Biel était une fois

Il était une fois une petite ville de Suisse , pas vraiment comme les autres.

Pour de multiples raisons.

Ses habitants, entre autres, qui venaient d’horizon différents et cohabitaient en paix.

Mais ce qui la rendait spéciale, en tant que ville c’était sa proportion de nature, qui en faisait une de villes les plus verte de Suisse.

Une nature un peu sauvage, qui crevait le béton et s’installait entre les trottoirs, au gré des jardins et des parcs. sur les maisons, les toits, les façades…

le long des rivières . et au bord du lac-

Glycines mauves magnifiques, forsythias, cerisiers en fleurs, pommiers, mûres sauvages, noisetiers et des tas de fleurs dont j’ignore le nom.

Qui dit flore, dit faune.

Les oiseaux, les chauves souris, les fouines, renards, castors… s’y trouvaient bien.

Sur les rivières, les cygnes , les foulques, les canards élevaient leurs petits en toute confiance,  on pouvait les observer de tout près.

Le soir après le travail, se promener sur les bords de la Thielle, le long de l’Aar, regarder le coucher de soleil depuis le Strandboden ou la plage des Pauvres…

tremper ses pieds fatigués dans l’eau douce et presque chaude, sauter des petits ponts…

Faire des photos  prends un sens particulier, depuis que ce projet d’autoroute menace de mettre fin à tout ça.

Mais qui sont les foutus criminels qui veulent détruire l’esprit de la ville ?

Il faut détester Bienne pour lui infliger une pareille torture !

Heureusement les habitans ne veulent pas se laisser faire.

Essayer d’imaginer, les conséquences de ce chantier pharaonique …sur tout ça..

Pourtant, je croyais qu’on avait compris depuis longtemps que la Nature serait plus forte-

Alors pourquoi s’acharner ?

 

Bienne City

Vous savez ce qui a changé ces dernières années ?

Ce qui n’existait pas, ou si peu dans ma jeunesse ?

C’est que maintenant, on s’exprime.

Je me souviens des débuts sur Facebook.. où la simple

« demande d’amitié » me semblaitsi complexe-

Mais on a vite dépassé ça.

Jusqu’à l’excès. il faut le dire.

Mais le point positif, c’est qu’on s’exprime.

ENFIN!

C’est pas trop tôt.

On ose dire , ou plutôt écrire tout haut ce qu’on pensait tout bas.

Et du coup, dans la vraie vie, ça devient moins difficile.

Pour les nouvelles générations, ça va de soi.

Mais nous, nés dans les années 60 a 70..  nous venons d’une époque où la parole des enfants était négligée.

Tais-toi quand les adultes parlent!

La vérité sortaient déjà de nos bouches, mais on ne l’écoutait pas, ou si peu, que l’on a pris l’habitude d’intérioriser-

Et il a fallu des thérapies pour nous aider à faire ressortir nos émotions…

Bonnes ou mauvaises…

Parfois c’est la vie elle-même qui à servi de psy, , en nous faisant souffrir jusqu’au point de non-retour.

Fatalement on a changé.

En bien ou en mal, c’est pas la question.

On s’exprime et c’est tant mieux.

On se rends compte que nos pensées secrêtes ne sont pas si impénétrables, que d’autres partagent les mêmes rêves, les mêmes espoir

Les mêmes idées bizarres.. qui du coup semblent moins bizarres, puisqu’il y a tant d’autres qui ont les mêmes…

Ca rendrais normal n’importe quoi.

Ca banalise.

Ca décompresse.

Ca relativise.

Pourquoi serais-je bizarre, puisqu’il y a des sites entiers dédiés à ma particularité?

Des fan.clubs,  des forums ,des muggs en vente pour 5 dollars, et le papier de toilette assorti.

Et le virtuel passe au réel avec de plus en plus de facilité.

Mais gardons nous de croire que nous savons ce que pensent les autres..

Touche pas à mon ARBRE !!!!!!!!!!

Les biennois et les arbres, c’est comme une histoire d’amour.

On a chacun le sien, son préféré.

On les connait comme de vieux amis fidèles.

On les aime.

D’un affection typiquement biennoise, que je n’ai besoin d’expliquer qu’à ceux quine vivent pas à Bienne.

Au printemps, quand ils fleurissent, c’est toute la ville qui semble renaître.

Ils sentent bon, ils sont beau, chacun à sa façon.

On les connait souvent depuis notre enfance.

Sur le chemin de l’école.

Plus tard, sur celui du travail.

Ou quand on promène nos chiens , pour ceux qui en ont.

Les plus nantis ont leur arbre dans leur jardin.

Les autres vont se reposer à l’ombre de ceux du Parc de la Ville, ou du lac…

Enfin de ceux qui restent au bord du lac.

Depuis que je les photographie, je les ai vu disparaitre , ces dernières années.

Sans prévenir.

Un, puis ,deux, puis des dizaines.

Il parait que ce sont plus de 700 arbres qui doivent encore être coupés pour laisser passer cette foutue autoroute.

Mais les biennois ne sont pas d’accord.

Les affiches fleurissent sur les troncs pour dénoncer cet arbricide.

CA m’a motivé pour en faire une aussi.

J’irai entourer un de mes arbres avec.

J’ai bien dit MES arbres.

Ils sont à nous.

Ils font partie de notre paysages.

Ce sont nos vieux amis que l’on voudrait massacrer.

Défigurer encore plus notre ville, pour des travaux qui ne sont pas nécessaires.

Pour une autoroute…une foutue autoroute  ( je vais rester polie).

On se croirait revenu 50 ans en arrière, quand on pensait encore que seule la voiture était l’avenir.

Mais là, à travers nos arbres, c’est le coeur même de Bienne que l’on touche.

J’ai une pensée pour mon  voisin M.Grüber, du temps ou j’habitais encore à la rue Feldeck .

Tu t’en souviens Pascal? toi qui fait de la politique. et qui te bat aussi pour nos arbres. le noisetier, devant la maison?

_Il avait fallut abattre ce petit arbre.

Monsieur Grüber, toujours sérieux, avec son complet cravate lui avait composé un poème posthume .

Un sorte d’ode au noisetier disparu qu’il avait laissé à son ancien emplacement, attaché à une grille.

En parlant d’attacher, on pourrait se lier symboliquement avec ces  arbres!

Quelque part, on est déjà tellement attaché à eux.

Il faudrait le rendre visible cet attachement.

 

 

La Nature vaincra

Plus de 400 arbres et autant de familles sacrifiées pour laisser passer une putain d’autoroute.

Pour un projet qui, en fin de compte ne concerne pas tout le monde.

Quelque chose qui n’est ni désiré ni désirable.

Une saleté d’autoroute qui ne tardera pas à être dépassée et inutile.

Mais voyons, soyons logique.

L’être humain, les progrès de la science ne se dirigent pas sur, ou sous la terre, mais bien dans l’air.

Alors, cette autoroute, elle servira à quoi quand nous aurons tous notre merveilleuse machine volante?

Elle existe déjà-

Ce Fly.board qui défie les lois de la gravité.

Et il va se perfectionner.

Lui et les autres machines du futur :

dans le ciel!!!

Mais voyons !!! Voyons bien, voyons loin !

Soyons logique !

Economique.

Ces milliards dépensés à travers le monde en général et à Bienne en particulier le sont pour que dalle !!

Gaspillage.

Massacre d’arbres inutile.

Destruction de foyers inutile.

Destruction de maisons bicentenaires, encore ornées de catelles précieuses….

INUTILE-

COUTEUX ET INUTILE.

DEBILE.

Esprits étroits et sclérosés d’autoroutophiles !!

Vous connaissez l’adage :

Èsprit est comme un parachute… il faut l’ouvrir  pour qu’il serve.

Mais vous savez ce qui me console un peu ?

C’est que, quoi que l’on fasse, même si on bétonnait la terre entière

LA NATURE VAICRA

Vas-y Ueli…

Hors donc, comme disait le regretté Jack Rollan, dans sa chronique  « Biel-Bienne », voilà que notre ville installe une oeuvre d’art sur la place Walser.

Un truc entre la cloche tibétaine géante et le téton cosmique.

Une vraie oeuvre, d’un vrai artiste, talenteux et reconnu, le designer Ueli Berger.

Connu ?

Si, si.. vous avez tous en mémoire une de ses oeuvres la plus célèbre et copiée :

Le gant de boxe géant-fauteuil.

Ou la lampe nuage.

Les fauteuils modulables

Bref, Ueli Berger est un grand artiste.

Cependant je m’interroge.

Les généreux donateurs qui en 1975 ont offert ce truc géant à la ville de Bienne pensaient à quoi ?

Ca me fait penser à la paire de fesse géante, en pierre grise, installe près de l’Elfenau.

Ce n’est ni vraiment beau, ni vraiment  adapté au paysage  et ça n’apporte pas vraiment de plaisir, ni d’émotion…

A moins que la forme serve, allez savoir à attirer les mauvaises ondes ou un truc du genre.

Allez savoir.

Dans ce cas, ça passerait…

-Tu suggère quoi ?

Puisque je me le demande, j’aurais apprécié qu’en son centre, on perce un trou,

Qu’on y fasse couler de l’eau qui suinterait sur ses parois-

Ca serait cool, vraiment biennois.

Curieux que sur une place aussi grande que la place Walser, il n’y aie aucun point d’eau.

Même pas une petite fontaine pour accueillir les voyageurs de la Gare qui sortiraient par ce côté.

Pour les enfants, les chiens, pour se rafraichir en été quand il fait si chaud…

AUCUN POINT D?EAU…

C’est absolument pas normal.

Coupez des arbres qui ne font de mal à personne.. on peut…

Dépenser de l’argent pour un furoncle antique géant jaillissant du sol, on peut…

Arrêter de subventionner les institutions bbiennoises historiques, comme la colonie des cygnes… on peut.

Emmerder les marginaux, en se postant autour des lieux qui leur sont pourtant réservés pour les contrôler, les fouiller au milieu de la rue (de toutes façons c’est bien connu, ils n’ont aucun honneur ces gens-là… ) on peut….

Alors pourquoi se gêner ?

 

Auto-crucifiée

Nous qui essayons d’évoluer passons fatalement par ce stade…

On culpabilise.

Pour tout.

Pour rien.

On perd un temps et une énergie folle dans cette activité…

somme toute plutôt inutile.

Pendant que l’on culpabilise.. on avance pas.

Rien ne se passe d’autre non plus.

Mis à part peut-être que la tête que l’on fait dans ce moment peut faire croire aux autres qu’on a un problème avec eux.

Parce que les gens ont tendance, moi comme tout le monde, à tout prendre pour eux.

Du coup, ils se sentent mal aussi.

Parce qu’ils sont dans l’incertitude…

C’est le mouvement perpétuel des mauvaises vibes.

Typiquement le genre de truc que l’on fait par habitude.

Qui ne ser à rien.

Voir même ,qui est contre-productif.

Assurement.

-Mais si on ne culpabilise pas, alors c’est la porte ouvert à tout les dérapages ?

Mais non.

Ca n’empêche pas de faire des choix.

D’être responsable de ses actes.

Maintenant, tout le monde sait qu’il faut faire des erreurs pour avancer.

C’est indispensable.

Même si on ne veut pas, on ne peut pas y couper.

La connerie humaine est sans limite,

Il n’y a qu’à écouter les infos…

Alors cet extrémiste adapte du pire mouvement existant… rien n’indiquait qu’il allait passer à l’acte… !!!

Sauf, peut-être que c’était un extrémiste adapte du pire mouvement existant?

Non ?

Ou alors, ces deux frères ont porté plainte contre Exit pour empêcher leur frère de mourir.

Du coup il a du le faire par ses propres moyens…

Les deux frères portent une nouvelle plainte contre Exit pour non-assistance à personne en danger… parce qu’Exit avait prévu que ça pourrait se passer.

Voilà comment on nous présente les choses.On en revient à la culpabilité..

La police anglaise, Exit..On culpabilise, histoire de ne pas culpabiliser.

La ministre, la cheffe de Scotland Yard, la maire de Londres ( c’est fou toutes ces femmes au pouvoir).

Enfin bref.

J’aimerais qu’on s’en remette à la compréhension,

Et si on y arrive pas, alors on trouve un compromis.

Pour que tout le monde soit content.

Le temps que l’on passe à se compliquer la vie!

Nos vies, celles des autres…

On pourrait se faire tellement de bien

 

Le sang du Göeland

Quai du bas, fin d’après-midi.

Je reviens de l’Ecole de la journée continue à la Plaenke.

 

Avec ma petite -fille, sur ma trotinette.

Quand soudain, surgit de nulle part,

comme dans la chanson..

surgit un oiseau blanc.

Un goéland leucophée à tête blanche.

On les voit de plus en plus au bord  du lac, et même dans nos villes.

Pourtant ce sont des oiseaux marins.

Ils ont commencé à s’installer chez nous, il y a une cinquantaine d’années.

En remontant le Rhône, petite à petit, ils ont colonisé les lacs , allant jusqu’à menacer les espèces locales.

Ah, c’est beau un go’eland .

On dirait une supermouette..

Mais ce jour là, j’ai appris un truc sur eux que j’ignorais..

et je vous déconseille de lire la suite si vous êtes sensibles.

Ce bel oiseau avec son long bec recourbé à déposé sur une pierre au milieu de la rivière, sa proie déjà bien âbimée.

A ma surprise, il s’agissait d’un autre oiseau.

Et d’ou j’étais j’avais une vue plongeante sur son corps percé de trou.

Et du goëland plongeant son bec à l’intérieur pour atteindre le coeur.

Son bec rouge de sang.

Patiemment, il plongeait et replongeait son bec.

Et le sang coulait tour autour de son bec.

Sa pauvre victime, immobile petit cadavre percé de deux trous.

A chaque becquée, le sang laissant des sillages rouges dégoulinants sur ce

beau et long bec de goéland.

Ca m’a choqué.

Je ne le savait pas carnivore.

Cannibale se nourrissant d’une espèce soeur.

Pourant, moi je suis une incorrigible carnivore.

Mais ce serait comme manger un singe— le truc qui ne me viendrait

pas à l’idée sans frémir de dégout.

Ca m’inspire des sentiments curieux et contradictoires.

Alors,  amis végétariens… la nature est ainsi faite, avec ses règles qui paraissent cruelles, mais les animaux n’ont pas de scrupules à se manger entre eux.

Pourquoi devrions nous en avoir ?

Le goéland en particulier se nourri des petits d’autres espèces.

Ce bel oiseau symbole de mer et de liberté

n’aime pas que le poisson….

Mais ce sang, ce cadavre, ce spectacle du chasseur déposant sa proie et savourant son coeur

à soulevé le mien.

Je veux bien mager des steacks.. mais je n’irai pas tuer moi-même mon kangourou….

Par contre, je veux bien croire, si Aldi et Denner n’existait pas, que j’aurais rarement l’occasion d’en manger.

Et aucune d’en chasser.

Tuer pour manger.. je le ferais sans hésiter si j’avais faim.

Je me demande si ça se mange, le goéland ?

Je vais plutôt me renseigner, parce que je n’en sais rien.

 

il semblerait que non, éventuellement les oeufs…

avec un arrière-gout pas top…

Enfin voilà…

 

 

 

Ma belle Bienne en été

Quand je traverse la ville sur ma trotinette,, je passe presque toujours par les mêmes endroits.

Quai du bas, je longe la rivière jusqu’à la place Centrale.

Il n’y a qu’à suivre le trottoir, et, mis à part quelques promeneurs avec leurs chiens, on y voit pas grand monde. côté Cinéma Rex.

Exception faites, sur les bancs qui longent la grosse barrière de fer forgé,

décorée tout les 10 mètres par les armoiries de la ville.

Deux haches entre croisées.

A force, on oublierais presque que ce sont des armes redoutables… à moins qu’on les voit simplement comme des outils pour découper les arbres…

Il y en a deux.. alors, une pour chaque activité, ça me semble juste.

On construit et on se bat pour vivre.

Pas survivre, vivre.

Bienne est redevenu une ville vivante.

Je sens son coeur battre.

Alors bien sur, il y a encore des ajustements à faire, pour que tout le monde soit heureux.

Prendre soin les uns des autres.

N’exclure personne.

Avoir conscience que ce qui arrive , en bien ou en mal s’adresse à tous.

Pas seulement parce que l’existence à beaucoup d’imagination quand il s’agit de frapper ce qui semble intouchable,

mais aussi à cause des conséquences, des répercussions .

Comme quand on lâche un tout petit caillou dans l’eau.

Ou qu’un tout petit canard travers la rivière, laissant derrière lui un long sillage .

Ca grandit, et ça finit par disparaitre.

Jusqu’au prochain canard.

 

Perse et vert

Les mots.. ils disent ce qu’ils veulent..

Moi aussi, d’ailleurs.

Je regarde le film sur la vie de Patrick Dills.

Je me souviens bien de cette affaire, de ses rebondissement.

C’est tellement vrai qu’il avait l’air coupable.

Avec sa moustache, ses lunettes.

C’est une histoire terrible-

Le pire d’un drame humain et de ses erreurs, concentré.

Une tragédie moderne.

Pauvre familles brisées. flics incompétents, médecin négligent…

juge, avocat, journaliste..

Détenus violents…Tueur en série …

^tellement d’années pour essayer de réparer…

Je me souviens bien que même moi je le croyais coupable,…

Mais qu’au final , j’ai compris que non.

L’histoire d’une vie.

J’espère qu’il est heureux aujourd’hui