J’ai des rêves..

Je les réalise, mes rêves.
Un par un.
Même les plus fous.
Même les plus improbables.
S’il y a bien une chose que j’ai remarqué, en 58 ans de vie, c’est que la roue tourne.
Ma terrasse, par exemple était un peu à l’image de ma vie, ily a quelques années.
Des monceaux de choses, pas très glorieuses, accumulées.
Au point que je pensais que seule une gigantesque benne ( j’ai une grande terrasse)
pourrait venir à bout de tout ça.
Et finalement non.
J’ai utilisé ce que j’appelle la méthode Baye Fall.
C’est quelque chose que j’ai appris en Afrique.
En gros, les Baye Fall sont les adeptes d’une très ancienne religion qui consiste , entre autre,
à réunir des petites choses pour en faire des grandes.
Des petits bouts de tissus deviennent des salopettes magnifiques.
Des gobelets de riz mendiés chez les voisins deviennent un grand plat délicieux.
Bon, heureusement que tout le monde mange à peu près la même chose, ça aide.
Le rapport avec ma terrasse ?
Je l’ai vidée, petit à petit.
Désormais, elle est non seulement vidée de tout ce qui l’encombrait, mais , en plus,
de belles plantes s’y épanouissent pour mon plus grand bonheur.
Ma terrasse est importante, parce que je ne pars pas en vacances.
Même si je pourrais, je n’ai pas envie de laisser mes chats, mes plantes et mon fils, qui ont besoin de moi.
alors, peu à peu, je rénove, je nettoie , j’arrange, je protège ce bel endroit,
avec vue sur la rivière et , en regardant bien, même un petit bout de lac.
Je me sens hyper-privilégiée, de vivre là.
Dans cette vieille maison qui résiste depuis 100 ans, au menaces de destruction.
Chaque nuit, il y a des gros travaux sur la route devant chez moi, et la journée
le bruit continue avec la construction du futur campus.

4 grues gigantesques donnent une idée de ce que ça va donner.
Tout ça ne me dérange absolument pas.
Bon, j’avoue, c’est comme se taper la tête contre les murs :
ça fait du bien quand ça s’arrête.
Sauf que ça ne s’arrête pas.
Alors, je fais avec.
J’ai une vue plongeante sur le chantier, et c’est plutôt intéressant.

En réalité, si je m’y fait aussi facilement c’est parce que j’ai l’habitude.
Depuis que j’ai quitté l’appartement parental, j’ai déménagé quelques fois.
Et pratiquement partout, il y avait des travaux juste en face.
Démolition, , construction.
Au fil du temps, j’ai vu les moyens se moderniser.
C’est passé de la pelle au joystick qui commande la machine,
La phase la plus pénible, ce sont ces énormes lamelles métalliques qu’on enfonce tout autour.
Après. ça va.
C’est supportable.
J’ai décidé que ça le serait.
Ou lors, je le constate.
Le fait est que je m’y fait..Les travaux, c’est la vie qui continue
Et j’aime la vie.

Je ne sais pas si mon covid long est terminé, il me semble que je vais mieux.
Par contre , l’inaction due à la fatigue a eu des répercussions :
je suis pleine d’eau.
Eau dans les jambes, eau dans les bras, le ventre… eau partout.
Quand je m’en suis rendu compte, j’ai décidé d’agir
Puique moi aussi , je suis en travaux, et j’ai trouvé des outils pour me reconstruire.

C’est plus silencieux, par contre.
Drainage lymphatique avec des systèmes à roulette,
Cure d’Aubier de Tilleul.
Et du sport.

Je suis mise au ping-pong.
curieusement, parce que je ne m’y attendais pas : c’est l’activité parfaite.
Je joue tout les jours 1 heure, et je fais déjà des progrès.
Aujourd’hui, j’ai travaillé mon revers.
Je me sens immensément reconnaissante envers ceux qui me soutiennent.
Envers mes amis et ma famille.
Envers l’Univers qui rends ça possible.
Parce que ma vie, ce n’est pas seulement jouer au ping-pong et regarder pousser mes fleurs.
C’est avant tout rester au côté de mon fils.
La aussi la roue a magistralement tourné.
L’enfant autiste que je ne comprenais pas est devenu un adulte.
Je mentirais si je disais qu’aujourd’hui je sais toujours ce qu’il faut lui dire.
Par contre, son formidable thérapeute lui a fait faire des progrès inespérés.
Ca m’a permis d’avancer, moi aussi.
Je mentirais si je disais que c’est tout les jours facile.
Je n’en parlerai pas, ça lui appartient.
L’important, c’est que j’aime ma vie.

Je vais bientôt faire le marché des artisans avec mes bijoux ( je vous en reparlerai)
J’ai des engagements dans la photo ( entre autre l’Imériale, là aussi je vous en reparlerai.
J’ai réuni les textes pour le grand conte que j’ai écris. Je n’en parle pas trop par superstition.

J’essaie d’avancer encore, de faire le ménage parmis ces vieilles habitudes ransmises aux femmes de ma génération.
Celles qui ont du apprendre à dire non.
Celles qui refusent d’être sans cesse désolée.
Celles qui croient qu’elles valent moins que d’autre.

Tenez, aujourd’hui, nous avons un nouveau Pape.
Louis, non Léon 14. Ca en fait des Léons !
Pourtant c’est une autre information que je retiens de l’actualité :

Vous connaissez la magnifique chanson interprétée par Richard Cocciante : Il Mio Rifugio ?
Ou alors, Mon mec à moi chanté par Patricia Kass ?

Et les chansons des Poppys ?
Et tellement d’autres tubes d’une multitude d’artiste.
Toutes ces musiques et ces parole ont un point commun : elles sont de
François Bernheim.
Il a aussi écrit un livre qui vient de sortir.
C’est comme ça que j’a i appris ce fait étonnant :

Ce génial compositeur ne connaît pas le solfège.

Il fait beau ( journal temporaire d’un covid long)

Presque chaud.
Ca peut changer d’une minute à l’autre, mais les petites fleurs qui poussent partout nous le montrent :
c’est le printemps !
Yahoo !
Ca remonte mon moral de covidée longue.
J’avoue que j’en ai marre.
c’est surtout l’immense différence entre mon énergie d’avant et celle d’aujourd’hui qui est pénible.
Avant, je me levais, je faisais de l’exercice.
3o minutes en moyenne,
Aujourd’hui, j’ai essayé pour la première fois depuis longtemps.
J’ai tenu 8 minutes.
C’est déjà bien.
J’ai ma montre connectée pour m’aider à constater mes progrès.

Je pense aux plantes.
Je vais vous dire pourquoi.
Hier, une connaissance m’a énervée, stressée.
Ca n’arrive pas trop d’habitude, parce que je fais attention à mes fréquentations.
Hier soir, j’étais épuisée, je me suis couchée tôt.
Ca matin, j’étais encore énervée.
Du coup, curieusement, ça m’a redonné une énergie nouvelle.

Je pense aux plantes.
Parfois, elles ont besoin de difficultés pour mieux s’épanouir.
Par exemple les actinidiers.
Les arbres à kiwi.
Le petit coup de froid des Saints de glace est bénéfique pour eux.
Certaines plantes ont besoin de difficultés pour refleurir.
Peut-être que moi aussi ?
En tout cas je suis debout, et j’ai envie de passer une belle journée.
D’avancer.
Nettoyer ma terrasse pour éviter les invasions de punaises ou d’escargots.

Je veux faire une sorte de barrière, anti-vue et anti-vent.
Heureusement, mes amis Benj et Laurine m’aident .
Avant, je pouvais faire tout toute seule.
Maintenant, même avec de l’aide mon ménage à de la peine à suivre.
Ca me donne des objectifs : retrouver tout ça.
Tout ce que j’avais, qui me semblait normal.
C’était la base, un peu d’exercice, le ménage, et travailler sur mes bijoux et photos.
Tout est au ralenti aujourd’hui.
La bonne nouvelle c’est que je me remets à l’écriture.
Ecrire, ça vient tout seul.
C’est encore plus facile que parler.
Je pourrais écrire toute la journée.
Mais je veux faire mon ménage, absolument.
J’ai tellement envie d’aller bien.
Ce matin , avant même d’ouvrir les yeux, je pensais à ce que j’allais dire à ce type stressant.
A partir de maintenant, je n’accepterai plus jamais que lui ou qui que soit d’autre ne me stresse autant.
C’est preuve que je vais un peu mieux.
Je ne vais pas me laisser faire.
ce n’est pas grand chose, vraiment, je n’en parlerais pas si ce n’était pas pour montrer comme chaque petite chose influe sur ma santé.

La difficulté c’est bien quand on peut l’affronter.
Et je m’en sens capable, même si c’est tout petit.
Il y a peu, je serai restée chez moi pour éviter que ça se produise.
La, je vais sortir et j’espère bien tomber sur lui pour le remettre à sa place.
Je vais le faire tranquillement.
Chaque jour avancer un peu.

Sans forcer.
Améliorer les choses.
au lieu de regarder ce que je ne peux pas faire, me concentrer sur mes progrès.
Une dernière chose importante.
Je ne suis pas à plaindre.
Vraiment, j’ai une belle vie que j’aime.
Le covid long c’est une épreuve, mais ce n’est pas le cancer.
quand je vois mes amis qui l’affrontent si courageusement,
je relativise.

Regarder ce qui va bien c’est nécessaire.
Parce que ça peut toujours être pire.C’est la grande spécialité de la vie de nous montrer que si on se laint, elle peut faire encore pire.

Donc je suis heureuse et reconnaissante pour tout ce qui va bien dans ma vie.
Des enfants géniaux.
Une petite fille parfaite.
Des ami,es formidables.
Tellement d’amour!

J’adore ma maison.
J’adore mes chats.
Et pis, je m’aime aussi.
J’ai de plus en plus confiance en moi.
Je me sens adulte, enfin.
mieux encore, j’aime être relativement âgée.
58 ans et c’est mon âge d’or.
Je ne ressent absolument pas le besoin d’être en couple.
Et je suis incapable d’avoir des relations passagères.

J’ai assez à faire avec moi.
J’ai envie d’aller bien, de réaliser mes projets.
Il fait beau.

Comme tout les matins :

ma vie commence aujourd’hui.

Considérations

Marie Trintignant.
Je n’ai pas envie de citer d’autre nom.
Je parlerai de lui , mais je ne citerai plus jamais son nom.
Je veux l’oublier, ce nom.
Vous savez de qui je parle, si cette tragique histoire vous a touché.
Surtout si, comme moi vous avez regardé le documentaire édifiant de Netflix , sur le sujet.

Je crois qu’il était nécessaire d’avoir une relecture objective des faits.
Avec le temps , l’évolution de la société. et les nouvelles informations.
Exit le crime passionnel du beau gosse qui pète un plomb et tue accidentellement son grand amour.
Bonjour la violence dans toute son horreur.
Doublée du dégoût que m’inspire quelqu’un qui minimise ses actes, salit sa victime,
naviguant entre larmes de crocodile et plaisanteries douteuses.
Triplée du mépris que m’inspire un entourage silencieux , par profit ou lâcheté.
J’ai trouvé répugnant le dirigeant d’Universal , qui s’en lave les mains.
Minable, le frère qui insiste sur le fait que Marie avait eu des enfants avec plusieurs hommes différents.
Est-ce que ça choque encore quelqu’un en 2025 ?
Je comprends la peur ,par contre.
Celle de sa femme, Kristina, qui le paiera de sa vie .
Elle aussi a menti.
Par amour, par peur, elle à menti.
Elle l’a sauvé.
Cette femme intelligente, talentueuse, est certainement celle qui a eut le rôle le plus complexe de cette histoire.
A la lumière des coups de fils à ses parents, et d’autres témoignages, on découvre l’intensité de son calvaire.
Celui d’une femme amoureuse qui se fait rejeter pour une autre et peux ensuite reprendre le « beau rôle ».
Auprès de celui qui l’a déjà fait souffrir mais qu’el
le ne peut pas quitter.
Qui finira, entraînée dans sa folie , par se pendre.
J’ai découvert que , depuis peu, il existe en France la dénomination : suicide forcé.
En France, depuis 2020, le suicide forcé est reconnu par la loi comme le harcèlement d’un conjoint conduisant à un suicide ou à une tentative de suicide.

Pendant ce temps, « il » dormait dans la chambre à côté.

C’est ce qu’il à dit.

On sait ce que vaut sa parole.

Mais bon, personne n’était là pour voir ce qui c’est passé.
Sauf l’enfant qui à découvert sa mère.
Elle qui voulait tellement les protéger.
Quelque chose cloche.
Je ne dis pas qu’il l’a tué de ses mains.

Je n’étais pas là.

Mais ça me touche, parce que je sais comme la raison peut vaciller
quand les sentiments, les circonstances dépassent l’entendement.
Quand on est sous l’emprise de ce genre d’abuseur.

J’avais dit que je ne jugerais pas .. mais là, je constate.
Cette fois-ci, nous pouvons voir les pathétiques interrogatoires.
Les mensonges, les tentatives de se faire passer pour une victime.
Qu’aurait-on dit, à l’époque, si on avait pu voir ces documents?
Tout les éléments étaient là.
Le visage défoncé, les nombreux coups portés, la pitoyable défense.
Le prétexte hallucinant qui a déclenché la machine à tuer.
Ce S.M.S. innocent, ce « ma* de trop.
Je le revois essayer de convaincre les juges lituaniens qu’il avait pratiquement le droit d’obtenir des réponses.
A ce niveau, ce n’est plus de la jalousie.
C’est de la possession maladive.

Il ne la reconnaissait plus.
Et alors ?
ET ALORS ???
Peut-être qu’à ce moment elle avait compris , peut-être que c’est elle qui ne le reconnaissait plus.

Et le point culminant de l’horreur : les 6 heures sans soins.
Elle dormait…
ELLE DORMAIT ??
Tu la bourre de coups jusqu’à ce qu’elle tombe inanimée.. et tu dis qu’elle « dormait ? « .

Je repense au certificat médical de Kristina, avec la peau du crâne décollée….
Traînée par les cheveux.

J’aimerais demander au fans, ceux qui continuent de lui faire gagner argent et notoriété,
ceux qui pensent que 4 ans suffisent à lui faire payer sa dette,
ce qu’ils diraient si Marie Trintignant ,
avait été leur propre soeur, leur mère, leur amie?

A celles qui disent : moi aussi j’ai été battue, on peut pardonner.
Je réponds : mais toi, tu es vivante !

Bref, pour moi, aucun argument ne tient.
Surtout pas celui qui consiste à dire qu’il faut le laisser tranquille.
Ou alors, il faut le faire pour de bon.
Et ses chansons… parlons en de ses chansons…
Je ne peux pas m’empêcher d’imaginer ce qu’il a fait, avant et après les avoir chanté.

Je ne jugerai pas ?
Ce type est un monstre, qui a tué deux merveilleuses artistes.
Marie Trintignant et Kristina Radyy.
Il a privé des enfants de leurs mères.
Des parents de leurs filles.
Et le monde de ces deux femmes.

Assise sur mon canapé, j’avais envie de massacrer ma télé.
Et je vais vous dire, d’un côté c’est bien.
Pourquoi ?
Parce qu’il est temps de remettre les choses en place.
Parce que, pendant trop d’année, on a raconté l’histoire d’une manière erronée.
Il est temps de compléter la version,
et de le faire autant qu’elle a été racontée à la base, quand il nous manquait tout ces éléments.

Personne n’a le droit d’abuser de sa force pour tuer une autre personne.
Quand à Kritina, le peu que l’on sait semble fou.

J’en amène à me poser cette question :
Tout semble indiquer clairement qu’on a affaire à un pervers narcissique.
Quiconque ayant rencontréà l’un ou l’une d’entre eux savent à quel point ils sont dangereux.
Parce qu’ils sont experts dans la manipulation.
Mais aussi parce qu’on ne sait pas les traiter.

Alors que faire avec ces gens là ?
Les considérer comme des malades mentaux irrécupérables ?
Il faudrait fuir, si on peut encore.

Mais c’est injuste.
C’est eux qui devraient partir.
Il arrive que l’on puisse les jeter dehors.
Et ensuite ?
Ils se trouveront une autre victime.

Alors, il faut parler.
Raconter son histoire encore et encore.
Pour que ça n’arrive plus.

C’est difficile, parce que, comme souvent dans les abus, on a honte.
Honte d’avoir été aveuglé.
Honte de s’être laissé manipuler.

Le pervers narcissique n’est pas forcément violent physiquement.
Il peut retourner votre cerveau avec des actes et des mots.
Faire de vous le centre du monde pour mieux vous isoler.
Pour que vous soyez à sa merci.

Il faut informer.
Il faut se renseigner.

De multiples sites sur internet nous montrent comment les détecter.

Si vous restez vigilantes, vous verrez les signaux .
Ils sont présent dès le début mais on a tendance à les ignorer.

Le pervers narcissique aime s’attaquer à des femmes intelligente, qui ont une vie sociale bien remplie.
Des femmes avec une faille cependant ,
Leur jeux sera d’en faire un abîme.
Vous serez son jouet.

Vos ami,es auront beau tenter de vous prévenir, vous ne les croirez pas.
Vous le défendrez.

Comme ici.. le grand artiste a bien réussi son coup.
Il y en a encore pour le défendre.
Il leur dit ce qu’ils veulent entendre , dans ses chansons.
Et même quand ils le voient mentir, ils ignorent ce qu’ils voient.

Ils lui donnent sa puissance.

Aveuglés par leurs émotions décuplées par les guitares éléctriques, et la foule qui se presse autour de lui.
Ils pourront même se croire aimés..

tant qu’ils respecteront ses règles.

J’aimerais encore dire quelque chose de positif pour bien terminer.
On ne devrais jamais avoir honte de s’être fait abuser.
Les abuseurs sont très forts.
Ils ne s’attaquent qu’à des personnes qui ont toutes les qualités qui leur manque.
Des personnes avec du coeur.
Des personnes fidèles en amitié et en amour, prête à se donner entièrement.
Des personnes qui vont les défendre, quitte à se retrouver seules contre tous.
Ce sont de belles qualités.

Retrouver confiance en soi après un abus, c’est tout un parcours, qui peut prendre du temps.
Mais c’est possible.
LUn des buts de l’abuseur est de faire croire à sa victime que toutes ces qualités ne valent rien.
La gentillesse sera vue comme de la bêtise, par exemple.
Alors que c’est faux.
Ultra faux.
La gentillesse est une grande qualité.

A chaque jour suffit la peine de l’animal nocturne

J’adore ces vieilles expressions que j’entends depuis toute petite.
Même si je ne les comprenais pas forcément tout de suite.
En particulier dans la phrase :
« un tiens vaut mieux que deux tu l’aura ».
Je me suis demandé longtemps ce que ça pouvait être , un « tulora »
qui valait mieux qu’un « tiens ».
Bref, j’aime ces phrases pour leur sagesse, même si elles sont parfois contradictoires.
Il y en a une pour chaque situation.

Celle qui me vient en ce moment, c’est :
A chaque jour suffit sa peine.
Je dois m’y tenir parce que , depuis mon passage chez le dentiste, j’ai bien plus d’énergie.
J’avais presque l’impression que ce foutu covid-long s’en était allé.

Mais quand on vit depuis des mois à la moitié de ses capacités, il faudrait y aller mollo.
Par exemple, pour ceux qui me connaissent, avant c’était comme ça :
je dormais 4heures par nuit, et ça m’allait très bien.
Je suis un animal nocturne.
Donc je me couchais vers 6h et me levais à 10.
Après avoir travaillé toute la nuit.
Ou fait mon ménage.
Je suis dans une maison particulière.
La maison idéale pour moi qui aime décorer mon entourage.
Une maison oû je me sens libre .
La machine à laver à la cave, que tout le monde utilise, tourne de jour et de nuit.
Les voisins font la fête, quand ça leur prends, la semaine comme le week-end.
Du coup, que je passe l’aspirateur au milieu de la nuit ne dérange personne.
J’entendais le voisin du dessus ronfler pendant la nuit.
C’est dire, si, dans cette très ancienne maison on s’entends bien.
Dans tout les sens du terme.
Du coup, on se laisse vivre.
Je ne suis pas la seule de la famille à vivre en partie la nuit.

Donc, hoir, j’avais à nouveau la force de tenir une partie de la nuit.
Mais je l’ai payé par un gros coup de barre cet après-midi.

Pardon, mais là, j’ai de la peine à me concentrer.
Je regarde l’édifiant reportage de Netflix sur le crime de Marie Trintignant,
et le suicide forcé de Kristina Rady.
Ce reportage est édifiant à cause des nouveaux témoignages et documents.
C’était il y a plus de 20 ans.
En 20 ans la société a changé.
Mentir, manipuler et tuer, par contre ça a toujours existé.
Ce qui a changé c’est la façon dont on regarde les choses.
Je ne me considère pas comme une féministe.
Je n’ai pas besoin de l’être.
Pour moi, tout les êtres humains ont la même valeur.
Les monstres et les saints sont autant des hommes que des femmes.
Par contre, il est vrai qu’il y a encore un important chemin à faire pour que es femmes aient enfin une place équivalente dans la société, je parle du monde entier.
Si c’était les hommes qui étaient à notre place, je les défendrais avec autant d’ardeur.
Ce qui est terrible dans cette histoire, c’est le silence.
Et ce qui fait la différence entre l’époque du meurtre de Marie Trintignant et maintenant,
c’est que la parole se libère.
Par contre il reste encore des gens a qui ça ne plait pas, cette libération.
Que ce soit par intérêt personnel, par lâcheté, ou tout autre raison,
ces gens là ne veulent pas que l’on sache la vérité.
C’est terrible que la vérité puisse déclencher la haine.
Les insultes et les menaces.

Séparer l’artiste de l’homme… c’est un grand débat.
L’homme qui tue, ment, manipule.
L’homme qui terrifie, qui profite de son statut, de son pouvoir de star , de sa force physique.
Ca serait trop facile si tout les abuseurs étaient repoussant et sans talent.
Malheureusement ce n’est pas le cas.
C’est terrible quand on se rends compte que celui que l’on admirait tant est aussi, quelque part, un dangereux prédateur.
Mais c’est bien plus terrible pour ses victimes, les enfants ce celles-ci, leurs familles, leurs amis.
Alors quoi ?
Est-ce qu’on peut s’en laver les mains parce qu’on ne se sent pas concerné ?
Chaque fois que quelqu’un est victime d’un abus, je me sens concernée.
Acclamer un abuseur, un meurtrier, lui faire gagner de l’argent,
me donnerait l’impression d’être complice.
Savoir qu’il a tué quelqu’un, menti, sali sa victime publiquement et que d’autres
gardent le silence, par profit , me donne envie de vomir.

Je comprends par contre qu’on se taise par peur.

Comme je déteste le silence quand il profite aux prédateurs.

Je sais qu’il y a une justice plus forte que celle des homme.
Une justice qui ne se trompe pas.
Une justice incorruptible qui n’épargne personne.
Mais en attendant qu’elle tombe, il faut parler.
Tant que c’est possible.

Il y a 20 ans, on ne parlait pas de pervers narcissique.
Chaque personne qui en a rencontré un , savent comme ils sont dangereux.
Celui a qui j’ai eu affaire avait du talent.
Je l’admirais, mais il a quand même essayé de me détruire.
comme si il ne pouvait pas faire autrement,
Heureusement, j’ai pu m’en tirer.
Mais a quel prix ?
Il m’a fallut presque deux ans pour reconstruire une partie de ce qu’il avait détruit.

C’est triste à dire, mais le pervers narcissique tire sa force de ses victimes, et de chaque personne qui lui accorde un peu de crédit.
Si on le fuit, si il est seul, alors, il dépérit.
Il perds de sa superbe.
comme un vampire qui n’aurait plus de sang pour se nourrir.

Pour finir positivement, je remarque le témoignage de Lio,
que je trouve encore très belle, tant d’année plus tard.
Une des rares voix qui c’était élevée à l’époque et qui s’élève encore pour défendre son amie.
Je remarque aussi la journaliste qui a voulu chercher la vérité
et le paye encore , par des menaces, des insultes…
Qui sont ces hommes , bien cachés derrière leur clavier qui ne supportent pas la parole des femmes ?
Pourquoi déjà ?

Je rêve d’un monde ou tout serait basé sur la compréhension et le respect.
Sur la paix, la gentillesse, la générosité-
Mais si ces qualités existent, c’est parce qu’elles ont leurs terribles contraires.
L’être humain est ainsi fait.
Comme les deux pièces d’une médaille.

Après, nous sonnes sensé avoir le choix.

Ca nous concerne tous.
Si je commence à y penser et à écrire sur le sujet, je ne m’arrêterai jamais.
D’ailleurs, c’est ce que je fais.
Mais ce sera tout pour ce soir.

Comme je disais, au début, à chaque jour suffit sa peine.

Pardon

Dans mon dernier post je m’interrogeais sur le respect.
Que faut-il faire pour se faire respecter.
La question de savoir si c’est important ne se pose pas, par contre.
Je constate tout les jours les conséquences des blessures chez moi et les autres.
Plus la personne est proche, plus les conséquences sont graves .
Même pour une simple remarque.
Même pour un silence.
Je ne pourrais pas dire quand ça a commencé à prendre tant d’importance pour moi.
Sûrement depuis toujours.
Par contre, je sais précisément quand j’ai pris les mesures nécessaires pour que ça cesse.
De même que l’amélioration immédiate que ça a provoqué dans ma vie.
Prendre des mesures, ça peut être : prendre ses distances.
Réellement.
Voir couper les ponts.
Si la personne concernée n’est pas consciente des dégâts qu’elle occasionne chez vous , et donc ne fait rien pour que ça change,
alors, on a pas le choix : il faut arrêter de la voir.
Bien sûr, avant, il faut essayer de lui parler.
si c’est possible.
Rien, absolument rien ne devrait nous obliger à subir des remarques rabaissantes.
C’est triste à dire, mais ça commence souvent par sa propre famille.
C’est très dur, parce que justement, quand il s’agit de la famille,
les liens sont plus forts.
Du coup, ça fait aussi plus de dégâts.
Je connais tellement de personnes qui , par amour, continuent d’être rabaissée par leur propre famille.
Elles en souffrent, ça va jusqu’à les détruire peu à peu, mais l’idée de rompre ce lien sacré est encore plus difficile.
Alors, elles subissent, répercutent ce manque de respect dans leur propre vie, se rendent décevantes,
et en quelque sorte, motivent la déception qu’elles provoquent.
C’est un cercle vicieux qui ne peut prendre fin sans prise de conscience d’une part ou de l’autre.

Apprendre à se faire respecter demande une certaine énergie.
Rester vigilante, et savoir réagir .
C’est tout un travail.
Mais quand on y arrive, ça fait un bien fou.
Un exemple.
Si vous m’avez lu hier, vous avez vu que j’ai eu un soucis avec un Sécuritas.
Avec ma sensibilité, ce qui aurait été un détail pour d’autre, m’a touché plus que je ne l’aurais voulu.
Une histoire tout bête, mais j’étais dans mon bon droit.
Et surtout, je ne me suis pas senti respectée.
Alors, j’en ai parlé aux personnes qui l’emploient.
Pour qu’ils l’informent. Parce que j’ai compris qu’une partie du problème était là : il était mal renseigné.

Aujourd’hui, ce même homme, m’a présenté ses excuses.
Avec le sourire et de la sincérité.
Il a même mis la main sur son coeur, pour montrer que ça le touchait aussi.
J’ai fait pareil.

Chaque situation est différente.
Parfois, c’est tellement complexe qu’être informé ne suffit pas.
Il y a la mauvaise foi de certain qui les empêchent d’admettre leur tort.
c’est dommage, mais c’est ainsi.
Les souffrances aussi qui s’accumulent et font réagir trop fort à la moindre goutte.
Qu’on aie tort ou raison.
La situation s’envenime, de part et d’autre, n’aboutit à rien.

Heureusement, parfois, c’est possible.
Faire preuve d’intelligence et de sensibilité.
Admettre ses torts et présenter ses excuses.
C’est là que l’on voit à qui on a affaire.
Et surtout, ça fait un bien fou.

Tout le monde commet des erreurs.
J’ai eu beaucoup de peine à amorcer ce changement, mais je suis capable d’admettre que j’ai tort.
Par contre, quand j’ai raison, je ne m’écrase plus.

Le respect commence par soi-même.

Libérée. délivrée

Ben ç’était moche.
Très moche.
Il fallait arracher cette horrible dent fendue à la base qui me faisait souffrir.
J’ai déjà la meilleure vétérinaire du monde.
La meilleure coiffeuse.
Maintenant, j’ai aussi la meilleure dentiste.
Douce, ultracompétente.
Douce, prévenante .

Je mets deux fois douces parce que ç’est vraiment le mot parfait pour qualifier Madame Leutenegger.
Elle est douce.
Qualité rare pour un dentiste.
Une dentiste.
Bon, ce n’est jamais agréable de se faire arracher une dent.
Surtout quand les racines sont si fines qu’elles se brisent et qu’il faut aller récupérer les restes.
Pendant l’anesthésie, elle à profité pour commencer le détartrage.
c’est la première fois que je vois un dentiste faire ça.
C’est tellement intelligent.
Ma dentiste ne me fait pas la moral, par contre et j’apprécie.
Elle à même un certain sens de l’humour, quand elle me conseille de « fumer de l’autre côté ».
Moi qui avait tellement peur.
Ca c’est si bien passé que je n’ai aucune douleur.
Même maintenant que l’endroit se réveille.

Ca m’a fait du bien, vraiment beaucoup du bien de me sentir aussi respectée .
C’est de plus en plus important pour moi, le respect.
Je ne supporte plus que qui que ce soit essaie d’abuser de son petit ou grand pouvoir pour me rabaisser.
Et cette semaine, ça c’est malheureusement produit trois fois.
Je peux les compter, parce qu’à chaque fois, j’ai du maîtriser la rage qui m’envahissait.
Et je vous assure, il y avait de quoi.
Je sais que je devrais tenter de garder mon sens de l’humour, parce que , c’est un peu ridicule, tout ça.
Je reste polie, c’est déjà ça.
Surtout, ne pas en rajouter.
Identifier le problème, et ne pas le laisser m’envahir.
c’est ce que j’ai fait.
En restant calme, plus ou moins dans l’instant.
Mais c’est après… je suis encore tellement énervée que ça pourrait déborder sur quelqu’un d’autre.
comme une balle perdue.
C’est un des nombreux points sur lequel je dois m’améliorer.
J’y tiens, parce que c’est important :
personne n’a le droit de rabaisser quelqu’un d’autre.
A moi de me surveiller si ça m’arrive, dans les deux sens.
Que ça vienne d’une vendeuse mal payée et mal traitée où d’un Sécuritas qui fait du zèle.

Je devrais garder mon sens de l’humour,
mais comment faire quand on est si sensible?
quand on ressent si fort l’injustice de la situation ?
il faudrait arriver à cloisonner?
Laisser l’autre dans son état, sans qu’il puisse impacter le mien.
Ce que je ne veux surtout pas, c’est initier une sorte de guéguerre qui pourrait se reproduire, et empirer.
Désormais, quand j’ai des soucis avec une personne, j’essaie de lui parler.
Ca n’est pas toujours possible.
Je ne crois pas non plus qu’il y aie une solution toute prête qui fonctionne sur tout le monde.
alors quoi ?
ce qui importe en premier c’est l’impact que ça a sur moi.
ce sont de petites épreuves, qu’il faut passer.
Heureusement la vie ne se constitue pas que de ça.

Il y a des récompenses aussi.
Des petits et grands cadeaux.
Comme la visite surprise d’une amie très chère.
Comme une visite chez le dentiste qui se passe bien mieux qu’on l’avait prévu.
Comme un petit mot gentil sur messenger, avec de bonnes nouvelles d’une autre amie très chère.

J’ai un autre problème dont je ne sais que faire.
un ami qui passe son temps à se rabaisser lui-même.
Ca m’épuise parce que ce n’est pas agréable à contempler.
il passe son temps à être désolé, à s’excuser pour rien.
Presque chaque phrase.
J’ai déjà vu ça.
Je sais que ça peut partir.
Pour ça, il faut que la personne arrive à s’élever.
On ne peut pas le faire à sa place.
7h du matin.
Je touche du bois, mais il me semble bien qu’en traitant mon problème de dents,
mon énergie soie revenu.
Ca serait formidable !!!!

Dentiste…

J’ai pris mon courage à deux mains.
J’ai téléphoné.
Comme ça fait… oulalala… 2-3 ans que je n’y suis plus allé,
au minimum…
A chaques fois , j’ai laissé la douleur passer.. et j’ai remis à plus tard.

la charmante assistante suisse-allemande qui m’a répondu ,
veut que je patiente.
On ne prends pas rendez-vous comme ça.. 3 ans plus tard…
Et je dis 3 ans, mais c’est certainement plus.

Je suis donc là, avec les gencives qui pulsent…
tada, tada, en haut et en bas.
Du même côté.
Au fond.
J’ai mal.
J’ai précisé …
Mais bon, je suis coupable …
Nous sommes en Suisse, je rappelle.
Le bon suisse fait des contrôles réguliers chez son dentiste.
Il ne coupe pas ce précieux contact avec l’homme ou la femme qui daigne
traiter ses quenottes.
3ans, c’est long.
Quasi une rupture.
Un chagrin d’amour.
J’attends.
Il m’a fallu un courage dingue pour appeler, déjà.
Parce que j’ai peur et aussi parce que je m’attendais bien à un accueil pas trop chaleureux.

Bon, ça ferme à 18h30.
J’ai de la marge.

De toutes façons faut que je mange.
Même si j’ai pas faim, même si la douleur s’accentue, il faut prendre des forces.

Radioactif de Imagine Dragon, c’est la sonnerie de mon téléphone.
Ca y est,
moyennant une somme relativement importante,
je vais avoir le doit de voir la merveilleuse Madame L.
l’autre dentiste du cabinet ou je vais d’habitude.

Je suis bien contente.
Elle est douce et sympathique, et surtout très compéten
te.
Donc, j’ai presque hâte, et je tiendrai jusqu’à lundi.
Franchement, je vous le dis : si vous êtes dans le même cas, c’est vrai, c’est cher, le dentiste,
mais franchement, votre vie.. combien elle vaut?

Je pense à mon ami Pierrot.. qui avait négligé cet aspect.
Les dents,si on ne s’en occupe pas,ça peut devenir tragique.

Heureusement pour moi, il m’en reste assez qui vont bien.
J’espère en tout cas.
Le but n ‘est pas d’avoir un sourire si blanc qu’il n’a plus rien de naturel.
Non, juste des dents bien propres, et en bonne santé.
Un bon détartrage, soigner, voir arracher cette dent du fond qui me fait mal.
Et réparer ce qui doit l’être.

bien sûr, maintenant que j’ai mon rendez-vous, la douleur a disparu.
J’ai hâte de voir, si, une fois soignée, j’ai davantage d’énergie.
Je veux le croire.^
Le soleil est là, c’est le printemps.
Je veux pouvoir lui sourire de toutes mes dents.

Covid-long. Point intermédiaire

Je reproduis ici ma dernière publication en date sur Facebook.
Pour ceux qui me suivent.. et d’après mes statistiques, c’est quand même un bon paquet de personnes.
Ce qui me fait plaisir.
Je sais par expérience que , dès que quelqu’un modifie ses habitudes, les gens s’interrogent.
Tiens… elle ne publie plus autant…
Est-ce qu’elle fait encore des bijoux ?
de la photo ?
Alors , la réponse est oui, mais plus lentement.
A cause de ce foutu Covid qui m’épuise en permanence.
Je cherche des solutions.
Pas forcément pour guérir tout de suite, mais déjà pour que ce soit vivable.
J’ai remarqué qu’en me reposant plus, je pouvais récupérer un peu d’énergie.
Ou plutôt, à quel point je pouvais être encore plus fatiguée si je négligeais mon repos.
Avant, je pouvais bosser toute la nuit et dormir 4h.
J’avais un petit coup de barre en milieu d’après-midi et ensuite c’était reparti pour un tour.
Mais ça, c’était avant que le Covid ne s’installe dans mon corps.
Un endroit qui lui plaît, puisque ça va faire plus d’un an qu’il n’en bouge plus.
Donc voilà, un petit compte rendu intermédiaire en copié-collé, histoire de me fatiguer
le moins possible :
A ce propos, pour nous les covidés à long terme, chaque économie est bonne à prendre!

Je n’aimerais pas vous bassiner avec mon Covid-long. Alors, je vais me contenter de faire le point de temps en temps :
mes dernières recherches m’ont appris qu’il y a une façon de gérer que j’ai compris intuitivement et qui porte désormais un nom : le pacing. C’est un moyen de rendre le Covid long vivable et d’espérer améliorer cet état de fatigue chronique qui pourri la vie.
Ecouter son corps, se reposer, prévoir au fur et à mesure de ses activités et rester positive !!! En gros.
J’ajouterais, ne pas se sentir coupable d’être moins performant. Ne pas perdre le peu d’énergie gagné à se justifier , se lamenter ou s’énerver : mais plutôt se concentrer sur ce qu’il est possible de faire, sur ce qui fait du bien. Qu’importe le regard des autres. Notre énergie vitale est précieuse, apprendre à en prendre soin c’est ça, le pacing.. Finalement c’est valable pour tout le monde. Covid long ou pas. C’est le bon sens.
Malheureusement, ce qui serait idéal n’est pas forcément applicable pour beaucoup d’entre nous qui ont des obligations familiale, ou simplement doivent gagner leur vie. Sans oublier les implications de la vie sociale. Pour l’instant, en ce qui concerne la médecine : l’unique moyen de prouver qu’on souffre de covid long est de croire le patient. Et pour beaucoup les personnes souffrant de covid-long sont encore trop souvent vu comme « paresseuses qui devraient se bouger un peu plus. »..
Jusqu’au jour où ça leur arrive aussi.
Ce que je ne souhaite à personne.
En résumé :
Il n’existe aucun traitement contre le Covidlong, et il n’épargne pas les personnes vaccinées. Suivant sa gravité, il peut durer entre deux mois et plusieurs années. Outre un état de fatigue générale, et une forte diminution de la résistance immunitaire ( grippe, bronchite, pneumonie, vous chopez tous ce qui passe) les symptômes typiques de Covid ressurgissent ou persistent : acouphènes, perte du goût , de l’odorat etc…
Un dernier point important : la dépression. Qu’elle vienne à cause où en réponse au Covid long, elle est indéniable.
Perte d’intérêt , perte d’appétit , perte de volonté, envie d’en finir même. Quel que soit la force de caractère ou la volonté des malades.
Moi, j’ai la chance d’avoir des amis qui m’aident dans ma vie de tout les jours, des personnes avec qui discuter, atteintes ou pas, qui me croient. Ca m’aide à garder le moral. J’essaie de gérer ma fatigue : écouter mon corps, me reposer et surtout garder espoir que petit à petit mon organisme trouve le moyen de combattre définitivement l’ennemi.
Merci de m’avoir lue jusqu’ici, surtout ne pas me plaindre!
J’ai bien l’intention de poursuivre mon travail dans la photo, les bijoux et l’écriture. Un peu plus lentement, certes, mais je vais y arriver.
Si vous êtes comme moi, tenez bon !!!
Si vous ne comprenez pas, tant pis.
essayons juste d’être compréhensifs les uns envers les autres. Je n’y arrive pas toujours non plus . Mais je peux essayer !
Sur ce je nous souhaite une très belle journée ❤

Qu’est-ce qui fait une femme ?

Je me souviens d’une expérience à la télé.
Il y a bien 20-30 ans.
Pour expliquer aux hommes ce que c’est d’être une femme, on les maquillait , avec une paire de faux seins et des talons haut en prime.
Coincés dans d’affreux collants et affublés d’une jupe, ils déambulaient 10 minutes avant de déclarer : olala.. c’est duuuur d’être une femme.
Heureusement, le temps passe et le monde, quoi qu’on en dise, évolue.
Depuis, par exemple, on s’est un peu penché sur nos cerveau.
Parce que oui, nous les femmes, avons un cerveau.
Tout le monde le sait maintenant, mais il n’y a pas si longtemps, en Suisse même, alors que j’étais déjà née,
on se posait encore la question si les femmes avaient le droit de voter.
Faire des enfants et le ménage, ok, mais parler politique ? trop compliqué pour nos neurones de femmes au foyer bien soumises à leur seigneur et maître : le mari.
Pourquoi le mari ?
Parce qu’une femelle sans époux ne pouvaient pas être une femme complète et normale.
Au mieux, c’était une fille.
Fille-mère, vieille fille… fille perdue…
J’exagère vous croyez ?
Laissons ça.
Nous avons fait du chemin et c’est bien.
Enfin, quand je dis nous, je ne parle pas pour tout le monde.
Etre une femme afghane actuellement signifie avoir perdu le droit d’exister.
Tout les droits retirés un à un, jusqu’à se retrouver enfermée dans une prison de tissus, et depuis peu une prison tout court puisque les fenêtres des maisons doivent désormais être murées,
histoire de réduire à néant, tout sentiment de liberté .Pour nous aussi, il reste du chemin.
Bien moins, mais tout de même.
C’est étrange tout ça, parce qu’il suffit d’être un peu observateur pour comprendre comme les femmes sont fortes.
Peut-être qu’elles sont si puissantes, justement, qu’elles font peur ?
Et c’est pour ça qu’on les brime.
Qu’on tente de les dresser, de les emprisonner, comme des animaux sauvages.
De nous mater , pour qu’on reste tranquille.
Et le pire, de nous faire croire que nous sommes inférieures, tant est si bien que ça a fonctionné.
Reléguées au second plan, nous nous sommes affaiblies peu à peu.
Allant jusqu’à participer à notre propre déchéance.
A la répercuter, de mère en filles.
Génération après génération.
Ce n’était pas beaucoup mieux pour les hommes.
Condamner à ne pas pleurer, ne pas montrer leurs sentiments.
A jouer au foot, même s’il n’aiment pas ça

Heureusement, il y a toujours eu des gens pour suivre une autre route.

Des hommes et des femmes courageux qui , de tout temps ont vécu autrement.
Quitte à en mourir.

On peut chercher des responsables : la religion, la politique.
Mais de le fonds, c’est nous, l’humanité.
Les hommes et les femmes qui ont fait tant d’erreurs.
Tant d’horreur aussi.

Alors, au final, c’est quoi.. être une femme.
Etre une femme c’est passer sa vie à choisir entre se soumettre ou se battre.
Je vous jure, j’en ai honte aujourd’hui, mais j’ai tenté de m’écraser pour voir.
C’était si profondément contre ma nature que je n’ai pas tenu longtemps.

Et le jour où je me suis enfin révoltée,j’aimerais que vous puissiez entendre la voix qui est sorti de mes entrailles.

Un rugissement d’abord.

Comme un tigre qu’on dérange en plein repas.
Ensuite, j’étais très calme, .
Implacable.

C’était la voix de la justice.
Aucun être humain n’a le droit d’en asservir un autre.

Je n’ai pas fuis.
Au contraire, j’ai jeté dehors l’individu qui m’avait manipulée.
Il se tenait en haut des escaliers,
pourtant, je le dominais.
J’ai même constaté dans son regard une sorte de peur.
Je lui ai laissé 10 minutes pour dégager.
Pas une de plus.

Cette voix là, qu’importe les mots, dans le fond,
c’était plus que la mienne.
C’est difficile à expliquer.
C’est comme si quelqu’un parlait à travers moi.
Presque, comme si j’étais possédée par une force bénéfique
capable de me protéger et d’éloigner le mal.

Je ne sais pas me battre, physiquement.
Mais les rares fois où j’ai été en danger, j’ai pu compter sur cette voix.

Je veux croire que nous l’avons tous en nous.
La voix de la vérité.

Il en faut vraiment beaucoup pour que ça sorte.
Ca n’est pas arrivé souvent, et heureusement.

Je crois vraiment que tout le monde peut avoir accès à cette voix..
Au moment juste.

C’est un cri, si il faut un cri.
Ce sont des paroles, si il faut des paroles.
Ca peut même être le silence.
Parce que ce silence là est aussi fort que des mots.

Si je me souviens bien, j’avais lu quelque part que cette voix existait.
Ensuite, j’en ai fait l’expérience.

Si j’en parle aujourd’hui, je me dis que, ça pourra peut-être aider quelqu’un de le savoir.

Je crois encore, que les animaux l’utilisent instinctivement.
Mais la plupart des humains ont oublié son existence et comment s’en servir.

Alors, en conclusion, ce qui fait une femme ,
c’est comme ce qui fait le ciel et la terre.
On sait sans savoir.

La Carte

-N’oublie pas d’envoyer une carte à ta marraine pour la remercier…disait ma mère.
J’avais 15 ans et envoyer des cartes pour remercier les gens pour un cadeau ou autre m’ennuyait profondément.
Je ne voyais pas l’intérêt.
Comment faire plaisir à quelqu’un si, moi-même, je n’en retirais aucune joie ?
Remercier encore ?
Pourquoi ?
Je n’avais rien demandé et j’aurais du en plus prendre sur mon précieux temps , mon énergie relative d’ado mal dans sa peau , pour écrire?
Et écrire quoi ?
Merci pour le cadeau ?
Forcément les gens devaient se douter que j’étais contente .

Comme dirait Rimbaud : on n’est pas sérieux quand on a 17 ans.
Et quand on en a 15… en pleine crise d’adolescence et un grand frère qui requalifie ça en « âge boeuf »… tout ce qui vient des adultes est forcément mal vu.
Pire: épuisant d’avance.
Curieusement, par contre, j’étais toujours heureuse qu’on me sollicite pour composer les cartes des autres.
Là, j’avais de l’inspiration, ça me semblait facile.
Ca ne m’impliquait que pour recevoir les compliments sur ma facilité d’expression écrite.
On est très con.. tradictoire quand on a 15 ans…
Le temps à passé.
Aujourd’hui, les cartes, je les fabrique.
Avec mes photos pour illustrer.
J’aime spécialement le côté symbolique qu’on peut trouver dans un paysage, ou la posture d’un animal.
J’aime faire des cartes qui pourront servir autant pour un deuil que pour un anniversaire.
Des cartes avec de la lumière, qui donnent un sentiment positif,
Des cartes qui montrent ma ville de Bienne sous un beau jour aussi, bref.

Tout ça pour en arriver là , à une belle histoire vraie qui s’est passé cette semaine .
Une histoire qui montre, qu’à notre époque d’internet et d’écritures électroniques,
prendre soin encore de faire une vraie carte, peut faire beaucoup de bien à la personne qui va la recevoir.
Tellement de bien que ça rejaillit sur ceux qui l’ont envoyé.
Voilà l’histoire.
Il était une fois une jeune femme gentille et positive.
Toujours de bonne humeur.
Une bonne humeur qui se voyait dans son beau et grand sourire et même dans ses tenues colorées.
Cette jeune femme travaillait dans une association .
Dans son travail, plus que les autres, elle apportait ce qu’elle était : gentille, disponible, et toujours avec un large sourire.

Pour une raison inconnue, un jour, ce sourire s’est éteint.
Tandis qu’elle annonçait son départ prochain.
Dans ses dernières semaines, les plus observateurs ont remarqué ce qui n’était plus là :
sa joie de vivre c’était éteinte.
A la place de son sourire, une expression comme absente, comme déjà partie.
Forcément, ses relations avec les membres de l’association en ont pâti.
On ne la reconnaissait plus.

Ceux qui l’appréciaient le plus ont compris qu’elle souffrait, mais ne savaient pas quoi faire.
Et puis, chacun avait déjà ses propres problèmes à gérer…

Arrive le dernier jour de sa présence.
Quelqu’un se dit qu’il faudrait faire un geste, histoire de lui témoigner de la reconnaissance pour toute cette joie qu’elle avait donné.
Pour qu’elle sache, avant de partir, que son sourire était précieux et qu’elle était aimé, de toutes façons.
Ce n’était pas la première a quitter l’association,
Le travail était parfois dur et les contacts pas facile, mais jamais les membres ne s’étaient donné la peine de faire un geste pour celui qui partait.

Sauf cette fois.

Une simple carte.
Avec, à l’intérieur, des mots gentils.
Son prénom en grand, avec des coeurs autour, et beaucoup de signatures.
De remerciements pour sa joie, pour sa bonne humeur.

Quand on l’a appelé pour lui donner sa carte, elle n’a pas compris tout de suite.
Elle a cru , simplement, que la personne avait besoin de quelque chose.
Donc elle s’est levée, avec cette expression triste de celle qui fait son travail en souffrant au fond d’elle.

Quelques minutes plus tard, elle pleurait.
Des larmes de joies, de reconnaissance,
tandis qu’elle prenait dans ses bras la personne qui l’avait prise à part pour lui donner sa carte.
Avant même de l’ouvrir et de la lire. elle était déjà touchée.

Simplement, parce qu’une carte est un symbole.
Un symbole qui dit : on a pensé à toi, tu existe, on te voit et on a quelque chose de gentil à te dire.

Sans cette carte, la jeune femme n’aurait jamais su
qu’elle avait apporté quelque chose à ces gens qui ne livrent pas facilement leurs sentiments , et qu’elle allait leur manquer.
Son émotion a redoublé quand elle à lu, venant d’une personne avec qui elle avait eu récemment des mots,
d’autres mots, gentils ceux-ci.

L’histoire ne s’arrête pas là.
Ceux qui n’étaient pas là pour signer la carte, quand ils l’ont su, on insisté pour participer.
Et bientôt, il n’y a plus eu un centimètre de libre, tant la carte était remplie de signatures et de mots gentils.

Je suis sure que cette carte aura une belle place chez la jeune femme.
Qu’elle n’oubliera jamais ceux qui lui ont fait ce cadeau.
Mais pour moi, le plus important, c’est qu’elle se souviennent que sa gentillesse et sa bonne humeur,
sont précieuses.
Que ça compte.
Qu’elle compte.
Quoi qu’il arrive, c’est ce qui fait sa force.

Quand on a affaire à l’injustice , il est difficile de ne pas résister à la tentation d’être tiré vers le bas.
Je parle en général là : les agressés peuvent ainsi devenir les agresseurs.
Croire, à tort qu’être gentil est une faiblesse.

Alors que non, pas du tout.
La gentillesse est une force immense, capable d’inspirer de l’amour et de la joie.

Personne n’est obligé de donner autant de bonne humeur dans son travail, mais quand on est au contact d’autres êtres humains,
ça me semble particulièrement important.
C’est ce qu’elle faisait, jusqu’au jour oü elle n’en avait plus la force.

Je veux croire que cette petite carte sera le début d’une force nouvelle.
Qu’elle tracera sa route comme le beau cygne blanc, prêt à s’envoler , en photo sur sa carte.

Quand à moi, je pense à ma maman,
Elle avait souvent raison.
Merci Maman <3