Relativise .

En ce moment, je vois des gens qui dépriment.
c’est la saison des dépressions.
La fin d’année et les fêtes qui enchantent certains, plonge les autres dans un abîme de morosité.
Ceci expliquant peut-être cela, en partie.
Voir les gens heureux de passer les fêtes en famille quand on n’a pas de famille et peu d’amis, ou et pas d’argent pour faire plaisir.
Personne à qui faire plaisir…
Il y a de quoi déprimer.
Et pire, quand on a tout 4a et qu’on déprime quand même.
Je vous rassure, moi ça va bien.
J’ai tout ce qu’il me faut.
Par contre, comment ne pas les voir, quand on possède l’empathie d’une éponge hypersensible en plus ?
Je vous vois.
Sans sourire, ou forcé.
ce qui revient au même.
Je vois des gens si malade qu’ils ne pensent qu’à en finir.
D’autres que le poids des soucis entraîne vers le fonds.
D’autres encore qui aurait tout , mais qu ‘une sombre brisure fait tourner en rond.
Je les vois.
Je vous vois.
Je vous observe au microscope, je vous décortique, je cherche des réponses, passionnée que je suis par vos histoires humaines.
Vos comportements.
Parfois, j’ai même des débuts de réponses.
Ou, quand j’ai de la chance, l’Univers place dans ma bouche la bonne phrase, au bon moment.
Tant que je n’outrepasse pas ma règle : on ne peut pas prendre conscience à la place des autres.
On ne peut pas forcer quelqu’un à aller bien.
Et surtout : prends soin de toi avant de vouloir sauver le monde.
Je remarque aussi des personnes de bonne volonté, qui vont bien et sont pleine d’énergie.
Le problème c’est qu’en étant ainsi, elles deviennent des cibles.
elles attirent la jalousie.
L’opportunisme de gens sans scrupules qui tenteront de les salir.
Ses personnes sont intelligentes, mais elles ne peuvent pas se douter de la bassesse qui se cache derrière le sourire de l’abuseur.
L’abuseur sait se glisser dans la moindre faille.
Un moment d’ennui, ou même d’enthousiasme.
C’est terrible à dire, mais on ne les voit pas venir, quand ils s’attaquent à soi-même.
Et quand un vrai ami , un frère, une mère, tente de nous mettre en garde… voilà qu’on les défends,
aveuglés que nous sommes par la poudre jetée dans nos yeux.
Ca m’est arrivé, je sais de quoi je parle.
Alors, quand j’en vois qui tentent de démolir une amie très chère, je ne sais pas quoi faire d’autre que d’en parler ici, en espérant qu’elle me lise.
Donc, amie que j’aime, si tu te sens visée, en lisant ces lignes, alors, je t’en prie, méfie-toi.
Il y a toujours des messages persos dans mes lignes.
Parfois exprès, et parfois pas.
Si ce que vous lisez, de moi ou de qui que ce soit réveille quelque chose en vous,
si vous ressentez par exemple, une sorte de malaise diffus, alors c’est que j’ai touché juste.
Voilà, je devais le dire.
C’est comme ça que 4a marche : on fait tout ce qu’on peut pour avancer, évoluer.
Et quand on y parvient… on attire fatalement les hyènes qui veulent dévorer nos chaires fraîches.
Il n’est jamais trop tard pour s’en défaire.
avant qu’elles n’aient fait le vide autour de nous.
Avant que leur saleté d’influence néfaste ne détruise tout ce qu’on tente d’accomplir.
Le pire que l’on puisse faire à ces personnes c’est les ignorer.
Les goster.
Jusqu’à ce qu’ils deviennent transparents, débarrassés de l’énergie qu’ils nous pompait d’autant plus facilemment
qu’on leur en donnait.
Après, on a honte.

Enfin voilà, avec tout ça, j’en arrive à ma conclusion :
relativiser.

Est-ce que c’est si grave, ce qui arrive ?

Brava Glenda !

Et voilà !
Glenda Rodriguez Bassi est notre nouvelle maire de Bienne.
Je lui adresse toutes mes félicitations
Ca me rends fière, parce qu’elle est de ma génération, parce que je la connais aussi.
Ou plutôt, je l’ai connu
nous étions dans la même classe à l^école du Châtelet.
Glenda c’était la bonne élève.
Celle qui ne fait pas de vague et ne participait pas aux monumentales bêtises qu’on inventait.
Nous n’étions pas si proche, mais je l’ai toujours respectée, et je suis sûre qu’elle fera une excellente maire.
La première femme maire de Bienne.
C’est quelque chose !
Ces dernières années de plus en plus de femmes s’investissent en politique.
Mais Glenda ne sera pas meilleure parce qu’elle est une femme, même si, je suis convaincue que c’est une force en plus.
Elle sera un atout pour notre ville, parce qu’elle possède toutes les qualités pour.
Elle est intègre, travailleuse, claire dans ses idées et capable de faire changer les choses.

Glenda, c’est la vraie biennoise.
Celle qui ne vient pas d’ici.
comme la majorité de mes camarades de l’époque, et moi aussi.
avec un, voir deux parents d’origine étrangère.
La deuxième génération.
Les secondos.
Beaucoup d’italiens, en majorité.
Glenda vient du Chili.
Arrivée ici à l’âge de 5 ans, elle s’est bien intégrée.
Je n’ai pas le souvenir qu’elle aie été différente des autres enfants.
Sauf , peut-être, par son sérieux.
Parce qu’elle était grande aussi.
Les meilleures de la classe étaient souvent des filles étrangères à la base.
Moi, je n’étais bonne qu’en rédaction.
Forcément, avoir un père français qui adorait raconter des histoires , m’aidait pour le vocabulaire et la composition..
Petites fleurs en passant.

Je ne savais pas que Glenda s’était lancée en politique, parce que je ne suis pas trop.
Mais quand j’ai vu les affiches, je l’ai trouvé belle et plausible.
J’ai tout de suite senti qu’elle allait gagner.
Glenda, elle a une présence naturelle.
sur les affiches, même quand elle n’est pas seule, on ne voit qu’elle.
Elle s’habille bien aussi.

Je suis très heureuse qu’elle ait gagné.
Presque un peu jalouse, parce que j’aurais adoré être maire de Bienne.

La vie en a décidé autrement.Je suis une artiste, pas une femme politique.

Grâce à Glenda , les écoliers biennois mangent bio, de saison et local.
Elle mise sur l’avenir, avec de belles écoles, des places de sport,développer l’attractivité de nos quartiers .
Glenda, est une femme intelligente.
Personne ne peut mettre son programme en doute.
Qui n’a pas envie d’avoir de belles écoles dans sa ville ?

Je veux croire, de tout coeur je l’espère , qu’elle est consciente de la pauvreté qui touche une grande partie de la population .
Ca fait des années que j’observe la vie biennoise.
Je n’ai pas la solution, mais je suis convaincue qu’une réforme des oeuvres sociales est indispensable.
Etre pauvre à Bienne, c’est comme vivre dans une autre ville.
Une ville ou l’on regarde les autres aller ou on ira jamais.
Aux restaurants, aux événements.
Faire ce qu’on ne peut pas faire.
Finir la semaine.
Et parfois, juste, tenir la journée.
Avec ce sentiment d’une barrière, d’un fossé entre une grande partie de la population qui ne s’en tire pas et celle qui n’a pas ce problème.
Avec la terrible impression que la pauvreté gêne.
Qu’elle fait tache.qu’elle dérange.
Comme si c’était contagieux.

Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai vu aucun maire s’attaquer sérieusement à la pauvreté.

Glenda aura besoin de toute son énergie et de courage.
Mais j’ai confiance, elle n’en manque pas.
Bien entourée, et avec les qualités qui lui sont propre , elle saura faire ce qui est bien.

J’espère qu’elle
investira dans les gens.
Dans leur potentiel.

Pour inclure tout le monde.

Est-ce que c’est possible ?
Remplir un peu le fossé ?
Je veux croire que oui.

Investir dans les écoles c’est investir dans l’avenir.
Je sais qu’en ce moment même , il y a déjà des personnes qui travaillent dur dans ce sens.

J’ai l’espoir vraiment qu’avec Glenda, son bon sens et sa connaissance de sa ville,
nous puissions avancer vers un meilleur futur.

Tombe la neige

La neige…
Je l’ai toujours vu comme un signe.
Toute la laideur est recouverte de blanc.
Un beau blanc brillant, comme si le ciel nous envoyait des milliers de petits diamants.
Comme si tout était pardonné.

Mais tout n’est pas pardonné.
Pas encore.
J’aimerais que ça le soit, pour arrêter de sentir le poison de la rancune qui dégouline dans mes entrailles.
Mais je sens la rage qui pulse, qui joue au yoyo avec mon âme.

Il aurait pu saisir sa chance.
Il ne l’a pas fait.

J’ai appris qu’il a fait encore bien pire,
tellement pire qu’à côté,
ce qu’il m’a fait passe pour de la niogniotte.

Je reagarde pas la fenêtre, et temporairement, ça me calme.
Toute la journée, j’ai été à côté de la plaque.
C’est plus l’acte que la perte qui me fait du mal.

Je regarde la neige…

La nuit porte conseil…

Je l’ai trouvé.
Dès que je l’ai vu, j’ai su.
Aucun doute n’est possible.
Le regard fuyant, les explications douteuses.
C’est bien lui qui a volé mon téléphone.
Pourquoi je ne vais pas à la police ?
Parce que c’est fastidieux.
C’est une épreuve dont je me passerai,
je préfère essayer de régler ça moi-même.

Je suis resté le plus calme possible.
Je lui ai donné une chance.

Il a dit qu’il passerait…
Mais ,bien sûr, il fallait s’y attendre, il ne l’a pas fait..
Je suis un peu à bout de nerf.
Cependant, je suis le genre de personne qui croit que tout se passe pour une bonne raison.
Même le pire.
Et le pire ne s’est pas produit.
Dieu sait de quoi il serait capable, si je me vengeais.
Donc, je ne me vengerai pas.
Quelque chose me dit de rester calme.
Par contre, je ne me suis pas gênée pour informer ceux qui le connaissent.

Je sais qu’il est en dépression.
ce n’est pas une excuse ,mais ça et les médicaments extrêmement puissants que son docteur lui a prescrit,
explique son absence d’inhibition.
Il existe une famille de médicaments qui font cet effet.
La personne devient carrément quelqu’un d’autre.
Sans limite.
Sans morale.
Pour moi, être ce qu’il est représente déjà une punition.
Je n’ai pas besoin d’en rajouter.
Par contre, je veux mon téléphone.
Et si il s’en est débarrassé, alors, je veux qu’il m’en paie un autre.
J’ai encore un faible espoir.
Je lui ai parlé aujourd’hui.
La nuit porte conseil.
( à suivre )

En colère

Mon natel a disparu …
mon beau natel spécial que j’aime, l’objet le plus précieux que je possède a disparu dans des circonstances troublantes.
Je suis en pleine enquête.
Donc, avant d’accuser qui que ce soit, je dois trouver des preuves.
En attendant, je passe par toutes les émotions.
La colère, le déni, le deuil…
Je me sens souillée, délestée d’une partie de moi.
Nos téléphones sont devenu des parties de nous mêmes qui organisent nos vies, contiennent nos informations bancaires,nos photos.
A ce propos, je me félicite d’avoir activé la fonction qui me permet de stocker mes informations dans le Cloud.
Techniquement, je n’ai rien perdu.
Par contre, ce sublime téléphone , le Galaxy pliable,,, version xl, avec son stylet..
1 an d’économie…
Je suis quasi inconsolable.
Je dis quasi, parce que , il faut relativiser, c’est du matériel.
Mais c’était le mien, et je me sens dépossédée.
Je n’ai pas envie d’en avoir un nouveau, d’ailleurs, je n’en ai pas le moyens.
C’est le mien que je veux.
A force, on s’attache…
En tout cas moi, je l’adorais mon téléphone spécial, avec son immense écran, ses belles photos.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que le four à gaz nous lâche.
Mais c’est une autre histoire.

Je suis en colère.
J’en veux tellement à la personne que je soupçonne fortement de me l’avoir dérobé.
Pourtant, malgré ça, je ne peux pas m’empêcher de le chercher chez moi.
Pendant qu’on refait le sol du salon, toutes mes affaires sont entassées ailleurs.
Ca me complique la tâche.
Sur ma montre, j’ai une fonction recherche, et d’habitude, mon téléphone me réponds.
Sauf si il est déchargé.
Il a une autre particularité.. pour cause d’abonnement trop cher, il ne fonctionne que lorsque j’ai du wi-fi.
Sans service, pas de géolocalisation, donc pas de find my phone…
Bon, je l’ai sécurisé, mot de passe et empreinte digitale.
normalement, personne ne devrait pouvoir l’utiliser.
Normalement…

Je suis passé par toutes les émotions, stupeur, colère, et désir de vengeance.
J’ai même pleuré ( si, si).
Pour un téléphone ?
Pas que.
Quand on soupçonne quelqu’un on se fait le film qui va avec.
On envisage tout les scénarios, pour donner du sens à l’histoire..
Mais je sais bien que l’histoire, justement, n’est pas forcément celle qu’on voudrait.

Alors, je dois commencer par me calmer.

En attendant, je me demande pourquoi je dois supporter ça ?
Qu’est-ce que l’Univers a prévu pour moi.
Je relativise.
Ce n’est qu’un objet.
Personne n’est mort.
ni même blessé.
A part moi.
Et je compte.
Personne n’a le droit de me blesser.
Par extension, il y aura des conséquences.
Twint par exemple, et scan de QR code et appareil de photo.
3 appli indispensables pour mon travail.

L’empafé qui a volé mon téléphone me complique la vie.
Me pourri la vie, même.
J’essaie de toutes mes forces de trouver des raisons de rester positive.
Je me dis que c’est la vie et que forcément , il y a des épreuves.
Que je vais passer celle-là.
Que j’en ai vu d’autres….
Et c’est vrai.
Je me dis que ça pourrait être pire.
Ca peut toujours; la vie a le chic pour le démontrer , dès qu’on se plaint trop.

J’ai reçu mon livre sur le Pardon.
Je n’en suis pas encore là, mais il est plein d’excellent conseils.
Je me rends compte d’une chose intéressante.
Ce livre là, je l’ai déjà utilisé.
Il m’a aidé à comprendre ce qu’étais le vrai pardon.
Pas celui que l’on croit donner par bonté d’âme, et qui n’empêche pas le poison de couler dans nos coeurs.

Le vrai pardon prends du temps.
Ce sont des étapes.
Quelque part, je suis sereine, parce que j’ai déjà fait ce chemin, je le connais.
Je sais qu’il est indispensable.
Que se venger ne sert qu’à compliquer les choses.

Les étapes, on les prends comme elles viennent.
Après on passe à la suivante.
Là je suis entre déni et colère, et je commence seulement à me rappeler que je devrai renoncer à la vengeance.

C’est dur.
J’aimerais écarteler ce type avec 4 chevaux attachés à ses membres.
Comme au bon vieux temps.

Le jeter aux crocodiles.
Aux requins,
Aux piranhas.
Qu’il n’en reste rien.

Aujourd’hui, avec un peu de chance, je vais tomber sur mon suspect.
J’ignore où il habite, sinon, j’y serais allé .
Et si j’avais eu une batte de base-ball, j’aurais fracassé toutes ses affaires jusqu’à ce qu’il me rende les miennes.
Je l’aurais attaché pour l’enduire de miel,, ensuite, j’aurais apporté les fourmis.

Je ne me vengerai pas, mais ça soulage de l’imaginer.
Je ne me vengerai pas, je vais le pièger par contre.
J’ai eu une idée qui me semble bien.
Je vous racconterai.

Les copains d’abord

Je ne crois pas vous avoir déjà parlé de mes amis Laurine et Benji.
Laurine : 1m50 d’énergie, de droiture et de volonté. Avec un maquillage coloré, un loook entre manga et gothique.
Un petit sourire en coin et Benjamin pas loin.
Voilà Laurine.
Benji, la gentillesse incarnée dans un gars mi-suisse , mi moujik. Et Laurine à côté.
Ce sont mes amis, depuis pas mal d’années.
Un couple qui dure, depuis pas mal d’années aussi.

Grâce à leur aide, j’ai pu changer quelque chose dans ma vie, qui me fait un bien immense, à plein de niveaux.

Quand j’ai emménagé dans cet appartement, j’ai aimé le parquet, mais pas longtemps.
Vu son âge et son état, il était parfait pour une invasion de puces, qui se réfugiaient entre les plintes, pour renaître chaque année.
L’enfer, jusqu’à ce qu’on aie les moyens d’utiliser les grands.. de moyens.
Une pulvérisation massive pour exterminer tout cet affreux monde.
il est devenu de plus en plus moche.
En plus d’être impossible à nettoyer.
Les chats se sont fait un plaisir d’en rajouter.. Et quand l’hiver fut venu, on sentait le froid passer dans les fentes.
Il ne se passai pas un jour sans que je rêve d’avoir un lino.
Ca à duré 12 ans.
Poser un lino dans un salon aussi grand, ça coûte la peau des fesses.

Le miracle est arrivé.
Quel était la probabilité de trouver, dans la cave un rouleau de lino , d’occas, mais en bon état, exactement avec le motif que je voulais ?
Et, quand j’ai demandé à mon voisin si je pouvais en avoir un peu, la possibilité qu’ il me l’offre en entier ?
Sans compter la chance d’avoir des amis débrouillards et disponibles pour m’aider à le poser ?
Sortir les meubles.
Déplier le lino sur la terrasse , mesurer.
Enlever les anciennes traces de colle ( très fastidieux).
Ajuster le tout.
Et voilà, les 80% de mon salon sont comme neuf.
Il semble plus grand, et surtout, tellement plus beau.
Une vraie salle de bal.
Nous avons bicarbonaté et poncé le bois moisi, et maintenant,… enfin, ça sent bon dans mon salon.

Les chats, un peu déboussolés au début, s’y sont vite fait.
Et lorsqu’ils l’ont baptisé à leur manière, nettoyer était presque un plaisir.
Je suis amoureuse de mon lino.
Sans compter qu’il fait beaucoup moins froid.
Forcément, maintenant que le fonds est tout beau, les murs montrent qu’eux aussi auraient besoin d’un petit coup de neuf
J’ai envie de couleurs..
Quand aux meubles, que j’avais récupérés à droit à gauche, mis à part un ou deux, j’ai envie de m’en débarrasser.
Ca va prendre du temps et beaucoup, beaucoup de tri et de débarra.

Ben ça tombe bien, il fait gris dehors, à moi d’ensoleiller mon dedans.

Je suis tellement heureuse.

Le temps que je passais à détester mon sol

est remplacé par des instants à sourire.

.

La Mort et moi

Aujourd’hui c’est le 31 novembre.
Jour d’Halloween et de Samhain, qui précède la Toussaint, le 1er novembre.
Jours de fêtes, de traditions et de célébrations .
Ca marque le changement des saisons, et dans notre histoire lointaine, l’occasion de célébrer la mémoire de nos chers disparus.
Ici en Suisse, c’est l’occasion pour les enfants de défiler avec des lampions, qu’ils ont fabriqué eux-même.
Mais j’avoue que, lorsque je le faisais quand j’étais petite, je n’avais pas grande idée de la signification de ce joli rituel.
Halloween et ses distributions de bonbons , ses déguisements, m’aurait plu davantage.

Mais c’est arrivé plus tard, jusqu’à nous, avec les films et les séries.
Samhain, par contre, je ne connaissais pas jusqu’à il y a quelques jours, quand Nora m’en a parlé.
Elle expliquera ça bien mieux que moi, mais du peu que j’en ai lu, il semblerait que ce soit une fête celte, ou l’on se rassemblait autour de banquets pour fêter le passage
des saisons.
Bien plus que ça, sûrement.
D’ailleurs Nora a prévu , à la boutique du Rosius 8 , demain pour le first friday, une petite fête ou l’on pourra aussi trouver des explications sur Samhain.
Il semblerait en gros, que dans le temps, il n’y avait que deux saisons.
Et ce passage était l’occasion de ressentir la magie de l’Univers.
On célébrait et ressentait la présence des esprits, en leur rendant hommage.
Ce qui fait sens, puisqu’en hiver, la nature semble mourir , tout pourrit et retourne à la terre.
Le soir tombe plus vite, il fait sombre et froid.
Pourtant ces fêtes étaient et sont toujours joyeuses, dans leur majorité, puisque c’est aussi l’occasion de se retrouver, et d’honorer nos chers disparus.

Il y a un grand paradoxe dans la mort.
Quand une personne aimée s’éteint, on est triste, voir infiniment malheureux.
D’autant plus si c’est arrivé tôt dans sa vie, on le ressent comme une forme d’injustice.
On aurait pu encore apprécier sa présence, et tant de choses comme se marier, avoir des enfants, qui n’auront jamais lieu.
Et puis, personne ne sait vraiment ou on va, et même si on va quelque part.
Ce qui suivant nos croyances ou notre absence de croyance, renforce encore ce sentiment d’être perdu , abandonné.
Et puis, si on découvre , après sa mort, des secrets incompréhensibles, c’est encore pire.
L’idée qu’on ne saura jamais la vérité, l’absence de compréhension doivent être terribles.
C’est pour ça qu’il faut parler.
Parce que souvent, les vivants ont les réponses, mais ils n’osent pas les donner.
C’est tellement délicat tout ça .
Est-ce que ce père tant aimé était vraiment l’homme que l’on croyait ?
Est-ce que cette fille adorée menait une double vie ?

Dans le fond, je vous dis, qu’importe !!
Ce qui compte, c’est la relation que nous avons avec une personne.
Nous avons tous notre part sombre, et personne n’a le droit de nous juger.
Rien ne devrait entacher le lien que nous avons avec quelqu’un.
Ce qu’il faisait en dehors de ça ne nous regarde absolument pas pas.

Donc quand quelqu’un meurt, on a le droit absolu d’être terriblement triste.
Remué jusqu’au tréfonds de soi-même.
C’est comme une coupure, un enlèvement, que rien ne peut soulager.
C’est pour ça que je fais une différence entre le deuil et la mort.
Le deuil … pff. c’est tout un autre sujet, très sensible et délicat, que je n’aborde pas ici.
Là je parle de ce qu’il y a après.

Dans le temps, la mort était quotidienne.
On avait beaucoup d’enfants, et entre maladies et accident,la mort frappait bien plus souvent qu’aujourd’hui.
d’ailleurs, atteindre la cinquantaine était déjà presque un exploit.
Les épidémies de grippe et de peste faisaient des ravages et n’épargnaient personne.

Aujourd’hui, nous sommes immunisés, vaccinés dès l’enfance,
soignés dans des hôpitaux capables de nous assurer des soins meilleurs
et prolonger nos vies.
Il a fallu le Covid pour nous secouer un peu.
Je dis un peu, parce que 4 ans plus tard, certains le voient toujours comme un grippe sans importance.

Je parle de paradoxe, parce que si nous savions, si nos étions certains que l’esprit de l’être aimé est toujours là, bien vivant ,
heureux même , quelque part,
est-ce que nous n’aurions pas la possibilité d’être content pour lui?

Imaginons un moment, un endroit merveilleux où le corps n’a plus de souffrance, où l’âme est légère et remplie d’amour.
Est-ce que nous ne souhaiterions pas y être également ?

Supposons que nos parents, nos amis, nos animaux partis avant nous, soient réunis dans ce lieux formidable , pour , un jour, nous accueillir lorsque notre heure viendra.
Pour aller plus loin, si vraiment tout ça est réel, est-ce qu’on aurait le droit de leur dire de quitter ce monde sans souffrance, pour revenir dans le nôtre ?
Celui que nous connaissons ?

Et si, allons encore plus loin ?
D’accord.
Et si nous avions la certitude que nous pouvions rester en contact avec nos morts ?
N’importe quand, rien qu’en pensant à eux, cette connexion établie de leurs vivants agissant comme un fil de téléphone invisible ?
Et enfin, qu’avec de petits signes,, jamais dérangeants, nos aimés se manifestent pour nous rassurer sur leurs présences ?
Dernière chose, et pas des moindres, qu’on puisse demander leur aide, si on en a besoin ; et ils seraient ravis de nous aider.

Bien voyez, tout ces si… , toute cette imagination, c’est ce que je crois.
Du coup, ça rends la mort plus facile à accepter pour moi.
Je n’irais pas dire que je me réjouie, parce que j’aime ma vie, mais j’ai la conviction absolue que mes croyances à propos de la mort.sont réelles,.
Mieux, je crois que c’est encore plus fabuleux que ça.

Comment ça se fait que je croie à tout ça ?

Est-ce que c’est mon éducation religieuse ?
Quand même, des années de catéchisme ponctués de communion , confirmation, et passer à la confession, ça aide ?
Pas vraiment.
Au contraire, j’ai du faire un gros tri dans tout ça.
Parce que , déjà, l’idée que, de base, être une infâme pécheresse, ne me plaisait pas du tout.

C’est totalement incompréhensible que je soie salie par des fautes que je n’ai pas commise.
J’ai du poser la question plusieurs fois au cours de mon temps d’apprentissage, mais aucune réponse ne m’a satisfait.
Vivre constamment sous le poids de la culpabilité, non merci .

Je n’ai pas cherché spécialement de réponse.
Elles sont venues toutes seules, au fil du temps, de mes observations et expériences.
ces.
J’en suis arrivée à cette conclusion qui c’est transformé en certitude absolue.

La Mort n’est pas une fin : c’est un début.
Après, mes croyances sont en résumé, ci-dessus.
C’est un peu plus complexe que ça en vérité.

Donc voilà, il est temps de faire la fête, pour nos morts.
Aux miens, je dirai que je suis heureuse de savoir qu’ils ont trouvé la paix.
Que je les aime.
Que je pense à eux et que je suis reconnaissante de leur aide.
J’allumerai une bougie et je penserai à eux.
Voilà

Alors, je vous souhaite les meilleures fêtes possible.
Et si vous n’êtes pas d’humeur à fêter, alors, tout simplement,
je vous souhaite le meilleur.

Je comprends tout

Pourquoi le moindre effort me pèse d’avance.
Pourquoi je n’entends plus rien.
Pourquoi rien n’a de goût ni d’odeur.

C’est le retour du Covid.
Pas tout-à-fait le retour, puisqu’il n’est jamais parti depuis qu’il s’est installé dans mon organisme, mais il me laissait tranquille.
Je l’avais presque oublié.
Pas lui…
Peine à respirer, grosse,toux et probablement de la fièvre.
Je n’ai pas besoin de me tester.
Tout ces symptômes à la fois, ça ne peut être que lui.
Mon cher Covid…
Dont je me passerais bien.
Alors, vous qui ne l’avez jamais eu, méfiez vous.
D’accord, il n’est plus aussi fort qu’au début.
Mais il est bien là.
C’est drôle comme il est différent dans son intensité suivant les gens.
Sa durée aussi.
Tout le monde n’a pas forcément le Covid long, et c’est tant mieux.
Je connais quelqu’un qui le traîne depuis 4 ans.
Elle à tout perdu.
Travail, vie sociale etc…
C’est un miracle qu’elle tienne le coup, tant ça s’attaque à tout.
Le moral aussi.

alors, pour l’instant, le mien est bon.
ca va si bien ces derniers temps, je refuse de laisser une maladie m’enlever ma joie de vivre.
Par contre, j’ai du travail, mais pas de force.
Ca risque d’être un peu compliqué.
A commencer par le ménage, et moi qui voulais m’attaquer à mon problème de chauffage…

Je vais devoir compter sur mes amis pour m’apporter du bois.
Je n’ai qu’une envie, rester couchée et dormir.

Je souhaite à tout ceux qui croient encore que le Covid est parti, ou que c’est une simple grippe, de ne jamais l’attraper.
Il s’attaque à vos sens, à vos muscles, à votre respiration et votre esprit.
Heureusement, on en meurt moins qu’avant, mais pour les personnes à risque,
c’est encore un danger.
Donc méfiez vous.
Quand il se réactive, il s’attaque à qui il peut.
Au moindre contact.
C’est un ennemi invisible.

Même regarder la télé me demande trop d’effort.Alors, faire le ménage, vous pensez…
Donc voilà, je voulais vous prévenir.
Il y a une mauvaise traîne.
Gardez vos distances !

Histoires vraies

Mon histoire se passe il y a plus de trente ans.
Dans une ville froide et haute de Suisse, , où l’air est pur,et ou l’alcool coule à flot.
Elle réunit, temporairement, deux jeunes femmes, dans une lutte à mort, qui aurait pu très mal se finir et dont les conséquences se répercutent aujourd’hui encore.
En personnages secondaires, on trouve un punk fils de séparatiste jurassien, un bandit de grand-chemin cuisinier à ses heures, entre autres .
De quoi faire un film…
Cette histoire m’est revenue, à l’heure ou encore une fois, on retrouve dans mon parcours ces éléments :
deux femmes et une boutique.

Ce sont les seuls points de comparaison.
Autant mon histoire d’aujourd’hui est belle, autant celle d’hier est moche et tragique.
Elle aurait pu très mal finir, je vous dis.
Heureusement, l’Univers en a voulu autrement, et je suis toujours là pour vous en parler.
Je ne suis pas encore prête à le faire dans les détails, ce que je voudrais faire, par contre, c’est en tirer une leçon :

Il faut écouter les signes.

Tout était là depuis le début.
Si j’avais compris à l’époque, l’importance d’écouter les signes,
jamais je ne me serais embarquée dans cette histoire. il y a 30 ans.
J’ai du fuir, loin, très loin, pour me sauver la vie.
Je n’étais pas de taille face à tant de haine.

alors bien sûr, on pourrait se demander ce que j’avais fait pour la mériter.

Rien d’autre que de ressembler à la femme qui avait détruit une famille.
Celle qui leur avait enlevé, mari et père.

Je ne sais pas qui c’est, je ne l’ai jamais rencontré.
J’ai servi de projection.

Au final, j’ai eu beaucoup de chance. je m’en suis tirée.
Le temps à passé.
30 ans.
Je ne sais pas ce qu’est devenu la personne qui m’a blessée
, j’ai eu beaucoup de mal à lui pardonner.
Mais c’était nécessaire.
La rancune me rongeait à mon tour.

Heureusement, j’ai trouvé un livre génial sur le sujet.
De Jean Monbourquette. un prêtre psychologue québequois.
Une sorte de manuel de pardon ,en 15 étapes, tellement bien et simplement expliqué qu’il m’a beaucoup aidé.
Je vous le recommande vivement, si vous aussi vous ressentez le besoin d… j’allais dire de pardonner.
Mais dans mon cas, c’était surtout, d’arrêter de ressentir de la rancœur.
C’était comme du poison qui se déversait en moi.
Il fallait que ça s’arrête.

J’avais lu un article de Rosette Poletti, dans le Matin, qui parlait du pardon et de ce livre *Comment pardonner ».
Je l’ai commandé et je l’ai dévoré.
Simple, logique, étape par étape, dans l’ordre qui nous convient.
Ca m’a parlé tout de suite.
Et merci Jean, votre livre m’a été d’un grand secours.
Ca a pris du temps.
Le pardon, ça ne peut pas être instantané quand la blessure est si profonde.
Il faut comprendre, identifier, ressentir différentes émotions, comme la colère, le dénis.
Se pardonner à soi-même aussi.
Au final, j’ai réussi.

Ce qui m’a plu ,spécialement, c’est que pardonner ne signifie pas  » reprendre la relation ».
C’est un choix qu’on fait ou pas.
Et moi, je n’avais vraiment pas du tout envie de revoir cette personne de toute ma vie.
Vraiment, encore une fois, merci Professeur Monbourquette, pour ce livre précieux.
Voilà une autre leçon que j’en ai tiré, de cette vilaine histoire.

Une troisième leçon qui me vient à l’esprit, c’est qu’une expérience malheureuse ne doit pas conditionner ma vie.
Même si elle laisse des cicatrices.
Elles sont là pour me rappeler mon histoire.
Et chaque histoire est différente.
Parfois, on ne fait rien du tout, on se contente d’être soi, et c’est déjà trop.
Ce n’est pas une raison pour changer.
Surtout pas.
Parce que si vous pouvez être la mauvaise personne pour quelqu’un, alors vous pouvez aussi être la bonne pour quelqu’un d’autre.

C’est tellement gratifiant.
Mon travail de cartes qui est dans la boutique de Nora a du succès.
Les gens repèrent *leur* carte.
Ca m’émeut beaucoup parce que c’est le sens que je leur donne.
Une carte pour une personne, avec un lieu, une image qui leur parle.
Un souvenir avec un ami, une atmosphère qui leur corresponds..

Je me sens infiniment reconnaissante pour tout ce que je vis en ce moment..
J’ai bientôt un shooting avec Fabienne et Gabriela, ça sera déjà le troisième.

Ensuite, c’est la fête du Sapin, à Genolier, que je vais photographier,
tandis que Katia tiendra mon stand de carte et bijoux.

Aujourd’hui, j’ai reçu un très beau présent, d’une amie très chère.

Je sais qu’elle aime rester discrète, mais je tiens à la remercier, ici.

La journée se termine et je pleure comme une madeleine devant le reportage de Netflix sur Ibelin.
Une autre histoire à la fois tragique et belle.

Rosius 8 l’innauguration

Ce matin, je pleure.
Les larmes coulent toute seule.
ce sont des gouttes d’eau humaines, de joie, d’émotion, quand les souvenirs d’hier me reviennent par flash-back.

Hier, ne fin d’après-midi, Nora avait organisé , avec la participation de ses parents, quelques surprises pour les
visiteurs de son magasin.
La moyenne d’âge était plutôt élevée, même si quelques jeunes ont ponctué la fête de leur apparition.
En sortant de là, j’en ai recroisé un , qui m’a souri.
Comme si, maintenant, nous étions , un peu, liés par quelque chose de nouveau.
Entrez au Rosius et vous comprendrez ce que je veux dire.
Je ne suis pas le genre de personne à avoir naturellement confiance en moi.
Mais il y a quelque chose, au Rosius 8,
qui vous fait sentir comme une personne importante.
Je ne connaissais pratiquement personne, mais j’ai pu parler avec tout le monde,
avec des gens sympathiques et différents, avec qui je me sentais égale.
Quelque chose qui ne m’arrive pas souvent, tant je suis encore complexée par mon parcours atypique.
Mais pas là.
En plus, les gens m’ont complimenté sur mes photos et mes bijoux.
Il faut dire qu’ils sont si bien présentés que je les ai à peine reconnu !
Dans le coin bar, Nora faisait tirait les cartes à qui voulait, entre deux cafés et nous avons même eu droit au Prosecco.
Pas moi, vu que je ne bois pas, mais encore, d’habitude ça mets une barrière entre moi et les autres, mais pas là.
Tout était naturel, coulait de source et Dieu sait si j’aime ça.
Nous avons eu la chance encore d’assister à un mini concert donné par les parents de Nora, qui sont tout deux musiciens.
Ursula a joué d’un instrument à vent indien dont j’ai oublié le nom , et Edgar de la viole d’Amour.
Un instrument ancien et baroque qu’il a utilisé un moment, comme une guitare.
Si vous avez envie de le voir , j’en mettrai un extrait sur Facebook.
Ursula fait des soins avec des bols chantants.
C’est une technique impressionnantes à base de bols métalliques qui résonnent quand elle en joue.
Suivant la grandeur et le son du bol, je ressentais différents endroits de mon corps.
Si, si ! je vais bientôt tester plein pleinement cette méthode et je vous raconterai.
C’est passionnant.
Je suis repartie avec un petit cadeau que Nora avait préparé pour les visiteurs.
Bravo Nora, ta fête était merveilleuse et magique !
Sur le chemin, cette magie m’accompagnait encore.
J’avais l’impression de briller, et que le monde le remarquait, vu les beaux regards sur mon passage.
Quand je suis rentré à la maison, toutes ces émotions intenses m’ont amenés directement dans mon lit.
Et j’ai dormi comme un bébé jusqu’à ce matin.
Cet après-midi, j’y retournerai encore,
Voilà.
N’hésitez pas à venir faire un tour, quand vous voudrez, la boutique est ouverte du mercredi au samedi .
De 9h à 18h et 17h pour le samedi.
C’est le boutique de Nora, qui m’y a fait une belle place, et qui va y faire de belles choses.
qui y fait déjà de belles choses.
Bienne, ma ville que j’aime tant, est un peu plus belle, elle aussi, maintenant.