Malheur à celui qui touche un enfant

Vous vous rappelez de la chanson?

C’était Enrico Macias qui disait, avec son accent berbère :

Malheur à celui qui blesse un enfant.

Je ne me sens pas très bien.

Hier soir, j’ai vu *Leaving Neverland »

J’ai regardé ce documentaire de 4h, parce que je voulais me faire une idée.

Je n’ai plus aucun doute, maintenant.

Ce type, ont j’aime tellement les chansons, ce génie de la musique et de la danse,

était aussi un grand malade.

Un malade dangereux, et ceux qui l’ont laissé faire sont aussi coupables que lui..

C’est extrêmement bien expliqué dans le documentaire.

Un prédateur peut mettre beaucoup de temps pour soumettre sa proie.

Un par année…

Ensuuite, il les rejetait , et les rappelait à volonté.

Maintenant une sorte de pression affectivo-fiancière

des plus malsaines.

C’était un pervers de la pire espèce, un détraqué mental.

Il a brisé des vies.

Délibérément.

Je crois ces deux victimes, parce que tout ce qu’ils racontent relève d’une mécanique similaire.

On ne sent pas de haine, dans leur récit.

Ils sont brisés, et malgré tout ce qu’ils ont subi, ils sont tout les deux incapables de ne plus l’aimer.

A cela s’ajoutent les images.

Celles que tout le monde pouvait voir.

Ca crève les yeux.

Je ne suis pas là pour juger qui que ce soit.

Je dis ce que je ressens ;

Un grand malaise.

Maintenant, il me reste une question :

ces chansons que j’aime tant,

ces rythmes sur lesquels j’ai dansé…

Je devrais les renier ?

Je pense aux gens qui le défendent,

je comprends que peut-être,

c’est impossible pour eux de s’avouer

qu’ils aiment la musique d’un pervers.

Ou simplement qu’ils aiment quelqu’un qui a détruits des enfants.

Ca impliquerait une forme de complicité insupportable.

Et pour les autres ? ceux qui banalisent…

avec les mêmes vieux arguments?

Ceux ui s’en fichent, qui prennent de la distance, parce qu’ils ne veulent pas se sentir concernés.

après tout, il ne s’agit pas de leurs enfants.

Mais si c’était le cas ?

Supporteraient-ils l’indifférence ?

Alors on parle de laisser une planète en bon état, enfin, en moins pire état, à nos enfants.En préservant la nature, oui, mais sous toutes ses formes.

La nature humaine aussi.

Notre époque est celle de la parole délivrée.

Il n’y a qu’ainsi que l’on peut pardonner, guérir et avancer.

Je ne suis pas encore prête à lui pardonner, maintenant.

Je ne supporte plus son visage, son masque trompeur,

ses mensonges, ses petits cris, son regard  sans réelle émotion

et cette petit voix presque geignarde qui se défends.

 

J’ai tout ça en horreur..

Pas à cause de ce qu’il était.

Que m’importe la chirurgie, les habitudes excentriques.

Que m’importe qu’il doivent prendre des doses de cheval de propofol ou de quoi que ce soit d’autre .

il n’a qu’une excuse à mes yeux ; c’était un malade.

A ce que je connais des abuseurs, ils sont souvent d’anciens abusés qui répercutent les crimes qu’ils ont eux-mêmes subit

Ce n’est pas ça qui est une excuse, c’est une explication, plutôt,

L’excuse, c’est qu’il était malade.

Trop faible dans sa t^te, un peu comme le dernier chaton de la portée qui ne survit que si on s’occupe de lui.

A la différence que je ne pense pas qu’un animal puisse se montrer si retords.

Seuls les humains sont capables de l’être à ce point.

Un enfant par année.

Avec chaque fois le même processus.

Le processus typique .

D’abord  la lune de miel

Ensuite le rapprochement.

La manipulation de la famille   qu’on achête.

En flattant les egos.

Je pense encore à l’enfant qu’il était ,

là, il trouve grâce à mes yeux.

je pense aussi à mon amie, qui vivait chez les soeurs,

mauvaises soeurs,

je vous épargne la liste de ses supplices.

Le dimanche, après une semaine de torture.

On la remontait de la cave ou on l’enfermait.

On changeait ses pauvres vêtements contre un jolie robe blanche.

Et on lui demandait de chanter, devant les visiteurs.

« seigneur, je suis un petit oiseau en tre tes mains ».

Une fois devenu femme et mère, elle  continua de croiser le chemin d’autres monstres.

Comme si c’était une fatalité, et qu’une fois victime, on l’était à jamais.

Ou alors on devient bourreau à son tour, comme une autre fatalit.

La question est de savoir si nous avons le choix.

Je crois que oui.