Il n’y a que les imbéciles…qui ne changent jamais d’avis.
En parlant de ça… il m’en a fallut du temps pour me rendre compte
qu’admettre son erreur ne déclenchait ni chutes de pierres ,
ni guerres supplémentaires.
Au contraire !
Admettre son erreur, c’est comme passer un coup d’éponge à l’eau claire
sur un tas de poussière.
Je suis inspirée ,
comme vous voyez.
Quand on est dans le juste,
tout s’aligne.
Tout se met en place comme les pièces d’un puzzle.
En rime , même.
Alors voilà : j’ai eu tort.
Tort de croire qu’il suffisait d’apprendre pour
devenir la Reine des pierres.
Il me manque quelque chose de crucial :
de l’argent.
Parce que, mesdames et messieurs, les vraies pierres coûtent.
Et vous savez quoi ?
J’ai découvert qu’elles ne sont pas forcément les plus belles…
Je parle des pierres en général.
Celles qu’on vous vends par paquet sur les sites asiatique et autres.
En bracelets sur les marchés aussi.
Pour beaucoup se sont de belles imitations.
Des imitations parfois si parfaites qu’elles déjouent les tests les plus compliqués.
Alors qu’il suffit d’un coup de marteau, comme dirait mon amie…
un bon coup sur la tête, pour les voir voler en éclat.
C’est mieux que de s’empoisonner en voulant les brûler et se ramasser les vapeurs toxiques des résines utilisées pour nous tromper.
Donc, si je voulais devenir la reine des pierres, il me faudrait de l’argent pour me constituer un stock
de pierres authentiques.
Alors, soyons juste, j’en ai quand même de quoi parsemer mes bijoux et j’ai les contacts pour en trouver d’autres..
Ce qui me manque, ce sont les moyens.
Donc, si quelqu’un veut vraiment des pierres authentiques, j’en trouverai.
A tout réfléchir, c’est la création qui me porte.
L’envie de faire des bijoux uniques pour des personnes uniques.
Je serai peut-être un jour la reine des pierres, mais je vais reporter ça à plu
s tard.
Je vais me contenter d’être la créatrice d’oeuvres originales que j’aime être.
A défaut d’être la reine des pierres, je serai, humblement la servante de perles.
Je demande pardon aux bijoutières et joaillier que j’ai pu énerrver.
Celles qui ont trimé des années pour apprendre à sertir, travailler le métal,
et tout ce qui fait la formation compliquée de ces deux métiers.
Uniquement à ça.
C’est la formule magique.
Soyons réaliste.
En tant que proche aidante, avec zéro moyens, et un Covid qui joue au yoyo avec ma santé
c’est du domaine de l’impossible.
Il me faudrait abandonner la photo, l’écriture, la peinture trouver d’autres moyens de subsister jusqu’à la saison nouvelle.
Et miraculeusement retrouver l’énergie que j’avais avant de passer par la case virus.
De quoi neutraliser mes ambitions.
Ou alors, tout simplement être réaliste.
Ce n’est pas ma voie.
Ma voie est celle d’une artiste éclectique.
Ca me va.
Très bien.
Je ne sais pas ce qui m’a pris.
Je me suis emballée.
Pas assez réfléchi.
Exit la reine des pierres et rebonjour moi.
Comment j’en suis arrivée là ?
Ces dernières semaines, avec l’aide de mes amis Benj et Laurine, nous avons commencé une oeuvre titanesque :
trier , organiser, jeter, inventorier des milliards de perles .
Sans compter tout les outils et autres flacons de peinture qui constituent mon trésor.
Celui que je rassemble depuis des années et qui s’entasse dans mon atelier.
Au point de le rendre impraticable.
Dans mon trésor,, l’inspiration entre les perles, fer à souder, machine à poncer et autres Dremel,
la motivation .
La clarté de mon esprit aussi.
Malgré les poussées de fièvre, et le dérèglement des sens par le virus, j’ai pu réfléchir.
Au début, nous avons transvasé tout ce qui était au salon dans l’atelier.
Ensuite, est venu le tri impitoyable, méthodique , hyper organisé par une Laurine qui c’est révêlée maîtresse en la matière.
C’est loin d’être terminé, mais ce week-end, pour la première fois, un bon début de résultat est apparu.
Une grande partie des perles et outils a pris sa place, bien ordonnée.
Le covid a ceci de particulier : il touche au moral.
Mais quand je vois mes affaires, prêtes à l’emploi, si bien disposée, l’envie revient.
Les idées aussi
Du coup j’ai commandé quelques petite choses .
Voilà, je m’endors sur mon clavier, il est temps d’arrêter.
chaque chose en son temps.