Famille de Bienne

Comme ils ont changé, les jeunes biennois que j’ai connu quand ils étaient ados.

Et comme ça me fait plaisir de voir que leur amour résiste au temps et que les couples d’hier sont les familles d’aujourd’hui.

Avec de beaux enfants.

Et comme on se connait, et comme ils apprécient mon travail, alors c’est vers moi qu’ils se tournent pour un beau shooting de famille.

Ou alors, pour leur mariage, le baptême, tout les évênements qui rythment la vie d’une famille biennoise.

Honnêtement, je ne pensais pas que j’aimerais tellement ce travail.

Certains photographes , dit « artistiques » ont tendances à n’apprécier les mariages que pour l’argent que ça rapporte… et même…

J’ai découvert l’année passée déjà comme j’aimais photographier les biennois dans ces moments importants de leurs vies.

Je dis bien, les biennois, en général et ceux que je connais en particulier.

Et bien sur, ceux que je connais qui ne sont pas biennois.

Mais c’est important qu’il y aie cete connexion, que je ne soie pas considérée comme une employée à qui on donne des ordres.

Ca je ne sais pas faire.

J’ai essayé, mais franchement ce n’est pas mon truc, du tout.

Mon truc ? c’est la confiance.

Celle qu’on me donne, me donne à son tour des ailes.

La force de faire en deux jours ce qui me demanderait des mois en temps normal.

Ce n’est pas une règle générale, la photo est bien un art, et comme tout les arts elle comporte sa part aléatoire.

Ce qui me plait, c’est l’importance de ces photos.

Elles ont quelque chose d’historique.

La façon dont on s’habillait en 2017, dont on se coiffait, se maquillait.

Mais surtout, elles ont de la valeur pour les familles.

Mort d’un frigo à Bienne

Il était beau, il était rouge, c’était le frigo de mes rèves.. j’avais eu la chance de l’avoir, pour pas si cher.. et maintenant, il n’est plus…

Le lait est tiède, le beurre fonds.. les surgelés pareils… mais comment faisait-on, avant ?

Il ne fait pas assez froid pour mettre les aliments sur la fenêtre…

Ni au-dessous dans l’armoire pourtant prévue à cet effet dans cette vieille maison biennoise.

Je n’ai plus de frigo.. mon beau pommeau de douche est cassé, ma médicine-balle aussi…

Bien sur, ce n’est la faute de personne.

Ou alors, c’est un sadique qui frapperait  la nuit et endommagerait uniquement  mes affaires qui a encore frappé…

Un sadique sans odeur, que le chien ne repèrerait pas.

Bien sur je plaisante… je dis ça pour ceux que ça intéresse, ma vie…

Je ne suis pas fâchée, juste résignée.

Il était une fois un beau frigo, rouge…d’occasion.

Mais tout beau…

Une semaine plus tard la porte du congèl était cassée…

Il aura quand même tenu jusqu’ici.

Paix à son âme de frigo.. et espérons qu’on trouve vite une solution.