Mon histoire se passe il y a plus de trente ans.
Dans une ville froide et haute de Suisse, , où l’air est pur,et ou l’alcool coule à flot.
Elle réunit, temporairement, deux jeunes femmes, dans une lutte à mort, qui aurait pu très mal se finir et dont les conséquences se répercutent aujourd’hui encore.
En personnages secondaires, on trouve un punk fils de séparatiste jurassien, un bandit de grand-chemin cuisinier à ses heures, entre autres .
De quoi faire un film…
Cette histoire m’est revenue, à l’heure ou encore une fois, on retrouve dans mon parcours ces éléments :
deux femmes et une boutique.
Ce sont les seuls points de comparaison.
Autant mon histoire d’aujourd’hui est belle, autant celle d’hier est moche et tragique.
Elle aurait pu très mal finir, je vous dis.
Heureusement, l’Univers en a voulu autrement, et je suis toujours là pour vous en parler.
Je ne suis pas encore prête à le faire dans les détails, ce que je voudrais faire, par contre, c’est en tirer une leçon :
Il faut écouter les signes.
Tout était là depuis le début.
Si j’avais compris à l’époque, l’importance d’écouter les signes,
jamais je ne me serais embarquée dans cette histoire. il y a 30 ans.
J’ai du fuir, loin, très loin, pour me sauver la vie.
Je n’étais pas de taille face à tant de haine.
alors bien sûr, on pourrait se demander ce que j’avais fait pour la mériter.
Rien d’autre que de ressembler à la femme qui avait détruit une famille.
Celle qui leur avait enlevé, mari et père.
Je ne sais pas qui c’est, je ne l’ai jamais rencontré.
J’ai servi de projection.
Au final, j’ai eu beaucoup de chance. je m’en suis tirée.
Le temps à passé.
30 ans.
Je ne sais pas ce qu’est devenu la personne qui m’a blessée
, j’ai eu beaucoup de mal à lui pardonner.
Mais c’était nécessaire.
La rancune me rongeait à mon tour.
Heureusement, j’ai trouvé un livre génial sur le sujet.
De Jean Monbourquette. un prêtre psychologue québequois.
Une sorte de manuel de pardon ,en 15 étapes, tellement bien et simplement expliqué qu’il m’a beaucoup aidé.
Je vous le recommande vivement, si vous aussi vous ressentez le besoin d… j’allais dire de pardonner.
Mais dans mon cas, c’était surtout, d’arrêter de ressentir de la rancœur.
C’était comme du poison qui se déversait en moi.
Il fallait que ça s’arrête.
J’avais lu un article de Rosette Poletti, dans le Matin, qui parlait du pardon et de ce livre *Comment pardonner ».
Je l’ai commandé et je l’ai dévoré.
Simple, logique, étape par étape, dans l’ordre qui nous convient.
Ca m’a parlé tout de suite.
Et merci Jean, votre livre m’a été d’un grand secours.
Ca a pris du temps.
Le pardon, ça ne peut pas être instantané quand la blessure est si profonde.
Il faut comprendre, identifier, ressentir différentes émotions, comme la colère, le dénis.
Se pardonner à soi-même aussi.
Au final, j’ai réussi.
Ce qui m’a plu ,spécialement, c’est que pardonner ne signifie pas » reprendre la relation ».
C’est un choix qu’on fait ou pas.
Et moi, je n’avais vraiment pas du tout envie de revoir cette personne de toute ma vie.
Vraiment, encore une fois, merci Professeur Monbourquette, pour ce livre précieux.
Voilà une autre leçon que j’en ai tiré, de cette vilaine histoire.
Une troisième leçon qui me vient à l’esprit, c’est qu’une expérience malheureuse ne doit pas conditionner ma vie.
Même si elle laisse des cicatrices.
Elles sont là pour me rappeler mon histoire.
Et chaque histoire est différente.
Parfois, on ne fait rien du tout, on se contente d’être soi, et c’est déjà trop.
Ce n’est pas une raison pour changer.
Surtout pas.
Parce que si vous pouvez être la mauvaise personne pour quelqu’un, alors vous pouvez aussi être la bonne pour quelqu’un d’autre.
C’est tellement gratifiant.
Mon travail de cartes qui est dans la boutique de Nora a du succès.
Les gens repèrent *leur* carte.
Ca m’émeut beaucoup parce que c’est le sens que je leur donne.
Une carte pour une personne, avec un lieu, une image qui leur parle.
Un souvenir avec un ami, une atmosphère qui leur corresponds..
Je me sens infiniment reconnaissante pour tout ce que je vis en ce moment..
J’ai bientôt un shooting avec Fabienne et Gabriela, ça sera déjà le troisième.
Ensuite, c’est la fête du Sapin, à Genolier, que je vais photographier,
tandis que Katia tiendra mon stand de carte et bijoux.
Aujourd’hui, j’ai reçu un très beau présent, d’une amie très chère.
Je sais qu’elle aime rester discrète, mais je tiens à la remercier, ici.
La journée se termine et je pleure comme une madeleine devant le reportage de Netflix sur Ibelin.
Une autre histoire à la fois tragique et belle.