Quand même il fait un sale temps sur la ville, les marchands de Noêl viennent tout les jours travailler.
Dans les petites cabanes ou sous la tente blanche, ils présentent leurs articles.
Beaucoup sont faits maisons.
De longues heures passées à enfiler des perles, à tricoter des chaussettes, à fabriquer des pâtes ou du savon.
Des heures qui ne seront jamais payées pour la plupart.
C’est le lot des artisans.
Ils le savent, mais travaillent quand même.
Par passion.
Parce qu’ils aiment le contact avec leurs clients, qui parfois deviennent des amis.
Pierre, lui, n’écrit pas les livres qu’ils vends 🙂 , par contre, il aura à coeur de vous dénicher celui qui vous fera plaisir.
De le mettre de côté, pour vous en faire la surprise.
Et cette année, comme à chaque marché de Noël, il a en plus des articles neufs.
Et mes cartes ! Puisqu0il me laisse de la place pour les mettre.
Ce qui est extrêmement gentil.
D’ailleurs, c’est lui qui avait eu l’idée…
Moi je n’y croyais pas trop : des cartes ? à l’ère d’internet ?
Et bien oui.
La Video n’a pas tué la radio, et le clavier ne remplacera pas le stylo.
Un objet que l’on peut toucher, ouvrir, conserver, afficher.
Les plus anciens d’entre nous se souviennent surement du plaisir que nous avions d’acheter un 33 tour.
C’est le même.
Alors, je pense aux marchands.
Je pense surtout aux biennois, quel que soit leur origine, qui viennent travailler tout les jours,
comme je l’ai fait les années précédentes.
Malgré le froid, malgré la grisaille de cette année.
Avoir la chance de se reposer une heure, pendant qu’un mari, un ami vient vous remplacer, ne rends pas vraiment le travail moins dur,
quand les clients sont absents, il faudra quand même payer sa place.
Les clients qui s’arrêtent, qui discutent un peu, qui s’intéressent à notre travail.. manquent cette année.
La faute à un minuscule virus.. qui prends tellement de place.
Une saleté qui n’en fini pas de muter, de varier, pour se rendre insaisissable.
Tout le monde en subit les conséquences.
J’allais dire.. sauf les marchands de masques.. mais même.
La encore, les couturières se sont donné de la peine pour en fabriquer.. et maintenant, on nous les jette à la figure pour un franc dans les magasins de la ville.
On pensait que ça ne durerait pas.. mais c’est devenu notre quotidien, d’être masqués.
Les dirigeants réagissent différemment suivant les pays ; je dis ça parce qu’en France, ils font des tutos sur « comment passer Noël »
Des tutos…
J’ai souvent cette impression que les gouvernements ne prennent pas les gens pour des adultes.Parce q’un petit nombre se comporte n’importe comment.
Quand il y avait le confinement, la majorité des gens le respectait.
Je me souviens des rues désertes.
C’est étrange, comme les gens ont eu de la peine à tenir, par contre.
Dans le sens ou on pensait que c’était ça ou la mort.
Rester chez soi n’étaot pas un grand prix à payer, il me semble.
Bon, moi, je suis reconnaissante : j’ai du travail, et mes cartes ont du succès.
En plus , j’ai réussi, c’était pas difficile, mais fallait y penser!
Merci qui ?
C’est bon d’avoir des amis qui s’intéressent à votre travail, qui vous conseillent, vous donnent des idées !
La je suis raide, je vais aller me coucher et je remets ca demain !
Avec joie.
L’Esprit de Noêl vivra !!