Vous savez quoi ?
Il y a quelque chose qui me fait plaisir.
Quelque chose de nouveau.
J’ai remarqué que, depuis le Covid, l’obligation de rester à la maison d’abord, les arrêtes de travail, les déplacements restreints etc…
les biennois redécouvrent la beauté des couchers de soleil sur notre magnifique lac.
Je vous promets que c’est vrai : il y a quelques années, à la même époque, il n’y avait pas un chat pour en profiter.
Je trouvais ça tellement dommage d’être seule à profiter de ces splendeurs.
Mais maintenant ce n’est plus pareil.
Tout le long du Strandboden, la plage des pauvres, la Péniche,
les gens s’installent, prennent l’apéro, amènent un pic-nic même, ou viennent simplement s’allonger sur un fauteuil du restaurant, ou par-terre sur la jetée,
pour admirer les derniers rayons disparaître derrière la montagne, et les couleurs fantastiques, chaque fois différentes qui viennent ensuite.
Rose fluo et gris pervenche, orange pétant et jaune citron, mauve même parfois, ou rouge éclatant, on a droit à toute la gamme des possibilités,
soulignée par des nuages surréalistes.
Dire que c’était là, sous notre nez, mais on avait pas le temps, pas l’idée, pas l’envie ?
Ces couchers de soleil ont changé ma vie.
Ils m’ont remonté le moral, ils ont fait connaitre mes photos.
Bien sûr, il y a des exceptions.
Ma copine Pascale qui vit avec son mari dans la dernière tour avant le lac, sur le port, y a droit tout les jours sans bouger de chez elle.
Une petite remarque à propos du Strandboden.
Techniquement, ça veut dire, le sol de la plage.
Le terrain de la plage.
Tout le bord du lac pourrait s’appeler comme ça, mais pour nous, c’est juste l’endroit compris entre le débarcadère et le bâtiments de la Société de kayac.
Les plus beaux couchers de soleil commencent au mois d’octobre.
Question de pression atmosphérique, un truc du genre.
Parfois, ils sont d’une beauté à couper le souffle.
C’est toujours une surprise.
Depuis chez moi, je vois le ciel au-dessus du lac, et les coloris qui s’installent.
Je sais que je dois faire vite.
C’est un peu comme la parade d’amour chez les pigeons.
Les préliminaires durent longtemps, et l’acte juste 3 secondes.