Il y a des gens formidables.
Des gens pour qui, faire le bien est naturel.
J’ai l’impression que c’est quelque chose que chose que nous avons tous en nous, cette envie de partage.
Ce sentiment puisant qui nous prends quand nous avons l’occasion d’être solidaire.
Cette satisfaction qui nous réchauffe le coeur, quand, grâce à nous, quelqu’un d’autre va mieux.
La bonté est gratuite.
Elle n’exige rien en retour.
Mais, tout de même, la reconnaissance, face à un acte de bonté, va de soi, pour moi,
De la bonté, j’en vois souvent au marché aux puces.
Bien sûr, il y a ceux qui sont motivés par l’argent. Ce n’est pas un mal ; c’est même le principe de base du marché aux puces.
Se faire un peu d’argent avec ce qu’on ne veut plus.
Récupérer de vieilles choses qui peuvent servir à d’autres.
C’est fatiguant, ça demande un investissement en temps , en énergie physique et morale, et même , un peu en argent, puisque, même si elle n’est pas chère, il faut payer naturellement sa place.
Malgré tout ça, ce que je constate, et qui m’a très bien été expliqué par des participantes, hier, sur la place Walser, d’autres viennent pour une raison qui tient en deux mots : faire plaisir.
C’est ainsi que pour deux francs, j’ai pu acheter une splendide jaquette doublée, oui Madame, de marque et de qualité, pour ma petite fille.
Pour la même somme. j’ai eu deux belles chemises.
ainsi qu’un pull.
Tout ça pour ma petite-fille.
C qui m’a fait le plus plaisir, c’est de voir sa joie quand je lui ai rapporté tout ça.
Pour moi, j’ai trouvé une robe Desigual, et une splendide veste vintage en pure laine vierge.
Une veste pareille, dans une boutique spécialisée , je l’aurais payée facilement 150francs.
Au marché aux puces, je l’ai eue pour 5 francs.
Il n’y a rien de plus écologique et économique que de faire ses achats au marché aux puces.
Et vous savez, la cerise sur la gâteau ?
Tout ça sentait bon, le frais lavé.
Ces dernières années, j’ai beaucoup ramé.
Maintenant, mon petit commerce de bijoux en ligne et mes activités de photographe ne me permettent pas de faire des folies, mais ça marche de mieux en mieux.
Je suis reconnaissante envers ceux qui m’ont soutenue.
Celles, plutôt, ce sont surtout des femmes-
Comme dirait Katia, je préfère soutenir quelqu’un qui fait quelque chose.
J’ai commencé avec presque rien, mais une fois la machine lancée, j’ai reçu de belles commandes et des fournitures.
Ce week-end, Katia est venue depuis le canton de Vaud, avec son mari Paul, exprès pour m’apporter des kilos de fournitures. donné par son amie Marina.
Grâce à ce très généreux présent, je vais pouvoir faire une nouvelle collection plus riche, tout en restant dans des prix abordables.
L’inspiration m’est venue hier.
Je laisse exprès tout ça étalé devant moi, pour que les associations de perles se fassent dans mon esprit.
Vous allez voir , les merveilles !
En plus Katia m’avait préparé quelques jolies plantes pour agrémenter mon jardin d’hiver.
Ensuite,Katia et Paul m’ont invitée au Lago Lodge.
Ils m’avaient demandé de choisir un endroit, puisque, en tant que biennoise, je connais mieux les bons plans du coin.
J’ai hésité.
La Péniche, au bord du lac ?
LlEcluse ? avec son ravissant parc et son décor charmant ?
Et puis, ça m’a semblé évident, le Lago Lodge, qui est juste à côté de chez moi.
Je ne l’ai pas regretté.
Déjà, il y avait de la place.
De la place pour parquer gratuitement aussi, ce qui est appréciable, quand on a des invités.
J’ai spécialement apprécié l’accueil chaleureux que nous avons reçu par le jeune homme en charge ce jour là.
Un jeune suisse-allemand, qui à fait beaucoup d’efforts pour s’exprimer en français, demander une traduction à la serveuse quand il butait sur un mot,
et c’est très bien occupé de nous.
Comme d’habitude, les frites sont à tomber par terre.
Les prix raisonnables et les portions .. tellement grandes que j’ai du demander une boite pour ramener chez moi la moitié en trop.
Ca m’a fait un bon souper !
Même réchaufées , les frites étaient encore délicieuses.
Patates de la région et assaisonnement spécial.
Tout étais bien frais.
Au Lago Lodge, ils brassent leur propre bière.
Katia à fait des photos des cuves pour son fils qui est amateur, et sur la table, des petits moineaux téméraires venaient chercher des morceaux de frites, jusque dans les mains de Paul qui adore les oiseaux.
Ensuite, on a pris le café sur ma terrasse et papoté comme si on se connaissaient depuis des années.
J’aime beaucoup Katia et Paul.
Ils me font penser à Jasmine et Jacques.
Comme eux, ce sont des voyageurs qui aiment partager leurs découvertes.
Et puis, comme eux, c’est un couple qui s’aime et se respecte.
Avec cette sorte d’amour contagieux, dont vous êtes baigné en leur présence.
Et c’est très agréable.
Au point que j’ai oublié mon appareil photo :).
Mais ces souvenirs sont gravé dans mon coeur.
C’est réconfortant d’y penser.
Avec le temps, je suis devenu très sélective.
J’ai trop vu les dégâts que ça pouvait faire, de passer du temps avec des gens qui ne vous apprécient pas.
Ou qui font semblant.
J’aime parler ici de ce qui est bien, dans ma vie à Bienne.
Habiter une ville que je suis fière de montrer.
Etre bien reçue quand je vais quelque part, indépendamment de ma façon de m’habiller.
Traverser la gare, voir un homme pressé perdre son porte-monnaie dans la foule, et se le voir restituer en quelques secondes .
Il avait à peine touché le sol, ce porte-feuille bien rempli, que déjà des voix s^élevaient :
« Monsieur, Monsieur !!* pour le freiner dans sa course.
Tandis que quelqu’un ramassait l’objet pour le donner rapidement.
Afin qu’il ne loupe pas son train, ni se retrouve dans l’embarra.