J’ai compris quelque chose.
J’étais en train de retoucher mes photos.
J’ai fini, ça m’a fait du bien.
C’est une vraie thérapie.
Aller dehors, au bon moment.
Courir un peu pour arriver à temps.
Parce que les couleurs du coucher de soleil changent de seconde en seconde.
Et ça ne dure pas longtemps.
Trouver un point de vue, un autre et encore un autre.
vite et bien, si possible.
Quand c’est passé, c’est passé.
Ensuite , je rentre chez moi.
Le soir quand tout est calme, je retouche mes photos.
Ces couleurs, les mettre sur Fcebook, recevoir les premiers likes, les
gentils commentaires, ça fait un bien fou.
Je voulais le dire, parfois, comme je mets beaucoup de photos, je ne vois pas tout.
Mais chaque like, chaque mot de vous me touche, me fait du bien, me guérit.
Dans ma tête, le tour se fait tout seul.
Là, j’ai compris quelque chose que j’aimerais exprimer.
Pourquoi certaines personne subissent des choses épouvantables et paraissent, je dis bien paraissent, à peine touchée.
tandis que d’autres, pour un mot, une phrase , sont démolies.
Eh bien , je crois, d’abord, parce que nous ne sommes pas égaux devant la souffrance.
Devant la sensibilité non plus.
Mais il n’y a pas que ça.
C’est triste à dire, mais ça tiens beaucoup de l’estime de soi.
Plus vous avez de l’estime pour vous et plus vous vous rendez compte du décalage
entre ce que vous sentez que vous êtes, et ce que votre agresseur essaie de vous faire ressentir.
Consciemment ou pas, ce n’est pas le problème.
quand une personne use envers vous de commentaires déplacés, de paroles blessantes, il y a une image derrière ça.
Celle de quelqu’un d’inférieur, de quelqu’un qui n’a même pas le droit de se défendre, ni le droit, ni la possibilité de le faire.
C’est vraiment malheureux, mais beaucoup de personnes finissent par croire, pour différentes raisons,
qu’elles ne valent rien.
Je le sais, ça m’est arrivé.
A cette époque, on pouvait me dire n’importe quoi.
Je pensais, à tort, que ça ne m’atteignait pas, mais ça faisait des dégâts.
Dégâts accentués par mon manque de réaction,
Ca s’accumulait.
Voilà ce qui se passe, si on subit du harcèlement, du mobbing, toutes formes de brimades, et qu’on ne fait rien:
ça s’entasse.
Et ça se mets à pourrir , à se changer en poison qui se distille dans nos âmes et nos corps.
Ca engendre la dépression, la maladie, la mort même.
Ca passe par des troubles obsessionnels, des tics de paroles, on cesse d’évoluer, on stagne dans ce marais de boue nocive.
On va jusqu’à sauto- persuader qu’on est à sa place, qu’on mérite ce qui nous arrive.
Et forcément tout nos liens avec les autres sont faussés.
On devient une victime à temps complet.
On rends les autres responsable, parce qu’il serait intolérable de prendre conscience de l’étendue de ses fautes.
On se résigne.
On pers ses amis, n chasse les nouveaux, pour ne pas s’attacher à quelqu’un qui fatalement va vous rejeter quand il aura compris qui vous êtes vraiment.
Et la merde attire la merde.
C’est dur ce que je dis, mais ça existe.
Heureusement l’instinct de survie, peut être plus fort.
Quelque chose se passe.
Une rencontre, un livre, une oreille qui arrive encore à entendre, un oeil qui s’ouvre, un enfant qui arrive, un animal qui par son soutien infaillible arrive à vous redonner le peu d »amour qui suffit à raviver la flamme.
Peut-être que c’est vrai, ce qu’on dit, qu’il faut toucher le fonds.
Toucher le fonds pour reprendre appui, et se donner l’impulsion pour remonter.
personne nne peut le faire à votre place.
Et petit à petit, vous grimpez, millimètre par millimètre, cette pente qui semble insurmontable.
Un tunnel qui semble infini.
Jusqu’au jour ou vous sortez la tête de l’eau, enfin!
Vous aspirez une goulée d’air.
Vous voyez la lumière et c’est si bon.
Ce qui est terrible, c’est qu’à cet instant, presque fatalement,, quelqu’un, comme si il était payé pour ça, vous remettra la tête sous l’eau.
Parce qu’il y a des lâches, et c’est plus facile de s’attaquer à quelqu’un qui ne peut pas se défendre.
Pas une fois, mais deux, trois quatre, dix fois, jusqu’à ce que vous puissiez nager jusqu’à la berge.
Jusqu’à ce que vous puissiez atteindre la terre ferme.
Vous relever sera encore une autre affaire.
Réapprendre à marcher.
A fonctionner normalement.
A prendre soin de vous.
Tout réapprendre.
Pour se retrouver.
C’est un long chemin jonché de ronces et de cailloux tranchants.
Vous serez encore blessés.
Mais peu à peu,
pas à pas,
des petits miracles se produisent.
Vous pouvez à nouveau sourire.
Rire.
C »est fou de penser qu’on peut rester des années sans rire unne seule fois.
Pleurer par contre, on sait.
Jusqu’à ce qu’il n’y aie plus de larmes, plus de cris.
Jusqu’à ce que la souffrance devienne votre vraie fausse-meilleure amie.
Une compagne si fidèle.
La au réveil, la au coucher, la tout au long de la journée.
On sy habitue au point, de ne plus vouloir la quitter.
La souffrance à horreur du bonheur.
dès qu’il apparaît, elle dégaine ses armes : méfiance, parano.
Je ne sais pas si j’ai eu de la chance, à quoi c’est du exactement, mais un jour, la conviction que je méritais d’être heureuse m’est revenue.
Après tout ce malheur, j’y avais droit.
Un bonheur inconditionnel.
Et j l’ai eu.
La naissance de ma petite-fille, fille de ma fille, avec son amour tout neuf,
si pur, si vrai que rien ne pourra le tâcher.
La souffrance à eu peur, devant tant de joie.
Elle s’est enfuie loin, très loin.
Alors voilà, quand on à fait ce parcours de la combattante, on devient forte, très forte.
Mais attention, on peut être forte et très sensible à la fois.
Parce que, contrairement à ce qu’on pensait , la sensibilité n’est ni une faiblesse, ni la responsable de nos problèmes.
Au contraire, la sensibilité est un pouvoir.
elle permet entre autre, de mieux comprendre les autres.
De mieux se comprendre soi-même.
Je me suis redécouverte, forte, courageuse.
capable d’élever seule mes deux enfants.
De faire face à l’adversité.
De supporter l’injustice.
De trouver des alliés.
Oh, bien sûr, ça ne m’a pas empêchée de commettre encore de nouvelles erreurs.
Mais désormais, je sais parfaitement comment on sort des précipices.
Je suis une alpiniste des précipices.
au point qe j’ai beaucoup plus de forces quand je suis attaquée,
que lorsque rien ne se passe.
Alors voilà ou je veux en venir :
Petites ou grandes.
Pas question qu’elles s’accumulent à nouveau
D’accord pour me planter, mais pas pour prendre racine !
Le meilleur moyen, pour éviter ça, c’est de s’exprimer.
Parler, écrire, chanter, hurler même,
faire de la photo,
dessiner,
cuisiner, n’importe quoi que l’on aime faire et qui nous apporte de la satisfaction.
Aucun danger à accumuler la satisfaction,
à faire des réserves .
Je refuse d’être définie ou jugée.
Je refuse d’être rabaissée.
Je suis un être humain qui mérite le même respect que chacun.
Ce que je fais ne regarde que moi tant que je ne blesse personne.
Par contre, si je suis la personne blessée, alors j’ai le droit , le besoin de m’exprimer à ce sujet, pour toutes les raisons que je viens de citer.
J’ai encore tellement de travail devant moi pour continuer d’apprendre à me connaître, pour m’améliorer, pour apporter au monde le maximum de mon potentiel.
Je voudrais seulement vivre en paix, me tenir loin des injustices
Parfois, j’ai envie de fuir à la montagne, et de vire en hermite dans un chalet paumé.
Mais ce serait d gaspillage.
Les autres ont tant à m’apporter et j’ai tant à donner aux autres.
Je ne suis plus une combattante à temps plein.
Je suis une apprentie,
une étudiante de la vie.
D’accord pour me planter,,
mais pas pour prendre racine.
2 réponses sur “Ma théorie de la relativité de l’agression, etc…”
coucou j’aime beaucoup ton texte , ton chemin de vie ;
j’ai toujours essayé de faire comprendre à mes fils qu’on ne vit pas dans le regard des autres, ni dans leurs paroles ;
quand on l’a compris on vit beaucoup mieux 🙂
merci Michelle, j’ai aussi pensé à toi en l’écrivant., quand j’aurais le temps je corrigerai les fautes qui restent. Merci d’être là <3