Qui a peur du grand méchant loup?

Ok, c’est facile.
Je suis là, en Suisse,.
Bien au chaud, ou presque ( j’ai fait du feu, mais j’ai encore ma doudoune) dans mon grand appartement que j’aime tant.
J’ai à manger et l’Etat se charge d’assurer la subsistance du membre de ma famille qui en a besoin.
Je suis heureuse de vivre en Suisse.
Bien sûr que tout n’est pas parfait.
Mais si j’essaie, une minute de m’imaginer vivre ailleurs, alors, je sens la chance que j’ai.
J’ai internet, je peux m’exprimer, dire ce que je pense.
Je peux critiquer avec force le monde entier.
Il ne se passera strictement rien, pour moi, ni pour ma famille.

Si j’habitais en Russie, je pourrai rien faire de tout ça.

Déjà, j’aurais d’autres soucis.
Comme assurer la subsistance du membre de ma famille qui en a besoin.
Puisque l’Etat aussi aurait d’autres soucis.
Mais comment ferais-je pour à la fois travailler et être à la maison pour m’occuper de mon enfant ?
Pour payer le spécialiste qui s’en occupe si bien ?
Pour le nourrir l’habiller, veiller à ce qu’il ne se laisse pas envahir par la dépression fatale pour le personnes comme lui ?
D’ailleurs, est- ce que je serais si bien renseignée sur ses besoins spécifiques ?
Est-ce que j’aurais pu obtenir le diagnostique qui me permet de le comprendre ?

Si j’habitais en Russie ou en Corée du Nord, je n’aurais pas tout ça.
Pour la simple raison que ces deux pays sont gangrenés par le dictateurs qui les dirigent et la corruption qui règne en maîtresse du jeux.
Je serais peut-être déjà morte de faim.
Je me serais écroulée sur le trottoir et les passants.. passeraient à côté de mon cadavre, indifférents.
Pire : habitués.
Et si j’avais la force de vivre, ce serait dans la peur permanente de faire une faute.

Même si j’arrivais à une sorte de perfection, j’aurais peur quand même
d’être accusée à tort .
de n’avoir aucun moyen de me défendre.
De souffrir-
De voir ma famille souffrir.
Si j’habitais en Russie
Je serais née dans une société si pourrie que tout ça, à défaut d’être acceptable,
me semblerait normal.
Peut-être que j’aurais assez d’informations pour savoir que , dans le monde, d’autres pays existent ou je pourrais vivre libre.
Mais comment trouver les moyens et le force de partir ?
Et pour quoi devrais-je quitter mes amis, ma famille. mon pays que j’aime malgré tout ?
Alors que je n’ai rien fait de mal.
Me révolter ?
Bien sûr que j’aimerais me révolter.
Tout mon coeur et mon corps crieraient leur dégoût de ma situation.
Crieraient en silence, parce que j’aurais peur.
Peur de l’horreur.
Je saurais ce qui arrive à ceux qui osent faire entendre leur voix.
Ou simplement l’écrire.
Je serais arrêtée, torturée, envoyée dans l’enfer des camps.
et mourir,
si j’ai de la chance.

Mourir empoisonnée ou mourir épuisée et affamée, privée de tout soin, battue, jusqu’à ce que je n’aie plus aucune force.
Dévastée d’avance à l’idée que ma famille connaisse le même sort.

Alors, c’est facile
de dire que mon peuple devrait se révolter. quand les soldats sont là et qu’on connaît les conséquences.

Une simple fleur …
Un œillet rouge en mémoire d’Alexei Navalny,
Navalny est mort.
Le dernier grand opposant au régime de la pourriture qui dirige la Russie dans le sang et l’effroi a été assassiné.
Comme je pourrais l’être, si j’habitais en Russie.

Mais heureusement pour moi, je suis suisse…
Bien au chaud maintenant dans mon salon, avec ma télé allumée assez de chaînes et internet pour avoir différents avis sur les informations.

Pour cette version de moi qui pourrais exister ailleurs.
En Russie-
Pour cette femme qui n’a pas droit à la parole.
Pour cette maman que j’ai vu se faire arrêter.
Cette maman qui criait qu’à la maison son bébé l’attendais,
mais qu’ils ont arrêté quand même.

Pour une fleur qu’elle voulait déposer.
En mémoire de l’homme qui incarnait le courage à défaut de l’espoir.
Navalny.
Je ne vais pas vous refaire l’Histoire.
Pour ceux que ça intéresse, vous savez qui c’est.
Pour les autres,il suffit d’allumer sa télé.

Apporter une petite fleur pour un mort et se faire arrêter pour ça.
*elle n’avait qu’à pas laisser son enfant * ?
Pardon ????
Mais qui dit qu’il était tout seul ?
Ca n’empêche pas qu’il aura besoin de sa mère.
Connaissant les risques, elle aurait du rester à la maison ?
Vous comprenez ce que je veux dire ?
Cette femme , il fallait qu’elle agisse.

Ne rien faire c’est un peu comme mourir.
Comme nier son humanité.
Comme accepter de se faire presser la tête contre le sol, encore plus bas, encore plus fort.
C’est insoutenable.
Alors, elle est sortie.
Avec le peu d’argent dont elle dispose, elle à acheté un œillet rouge,
Un luxe en hiver.
Certainement, elle n’étais pas loin de chez elle.
Elle à du se dire que ce serait vite fait, elle qu’elle pourrait rentrer vite, à la maison.
Du moins, elle à espéré.
Elle à pris le risque.

Elle ne rentrera pas, pas ce soir.
Peut-être pas non plus dans une semaine, dans 5 mois, dans 5 ans…
tout est possible, dans une dictature ou la vie humaine ne compte pas.
.
Le pire, c’est que la fleur en question , le geste ne compte pas.
Ce qui importe, ce qui est punissable, c’est la pensée.
La raison de son acte : commémorer un dissident, et fait aggravant, en même temps que d’autres.
Elle est devenue une manifestante.

En Russie, on ne manifeste pas.
On ne se réunit pas pour donner son avis.
En Russie, on envoie les gens au goulag pour moins que ça.
On, c’est le pouvoir, le monstre qui c’est hissée jusque là-
Lui et ceux qui le soutiennent.

On en arrive où je veux en venir.
Qui suis-je ?
Qui me lit ?
Est-ce que nous avons de l’importance ?
Est-ce que cette Terre n’est pas la nôtre ?
Est-ce que nous pouvons supporter . accepter le projet d’un successeur de Staline et d’Hitler, pour ce monde qui nous appartiens ?
Est-ce que nous allons attendre qu’il vienne chez nous pour réagir ?
J’ai peur moi aussi quand j’y pense.

Je refuse d’avoir peur `.
Je n’accepte pas qu’une femme qui pourrais être moi n’aie pas le droit d’honorer la mémoire d’un défunt.

Alexei Navalny.
Poutine croit que cacher ton corps te fera disparaître.
Désormais, ce sont nos coeurs qui te serviront de sépulture.

Les fous me font peur, parce qu’ils sont capables de tout.

Poutine tu ne peux pas m’enfermer ni m’empêcher de te critiquer.
Alors je ne vais pas me gêner.
Je vais parler pour celles et ceux que tu condamne, que tu assassine,que tu réduis au silence, et que tu torture.
Tu mérite qu’il t’arrive pareil.

Je suis triste de voir sur nos réseau l’indifférence à ces nouvelles de Russie.
Comme si ça ne nous concernait pas.
Ca me fait penser à la phrase :
Quand ils sont venu chercher mon voisin… vous savez ?
Je n’ai pas réagit.
Alors, quand ça nous arrivera à nous .. qui s’en préoccupera ?
Alors bien sûr, on ne va pas s’arrêter de vivre.
Surtout pas.
Ni de vivre.
Ni de rire.
Surtout pas arrêter de rire.

Se moquer des canapés ridicules que Poutine aime tant et qu’aucun cul n’occupe tant ils sont précieux.
Se moquer de ses vidéos de propagande ou Poutine, cheveux aux vents… pêche, chasse, et sauve le monde, comme un Bruce Willis version russe et dégénérée.

Tout en gardant en tête cette réalité :
Regardez ce qu’il fait à son propre peuple… et Poutine nous hait, mous les occidentaux.
Imaginez alors, ce qu’il nous fera dès qu’il en aura l’occasion.
Il a déjà commencé.
Je ne veux pas finir là-dessus.
Je veux, comme cette femme, qui avait toutes les raisons de croire qu’il n’y en à plus, garder l’espoir quand même.
J’ai assez d’imagination pour ça-

Parce que je le sais, tout est possible.
Personne n’est éternel.
Seule, le recommencement de l’Histoire, l’est.
Les dictateurs meurent.
Les Révolutions naissent.
Une fois la tête tranchée, aucune autre ne repoussera.
Ce sera le grand bordel.
Et nous aurons la paix.
Qui aura le courage d’éliminer Poutine ?
S’il suffisait de presser sur un bouton, je n’hésiterais pas une seconde.
Je préférerais encore qu’il souffre.
Longtemps.
Qu’il perde tout ce qu’il à volé.

J’ai dit que je voulais finir sur une note positive.
C’est difficile, parce que je suis dévastée par la mort de Navalny.
Comme si ça ne suffisait pas, voilà que maintenant, sa famille ne peut même pas voir son corps.
Du coup, la version officielle du malaise déjà tellement suspecte, s’aggrave encore.

Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer que Poutine n’aie plus supporté la beauté, l’humour et le courage de Navalny.
Parce qu’il était tout ce qu’il ne sera jamais.
Aimé.
Qu’il aie voulu le faire souffrir davantage, et qu’il aie réussi.
Je prie pour que ça ne soit pas le cas.

Navalny, inspire moi, que dirais-tu, toi ?
Toi qui t’adressais à tous comme à des égaux.
Qui plaisantais dans le pire des cas et gardais le sourire.
Toi qui ne t’apitoyais jamais.
Navalny tu es mon héro.
Je t’aime et je t’admire, je le dis au présent parce que tu es entré dans l’immortalité de l’Histoire.
Tu es bien plus qu’un martyr.
Tu es tout ça, le symbole de ce que l’humanité à de beau.

Voilà je sais ce qu’il faut dire :
On croit Poutine très fort, lui et ceux qui l’accompagnent.
En réalité c’est très loin d’être le cas.
Poutine est fou, et ses valais sont une bande de bras cassés-
La preuve en deux actes :

1. Son opération spéciale qui devais durer deux semaines… on y est toujours… et Poutine en est à vider ses prisons pour envoyer des nouveaux soldats…
2. Dans son enquête pour éclaircir les circonstances de son empoisonnement, Navalny réussi assez facilement à se procurer le numéro de téléphone d’un des deux sbires qui le suivait partout, et lui demander des détails sur sa façon de procéder.
Regardez le documentaire, primé, Navalny, c’est un des meilleurs passages.

2b. l’équipe de Navalny hacke l’ordinateur d’un haut responsable poutinien.
Son mot de passe c’était Moscou 1.

Le type se rends compte du piratage et change son mot de passe. En… vous allez rire… Moscou 2 !
La trosième fois, il aura compris, il va prendre autre chose, c’est sûr ! Ben non. Ce sera Moscou 3.
Et je vous jure que c’est vrai… il y a eu encore un Moscou 4.

Voilà pourquoi, quand je pense à Poutine, et que j’ai peur, je me rapelle de ça.
Moscou 4.

Voilà ceux qui entourent Poutine.
Pas des gens compétents et intelligents.
Poutine à horreur de tout ce qui lui fait de l’ombre.
Vous pensez vraiment que ces gens là lui sont loyals par amour ?
Par amour oui, mais de l’argent et du petit pouvoir , pas de Poutine.
Maintenant que j’ai vu cette femme et d’autres le braver encore, fleur à la main, je veux croire que le peuple russe se révoltera davantage.

Quand à nous, rappelons nous de Navalny
Et de Moscou 4 !

Battement d’ailes de papillon

1 mois sans viande.
Qu’est-ce que c’est, un ridicule petit mois dans 56 ans d’existence ?
Et pourtant, même en quelques secondes on peut faire des choix qui influeront sur tout un tas de paramètres,
Des conséquences qui changeront nos vies, et par résonance, celles d’autres aussi.
Je n’ai pas décidé d’être végane.
Je ne le suis pas , et certainement je ne le serai jamais.
Je mange du poisson, des crevettes, des oeufs.
Je trouve ça naturel et de toutes façons, je vais arrêter de me justifier.
Je vais constater plutôt.
je me sens mieux.
Mieux dans mon corps, dans mon coeur et dans mon esprit.

Je viens de loin.
Dans ma jeunesse, un végétarien, c’était une sorte d’inconscient bouffeur de petites graines prêt à ruiner sa santé par amour pour les bêtes.
Et si ce fou dangereux se risquait à faire pareil pour ces enfants, alors, on le traitait comme un criminel.
Les enfants, forcément anémiques et maigrichons, privés qu’ils étaient des bonnes protéines animales indispensables à leur croissance,
étaient en grave danger.

Alors, je dis pas, il y a des extrémistes et de gens mal renseignés partout.

On sait aujourd’hui que la nature à beaucoup de ressources au niveau des protéines.
Les industriels et grand magasins ne sont pas fous , eux : si on trouve de plus en plus de produits estampillés vegan dans nos Coops et nos Migros,
c’est parce qu’il y a de l’argent à se faire.
Pas par mode, mais parce que nous sommes mieux renseignés .
A ce propos je vous encourage à vous renseigner vous-mêmes.

On trouve tout un tas de sites sur le sujet.
Vous tapez protéines végétales complètes dans la barre de recherche Google et vous voilà dans le monde merveilleux de la santé pour tous.
C’est ce que j’ai fait.
J’ai pu constater par exemple que le beurre de cacahuète que j’adore , faisait partie des bons ingrédients. A condition qu’il soit 100 % pur. et bio de préférence.
C’est un exemple, sinon, il y a le quinoa , le sarrasin etc…et le soya.
Allez voir vous-mêmes si ça vous dit.
Maintenant, il reste des grands progrès à faire dans la culture de tout ces végétaux essentiels.
Mas on va y arriver, j’en suis persuadée.
Pourquoi ?
Parce que je remarque de plus en plus que les gens lisent les étiquettes, ou les scannent pour être mieux renseigné.
Avant, on s’en fichait.
On mettait ce qu’on aimait dans son caddy et point.
Plus on sera renseigné et plus on fera attention.

Bon je vais le redire encore une fois : je n’ai rien contre les gens qui mangent de la viande.
J’étais une carnivore convaincue avec pour argument principal que les animaux aussi mangent de la viande.
C’est bon la viande, pour notre santé aussi, c’est une évidence.
Mais pas à n’importe quel prix.
Pas à celui de la souffrance animale.
Je suis convaincue aussi que nos conscience nous ferons préférer la qualité au lieu de la quantité.

Ca prendra le temps qu’il faut mais on y arrivera.

Dépenser son argent pour se pourrir la vie, non merci.

re-belle la Vie

Plus de soleil.
Plus de lumière.
Plus d’occasion de synthétiser la vitamine D.
La vitamine D est super importante pour notre santé.
Pour avoir une dose suffisante, il suffit de passer 20 à 30 minutes 3 x par semaine au soleil de mi-journée.
Dans notre alimentation, on en trouve dans le saumon, le chocolat noir, les jaunes d’oeufs, le beurre.
Tout ce que j’aime. Les morilles aussi :).
Produits de luxe ..
Mais bon, la santé n’a pas de prix.
Heureusement, le soleil est gratuit, lui !

Youpiie !
Je vais mieux, parce qu’il y a plus de soleil, c’est évident.
Ca remonte mon moral, ça booste mon énergie.
D’ailleurs, j’ai calculé le temps qu’il me reste avant le coucher du soleil pour écrire un petit article.
Plus que 30 minutes.
Les plus beaux couchers de soleil sont en hiver.
Question de température qui influe sur la couleur, je crois.
Un truc du style.

Je remarque que je suis encore bien stressée et perturbée.
Je ne vais pas faire semblant d’aller bien.
Ni de m’être remise d’un Covid long par magie, en 1 petit mois,
ça ne serait pas correct.
Ni vrai d’ailleurs.
Ca va mieux, mais il reste du chemin,
Par contre ça me suffirait de savoir que ça va continuer comme ça.
Jour après jour, aller de mieux en mieux.
Ne plus jamais retomber dans ces phases d’entre-deux qui commencent toujours par
une fatigue intense et des acouphènes.
Ensuite ce sont les muscles qui s’ankylosent, la respiration qui s’arrête.
Le goût qui disparaît etc… etc…
Rn parlant de disparaître.. Enfin bref !!!
Ca va mieux !!!
Si je n0avais pas si peur que ça s’arrête, je le crierais au monde entier :
CA VA MIIIIIIIIIIIEEEUX
J’e profite de chaque seconde de ce bien-être.
Savourer, lentement, comme une glace au caramel beurre salé.

La vie : mode d’emploi

Quand nous venons au monde, nul mode d’emploi ne nous accompagne.
Je le sais, j’en suis sûre : j’ai cherché.
La première fois à la naissance de ma fille ; rien.
Je me suis donc débrouillé comme j’ai pu.
La deuxième fois, pour mon fils, j’espérais encore.
Mais non, rien.
Que dalle.
Même pas un petit billet avec deux trois trucs pour aider à s’y retrouve, planqué sous un bras.
Débrouille-toi cocotte !
Vous me direz peut-être que nos propres parents sont faits pour ça.
Nous conseiller.
Nos mères particulièrement.
Mais allez savoir pourquoi.. en tout cas c’était mon cas, le moindre conseil m’agaçait profondément.
Pas qu’ils étaient mauvais.
Au contraire : ma chère mère m’a donné toute sa vie d’excellents conseils qui me sont toujours précieux à ce jour.
Pourtant, je voulais faire à ma sauce.
Créer ma propre éducation.
Puisqu’aucune feuille détaillée à ce sujet n’accompagnait mes enfants, j’allais l’écrire moi-même.

Comme on peut s’y attendre, je me suis souvent plantée et rien n’aurait pu empêcher cela.
Tout les meilleurs conseils du monde ne servent qu’à ceux qui les dispensent.
Pour les autres, ils écoutent ou pas.
Tant qu’ils n’ont pas fait l’expérience par eux-mêmes, les conseils sont, au mieux, comme un chant d’oiseau qui s’élève dans les airs,
un train qui passe, ou la caravane qui avance tandis que les chiens aboient .
On les entends, mais on en fait rien.
Plus tard, on comprendra.

C’est le premier conseil de ma mère que j’ai compris :
elle disait  » le temps arrange les choses « .

L’enfant n’a pas le temps.
L’idée même de ne rien pouvoir faire d’autre que d’attendre que ce foutu temps veuille bien passer pour que tout aille mieux est à ses yeux une hérésie.
Un sacrilège .
Une sorte de tue-l’enfance irrecevable.
Donc, il entends, mais il n’écoute pas.
Il sait quand même, confusément dans sa petite tête de gamin que c’est vrai.
Mais il s’en fiche.
Il comprendra plus tard…
avec le temps, l’aspect particulièrement judicieux de ce conseil.

L’enfant s’énerve, mais pas longtemps ; c’est l’heure de l’Ile aux enfants sur France 1.
Deux minutes plus tard, Casimir entre en scène au pays joyeux des enfants heureux ,des rires et des chants ou c’est le printemps tout les jours.
Tournicoti, tournicoton. Ce serait génial d’avoir un chien qui parle , comme Pollux…

Le temps arrange les choses… c’est bien vrai.
Du coup, je ne sais plus où je voulais en venir…
Ah oui !
Les conseils.

Je n’aime toujours pas les conseils.
Petit à petit, encore une fois, j’ai compris.

Ca me rapelle mon cher Papa qui était une star de la pétanque.
Vas-y. tire ! Pointe !
Lève ton bras plus haut.
A gauche, à droite.
Ca n’à l’air de rien, mais c’est pas si facile, la pétanque.
Cette grosse boule métallique qu’il faut projeter le plus près possible du cochonnet en bois.

Je pouvais à peine respirer, je savais d’avance que j’allais le décevoir.
du coup, je jouais bien mieux quand il n’était pas là.
Est-ce que c’est pour cette raison que j’ai autant horreur des conseils ?
Peut-être.

Et là, le temps est largement passé, mais n’a absolument rien arrangé.
Le moindre début de conseil me donne de l’urticaire.

Je re connais un conseil à la respiration que le « conseilleur » prends avant de d’exprimer.
Ensuite, sa phrase débute, mais je suis déjà en mode brouillage.
Mes oreilles sont munies d’une sorte de clapet anti-conseil ,un type d’organe supplémentaire, qui aurait poussé avec le temps.

Ultra-efficace, ce système : rarissime sont les conseils passés à travers.
Heureusement, c’est un filtre, pas un bouchon.
Le deuxième excellent conseil donné par ma chère Maman est celui-ci : L’indifférence est la meilleure des défenses.
Bien sûr, là encore, je n’ai pas compris tout-de-suite.

Comment ? L’indifférence ?
Pour moi, ce mot signifiait « tourner le dos ».. faire comme si de rien n’était-
Et je détestait ça-
J’aurais voulu être un garçon.
Avec mes poings serrés, frapper et frapper encore.
Crochet du gauche, uppercut, K.O.
Jusqu’à ce que l’immonde limace qui m’avait blessé traîne au sol, à sa place.

Voilà ce que je voulais faire à ceux qui m’avait fait du mal.
Tourner le dos , les ignorer ? C’était bien trop insatisfaisant pour épancher ma soif de vengeance…

Ne pas répondre à la provocation, finalement, était bien plus facile que de chercher LA punch-line idéale qui aurait atomisé verbalement mon adversaire !
J’en trouvais… mais jamais sur le coup.
Ca me venait le soir quand les dents serrées je peinais à m’endormir en me remémorant l’affront subis.
Toujours trop tard…
Le lendemain, mon ennemi était passé à autre chose, et je baignais dans la frustration.
Petite fille timide et mal dans sa peau qui ne disposait pas du vocabulaire des grands pour répondre.
Je résolu la situation en fuyant les conflits au maximum.
Avec le temps, je me dis que c’est dommage.
J’aurais pu apprendre à les régler autrement.

Je sais le faire, aujourd’hui.
Après tout, chaque chose vient en temps voulu…
Je sais aussi qu’ignorer quelqu’un qui vous cherche des pous, c’est le meilleur moyen de le rendre dingue.
Au final, l’ignorer totalement, le fuir si nécessaire, augmentera les chances qu’il lâche prise et se trouve une autre victime avec plus de répondant.
Le piège de ce conseil, c’est qu’il ne faut pas tout mélanger.
Il n’y a pas que les insultes qui blessent.
Les peines de coeur sont pires encore.
On peut temporairement se réfugier vers une sorte d’indifférence mais le blessure ne se refermera pas plus vite.
Seul le temps…

Encore le temps !!!
Bon, c’est pas tout ça mais du coup je discute, je discute et je me rends compte d’un truc : .. un peu idiot.
Je vous raconte tout ça parce que je voulais vous expliquer comment je fais pour aller mieux…
Mais pas avec des conseils.
Alors avec quoi ?
Des constatations ?

J’ai arrêté la viande.
C’est un grand truc pour moi,
Je n’aurais pas parié un centime sur mes capacités , il y a peu.
Et pourtant, je tiens.
Facilement,
Avec plaisir même, voir une pointe de fierté.
Entendons nous bien : je ne suis pas fière de ne plus manger de viande : je suis fière de ma persévérance.
La viande de qualité, celle qui provient d’animaux élevés dans les meilleures conditions, je suis pour.
Je trouve aussi normal qu’elle coûte cher. Parce que c’est une produit noble. Les paysans devraient pouvoir fixer leur propre prix et ne pas être étouffés par des normes et des taxes.
Leur travail est indispensable et mérite le plus grand respect. De l’aide aussi si nécessaire. Voilà ce que je pense.
Personne n’est obligé d’être d’accord avec moi.

Je suis choquée que, pour la course à la concurrence on donne encore autant d’antibiotiques aux animaux.
Je suis allergique aux antibiotiques. Par exemple.

C’est fou comme je me sens mieux depuis que j’ai décidé de diminuer.
En réalité je m’en passe sans problème
Vous me direz que ca fait à peine 20 jours.
Pour moi c’est énorme.
Je voulais vous parler de ça et d’autres choses.
D’amitié.
De bonne énergie.
Au lieu de vous bassiner avec mon Covid Long.
Redécouvrir que chaque pensée est une action qui à des conséquences.
Et mettre ça en application.

Voilà ce que j’avais à dire aujourd’hui.
Il est 0h22 et nous sonnes le 2 du 2.
Ca en fait des 2 !

le deux, c’est mon chiffre, ca tombe bien 😉
A bientôt j’espère.
Merci d0’voir de bienveillantes pensées à mon égard.
Ca m’aide !!

Dans le silence de la nuit…

j’entends des oiseaux qui chantent.
Comme le matin, très tôt, en été.
Ce qui est plutôt curieux vu que nous sommes en hiver.
Je mets ça sur le compte du Covid.
4 jours déjà et mes oreilles sont toujours en mode télévision sur aucune chaîne.
Les vieilles télévisions, celles que l’on pouvait régler en tournant un bouton.
Avec ce bruit particulier entre les canaux.
Pchhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh…
Ca n’arrête pas.
Ca couvre tout et je suis obligée de faire répéter les phrases des gens qui parlent trop doucement.
Ca fait déjà longtemps que ma chambre est trop glacée pour y dormir.
Alors je squatte le salon, là où se trouve le poêle.
Je fais du feux.
Des bûches , encore des bûches, je passe mon temps à remettre des bûches.
Je suis bien contente d’avoir assez de bois, cette année.
J’ai envie d’écrire, mas j’ai de la peine à me concentrer.
Toujours le Covid.
Il modifie les sens.
Tout les sens.
Subtilement.
Au début, on ne se rends compte de rien.
Ensuite, on perds ses forces.

Et puis ça commence, la nuit souvent.
Comme si le monstre devait sortir par tout les pores de notre peau.
Ca s’amplifie, et on se réveille dans la peau d’une autre version de soi.
J’entends plein de choses sur le virus maudit.
Enfin, j’entends plus ou moins, comme je peux.
J’i juste envie de dormir, dormir, dormir…
D’ailleurs c’est ce que je vais faire.
Mon nez semble à peu près apte à l’emploi.
Je vais en profiter.

L’Atelier est tout vert

Ouiiii enfin ! je peux vous parler officiellement de ce nouvel endroit typiquement biennois.
A l’origine il y a deux fées de la créativité.
Vous les connaissez peut-être?
Tatjana et Nathalie.
L’Atelier est tout vert, c’est, à la base une histoire d’amitié.
Une histoire d’amour aussi, celui de l’Art, dans toutes ses formes.
C’est un coup de foudre pour un endroit particuliers, tout en bois avec un mur vert.
D’où le nom.
L’Atelier est tout vert.
Deux étages et une petite cour intérieur décorée par leur soin.
En bas, c’est le royaume de Nathalie, avec sa galerie, son coin boutique et son café culturel.
En haut, celui de Tatjana, qui a son atelier et donne des cours de mosaïque.
D’autres artistes profitent aussi de cet espace.
Dès l’entrée, on ne peux pas la louper, une vache grandeur nature, oeuvre commune recouverte de mosaïque ; Marguerite semble accueillir les visiteurs.
Au fonds, le coin boutique.
C’est là que je suis très honorée de présenter mes bijoux et mes cartes.
Tandis qu’un autre artiste propose ses bagues très originales.
Une jeune artiste talentueuse propose ses oeuvres au crochet.
D’ailleurs, il faudra que je regarde pour me prendre un de ses châles.
Les princesses qu’on retrouve sur ses créations sont une part un peu mystérieuse de cette histoire.
Au mur les tableaux de Tatjana rajoutent encore un supplément d’âme.
On se sent tout-de -suite bien dans cet endroit.
Et puis, il y a la cour, adorable, ne ressemblant à aucune autre.
Le mieux, c’est d’aller voir.
L’Atelier est tout vert se laisse découvrir à partir de demain déjà, le 22 novembre à partir de 16h.
Il est à la rue du Milieu 33, à Bienne bien sûr.
L’Atelier est tout vert s’inscrit dans le mouvement de renouveau culturel biennois.
Il y aura des expo, des events, et dans la continuité la possibilité d’y prendre un verre et de rencontrer les artistes qui font vivre ce lieu magique.
Voilà, c’est mon ressenti sur cet endroit.
Je l’ai découvert, comme vous pourrez le faire, et j’espère l’adopter afin de le faire vivre.
L’art, quel que soit sa forme a besoin d’endroits pour s’exprimer et de moyens pour exister.
L’Atelier est tout vert donne sa chance à plusieurs artistes qui se partageront l’espace.
C’est une magnifique initiative qui mérite d’être soutenue.
Voilà pourquoi je suis ravie d’être invitée à présenter mes bijoux et mes cartes dans la boutique.
Je ferai des collections exclusives et bien entendu une partie de la vente sert à soutenir le lieu.
J’ai la chance d’avoir déjà un atelier, donc je ne fais pas partie des artistes qui se partagent l’Atelier est tout vert-
Je tiens à le préciser, car devant mon enthousiasme, certains ont pensé que c’était le cas.
Voilà, tout ce que je dis lä n’engage que moi.
j’espère l’avoir bien présenté et vous donner l’envie de faire un tour.
Pour en savoir plus cliquez ci-dessous :
site de l’Atelier est tout vert

A Jacques et Jasmine

Mes chers amis,
Je vous vois souriant à la une du Biel-Bienne.
Ca m’inspire tout un tas de sentiments.
Déjà. bravo à Mohamed Hamdaoui qui a su capter l’essentiel de leur histoire.
Mais ensuite, je vois le regard de Jacques et ça me fends le coeur.
Je me souviens encore, sur ma terrasse quand tu m’expliquais en me montrant ton tatouage,
l’amour que tu porte à Acapulco.
Voir cette si belle ville détruite, c’est terrible.
Je tremble encore en pensant à ce que vous avez traversé.
Toute la famille.
Ce drame arrivé, juste après une journée parfaite ou vous aviez ensemble descendu le fleuve et rapporté de superbes images des oiseaux qui le peuplent.
Il y a des gens comme ça à qui il arrive des choses hors du commun.
Des épreuves que peu de personnes traversent.. et heureusement.
Je vois ton sourire courageux , Jasmine, mais surtout l’amour que tu porte à ton mari, dans la position de tes mains à la fois réconfortante et protectrice.
Dès que je vous ai rencontré, c’est cet amour qui m’a marqué et qui me marque encore.
La preuve, si il en faut que l’amour permet de traverser tout les dangers.
Et qu’il sera toujours victorieux.
Et comme je les connais ,je suis sure qu’ils ont eu encore plus pour l’un pour l’autre que pour leur propre personne.
Je suis très fière d’être leur amie.
Je l’étais déjà avant, je le suis encore plus maintenant.
Même si je donnerais tout pour qu’ils n’aient jamais eu à vivre cette tragédie.
J’en connais deux autres qui me font penser à eux, qui s’aiment tout autant et qui ont aussi leur lot d’épreuves.
Avec Katia et Paul, nous avions passé une super journée tout les 5.
Ca me réconforte de penser qu’il existe des personnes comme vous, qui donnent un sens au mot Amour.
Amour de l’autre, Amour de la vie et Amour des autres.

Ca a été très difficile et ça l’est encore de mettre des mots sur ce que j’ai ressenti pendant que nous n’avions pas de nouvelle.
Quand nous ne savions pas si ils étaient encore en vie.
Je me sentais tellement impuissante.
Et ensuite… que dire ?
Mes petits soucis me semblaient et me semble encore encore plus petits.
Ma vie presque insignifiante.
Pourtant…
Moi aussi j’ai tout perdu.
Moi aussi j’ai craint pour ma vie.
Aucune vie n’est insignifiante.
Quand j’y repense, je me souviens qu’il me semblait que personne ne souffrait plus que moi.
Mais j’étais toute seule.
Ca doit être pire quand on est en couple.
On doit s’inquiéter deux fois plus.
Chacun de nous gère ses émotions à sa façon.
Je trouve un peu déplacé de parler de moi … mais ça va passer :)-
C’est fou comme, lorsque quelqu’un cherche à vous rabaisser, comme ça m’est arrivé la semaine passée…et bien
vous continuez, je continue de me rabaisser toute seule.
Au point de ne plus pouvoir parler de moi normalement.
Pourtant, j’ai des choses à dire…
Par exemple, que j’ai de l’espoir pour mes amis.
Parce qu’ils sont résilients.
Ils ont déjà vécu un tremblement de terre, plusieurs même.
Des inondations,
Ils sont allés de l’avant.
Et c’est ce qu’ils font, ils ont déjà trouvé un appartement qui leur plait beaucoup.
Je suis sure que dans leur nouvelle vie, ils auront de belles, de très belles surprises.
Parce qu’il y a des raisons à tout.
J’ai de l’espoir parce que, la semaine passée, alors que j’allais mal, ce sont les mots de Jasmine qui m’ont réconforté.
Alors qu’elle est submergée de message, d’invitations et de disposition à prendre.
Quand j’y pense, quand je pense à ma vie, je me dis qu’elle est parfaite comme elle est.
Je suis terriblement reconnaissante.

En avant

Quoi qu’il se passe, il faut aller de l’avant.
Il n’y a pas d’autres solutions pour s’en tirer.
Ressasser son malheur, porter plainte, vouloir se venger ne fait qu’amplifier les choses.
Vous êtes partagé entre l’envie de raconter au monde entier les injustices que vous avez subi.
et la conviction profonde que ça aussi pourrait se retourner contre vous.
Reste le Karma et la justice divine.
Car, si vous êtes comme moi, vous y croyez, vous savez que ça marche .
L’immonde raclure de bidet qui s’en est pris à vous va payer cher.
Très cher.
Au point que vous la plaignez…
Presque.
Alors, je remonte sur mon cheval.
J’ai une pensée pour une autre femme que je connais, qui est l’inverse totale de celle qui m’a fait du mal.
Intelligente, belle, brillante, courageuse, aimée de tous.
Ce qui est fou dans mon histoire, c’est que cette véritable héroïne, digne d’apparaître aux côtés de Bruce Willis,
das un ultime film catastrophe, à fait pour moi le contraire absolu des actes commis par l’enflure précédemment citée.
Ou l’autre détruit, mon amie, ma soeur, préserve.
J’ai fait l’expérience de tout ça le même jour.
J’espère que ce n’est pas trop obscure, ne me demandez pas de détail.
Je vous raconterai, quand j’aurai fait le tour.
Ce n’est pas encore le cas.
Je me remets au travail donc.

Ressemblance

Je vous présente mes magnifiques parents.
Ils habitaient chacun d’un côté de la frontière Franco-Suisse.
Ils se sont rencontré lors d’un anniversaire où ils étaient invités tout les deux.
Ca a été le coup de foudre.
Ensuite mon papa est parti pour l’armée et il n’a eu de cesse d’écrire des lettres et des cartes plus romantiques les unes que les autres.
A son retour ils se sont mariés et les voilà en ce beau jour des années 50, prêt à affronter la vie ensemble.
Mon frère Jean-Bernard est arrivé en premier.
Ensuite, pendant 1ongues années malgré leur désir d’avoir un autre enfant, je me suis faite attendre.
Ma mère me disait parfois, qu’un peu plus, ils m’auraient appelé « Désirée ».
Finalement, ils ont choisi Catherine parce que ma mère aimait beaucoup ce prénom.
Pourtant, d’aussi loin que je me souvienne, on m’a rarement appelé comme ça.
Tout juste après est arrivé ma soeur Véronique.

Il faut que je sois juste.
Pendant toute mon enfance, enfant hyper-sensible que j’étais, je ne me sentais à l’aise que dans la famille de ma mère.
En Suisse, dans un village nommé Le Prévoux, avec mes grands-parents , mon Tonton Papin, ma Tante Francine, et mes cousins Fabienne et Christian.
Si il fallait aller rendre visite à ma Mémère ( c’est comme ça qu’on dit en Franche-Comté ) je simulais des maux de ventre à répétition qui s’envolaient dès que la voiture démarrait sans moi.
Bien sûr, je n’y arrivais pas à tout les coups.
Soyons honnête, je sais que c’est choquant, mais je détestais ma grand-mère française.
Avec nous, elle était froide, distante, injuste.
Mais seulement avec ma soeur et moi, avec ma mère aussi.
Les autres petits.enfants étaient gâtés.
Nous ne recevions rien, ni pour Noël , ni pour nos anniversaire.
Elle disait que l’argent pour nos cadeau, elle le donnait aux pauvres.
Je me rappelle avoir cherché dans ses yeux bleu une lueur d’affection.
Je ne l’ai jamais trouvé.

Je lui ai pardonné quand elle m’a téléphoné un peu avant sa mort, elle à reconnu tout ça.
Je l’entends encore me dire « je n’ai pas été juste avec vous « .

Ca m’a fait un bien fou.
Toute la rancune que je lui portais depuis tant d’année s’est envolée.
Je ne l’aime pas pour autant, mais je ne la déteste plus.

Alors quand on me dit que je lui ressemble… vous comprenez que j’ai de la peine.

C’est peut-être pour ça que ce rôle de grand-maman est si important pour moi.

Quand je regarde mes parents, je les vois si jeunes et je sais tout ce qu’ils vont vivre.
C’est un peu un voyage dans le temps que je fais avec ces photos.
Elles me viennent de Patie, de ma famille française, qui a eu la bonne idée de me les envoyer.

Je regarde mes parents et je me sens pleine d’affection pour eux.
Ca n’a pas toujours été facile de nous comprendre.
Maintenant, j’ai envie qu’ils soient fiers de moi.
De là oû ils sont, je sais qu’ils me voient.
Je peux leur parler et ils m’entendent.
Un jour je les retrouverai.
En attendant, je sais que je peux compter sur eux, ils me soutiennent, ils me protègent.
Et moi, je sais qu’ils sont bien.
C’est ma conviction.
Ca m’aide beaucoup, j’en tire une partie de ma force.

En parlant de force.
L’hiver arrive.
Comme je ne suis pas sure qu’un miracle fasse fonctionner mes radiateurs.
j’ai prévu le coup.
Demain matin deux stères de moi seront livrés devant ma porte.
C’est pas donné le bois.
Mais j’ai trouvé une bonne adresse.
Et j’aurai bien chaud.