Je l’ai trouvé.
Dès que je l’ai vu, j’ai su.
Aucun doute n’est possible.
Le regard fuyant, les explications douteuses.
C’est bien lui qui a volé mon téléphone.
Pourquoi je ne vais pas à la police ?
Parce que c’est fastidieux.
C’est une épreuve dont je me passerai,
je préfère essayer de régler ça moi-même.
Je suis resté le plus calme possible.
Je lui ai donné une chance.
Il a dit qu’il passerait…
Mais ,bien sûr, il fallait s’y attendre, il ne l’a pas fait..
Je suis un peu à bout de nerf.
Cependant, je suis le genre de personne qui croit que tout se passe pour une bonne raison.
Même le pire.
Et le pire ne s’est pas produit.
Dieu sait de quoi il serait capable, si je me vengeais.
Donc, je ne me vengerai pas.
Quelque chose me dit de rester calme.
Par contre, je ne me suis pas gênée pour informer ceux qui le connaissent.
Je sais qu’il est en dépression.
ce n’est pas une excuse ,mais ça et les médicaments extrêmement puissants que son docteur lui a prescrit,
explique son absence d’inhibition.
Il existe une famille de médicaments qui font cet effet.
La personne devient carrément quelqu’un d’autre.
Sans limite.
Sans morale.
Pour moi, être ce qu’il est représente déjà une punition.
Je n’ai pas besoin d’en rajouter.
Par contre, je veux mon téléphone.
Et si il s’en est débarrassé, alors, je veux qu’il m’en paie un autre.
J’ai encore un faible espoir.
Je lui ai parlé aujourd’hui.
La nuit porte conseil.
( à suivre )