Crevette

Morte de fatigue….

J’aimerais pouvoir dormir une semaine entière.

Me baigner dans la mer.

Me laisser tomber sur le sable, et me dorer au soleil.

Avec des boissons fraiches.

Sans responsabilité.

sans soucis.

sans plus rien à organiser.

Que les gamelles se remplissent automatiquement.

Que les poils de mes animaux se ramassent tout seuls.

Que la vaisselle… saleté de f…..g vaisselle ,arrête de s’empiler,

comme un mouvement perpétuel.

Un truc sans fin.

Que le frigo se remplisse tout seul, par contre, avec que des choses que j’aime..

Que ma fille n’aie pas eu besoin de se faire réopérer, recasser la jambe, et devoir

tout recommencer..

Ce qui m’éviterais de me lever le matin tôt pour amener ma petite fille à l’école.

Aller la rechercher à midi, la ramener à 13h.. et y retourner encore pour aller la chercher..

4 aller et 4 retours par jour…

Je vais me coucher tôt. la maintenant, pour me lever tôt.. c’est pas mon rythme ça.

Ca m’épuise, bien plus que mes nuits blanches.

Je pense à ça, et ensuite, je pense à ce qui va bien.

Ma petite fille justement.

Tellement vive et intelligente.

Pour elle je ferais n’importe quoi.

Même lui brosser les , longs, cheveux, tout les jours.

Pour éviter les paquets de nœuds…

Surveiller ses devoirs, saluer ses progrès.

Ma merveille des merveilles de petite fille.

Bon au lit.

Laavage de dents, même si je n’en ai pas envie.

Important, les dents…

Et vous dire, désolée, de n’être pas aussi passionnante que j’aimerais l’être.

Mais voilà.

J’ai de l’espoir , en tout cas.

Confiance en la vie.

Elle m’a toujours apporté de bonnes surprises.

Il n’y a pas de raison que ça s’arrête.

La vie est si étrange….

Je vais m’arrêter lä.

Il parait que la méditation aide à durer longtemps….

Alors allons méditer.

Avec les dents propres.

Réussite

je veux réussir.

Je veux gagner ma vie…

Quelle drôle d’expression… gagner sa vie…

Qui sous-entends qu’on doit avoir de l’argent pour vivre, mais aussi que l’on peut en quelques sortes perdre sa vie.

Pas question que ça m’arrive.

Jusqu’à présent, j’ai eu beaucoup de chance, de recevoir de l’aide pour pouvoir continuer mon travail, dans de meilleures conditions.

J’en suis terriblement reconnaissante.

Sans ça, je ne pourrais pas vous en parler.

Je prends conscience, maintenant, que si je veux vraiment gagner ma vie avec mon travail, je devrais investir.

Portes cartes, pour mettre mon travail de photo en valeur.

Portes-bijoux , pour mes bijoux.

Mais aussi, de quoi m’habiller chaudement pour cet hiver, sans avoir l’air d’une réfugiée polonaise..

Et encore , pouvoir investir dans l’impression de cartes postales.

D’agrandissements pour mes cadres.

Comment faire quand le peu que je gagne passe dans la nourriture?

Je déteste demander de l’aide.

Un des jours les plus heureux de ces dernières années fut quand j’ai décidé de me passer de l’aide de la ville.

Enfin « aide » ce n’est pas tout à fait le mot qui convient.

Je lis ou j’entends parfois des gens se plaindre de ceux qui reçoivent de l’argent des oeuvres sociales.

Il faut savoir que ça à un prix.

Un prix moral, qui fini par se voir.

C’est comme une spirale infernale, qui vous tire vers le bas.

Mieux vaut tout-de-suite sauter par la fenêtre…

J’ai besoin d’aide, mais je ne veux pas en recevoir…

Ou du moins pas à n’importe quelles conditions.

Je veux rester indépendante.

Et un beau jour aider à mon tour.

 

J’ai peut-être une solution, une sorte de pilier, que je n’ai jamais touché et qui m’aiderait  bien.

Je vais voir si c’est possible.

Ca serait l’idéal.

Ca mettrait déjà un peu de tarama sur mon pain bâlois.

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