Journal de la pandémie épisode 34

 

je vais chercher l’inspiration au bord du lac, j’écrirai plus tard.

Prisca et moi, adorons la promenade au bord de la Thièle.

Le soir, la rivière semble s’arrêter, elle devient lisse ,et de plus en plus noire.

Quelques foulques , un couple de cygne, et parfois Saturnin, le canard blanc, y trainent encore.

Ce soir ,je découvre que la maman foulque photographiée hier à pondu quelques beaux oeufs.

Elle veille pas loin du nid, mais ne panique pas  quand je vais tout près pour prendre une nouvelle photo.

J’espère  qu’aucun prédateur, à deux ou quatre pattes ne viendra la déranger.

Les oeufs sont gros. j’adorerais assister à une naissance.

Le petits foulques sont si chous et rigolos avec leur crête de plumes rouge pétantes.

A cette heure en semaine, il n’y a presque personne, virus ou pas.

En fait étonnement, il y plus de monde maintenant qu’on est sensé être confinés.

Le gout de l’interdit.. encore est toujours.

On devrait légaliser la drogue ,interdire les études… et regarder ce que ça donne.

Mieux, on devrait… après tout ,non, je ne sais pas ce qu’on devrait.

Bref, je me retrouve au milieu du parking complêtement désert , lui, du LagoLodge.

Au milieu , dans les arbres, les oiseaux se racontent des histoires.

Je me demande toujours ce qu’ils peuvent bien se dire…

J’essaie de deviner.

Quand on voit de quoi est capable un minuscule oiseau…

Vous avez déjà vu les nids qu’ils construisent des tours pour impressionner les femelles, les parades hyper-élaborées … forcément, ces toutes petites cervelles d’oiseaux ont bien plus de cpacités qu’on pourrait l’imaginer.

Alors ? Qu’est-ce qu’ils se disent ?

J’essaie d’imaginer.

J’adore les écouter.

Je pourrais me passer de toutes les musiques du monde, mais pas du chant des oiseaux.

Qu’est-ce que je peux dire après ça ?

Aujourd’hui, j’ai envoyé un mail à ma fournisseuse de perles officielles.

Laura, c’est son prénom.

On ne se connait pas, mais quand je reçoit une commande, je sais que c’est elle qui s’en occupe.

Hors, il se trouve que celle que j’attends impatiemment pour mes nouvelles créations tarde vraiment à se pointer.

Donc, j’écris un mail, assez gentil, pour demander pourquoi je n’ai toujours rien reçu.

Première réponse : « lettre-type » qui me dit, désolée, le virus, patati patata… on fait ce qu’on peut, mais on a fermé ées ateliers, on ne s’occupe plus que des clients.

Alors j’insiste.

Très poliment.

Mieux que poliment même.

Je mem ets à la place de Laura et j’imagine ce que je pourrais supporter de lire si je croulais toute seule sous le boulot.

J’ai bien fait.

Parce que la deuxième réponse est bien meilleure.

Ca dit : désolée, votre commande viens de partir en courrier A,

et, comme je l’avais pensé, elle est toute seule.

Elleest tellement désolée qu’elle me promets même de faire passer mes prochaines demandes en priorité, si je lui fait un petit mail.

N’est-ce pas adorable ?

C’est bien la preuve que demander gentiment est souvent bien plus efficace   que de s’énerver.

Pauvre Laura, toute seule pour tout gérer.

En ce moment, il y a des tas de Laura qui gèrent tout,et je parie

ce que vous voulez que la plupart sont des personnes à risques.

Qui préfèrent continuer de bosser pour sauver leur entreprise,  et

remplacer leur collègues défaillants.

Et que les 3/4 sont des femmes.

Bon la je vais me coucher.

 

 

 

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