J’ai pris l’habitude de partager mes sentiments avec vous.
Parce que, écrire, fait du bien.
Parce que, lire, aussi.
Je pousse un soupir et j’attaque mon texte…
Comment dire…je sais qu’il n’en a plus pour longtemps.
A force de jouer avec sa vie, les démons qui l’accompagnent ont fini par gagner.
Par envahir tout son espace.
Pourrissant chaque atome de son corps jusqu’à ce que le tout dépérisse.
Avec les souffrances morales et physiques.
Mais j’en avais pris l’habitude.
Je crois aussi, sincèrement, que je voulais m’épargner une sorte de co-souffrance.
Inutile, dans le fond.. est-ce que ça l’aurais aidé ?
Je ne crois pas.
Au contraire.
Mon semblant d’indifférence ravivait ses dernières forces.
Jusqu’à aujourd’hui.
quand je l’ai vu tomber et ne pas pouvoir se relever.
quand je l’ai vu pleurer.
Voilà, je me sens déjà un peu mieux.
J’étouffais du coeur.
Là, j’ai déposé sur mon clavier, ce que j’avais dessus,
et il peut battre un peu plus tranquille,
libéré d’un peu de ce poids.
Sauf que, je me rends compte, qu’à l’intérieur aussi,
il se passe quelque chose.
Cet endroit lointain.. et si proche à la fois, où je l’avais relégué…
Les souvenirs me reviennent.
Ses yeux bleus ,intenses,
ce regard laser qui m’avait transpercée.
Cette rencontre improbable.
La porte s’ouvre, et je le vois.
Et il me voit…
Celle que je n’ai pas vu, tout de suite, tant elle le suivait de près,
s’appelait : galère…
Ensuite, notre Histoires, les histoires…
On dit que l’amour et la haine sont proches , et c’est vrai.
Mais pas pour moi.
Mon affection est restée, transformée,
comme celle que l’on peut avoir pour un frère :
quoi qu’il se passe , on reste de la même famille.
Le temps de l’insouciance est terminé.