Ce que je préfère dans les voyages, ce sont les rencontres.
Connaître des personnes nouvelles que l’on aurait jamais rencontré si on était resté chez soi.
Et puis, internet est arrivé.
Soudain le monde était à notre porté.
Des milliards de personnes, des millions de rencontres potentielles.
Mais dans tout ce fatra d’êtres humains, comment ne pas se tromper ? Comment ne pas être trompé ?
On se protège, plus ou moins, on mets des masques pour ne pas se dévoiler.
Mais les prédateurs sont malins, ils savent comment repérer leurs proies,
sentir les moments de faiblesses où ils pourront attaquer.
Au détour d’un post où vous avouez votre tristesse, ils viendront vous consoler.
Pénétrer votre intimité, peu à peu.
Jusqu’à vous ferrer, comme un gros poisson qui n’a pas compris qu’il mangeait un appât, et se retrouve vidé.
Et puis… heureusement, et je parle par expérience, il y a tout les autres : des gens normaux.
Des êtres humains qui ne cherchent rien d’autre que communiquer.
C’est la révolution de cette décennie : nous avons appris à communiquer.
Ce Facebook. à qui on prédisait régulièrement une fin, continue 20 ans plus tard à nous servir.
On se trouve, on se retrouve, on se présente, on affiche nos goûts, notre histoire, nos vies.
On se rencontre virtuellement.
On communique.
Avec notre famille, avec nos amis.
On s’aventure un peu plus loin.
On se méfie, plus ou moins.
On entends des histoires, alors on fait attention.
Depuis que j’utilise Facebook, je n’ai rencontré dans la *vraie vie* que très peu de personnes.
Certains parce qu’ils sont trop loin, d’autres parce que j’ai déjà une vie très remplie.
Comme j’ai appris à me méfier, il me faut des références.
Des personnes en commun qui connaissent déjà mes rencontres potentielles.
Jasmine et Jacques sont les parents d’un garçon formidables que je connais depuis des années.
Un garçon qui adore ses parents et en parle souvent,et toujours en bien.
C’était presque naturel que je finisse par les rencontrer.
Sauf que… ils se sont envolés : s’installer définitivement à Acapulco.
Je m’en souviens encore.
Ce n’est pas tout les jours que ça arrive, un truc pareil.
Le fiston était ravi pour ses parents, et je me rappelle que je trouvais ça génial ; quand on aime quelqu’un on veut son bonheur, même si pour ça on doit le voir moins souvent.
Heureusement, ils reviennent régulièrement.
Heureusement, ils ont eu la bonne idée de passer sur mon stand au marché.
Et c’est ainsi que notre amitié à commencé.
Pour Paul et Katia, c’est grâce à Véronique.
Véronique que j’ai connu toute petite, dans une mémorable colonie de vacances ( je vous raconterai une autre fois).
Véronique donc que j’ai connu dans la vraie vie, avec un de ces coups de foudre amical et un lien qui ne c’est jamais rompu malgré les années sans se voir.
Katia à vu mes photos et voulait offrir un shooting à sa fille, c’est ainsi que je les ai connu.
De fil en aiguille, de photos en bijoux. cette personne adorable que je n’avais rencontré qu’une fois m’a offert son soutien indéfectible.
Je ne sais pas comment c’est possible mais c’est un fait.
Toujours avec classe comme si c’était la chose la plus normal du monde.
Plus tard, il n’y a pas si longtemps, j’ai connu son mari Paul.
Paul. on est obligé de l’aimer . dans le dictionnaire , sous le mot « bienveillance » il y a sa photo.
Mais pourquoi j’ai voulu qu’ils se rencontrent ces 4 là ?
Revenons à Jacques et Jasmine.
D’habitude, je ne suis pas très fan des couples.
Ou alors, j’apprécie la femme et le mari m’énerve.
Ou bien le contraire.
Quand je les ai rencontré ce qui m’a frappé, tout d’abord, c’est leur respect mutuel.
L’un pour l’autre.
Leur façon de s’aimer.
Leur façon de fonctionner ensemble.
Si on aime Jasmine on aime Jacques et vice-versa.
C’est cet amour de l’autre, ce respect que j’ai trouvé aussi chez Paul et Katia.
Alors bien sur, on pourrait dire qu’ils ont d’autres points communs, comme le goût des bonnes choses et le plaisir des voyages.
Mais avant tout c’est dans leur amour qu’ils se ressemblent.
Un amour tourné à la fois vers l’autre et vers les autres.
C’est possible.
Mais c’est rare.
Cet amour qui fait que je les aime.
J’étais pratiquement sûre qu’ils allaient bien s’entendre.
Mais souvent, on a envie de quelque chose, mais on ne le réalise pas.
On se dit : ah si… et on passe à autre chose.
Il faut de la volonté, il faut de l’envie, il faut du temps, de l’énergie. de l’opportunité.
Et que faire quand tant de kilomètres nous séparent tous ?
Heureusement, ces 4 là assurent.
Pour mon bonheur, on s’est rencontré.
Si ma terrasse pouvait parler, elle raconterait comme c’est beau de voir des êtres humains qui s’entendent bien.
Plus l’après-midi avançait et plus la conversation s’emballait,
les barrières naturelles qu’on se mets face à l’inconnu tombaient.
Sans bruit, naturellement.
Fluidement.
Je n’oublierai jamais cette après-midi.
Et si j’ai voulu vous en faire profiter, c’est parce que le bonheur se partage.
Parce que ceux qu’on aime sont content de nous voir heureux.
Ce bonheur si simple qui consiste à se rencontrer.
A apprécier l’instant présent.
A laisser tomber ce masque qui nous bouche la vue et cache nos véritables émotions.
Quand nous sommes nous-mêmes, authentiques, vrais.
Confiants.
Quand tout ce qui fait de nous des êtres humains s’exprime dans ces conditions,
alors vient la force.
C’est de ça que je tire la mienne.