous qu’ils ont fait leur travail.

J’entends les gens aller ou rentrer de la fête de Nidau, poussant des cris quand ils arrivent à l’intersection en bas de chez moi.
Il pleut.
Dommage pour eux.

Troisième jour :
Je suis normale 🙂
J’ai discuté avec un ami qui a connu une expérience similaire.
Et une réaction similaire à la mienne aussi.
Il dit que ça a duré des semaines avant de se remettre.
Là, par contre, j’espère que ça ira plus vite.
c’est quand même fou de penser que la personne qui a failli mourir ne se souvienne de rien,
tandis que celle qui l’a aidé soie marquée si profondément.
J’aimerais bien être un peu joyeuse, aujourd’hui.
Je vais tout faire pour.
Relativiser, dessiner et m’occuper de mes plantes.
Positiver comme je sais faire.
Un pas après l’autre.