A.A. à Bienne ( le syndrome de la perceuse)

A.A. pas comme alcoolique anonyme… l’alcool n’est pas mon truc.

En vérité, j’aimerais bien, comme tout le monde apprécier une bière bien fraiche ou un grand cru.. mais la vérité est là, toute bête : je trouve ça dégueulasse.

Le gout m’écœure, me révulse les poils, me donne envie de…

-Oui, oui c’est bon, on à compris.

Pareil pour le Coca.

-Même le Coca ?

Oui, même le Coca.

-Pourtant, y’a pas d’alcool dans le Coca…

C’est vrai, mais ça me fait le même effet. Je trouve ça immonde. Imbuvable.

-Bon ,alors, si ce n’est pas A.A comme Alcoolique.. c’est quoi ?

A comme angoisse… terreur, trouille, chiasse, peur…

Je croyais que j’étais timide, je me rends compte que j’avais peur de tout.

Peur de mal faire.

Peur de ce qu’on pourrait dire.

Peur de sortir.

Peur de parler.

Peur de paraitre…

…et peur de disparaitre.

Peur de ne pas être à la hauteur.

Peur d’être prise pour quelqu’un d’autre.

Peur d’être.. tout simplement.

Je le dis.

Pourquoi ?

Parce que je ne suis pas la seule.

Parce que si on ne dis rien, on s’enferme dans sa peur et  c’est encore pire.

Par contre, en parler délie les langues et on se rends compte que si d’autres affrontent les mêmes difficultés sans que le ciel ne leur tombe sur la terre ou

qu’on leur jette des pierres… alors, la peur s’atténue.

Mieux, on peux même devenir courageux.

Je déteste cette habitude qui consiste à dire que tout est question de volonté ; c’est absolument faux.

Pour la simple raison que nous n’avons pas les mêmes capacités, les mêmes aptitudes, le même degré de résistance à la douleur, à la peine, à la peur.

Ni les mêmes facultés mentales en général.

Affronter un nouvel environnement professionnel , scolaire, amical, familial,,,

Rencontrer juste une nouvelle personne , c’était pour moi une épreuve pire que de traverser une fosse pleine de serpent.

A choisir, j’aurais pris les serpents.

Bon quand je dis pleine, , je parle du fonds, hein, pas question de me baigner dans les serpents…

Relatif, comme tout le reste.

Comment expliquer que quelqu’un qui peut entrer,seule, dans une cage avec deux lions ( vieux les lions, mais tout de même) ,  tremble à l’idée de téléphoner

à son nouveau copain ?

La peur n’est pas logique, elle échappe à tout contrôle, s’immisce dans chacun des atomes qui constitue un humain, sans que l’on sache vraiment pourquoi.

Voilà pourquoi, avant de juger quelqu’un je vais désormais prendre le temps de me souvenir de tout ce que je viens d’écrire, pour j’espère, au final, m’abstenir.

Quand je pense à tout ça, j’en arrive vite à me demander ce qu’on peut bien faire sur cette fichue terre, à part se rendre responsable les uns les autres de nos divers malheurs…

Pourquoi critiquer les autres alors que l’on déteste ça ?

Je veux avancer, vaincre mes angoisses, les unes après les autres.

Je ne veux plus passer mon temps dans l’univers virtuel, alors que le réel me donne déjà tant de mal.

Je veux que les gens qui me comprennent, qui se reconnaissent dans ce que j’écris sachent qu’ils ne sont pas seul.

Qu’il n’y a pas de mal à avoir peur.

A condition de ne pas enfoncer ceux qui nous ressemblent pour avoir le sentiment erroné d’être meilleur.

Personne n’est meilleur, personne n’est pire.

Sauf , bien entendu ceux qui font le mal pour le mal…

Heureusement il y en a peu.

Je lis en ce moment un livre très intéressant sur le complexe du sauveur.

Vouloir sauver les autres , dans toutes les proportions équivaut souvent à des comportements malsains.

On leur reproche de ne pas nous aider en retour.

De ne pas se relever assez vite malgré notre précieuse aide.

Alors il existe des sauveurs sains.. heureusement, mais je crains qu’il ne soient pas si nombreux…

Arriver à aider les autres sans aucune demande en retour , ne serait-ce qu’un peu de reconnaissance , serait l’idéal.

Ca me fait penser à l’histoire de la perceuse…

Vous savez, celle du type qui emménage et se rends compte qu’il n’a pas la perceuse nécessaire pour installer ses tableaux.

Il se dit qu’il pourrait la demander à son voisin.

Il ne le connait pas encore,

Il ne sait pas si il est sympa ou pas.

Et puis, si il lui demande quelque chose, il lui sera redevable….

Et si il refusait ?

Et si… et si…

A force de se poser des questions l’homme se prends la tête.

Au final, il se rends  malgré tout chez son voisin.

Et lui dit …qu’il peut se garder sa putain de perceuse !

 

 

Blog Mode d’emploi

L’aventure vous tente ?

N’hésitez pas, plongez!

Sur quelle plate-forme ? tapez sur Google « meilleures plate-forme pour un blog* et faite votre choix.

Tout ce qui concerne l’aspect technique est détaillé dans de nombreux articles.

Lisez comparez et veillez à ce qu’ils soient récents.

Psez vos questions et Google répondra.

Ce dont on parle moins , je vais l’écrire ci-dessous :

Un bloc c’est un outil précieux, la possibilité d’évoluer et d’en apprendre beaucoup sur-soi et les autres.

Mais, si comme moi, vous le faites à votre nom il y a des conséquences.. vous allez gagnez des ami,s , et vous allez en perdre.

Des personnes quasi-inconnues vont s’imaginer vous connaître.. et parfois se permettre de vous insulter de vous jugez comme si ils répondaient à une attaque alors que vous vous contentez de décrire vos états d’âmes…

D’autres encore feront des calculs sur vos moyens financiers…et si vous êtes à Bienne, bénéficiaire des oeuvres sociales ( ce qui Dieu merci n’est plus mon cas) alors, votre petit blog pourrait même devenir un élément de preuve pour des enquêteurs qui ne viendront jamais vous rencontrer, mais comme ceux cités plus haut, vont traduire interpréter vos moindres écrits pour en tirer leurs conclusions… Pareil pour Facebook, pareil si vous êtes à l’AI (ce qui n’est pas mon cas non plus).

Quelle que soit la, les facettes de vous que vous livrerez en pâture au Monde, .. le Monde en fera ce qui lui plait.

Dieu Merci (décidément le grand Manitou veille) ce n’est que la pointe de l’iceberg.

Le reste de votre lectorat sera composé, je l’espère pour vous en tout cas, de personnes charmantes et intéressantes .

Des personnes que vous ne verrez peut-être jamais, et qui des années plus tard, vous tricoterons une écharpe, une merveilleuse oeuvre d’art faite avec amour et talent.

C’est un exemple, mais Michelle, c’est pour moi bien plus qu’une lectrice de mon blog..

Nous avons même traversé ensemble, l’épreuve de perdre une femme qui était devenu notre amie.

Alabama-Sonja, puisque Dieu est là, qu’il prenne soin de son âme.

Michelle, c’est une femme dont je tairai les qulité pour ne pas l’embarasser, mais du coup, je suis bien embêtée pour lui trouver des défauts :).

C’est une pierre précieuse, un rubis sur ma route.

Et puis, il y a celles et ceux que je connais déjà, la famille même.

Ca rends l’exercice délicat.

Je suis toujours étonnée de découvrir qui lit mon blog, et encore plus de savoir qu’il est apprécié.

C’est très motivant.

Je prends ça comme un honneur.

Il y a tant de bla-blas sur le net !

Savoir que l’on prends sur son précieux tempspour lire le mien est un privilège.

Un blog c’est une aventure.

A vous de choisir si vous voulez être très connu,e il y a quelques astuces que vous trouvez aussi sur Google.

Tapez * comment augmenter la popularité de mon blog.

Et vous saurez tout.

J’y ai renoncé.

Si quelqu’un doit me lire, il me lira.

 

Mon combat

Comment imaginer que tout ce que j’aime sera brisé ?

Cette nature, ces rues et maisons, ce coin tranquille, ce bord du lac où je promène mon chien.

La petite bibliothèque de rue, les nids d’oiseaux, les arbres que j’aime tant …

détruits à jamais ?

Je ne pourrai pas le supporter.

Je devrai partir de toutes façons, me réfugier loin des marteau-piqueurs et autres outils qui font du bruit, genre pelleteuse mécaniques..

Imaginer qu’elles pourraient déchirer mes murs, taillader les bords de la rivière pour remodeler le paysage m’est insoutenable.

Ca serait comme me scarifier.

Pire.

Comme si un psychopathe  s’amusait à me découper en morceaux, encore vivante.

Jusqu’à ce que je finisse par y passer et qu’il ne reste plus rien de la personne que j’étais.

Pire.

C’est à mon âme, que l’on veut s’en prendre, à tout ce qui m’aide à trouver la vie belle, chaque jours, à mes petits compagnons libres qui chantent volent, nagent en liberté.

Massacrer ce quartier massacrerait aussi tant de petites vies, qui commençaient à nous faire confiance, générations après générations…

les canards s’approchent, en couple souvent, près des promeneurs et acceptent des morceaux de pains qu’ils attrapent dans la main.

Avec beaucoup de calme et de confiance, on peut nourrir les cygnes de la même manière.

 

Ou iront les fouines, les renards, les castors?

C’est leur territoire que l’on voudrait mutiler.

De tout mon coeur, de toutes mes forces, j’espère que ça ne se fera pas.

Mais ça à déjà commencé.

Les marques sont posées… les arbres disparaissent, furtivement, un par-ci, un par là.. des dizaines au final, mais on ne s’en rends pas compte, tant c’est fait fourbement.

Des jeunes arbres, en pleine santé que l’on avait planté il y a quelques années…

De vénérables ancêtres centenaires qui auraient pu vieillir en paix.

Ca me fait mal-

Un arbre, ça a un esprit.

Une fonction.

C’est le refuge des oiseaux, c’est de l’oxygène, de la beauté, de la protection.

Ceux qui décident de les assasiner, ceux qui acceptent de le faire ont de la sève sur les mains….

Mais la nature est plus forte, elle se vengera si on lui fait du mal…

Je ne veux pas y penser.

Je profite de chaque minute dans mon quartier que j’aime tant, et je serai encore et toujours aux côtés de ceux qui se battent.

Je continue de photographier toute cette beauté. cette poésie.

Le cri du paon de l’Elfenau résonne dans ma tête

comme un appel.

Shooting

Chaque shooting est différent.

Il dépends de la personnalité du sujet.

De l’alchimie du moment.

Avec Marine, qui est ma petite cousine, je savais que ce serait agréable et cool.

Simple.

Ma petite cousine Marine, est bien nommée.

Avec ses yeux bleu outremer.

Ses traits fins et bien dessinés.

Elle est magnifique.

Mais surtout, c’est une fille bien.

Le genre qui inspire confiance.

Bref, j’ai passé une excellente après-midi.

On à fait des jolies choses, toutes simples, pour que ça lui ressemble, pour qu’elle soie à l’aise..

Pas qu’elle soie simple, ma petite cousine : dans la famille, on est tout sauf simple, mais elle n’est pas dans la démonstration, et poser n’est pas si facile.

Je voulais qu’elle soit à l’aise-

Mais elle s’en est très bien tiré!

Comme vous pouvez constater sur la photo du haut.

Elle m’a fait confiance et , gros bonus, permis de publier ses photos sans les avoirs vu auparavant.

Chez moi les gens ont toujours le choix .

Je peux ne rien publier du tout,

Demander la permission photo par photo,

Je peux même totalement effacer de mes systèmes un shooting privé, pour que la personne soit certaine de détenir sur sa clef USB les seules copies qui restent.

Je comprends et respecte tout ce qu’on me demande.

Mais quand on me permet de travailler dans la confiance totale, alors, ça me booste à fonds.

Enfin bref.

Je voulais dire encore quelque chose, parce que c’est triste à dire, mais c’est la réalité et j’ai envie d’en parler.

Quoi que je fasse, quoi que j’écrive ou je dise, je suis jugée.

Parfois durement.

Mais finalement, juger les autres, on le fait tous, plus ou moins consciemment.

Cependant, j’essaie de me rappeler, parce que c’est mon cas, qu’on a pas toutes les informations, et souvent, les gens manquent d’imagination.

Tout simplement parce que ça les dépasse.

Alors, j’essaie de m’en souvenir et d’apprécier ceux qui , même en ne sachant rien, vous donnent quand même leur confiance.

Il y en a .

Et c’est à eux que je veux ressembler.

Intoxiquée

Si vous avez l’estomac délicat, je vous déconseille la lecture de ce qui va suivre…

Vous êtes toujours là?

Tant pis.

 

J’ai envie de me nourrir sainement.

Pourquoi pas du poisson.

Tiens le saumon sauvage est à prix baissé.

J’en achète un tout petit morceau.. et je dis à la poissonnière de service :

-c’est pour un tartare.

Je rajoute :

-je veux me faire une bonne petite entrée.

Elle me réponds :

-Avec du saumon sauvage ?

Je ris :

-Oui.

Et c’est tout absolument tout.

Un tout petit morceau, il y en avait à peine pour 3 francs et quelques…

Je l’ai cuit quand même.

Drôle de gout.

3heures plus tard, je tombe de sommeil.

Je me réveille avec des nausées…

et c’est parti pour l’expulsion…

une expulsion au gout et à l’odeur de saumon.

Alors, il est bien possible que je sois tombé sur l’unique morceau contaminé.

Je n’ai jamais eu de problème avant.

Je n’accuse personne.

C’est la faute à pas de chance…

Ou alors, il était déjà périmé…

le fait est que j’ai eu la totale…

Les plaques sur le visages,,la diarrhées, la fièvres, les crampes.

Deux jours plus tard, j’ai toujours ce gout et cette odeur.

Cette fatigue..

je vais me recoucher.

Biel était une fois

Il était une fois une petite ville de Suisse , pas vraiment comme les autres.

Pour de multiples raisons.

Ses habitants, entre autres, qui venaient d’horizon différents et cohabitaient en paix.

Mais ce qui la rendait spéciale, en tant que ville c’était sa proportion de nature, qui en faisait une de villes les plus verte de Suisse.

Une nature un peu sauvage, qui crevait le béton et s’installait entre les trottoirs, au gré des jardins et des parcs. sur les maisons, les toits, les façades…

le long des rivières . et au bord du lac-

Glycines mauves magnifiques, forsythias, cerisiers en fleurs, pommiers, mûres sauvages, noisetiers et des tas de fleurs dont j’ignore le nom.

Qui dit flore, dit faune.

Les oiseaux, les chauves souris, les fouines, renards, castors… s’y trouvaient bien.

Sur les rivières, les cygnes , les foulques, les canards élevaient leurs petits en toute confiance,  on pouvait les observer de tout près.

Le soir après le travail, se promener sur les bords de la Thielle, le long de l’Aar, regarder le coucher de soleil depuis le Strandboden ou la plage des Pauvres…

tremper ses pieds fatigués dans l’eau douce et presque chaude, sauter des petits ponts…

Faire des photos  prends un sens particulier, depuis que ce projet d’autoroute menace de mettre fin à tout ça.

Mais qui sont les foutus criminels qui veulent détruire l’esprit de la ville ?

Il faut détester Bienne pour lui infliger une pareille torture !

Heureusement les habitans ne veulent pas se laisser faire.

Essayer d’imaginer, les conséquences de ce chantier pharaonique …sur tout ça..

Pourtant, je croyais qu’on avait compris depuis longtemps que la Nature serait plus forte-

Alors pourquoi s’acharner ?

 

Bienne City

Vous savez ce qui a changé ces dernières années ?

Ce qui n’existait pas, ou si peu dans ma jeunesse ?

C’est que maintenant, on s’exprime.

Je me souviens des débuts sur Facebook.. où la simple

« demande d’amitié » me semblaitsi complexe-

Mais on a vite dépassé ça.

Jusqu’à l’excès. il faut le dire.

Mais le point positif, c’est qu’on s’exprime.

ENFIN!

C’est pas trop tôt.

On ose dire , ou plutôt écrire tout haut ce qu’on pensait tout bas.

Et du coup, dans la vraie vie, ça devient moins difficile.

Pour les nouvelles générations, ça va de soi.

Mais nous, nés dans les années 60 a 70..  nous venons d’une époque où la parole des enfants était négligée.

Tais-toi quand les adultes parlent!

La vérité sortaient déjà de nos bouches, mais on ne l’écoutait pas, ou si peu, que l’on a pris l’habitude d’intérioriser-

Et il a fallu des thérapies pour nous aider à faire ressortir nos émotions…

Bonnes ou mauvaises…

Parfois c’est la vie elle-même qui à servi de psy, , en nous faisant souffrir jusqu’au point de non-retour.

Fatalement on a changé.

En bien ou en mal, c’est pas la question.

On s’exprime et c’est tant mieux.

On se rends compte que nos pensées secrêtes ne sont pas si impénétrables, que d’autres partagent les mêmes rêves, les mêmes espoir

Les mêmes idées bizarres.. qui du coup semblent moins bizarres, puisqu’il y a tant d’autres qui ont les mêmes…

Ca rendrais normal n’importe quoi.

Ca banalise.

Ca décompresse.

Ca relativise.

Pourquoi serais-je bizarre, puisqu’il y a des sites entiers dédiés à ma particularité?

Des fan.clubs,  des forums ,des muggs en vente pour 5 dollars, et le papier de toilette assorti.

Et le virtuel passe au réel avec de plus en plus de facilité.

Mais gardons nous de croire que nous savons ce que pensent les autres..

Touche pas à mon ARBRE !!!!!!!!!!

Les biennois et les arbres, c’est comme une histoire d’amour.

On a chacun le sien, son préféré.

On les connait comme de vieux amis fidèles.

On les aime.

D’un affection typiquement biennoise, que je n’ai besoin d’expliquer qu’à ceux quine vivent pas à Bienne.

Au printemps, quand ils fleurissent, c’est toute la ville qui semble renaître.

Ils sentent bon, ils sont beau, chacun à sa façon.

On les connait souvent depuis notre enfance.

Sur le chemin de l’école.

Plus tard, sur celui du travail.

Ou quand on promène nos chiens , pour ceux qui en ont.

Les plus nantis ont leur arbre dans leur jardin.

Les autres vont se reposer à l’ombre de ceux du Parc de la Ville, ou du lac…

Enfin de ceux qui restent au bord du lac.

Depuis que je les photographie, je les ai vu disparaitre , ces dernières années.

Sans prévenir.

Un, puis ,deux, puis des dizaines.

Il parait que ce sont plus de 700 arbres qui doivent encore être coupés pour laisser passer cette foutue autoroute.

Mais les biennois ne sont pas d’accord.

Les affiches fleurissent sur les troncs pour dénoncer cet arbricide.

CA m’a motivé pour en faire une aussi.

J’irai entourer un de mes arbres avec.

J’ai bien dit MES arbres.

Ils sont à nous.

Ils font partie de notre paysages.

Ce sont nos vieux amis que l’on voudrait massacrer.

Défigurer encore plus notre ville, pour des travaux qui ne sont pas nécessaires.

Pour une autoroute…une foutue autoroute  ( je vais rester polie).

On se croirait revenu 50 ans en arrière, quand on pensait encore que seule la voiture était l’avenir.

Mais là, à travers nos arbres, c’est le coeur même de Bienne que l’on touche.

J’ai une pensée pour mon  voisin M.Grüber, du temps ou j’habitais encore à la rue Feldeck .

Tu t’en souviens Pascal? toi qui fait de la politique. et qui te bat aussi pour nos arbres. le noisetier, devant la maison?

_Il avait fallut abattre ce petit arbre.

Monsieur Grüber, toujours sérieux, avec son complet cravate lui avait composé un poème posthume .

Un sorte d’ode au noisetier disparu qu’il avait laissé à son ancien emplacement, attaché à une grille.

En parlant d’attacher, on pourrait se lier symboliquement avec ces  arbres!

Quelque part, on est déjà tellement attaché à eux.

Il faudrait le rendre visible cet attachement.

 

 

La Nature vaincra

Plus de 400 arbres et autant de familles sacrifiées pour laisser passer une putain d’autoroute.

Pour un projet qui, en fin de compte ne concerne pas tout le monde.

Quelque chose qui n’est ni désiré ni désirable.

Une saleté d’autoroute qui ne tardera pas à être dépassée et inutile.

Mais voyons, soyons logique.

L’être humain, les progrès de la science ne se dirigent pas sur, ou sous la terre, mais bien dans l’air.

Alors, cette autoroute, elle servira à quoi quand nous aurons tous notre merveilleuse machine volante?

Elle existe déjà-

Ce Fly.board qui défie les lois de la gravité.

Et il va se perfectionner.

Lui et les autres machines du futur :

dans le ciel!!!

Mais voyons !!! Voyons bien, voyons loin !

Soyons logique !

Economique.

Ces milliards dépensés à travers le monde en général et à Bienne en particulier le sont pour que dalle !!

Gaspillage.

Massacre d’arbres inutile.

Destruction de foyers inutile.

Destruction de maisons bicentenaires, encore ornées de catelles précieuses….

INUTILE-

COUTEUX ET INUTILE.

DEBILE.

Esprits étroits et sclérosés d’autoroutophiles !!

Vous connaissez l’adage :

Èsprit est comme un parachute… il faut l’ouvrir  pour qu’il serve.

Mais vous savez ce qui me console un peu ?

C’est que, quoi que l’on fasse, même si on bétonnait la terre entière

LA NATURE VAICRA

Vas-y Ueli…

Hors donc, comme disait le regretté Jack Rollan, dans sa chronique  « Biel-Bienne », voilà que notre ville installe une oeuvre d’art sur la place Walser.

Un truc entre la cloche tibétaine géante et le téton cosmique.

Une vraie oeuvre, d’un vrai artiste, talenteux et reconnu, le designer Ueli Berger.

Connu ?

Si, si.. vous avez tous en mémoire une de ses oeuvres la plus célèbre et copiée :

Le gant de boxe géant-fauteuil.

Ou la lampe nuage.

Les fauteuils modulables

Bref, Ueli Berger est un grand artiste.

Cependant je m’interroge.

Les généreux donateurs qui en 1975 ont offert ce truc géant à la ville de Bienne pensaient à quoi ?

Ca me fait penser à la paire de fesse géante, en pierre grise, installe près de l’Elfenau.

Ce n’est ni vraiment beau, ni vraiment  adapté au paysage  et ça n’apporte pas vraiment de plaisir, ni d’émotion…

A moins que la forme serve, allez savoir à attirer les mauvaises ondes ou un truc du genre.

Allez savoir.

Dans ce cas, ça passerait…

-Tu suggère quoi ?

Puisque je me le demande, j’aurais apprécié qu’en son centre, on perce un trou,

Qu’on y fasse couler de l’eau qui suinterait sur ses parois-

Ca serait cool, vraiment biennois.

Curieux que sur une place aussi grande que la place Walser, il n’y aie aucun point d’eau.

Même pas une petite fontaine pour accueillir les voyageurs de la Gare qui sortiraient par ce côté.

Pour les enfants, les chiens, pour se rafraichir en été quand il fait si chaud…

AUCUN POINT D?EAU…

C’est absolument pas normal.

Coupez des arbres qui ne font de mal à personne.. on peut…

Dépenser de l’argent pour un furoncle antique géant jaillissant du sol, on peut…

Arrêter de subventionner les institutions bbiennoises historiques, comme la colonie des cygnes… on peut.

Emmerder les marginaux, en se postant autour des lieux qui leur sont pourtant réservés pour les contrôler, les fouiller au milieu de la rue (de toutes façons c’est bien connu, ils n’ont aucun honneur ces gens-là… ) on peut….

Alors pourquoi se gêner ?