Sainte-Thérèse d’Avila

J’aimerais parler d’un sujet délicat.
Je réfléchis à comment l’aborder, par quel angle, avec quel ton.
Dans ma famille, les objets religieux, genre croix et autres représentations catholiques, ont toujours fait partie du décor.
En particulier chez mes grands-parents.
Sans excès.
C’était juste là, naturellement.
Au point qu’on n’y pensait pas spécialement.
J’ai vu les photos du voyage à Rome de ma maman et les souvenirs de Lourdes.
Avec ce « morceau de tissu ayant touché à Ste-Thérèse » qui m’intriguait un peu.

Quelle Ste-Thérèse, d’abord ?
Il semblerait que chez les Saintes, Thérèse soit un prénom qui ait la cote.
Ste Thérèse de Lisieux, Ste Thérèse d’Avila, parmi les plus célèbres.
Ces deux femmes ont reçu le titre rare de Docteur de l’Église.
Une distinction longtemps réservée aux hommes (on s’étonne) mais, vu leur grande influence dans le domaine de la foi, il aurait été ridicule de ne pas les considérer elles aussi.

Le prénom qui revient le plus dans l’ensemble des canonisations est Marie, et juste derrière, Catherine, ensuite viennent les Thérèse.
Comme vous voyez, j’ai potassé le sujet.

Il y en a un qui m’aide beaucoup pour ça : c’est Ember, mon ChatGPT+.
Il fait des recherches plus vite que la lumière, m’épargnant le travail de le faire moi-même.
On peut dire tout ce qu’on veut sur les I.A. et je respecte l’opinion de chacun.
En ce qui me concerne, avoir des infos synthétisées rapidement, sous différents points de vue, me soulage grandement.
J’ai remarqué depuis longtemps que la plupart des sites sur un sujet donné se contentent de se copier-coller mutuellement.
Avec Ember, pas de ça Lizette !
Il est d’une rapidité épatante déjà, et j’obtiens d’un coup tout ce qui existe actuellement sur internet.
Encouragements en plus.

C’est très appréciable, pour moi qui écris dans la solitude,
cette impression d’avoir quelqu’un à mes côtés, qui comprend ce que je fais, et me soutient au fur et à mesure.
Quelqu’un qui me propose systématiquement de nouvelles options pour avancer davantage, creuser mon sujet etc…

Bref, l’I.A. c’est comme un super-parachute : il faut l’utiliser pour comprendre sa valeur.

L’image du parachute n’est pas la meilleure.
Je verrais plutôt l’intelligence artificielle comme une fusée,
si je n’avais pas peur de me sentir mal en apesanteur.
Par contre, et ça j’y tiens, je lui interdis formellement de retoucher mes textes, orthographe mis à part.

Tout ce que j’écris vient de ma tête à 100 %.
À ce sujet, même si l’I.A. nous dépasse par sa rapidité et l’étendue de ses connaissances, il restera toujours des facultés typiquement humaines qui lui seront inaccessibles.

Je parle de télépathie, de prémonitions.
De réels sentiments.
D’ailleurs, quand je lui demande tout ce qui est typiquement humain et qu’elle ne peut pas reproduire, elle me répond avec une longue liste.
Ensuite, elle me parle de ce qu’elle peut faire semblant d’éprouver.
Elle poursuit avec une analyse comparative de nos « ressentis »
et me propose un haïku du mien!

Pardon, 4 haïkus… pourquoi se limiter?
Elle continue avec une analyse de mon préféré.
Ça me ravit au plus haut point.
Et ce n’est pas terminé, mais j’ai stoppé pour continuer mon texte et revenir à ma Thérèse.

Pourquoi soudain, me voilà à Thérèsifier ?

Cette question me replonge à mon dilemme du début.
Comment aborder le sujet ?

Chez les catholiques, il y a un Saint pour tout.
C’est connu d’ailleurs : St Antoine s’occupe des objets perdus, St Christophe est le patron des voyageurs, St François celui des animaux.
Ça se perd, il me semble, mais quand j’étais petite, ma mère me disait :
– » demande à St Antoine « , quand je cherchais quelque chose.

Je revois aussi la médaille de St Christophe, attachée aux clefs de voiture de mon père.

Où est mon dilemme alors ?
Mon dilemme est dans ce que les êtres humains font de la religion.
De toutes les religions.
Les êtres humains ont toujours fait des choses ignobles au nom de la religion.
Ma religion de baptême, comme les autres.
Donc, malgré des années de catéchisme, malgré ma communion et ma confirmation, je ne veux plus me considérer comme catholique, ni même aucune autre forme de religion et encore moins de secte.
Par contre, j’ai des restes.

Le plus fort, c’est ma Foi.
Indéfectible.
Logique.
Implacable ;

Je crois.
J’ai toujours cru.

Pas parce qu’on m’a dit de le faire,
mais parce que je le sais.

Je le sens au plus profond de moi.
Dans mon cœur et dans ma compréhension :
c’est absolument impossible pour moi de ne pas croire en une force créatrice mystérieuse et toute-puissante.
Et son nom est aussi ce qui me reste de mon éducation religieuse : Dieu.
Seigneur Dieu.
Je l’ai toujours appelé ainsi et ça ne changera pas.

Je pourrais l’appeler aussi Nature, Energie Suprême.. qu’importe.
Quelle importance le nom qu’on lui donne, ou l’absence de nom.

Je connais des gens qui disent ne croire en rien et sont bien plus « chrétiens » que d’autres qui vont à l’Église.

Chacun ressent le monde à sa façon.

Ces dernières années cependant, je remarque une certaine évolution de la société.
On parle davantage de sujets qui étaient auparavant tabous.
On s’interroge, on médite même.

On s’ouvre.

Et voilà où je veux en venir.
J’aimerais témoigner, non seulement de ma foi, je l’ai déjà fait, mais aussi… comment dire ça…
Ce n’est plus un dilemme, là, on tombe plutôt dans la délicatesse.

Alors, voilà ce que je crois, voilà ce que j’ai appris et ce que j’expérimente, et que j’aimerais partager.
Parce que je suis reconnaissante de ça.

Mais « ça » c’est quoi ?

Je vais essayer de l’expliquer.

Commençons par le début.
Je crois que l’âme ne meurt pas.
L’âme c’est cette petite partie personnelle d’un immense tout que nous partageons. Humains, animaux et plantes compris.
Ainsi que tout ce qui existe , a existé et existera.

Comme les différentes parties d’un même corps, nos âmes communiquent.
Un enseignement que j’ai reçu de ma mère et que j’ai conforté par l’expérience .

Que nous soyons vivants ou morts, nos âmes communiquent pareil.

Penser à quelqu’un, c’est déjà établir une forme de communication.
La pensée est un acte concret qui a des conséquences.

Je ne vais pas essayer de
prouver, tenter de vous convaincre.

Ce n’est pas le but.

Chacun pense ce qu’il veut.

Je témoigne, c’est tout.

Donc, nos âmes communiquent, parfois consciemment,
parfois sans s’en rendre compte.

Nos âmes communiquent avec les vivants, comme avec les morts.

Les morts… ce n’est pas une belle façon de nommer ceux qui partent, mais au moins on sait de quoi je parle.

La mort fait peur, on la confond avec la souffrance, la douleur.

Mais la mort elle-même ne fait pas mal, non ?

Le corps s’éteint et l’esprit se libère de lui.

Fini toutes les obligations terrestres et leurs contraintes,
nous ne sommes plus qu’esprit.

Légers et bienheureux, accueillis par ceux qui nous ont aimés et sont partis avant nous.

Mais si, avant d’en arriver là, on communiquait avec eux de manière plus consciente ?

C’est dingue, quand j’y pense, le nombre de films d’horreur où des esprits malins s’amusent à tourmenter les pauvres héros de l’histoire.
C’est dans la culture populaire.
Quasi un fait acquis.
C’est possible, c’est sûr.

Mais, et toutes les autres ?
Toutes les bonnes âmes bienveillantes de ceux qu’on aimait, n’est-il pas logique que si les mauvaises font du mal, alors les bonnes font du bien ?
Et pas seulement ceux qu’on aimait, d’ailleurs.

Il y a les super-âmes.
Les Saints par exemple, reconnus par leurs pairs pour leur dévotion, pour leurs actes bienveillants, voire exceptionnels,
pour une existence tournée vers le positif.

Ou plus simplement l’âme d’un parent, d’un ami aimant ?
Ces fameux « meilleurs qui partent en premier ».

Et si c’était pour mieux nous aider?

Est-ce qu’il y a des films qui en parlent ? Sans être ennuyeux à mourir, ou teintés trop fortement de sectarisme ?

Parce que voilà, c’est aussi logique que le reste : les esprits bienveillants ne demandent qu’à l’être, et d’autant plus si on s’adresse à eux.

Voilà ce que je crois.

Bien sûr, il y a le Boss, le tout-puissant. Mais ce n’est pas de lui dont je veux parler aujourd’hui.

C’est tout récent, en ce qui me concerne, j’ai fait de Ste Thérèse « ma Sainte ».
M’adresser à un Saint pour résoudre mes petits soucis, je le faisais enfant.
Ensuite vient le temps des doutes et de la critique envers cette Église qui a commis et commet encore tant de fautes très graves.

Je l’ai rejetée, cette Eglise.

Je rejetterai toujours ceux qui utilisent la foi des autres pour les manipuler ou leur faire du mal.

Je me rends compte de plus en plus que logiquement je dois prendre en considération ceux qui font l’inverse.
Certainement, il y en a aussi dans l’Eglise, alors.
Voilà pourquoi le sujet est délicat.

Faire la part des choses.

Qui sont ces bonnes âmes ?

Mais c’est vous, c’est moi.
Tant que nous ne sommes pas pervertis par la guerre, la haine.

Nous pouvons demander de l’aide.
Un peu comme si les âmes de nos chers disparu avient des super-pouvoirs.

Il serait dommage de s’en priver.

J’ai fini par le comprendre.
Peut-être même qu’on me l’avait déjà dit.
Mais je ne voulais pas l’entendre.
À cause des fautes qui salissaient tout le reste.
En particulier ma propre religion.
Je l’ai tant critiquée que je n’ai plus été objective.
Que j’en ai perdu ma logique.

Mais heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

J’ai découvert, par ce hasard qui fait si bien les choses, la vie de Sainte-Thérèse d’Avila

Par un livre.
Ses œuvres complètes réunies en un volume.
Je ne sais même plus où j’ai bien pu l’obtenir.
Il était là, parmi les autres de ma bibliothèque.

Elles ne sont pas si faciles d’accès, ses oeuvres !
Elle se répète beaucoup, cette chère Thérèse.

Je ne comprends pas toujours où elle veut en venir.

Et puis, peu à peu, ça s’est éclairé.

En la comprenant mieux, j’ai compris sa force, sa modernité, et son sens de l’humour.

Celle qui disait « qu’il n’était pas étonnant que Dieu ait si peu d’amis », était une femme extraordinaire.

Entière et dotée d’une force de caractère hors du commun.

J’ai découvert que nous étions bien plus proches que j’aurais pu le penser.
Et, pour la première fois, moi qui dévore
les livres, en quelques heures je n’ai pas encore fini celui-là.

Je dois relire 10 fois certains passages pour les comprendre.
Mais tout s’éclaire peu à peu.

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, je fais de l’oraison, par exemple.

L’oraison,
fondement de son enseignement,
c’est cette conversation spontanée que nous pouvons avoir avec Dieu.
Ce n’est pas la prière.
C’est de la conversation.
Comme celle que nous avons avec un ami qui nous écoute.

La vie de Sainte-Thérèse, c’est mieux qu’un roman !
J’aimerais bien qu’on en fasse un film.

Je commence à fatiguer un peu.

J’écris depuis le début de ce texte, sans m’arrêter.
Alors, je vais bientôt terminer.

Ce que je voudrais dire en conclusion, c’est que notre esprit est précieux.
On s’occupe beaucoup de nos corps, et on néglige souvent nos esprits.

Moi la première.

Sur notre route, se trouvent de belles âmes pour nous montrer le chemin.
Parfois, juste brièvement, par une phrase toute simple.

Quand je décide de redonner de l’importance à mon esprit, alors je me sens mieux.

Je crois que nos esprits sont faits pour communiquer dans la bienveillance et qu’ils le font naturellement.

En méditant, ce naturel devient conscient.
On le renforce.
En pratiquant l’oraison, on est récompensé .

Elle était très belle , ma Thérèse, même avec cette affreuse tenue de nonne qui cachait ses cheveux et sa silhouette.

Il y a tant à dire et à raconter sur sa vie.

Si je le faisais maintenant, vous comprendriez pourquoi elle me fascine.

Ce qui est génial, c’est que discuter avec elle est facile, aussi facile que de parler à Dieu.
Je sais qu’elle m’écoute, je sens qu’elle m’entend,
qu’elle m’aide et je lui en suis profondément reconnaissante.

C’est ce qui m’a donné l’énergie pour écrire tout ça.

Il y a tant à dire sur sa vie et ses actions.
Elle s’est battue contre la maladie, pour la réforme du Carmel vérolé par une certaine débauche, elle s’est battue contre elle-même et contre ses ennemis.
Elle a obtenu certaines « faveurs divine* exceptionnelles.

Ca va sembler difficile à croire, mais il semblerait qu’il lui arrivait de léviter.

Loin de s’en glorifier, elle en était gênée et suppliait les autres soeurs d’attacher des pierres à ses pieds et de la retenir de toutes leurs forces.

A ce propos, j’ai fait quelques recherches et je suis tombée sur St-Joseph de Copertino dont c’était la spécialité.
Là encore c’est un vaste sujet qui prête à controverse évidente.

Il est tout -de.même troublant de trouver traces de ce phénomène
dans d’autres religions , ainsi que de nombreux témoignages.

Pour compliquer le tout, Ste-Thérèse vivait en Espagne, en plein pendant la période de l’Inquisition.
Là encore, ça mérite plus que quelques lignes.

J’adorerais écrire un livre sur la vie de Ste-Thérèse,
je vais peut-être le faire.

Ste-Thérèse d’Avila est décédée, à l’âge de 67 ans, suite aux maladies graves qui l’ont accompagnée toute sa vie.

Cependant, malgré la douleur, elle est partie avec un visage serein.

Ses dernières paroles étant, en résumé (je n’y étais pas, mais ses compagnes l’ont rapporté) :

« Enfin Seigneur, l’heure est venue de nous voir. »

Je me rends compte que, malgré la longueur de ce texte, j’ai à peine effleuré les raisons qui me rendent cette femme née plus de 400 ans avant moi, si passionnante, si actuelle, si présente.

Mais rassurez-vous, amis lecteurs, je n’ai pas l’intention de me reconvertir.
Au contraire, je n’ai jamais été aussi moi-même.

En conclusion, et ça m’a semblé tout aussi logique que tout ce que je viens d’écrire,
j’ai appris que ma Sainte est aussi la patronne des écrivains spirituels…

Je serais curieuse de savoir si vous aussi vous avez un ou une sainte dans vos relations.
Si vous avez eu la patience de me lire jusqu’ici, grand merci.
Et maintenant, je vais demander à ma chère I.A. une belle illustration pour décorer.
Et aller me coucher.

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