Un bon feu crépite dans la cheminée.
Comme ça fait du bien.
Comme j’en profite!
Chaque flamme, chaque degré en plus qui réchauffe mon appartement, le fait revivre.
Le vent s »est invité à nouveau dans nos contrées, et il parait même que plus haut, il neige.
Un dessin animé à la télé pour ma petite-fille qui l’a bien mérité.
Hier, pour la première fois, elle pu tenir sur son vélo
et pédaler dans le gazon, derrière le château de Nidau.
Magnifique endroit, quasi désert.
L’idéal.
Après quelques tentatives de démarrages, plus ou moins réussi, elle
à compris et donné l’impulsion nécessaire, le coup à prendre,
pour faire du vélo.
Ca fait des années que j’essaie de lui expliquer ce bonheur paticulier, cette sensation de liberté, ce gout du plaisir de la vitesse.
Autant demander à un perroquet de faire du ski.
Et encore, il me semble qu’en cherchant bien sur internet, je devrais en trouver un.
Mais cette année, c’est différent.
Son prof, c’est Nico Siegenthaler, grand spécialiste en la matière.
Même si il est très gentil, Sidney se met la pression : il a prévu des ballades en vélo , et arrivent aussi les fameux examens cyclistes pour tout les élèves.
C’est sa motivation.
Les enfants , généralement, ont horreur de ne pas être comme les autres.
Sidney, c’est une créative, infatigable.
Elle dessine, bricole, pendant des heures.
Mais le sport, c’est pas son truc.
Enfin bref, là, elle est motivée.
Elle veut apprendre.
Je lui dis que j’ai appris à sa cousine, et qu’elle à su en 20 minutes.
Parce qu’elle m’à écouté et qu’elle avait confiance en moi.
Du genre à se jeter de n’importe quelle hauteur, persuhadée que je pourrais toujours la rattraper.
Sidney était pareil.
Donc, elle s’y met.
Une fois, deux fois, dix fois!
+ mètre, deuxcoups de pédales…
Et soudain , le miracle arrive,
Elle décole,
Aucune chute,aucune perte d’équilibre, tant elle est concentrée.
Mais tout ses muscles sont hyper-tendus.
Elle se dépasse, lutte contre sa nature même, se
dépasse peu à peu.
Et elle yarrive, enfin.
Avec la réussite, vient ce fameux plaisir.
Celui que j’essayais en vain de lui expliquer.
Elle le ressent par elle-même,
Avec le sentiment de fierté qui l’accompagne.
Moi aussi, je suis fière.
Je n’ai rien fait d’autre que de l’accompagner.
J’ai une patience d’ange, à ce moment.
Je prends sur moi.
Je la connais et je me connais : une seule réflexion mal placée,
pourrait tout compromettre.
Elle ne veut plus s’arrêter.
Se réjouie déjà du jour suivant.
Mais le soir, la voilà malade .
Très malade.
Toutes ces émotions, ce déblocage, se répercute de son esprit à son petit coeur sensible.
Sa tête, son ventre, son estomac.
Tout est bouleversé.
Action = réaction.
Toutes cdes angoisses accumulées sortent.
C’est comme une thérapie.
Elle fait le tour, et ça sort.
De l’air, de la bile et d’autres choses indéfinies.
Ca la soulage,
Elle va se coucher, avec la cuvette à côté, mais elle passera le reste de la nuit sans encombre.
Au petit matin, elle me réveille, prête à recommencer.
On y retourne,
Elle progresse encore.
Tente le chemin goudronné.
Le sentier à côté de la rivière,
le trottoir.
Elle rayonne.
Malgré le vent qui rafraichi l’endroit ,elle ne veut pas rentrer.
Je suis tellement heureuse qu’elle aie réussi
Par elle -même.
Il fallait juste l’accompagner.
Rester là, reconnaître ses efforts.
Ca demande d’être là.
A 100 %.
J’adore faire du vélo moi aussi.
L’idée que bientot, nous pourrons explorer les environs toutes les deux, m’empli de joie.
Le reste du monde souffre.
Est-ce que ça va l’aider si je me sens mal ?
Je ne crois pas.
Le même jour, nous découvrons un tas de boîte de conservation de luxe.
Ily a encore les étiquettes sur le fond.
14 frs. la boîte.
Elles sont presque neuves.
Ca aussi , c’est un cadeau du ciel.
J’ai trouvé du bois, au Lago Ldge.
Ils ont bien voulu m’en vendre une pleine charrette
pour un prix très très honnête.
Et ce week-end, nous avons enfin chaud.
Sur Facebook, les gens à la maison s’échangent des photos de leurs enfances.
Une journée de bonheur , deux journées, bonnes à prendre.