Le saviez-vous ?

Aujourd’hui 8 décembre 2025 c’est la fête de l’Immaculée Conception.

Dans notre beau pays certains cantons catholiques comme Fribourg et le Valais donnent encore de l importance à cette fête catholique:
chez eux c’est férié.
Pourquoi je vous en parle ?
Parce que je ne le savais pas, déjà.
Dans le canton de Berne où j’habite, cet événement mystico-religieux tellement improbable est passé sous silence.
Je l’ai su par une notification sur mon ordinateur, et ça m’a donné à réfléchir.

L’Immaculée Conception.. c’est quoi ?
Je précise que je ne veux manquer de respect à personne .
Ca va être dur !
Parceq ue : imaginer qu’une femme , bon pas n’importe laquelle, Marie quand même, la maman officielle de Jésus !
Marie donc, n’est pas passée par la case *conception normale ».
C’est-à-dire que Joseph, son compagnon tout aussi officiel, n’a pas fait ce qu’on fait d’habitude pour avoir un bébé.

Non.
C’est venu tout seul.
Enfin, pas tout-à-fait :
c’est une décision divine.

Une action voulue par Dieu, lui-même.
Sacré Dieu !

Il est fort sur ce coup là (si on peut dire).
Je ne crois pas qu’il aie une baguette magique, mais on pourrait croire !
Tadaaa, Marie est enceinte.
Comme ça,
Sans rien faire.
Toutes les femmes du monde sauf elle, à cette époque du moins, avaient besoin d’un homme pour enfanter.

C’est vrai, quand on y pense, aujourd’hui, avec la technologie médicale, ça serait tout-à-fait possible.

Mais par il y a 2025 ans !
Pas de clinique de fertilité. pas d’embryons implanté.
Les bébés ça se faisaient par contact direct entre un homme et une femme.
Le genre de truc que tout le monde sait.
Par contre ! Y arriver toute seule, enfin, par intervention divine, c’était et ça reste unique en son genre.
Au point que ça fait partie des Mystères.
Des grands Mystères de la Foi catholique.
Ces événements qu’on n’explique pas.
On nous demande d’y croire, point.
Alors, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais imaginez un instant que ça se produise de nos jours :
on verrait ça sur nos notifications …
et quoi ?

Et les Anges, les Rois Mages, la naissance dans une étable entre un âne et un boeuf.
Ca c’est la partie de l’histoire que j’aime le plus.
Les gentils animaux qui soufflent sur l’enfant Jésus pour le réchauffer.
Ma maman installait la crèche dans le salon.
Elle se donnait de la peine.

Avec du coton sur le toit pour figurer la neige.
Les branches de sapin.
Les petites figurines de Marie, Joseph, les bergers et les moutons.
Dans un coin éloigné, les Rois Mages.
Chaque jours, elle les rapprochait un peu plus de l’étable en bois.
Ce qui voulait dire que le jour sacré de Noël , aussi, se rapprochait.
On pouvait le visualiser.
Et se réjouir, chaque jour un peu plus.

Je dévie un peu du sujet.
Ca me fait réfléchir tout ça.
Aujourd’hui, j’ai grandi.
J’ai beaucoup plus de mal à avaler et ma foi catholique en a pris un sacré coup.
Certains points qui passaient déjà mal à l’époque :
le Dieu vengeur qui fait payer au fils les erreurs de leur père, par exemple.Ainsi que cette cruelle absence d’auto-critique et de remise en question
des religions en général.
Ajoutez les dérives inacceptables de ceux qui ne se sont pas chargé uniquement de transmettre la Bonne Parole…
Ajoutez les mensonges, les ordres papales désastreux, la mise au ban des homosexuels, l’interdiction de la contraception, la négation du droit à l’avortement…
Etc…
L’Eglise moderne essaie de se racheter une santé à coup d’excuses et de déclarations peu claires, mais le mal est fait.
Pourtant.. oui pourtant,,,
je crois aux miracles.

Je suis bien obligée, parce que, dans ma vie, j’en ai vu.

Des miracles.
Des mystères-
On ne sait toujours pas ce qu’on fait sur Terre,

Alors Marie ?
L’Immaculée Conception ?
Comment quelque chose d’aussi fou , qui remonte à si longtemps est encore vu comme une Vérité absolue par tant de personnes dans le monde ?
Au point que cette humble femme, en Galilée soit statufiée dans toutes les églises du monde ?
Qu’elle apparaissent à certains, que d’autres vouent leur vie entière à son culte ??

Tout ça parce que, le 8 décembre de l’an zéro…

Ca fait réfléchir, tout-de -même !

Il est loin, l’époque de mon catéchisme.
Comment C’est propagé la nouvelle ?
Comment les gens de l’époque ont pu croire une chose pareille ;
l’Immaculée Conception ??!!
C’est déjà une sorte de miracle en soi.

Et vous voyez, maintenant que j’y pense,
malgré toutes les salissures des hommes..
malgré la logique même…
malgré mon rejet des religions
la petite fille en moi continue de croire à cette belle histoire
que me contait ma maman,

Bien au chaud

Incroyable, mais vrai.
J’ai chaud.
Bon chaud.
Au corps et au coeur.
Pour la première fois depuis des années, je le sais, ce combat que je mène contre le froid de l’hiver dans mon appartement, je l’ai gagné.
Pas toute seule, hein, j’ai des amis.
Des amis géniaux qui m’ont trouvé deux poêles.
D’autres, tout aussi formidables qui m’ont offert le bois qui va dedans.
Et c’est pas tout ; avec l’aide de Benjamin et Laurine nous avons posé, dans le salon, le lino récupéré par la copine de mon voisin du dessus.
Avant, j’ai mastiqué toutes les fentes qui laissaient passer le froid.
Je suis la reine du masticage!
J’ai mis des couvertures devant les portes, des cartons devant certaines fenêtres, et
tout ça fait la différence.
On à aussi trouvé un super produit anti-moisissures, qui la fait disparaître comme par enchantement.
J’ai même un copain éléctricien qui m’a renseigné sur le meilleur dispositif de chauffage éléctrique et comment l’utiliser pour économiser l’énergie.
Mon salon qui me semblait immense et glaciale est à présent un cocon confortable.
Je me revois les autres années, écrivant emmitouflée dans mon anorak.
Complêtement congelée quand même.
Quand j’y pense, je me demande comment j’ai tenu le coup.
La réponse est là, juste en dessus.
C’est grâce à mes amis.
Ils m’ont donné la force.
Petit à petit la température s’est élevée.
Degré par degré.
Je les ai senti ces degrés !
C’est tellement génial de pouvoir me promener dans mon salon, avec ma robe de chambre et mes pantoufles.
Comme quelqu’un de normal, dans ce pays.
Je vais bientôt ajouter le touche finale grâce à Temu.
Des rideaux contre le froid.
Alors bien sûr, il reste des pièces où il fait très froid.
Chaque année la révolte me submerge, et je veux me battre, mais cette année, j’ai compris pourquoi.
C’est un problème qui me dépasse.
Pour le combattre il me faudrait une énergie que je n’ai pas.
Je devrais faire de la politique;
appartenir à un parti puissant qui aurait la volonté de faire changer les choses.
Je vous demande de me croire sur parole, parce que j’ai constaté autre chose :
dans ce qui me fait perdre le plus d’énergie :
au premier plan , il y a le temps.
Le temps fou que j’use à expliquer pourquoi je ne suis pas chauffée.
Et pourquoi je n’arrive pas à changer ça.
Cette année, petite nouveauté, il s’en est trouvé pour me dire que c’était normal, vu mon misérable loyer…
Ce qui m’a blessé doublement.
De un, parce que je ne vois pas le rapport, et de deux parce que contrairement à ce qu’ils pensent, mon loyer fait plus de trois chiffres.
Bref, passons.
Je suis bien.
Je vais continuer de me battre, pour ce qui fonctionne.
Mastic, bois, rideaux.
ET ça marche!
Il fait bon chaud.

Le Chantier 2025

Qui aurait cru qu’un jour je me passionnerais autant pour un chantier ?
Au point de me lever à l’aube pour le surprendre avec le soleil rougeoyant au fond ?
Au point d’en faire un projet artistique qui se concrétise un peu plus chaque jour ?
Pas moi.
Mais ce chantier est spécial.
L’entreprise Marti qui le construit utilise des outils ultra-modernes.
Parfois, j’ai l’impression de voir des Playmobiles, tant tout parait carré et parfait.
Propre.
Donc voilà.
Ca s’impose au fil du temps.
Parfois c’est le travail qui vous choisis.

Positive

Encore et toujours je reste positive.
Parce que c’est ainsi que je m’en tire.
Pas positive à tout prix.
Non, je sais bien qu’on ne vit pas dans le monde des Barbapapas.
Ca serait chouette pourtant.
Quand j’y pense, nous avons un point commun avec eux :
nous vivons dans le monde que nous faisons.

Je déteste la nostalgie, le « c’était mieux avant « .
Parce que c’est faux.
Le mieux, c’est maintenant et tout de suite, si on le veut.
Même s’il reste beaucoup à faire, le monde évolue, je le vois, et je l’aime comme ça.
Se battre, c’est aussi accepter ce qu’on ne peut pas changer.
Pour avancer ailleurs.
Je crois en la nouvelle génération.
Je vois ces jeunes femmes, de l’âge de ma fille avec leur vision ouverte sur le monde.
Je vois les enfants, les ados, tellement plus renseignés et moins naïfs que nous l’étions.
Je vois mes amis.
L’amitié c’est la richesse de ma vie, après ma famille.
C’est magique comme une recette de cuisine.
Ca prends du temps, des épreuves, des tests que la vie nous envoie pour solidifier le tout.
On se trompe parfois.

Mais quand une réelle amitié se développe, alors, le lien qui se crée se solidifie et résiste aux années.
Créer des liens, interagir avec les autres nous fait vivre plus longtemps.
C’est un fait scientifiquement étudié.
Danser, chanter, aussi.

La vie est comme on la vois.
Si on regarde ce que nous avons, au lieu de ce qui nous manque, ou du malheur qui pourrait arriver,
alors, elle peut être très belle , la vie.

J’ai fait une rêve …

J’ai rêvé que Bienne, ma ville que j’aime tant, aimait ses habitants.
J’ai rêvé que les politiciens en place, à Bienne, se préoccupaient vraiment des habitants.
J’ai rêvé de bienveillance, d’humanité, de compréhension.
J’ai rêvé de trouver les mots pour atteindre le coeur de ceux qui peuvent changer les choses.
J’ai rêvé de solidarité, de prises de conscience.
J’ai rêvé d’égalité.

J’ai rêvé que j’étais Maire de Bienne.
Représentante d’un parti qui n’aurait qu’un seul objectif : le bien-être des habitants.

Est-ce que c’est si difficile d’améliorer la condition des plus démunis ?
Je commencerais par ceux qui ne peuvent pas se défendre.
Les personnes âgées seules, les handicapés.
Les mamans qui élèvent seules leurs enfants.
Les proches aidants.

J’aurais conscience que le bien-être est contagieux.
Qu’aider une personne ,c’est en aider 100.
Je prendrais les moyens à ma disposition, les immeubles de la ville par exemple pour m’assurer que chacun est logé convenablement.
Je me rendrais moi-même sur place.
J’irais parler avec les gens.
Voir ce que je peux faire pour les aider.
Je désignerais une grande équipe pour mettre en application les travaux nécessaires.

Je ferais de ma ville un modèle d’humanité.
Je changerais à tout jamais la réputation de Bienne, en Suisse et à l’étranger.

Bienne, ville de Présent.
Bienne, ville où il fait bon vivre.
Pour chacun.

En améliorant le sort des habitants en difficulté
notre ville pourrait prospérer et se développer.
Parce que c’est d’une logique implacable :
un habitant bien traité par sa ville est reconnaissant.
Il se donne à son tour.
Ses proches en bénéficient également.
Et c’est toute la ville qui se renforce

J’ai rêvé que plus personne ne perdait d’énergie à se défendre pour vivre convenablement.

Parce qu’il est là, le soucis principal :
quand vous n’avez pas de chauffage en hiver, quand votre maison est le palais des courants d’air,
quand vous n’osez pas vous plaindre par peur d’être expulsé,
comment pouvez-vous vivre normalement ?
Ou trouver la force supplémentaire pour vous défendre ?

J’ai rêvé et je me suis réveillée.
J’aime toujours autant ma ville de Bienne.
Mais je suis un peu moins naïve.

Il reste encore trop de personne pour qui ces injustices ne sont que des mots…
Des mots qu’ils oublient quand ils rentrent chez eux, bien au chaud dans leur bel appartement.

Je ne sais pas comment on peut encore se regarder dans le miroir
quand on sait qu’il y a tant à faire,
et qu’on est payé pour ça.

De l’autre côté de la rue, je vois ce magnifique chantier, ultra-moderne, destiné à accueillir les étudiants de demain.
Notre ville se développe, elle à des projets pour l’avenir et c’est bien.
Il est splendide ce chantier.
On parie sur l’avenir.
Mais qu’est-ce que l’avenir si il repose sur le sacrifice des plus démunis ?

Je ne veux pas blâmer nos femmes et hommes politiques, comme ça se fait en France.
J’aimerais plutôt que chacun à son niveau puisse apporter son aide.
Que nous agissions ensemble.
Je rêve ?

Dans le froid qui commence…part.1 La révélation

Bon voilà, nous sommes le 11 octobre , il est 8h04 du matin et j’ai froid.
Je n’ai plus assez de bois pour faire le feux.
Comme chaque année, nous avons tous chopé la crève.
Nous ,c’est à dire, mon fils , ma petite-fille qui est là pour les vacances, et moi, bien sûr.
Les chats , ça va.
J’ai ma couverture la plus chaude sur les genoux et le radiateur électrique qui chauffe à moitié.
Je ne peux pas le mettre à fonds, sinon la prise chauffe et ça peut être dangereux.
J’en ai parlé avec un ami électricien qui m’a expliqué pourquoi.
Notre appartement n’est pas équipé pour une forte consommation d’énergie..

Ce qui est dingue, ce que je viens de comprendre, c’est qu’ainsi, j’ai la preuve irréfutable que nous n’étions pas responsables
des factures délirantes qui m’ont causé tant de soucis.
Et m’en causent encore aujourd’hui.

Quand j’ai pris l’appartement, j’étais encore soutenue par les oeuvres sociales.
Mon bailleur me présentait les factures d’électricité que je donnais à mon assistante sociale pour qu’elle les règle.
Je ne faisais pas spécialement attention au montant, puisque jamais auparavant je n’ai eu de problème avec ça.

Sauf que là, il y a eu un gros hic…
Ces factures étaient énormes.
Elles dépassaient de loin la consommation d’un foyer normal.
Donc, il y a eu une enquête.

Les conclusions de cette enquête ont révélé que j’étais responsable.

J’aimerais bien savoir qui a fait cette enquête, et comment .
Parce que moi, je n’ai jamais vu cette personne.
Je doute même qu’elle se soit rendue chez moi.
Et surtout, j’ai de gros doutes sur ses compétences.

Si elle c’était rendue chez moi, si elle avait été compétente,
elle aurait vu que ce n’est pas possible.
Pour une raison simple :
mon appartement n’est pas équipé pour consommer beaucoup d’énergie.

D’ailleurs c’est bien simple, aujourd’hui encore, on ne peut pas brancher deux appareils éléctriques en même temps dans la cuisine : ça fait pêter les plombs.

Mais alors, puisque ce n’est pas moi, qui consomme toute cette énergie ?
Il ne faut pas chercher loin.
J’y reviendrai.

Pour l’instant je suis fâchée.

Quand vous êtes accusé à tort, c’est un peu le ciel qui vous tombe sur la tête.
Si seulement j’avais pu me défendre correctement !
Mais je n’ai pas pu.
Je n’ai pas su.
Je n’avais ni la force, ni les capacités pour me défendre.
J’étais seule, même quand j’ai demandé l’aide ( payante ) de l’Asloca ;
Il faut croire que j’étais abonnée aux incompétents.

C’est terrible d’être accusé à tort.
Ca vous prends, ça vous suffoque.
Il n’y a plus de logique.
Vous devez vous défendre doublement :
pour ce qu’on vous reproche
et pour votre intégrité.

Je n’ai pas su, pas pu.
J’avais d’autres préoccupations plus importantes encore :
deux grands ados à la maison.
Dont un, plus particulier.

La vérité fini toujours par éclater.
Elle était là, depuis le début.
Sous le nez de tout le monde, dans mes escaliers.

Rock’n roll City : by by Didier

On les appelait « Les Rockys » et c’était les années 80, à Bienne.
Reconnaissables à leur bananes, la coupe de cheveux typique, et le blouson Shott, en cuir.
Noir de préférence.
Ils avaient leurs propres règles, ils aimaient la bagarre. et le rock’n roll.
C’est drôle , quand on y pense,
Ces jeunes suisses, si loin de l’Amérique, fascinés par un pays et une époque qu’aucun d’eux n’avait connu.
Je ne sais pas ce qu’ils pouvaient penser, même si je les ai fréquenté d’assez près.
Mais le côté bagarre me faisait peur.
Je n’avais pas la mentalité, ni ce qu’il faut pour être une de leurs compagnes.
D’ailleurs, elles étaient toutes aussi impressionnantes.
Il ne fallait pas approcher leurs hommes!

J’ai pris un peu de distance, mais on trainait dans les mêmes endroits.
La Villa, le Tyff.
Alors, on se connaissait.

Malgré leur réputation, leur sens de la justice tout-à-fait personnel,
ils ne m’ont jamais manqué de respect.

Je n’oublierai jamais la fois ou ils m’ont trouvé devant la gare.
A 5h du matin, toute seule avec mes affaires.
Je devais partir en camp de vacances, en France, mais je m’étais trompée d’heure.
On était parti sans moi.
Pas de natel à cette époque pour prévenir..
Bref, j’étais là, , seule dans la nuit, quand soudain, une magnifique voiture américaine
s’arrête sur la route.
La vitre se baisse et je reconnais la banane et les lunettes du conducteur.
-Qu’est-ce que tu fais là ?
J’explique.
-Monte, on va les rattraper!
Alors, j’ai grimpé dans la superbe bagnole et on a roulé presque jusqu’en France.
Aussi fou que ça puisse paraitre, ils y sont arrivé.
On les a rattrapé!
Avec une magnifique queue de poisson pour stopper le mini-bus du camp.
Le responsable est sorti, terrifié.
Jusqu’à ce qu’il me voie, ébahi, débarquer avec mes affaires.
Le temps de se faire enguirlander par mon conducteur, pour s’être permis de partir sans moi.
Que j’adore ce souvenir !!

Je me souviens d’une autre fois, pas si lointaine, ou encore une fois, l’un deux m’a sauvé la mise ,
alors que j’étais très en retard pour un shooting.

Et quand j’ai trouvé un immense miroir dans la rue, c’est encore l’un deux qui me l’a transporté en camionette.

Des histoires de Rockys, j’en ai plein, mais elles ne sont pas toutes racontables :).

Le temps a passé.
La plupart se sont mariés ont eu des enfants.
Et même des entreprises.
Mais ils n’ont jamais reniés ce qu’ils étaient, et ce qu’ils seront toute leur vie.

des Rockys.

D’ailleurs , même si elle est un peu moins évidentes, la fameuse banane, on la devine encore sur la tête de certains.

C’était ça et ça l’est encore pour moi, les Rockys :

une dégaine de voyou

avec un coeur en or.

Aujourd’hui, j’ai appris une triste nouvelle.
Didier n’est plus.
J’ai du faire un petit effort de mémoire pour me souvenir, en voyant sa photo de cinquantenaire.
Je ne l’avais plus revu depuis la grande époque.
Et puis, le sourire, la gentillesse de Didier m’est revenue.
Sa silhouette de l’époque aussi.
Pantalons noirs serrés, Shott noire aussi ,banane noire encore, et sa clope au bec.

J’ai appris qu’il avait une famille et qu’ils jouaient du rock ensemble.
Que c’est le cancer qui l’a enlevé.
C’est très triste.

J’adresse à sa famille , à ses amis, mes plus sincères condoléances.

Personne ici n’oubliera le sourire et la gentillesse de Didier.

Je suis sauvage, mais je me soigne (hypersensible suite)

Quand on est différent,
quand tout nous touche tellement qu’on ne dors pas la nuit pour une simple phrase qui nous a blessé,
alors , voir du monde est une épreuve.

Chaque rencontre est une épreuve.
Les réunions de famille sont particulièrement redoutables ;
Parce qu’un inconnu fera toujours moins mal que quelqu’un que l’on connaît déjà.
D’autant plus si on a de l’affection.
On le sait : laisser quelqu’un entrer dans nos vies, développer des sentiments, multiplie le risque d’être potentiellement blessé.

On est différent.

On espère à chaque fois que ceux qui disent nous aimer s’en souviennent.
On croit, souvent à tort, qu’ils ont conscience qu’en acceptant d’être présent,
on accepte en même temps d’être vulnérable.
Blessé.
Encore.

Je dis encore parce que ça s’ajoute aux autres blessures du même type.

Celles commises par ceux qui nous connaissent.

On se dit qu’ils n’ont pas fait exprès, on leur trouve des excuses.
Mais parfois, il n’y en a pas.
Ils sont juste blessant.
Ils préfèrent , dans leur étroitesse d’esprit , ménager les apparences sociales,
plutôt que de vous ménager vous, et votre « susceptibilité ».
Ils se trouvent des excuses pour justifier leurs actes, qui, à aucun moment ne prendrons en compte le fait que vous serez blessé.
Le fait que ça vous fera du mal

Est-ce qu’ils oublient ?
Est-ce qu’ils ne se doutent pas ?
Est-ce qu’ils s’en fichent ?
Ou alors, une obscure petite vengeance pour quelque chose que vous auriez fait ?
Ou ne pas fait ?

Je crois qu’ils n’en tiennent tout simplement pas compte.
Leur raisonnement ne va pas jusque là.

C’est le regard des autres qui prime.

Et parfois c’est pire.
Il y en a qui sont méchants, exprès.
Ils ne vous aiment pas, c’est leur droit,
mais pas celui de vous le faire savoir.
Curieusement, c’est plus supportable.
Même si vous avez envie de les étrangler, vous comprenez le raisonnement.
Parce qu’il est primitif. Prévisible.

Dans ces cas là, je me tais, j’esquive.
Je laisse passer le scud.

Ou alors, je m’amuse à en déclencher un autre.
jusqu’à ce que ça devienne ridicule.
Contre ça, je sais me protéger.

Par contre, je suis impuissante devant la blessure causée par une personne que j’aime.
Je ne m’y attends pas, je ne comprends pas.

Comme je ne sais pas me défendre non plus si je suis accusée à tort.
Parce que je ne peux pas assumer ce que je n’ai pas fait.

Ca ne m’empêche pas de me sentir coupable.
Un peu, maintenant.
De moins en moins avec le temps.

Hier, je m’écrasais, moralement et physiquement.
Je me tassais, me courbais , comme pour rentrer dans un trou de souris invisible.

Et je vais vous dire, mes frères et soeurs hypers-sensibles qui font de même ;
Se tasser, disparaître, ce n’est pas une bonne idée.
C’est très mauvais pour nos santés.

L’autre risque encore, c’est d’absorber la douleur et de la recracher sur une personne innocente.

Alors redressons nous.

Je parle de nous jusqu’à présent, mais retournons nous et regardons en face ces gens là.
ceux qui s’estiment en droit de vous rabaisser :

L’expérience et le temps m’ont montré qu’il y a une justice.
Une justice parfois si terrible que vos rancœurs s’envolent.

Parfois, ce sont des malentendus qu’une simple discussion pourra régler.

Ce sont les enfants qui boudent dans un coin, font des crises :
devenir adulte, c’est accepter que le monde soit ainsi fait :
nous sommes différents signifie que les autres le sont aussi.

On ne peut pas leur demander de se mettre à notre place.

Par contre rien, absolument rien ne nous oblige à accepter d’être blessé.

Quelqu’un m’a dit récemment qu’il avait résolu le problème : il ne voit plus sa famille du tout.

Moi, je crois qu’il faut faire la part des choses : COMMUNIQUER !!!
Ca ne fonctionne pas toujours.
Si on doit répéter encore et encore à quel point on souffre des réflexions qu’on vous lance,
et que ça continue
alors, affection, amour ou pas, je m’éloigne.
Je me protège.
Rien , absolument rien, aucune convention sociale, aucun lien familial ne m’oblige à accepter d’être rabaissée.

Ce n’est pas de l’honneur mal placé : c’est de l’instinct de survie.
Ce qui passe mal pour une personne normale est destructif pour un hyper sensible.
Si j’essaie de faire avec, je meurs à petit feu, littéralement, je m’ auto-détruis..

Donc voilà, je me choisi.

Pour terminer positivement, j’en arrive là :
Quand nous sommes capables de communiquer, de façon simple et bienveillante,

alors tout s’éclaire.

Les malentendus s’effacent et les sentiments peuvent reprendre leur place……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Avec la volonté et la capacité,
communiquer est la clé.

A notre époque où même les frigos sont connectés, on devrait tous être capable de communiquer.

Quand à l’argument qui consiste à dire : on ne fait pas d’effort pour moi , j’en ferai pas pour les autres, il est dommageable.

Les autres ne sont pas parfaits,

mais nous non plus.

On peut toujours s’améliorer.

Quand on le fait , ensemble,
à notre niveau,

on améliore le monde.

Et je peux me rendormir en paix.

Mon tonton

Il y a des gens comme ça, qu’on croit immortel.
Parce qu’ils ont toujours été là.

Des gens qui nous connaissent depuis toujours.
Des gens que l’on connait depuis toujours
Qui font partie de notre enfance, de nos souvenirs.

Ces souvenirs précieux qui racontent qui nous sommes.
D’où on vient.

Des gens qui font partie de nous.
Par la vie, par le sang.

Mon Tonton Papin.

Je m’en veux, parce que ‘il l n’allait pas bien ces derniers temps.
Et moi, je voulais appeler pour prendre des nouvelles, mais..
trop tard.

Il est parti.
J’ai tellement de souvenirs, mais ça ne sera pas pour aujourd’hui.
Je les vois dans ma tête, j’ai envie de les garder pour moi.

Mais c’était quelqu’un, mon Tonton Papin , un personnage de film.

Je l’aimais beaucoup.

Avec le sourire. et son accordéon.

C’était mon tonton

Tribulations d’une hyper-sensible

Je vais vous parler de mon expérience d’hyper-sensible.
parce qu’il faut parler.
La parole libère et soulage.

Je ne dis surtout pas que tout les hypers-sensibles sont pareils.

Je partage mon expérience, parce qu’on peut se sentir très seul,e quand on vit cette situation.
Ca rassure un peu de savoir que d’autres vivent quelque chose de semblable, et aussi
parce que j’ai découvert au fil du temps, que ce n’est pas forcément une fatalité.
Quand aux gens qui , j’allais dire « ont la chance », les gens qui ont une sensibilité « normale », peut-être que ça peut les aider à mieux comprendre un proche qui serait comme moi.

Quand on ressent toutes les émotions en décuplé,
on en arrive à se protéger.
Pour ne pas souffrir.
Moins sortir.
Eviter de rencontrer des nouvelles personnes.
Cacher sa vulnérabilité.

Tout ça rends terriblement insécure.

Ca commence tôt.
Dès l’enfance.
Ca se complique à l’adolescence et ça peut totalement pourrir une vie d’adulte.

Je me suis vite rendu compte que j’étais différente.

Il m’a fallu développer des stratégies .
Changer de trottoir,prendre un livre, prétexter…
C’est fou comme j’ai pu prétexter.
Maux de têtes, maux de ventre.
Je me rendais malade pour de bon.

Quand j’y repense , c’est très dommage.
J’ai du passer à côté de belles rencontres, de beaux instants.
Sans compter les malentendus que cela provoquait.

Je n’avais pas seulement peur de ce qui allait se passer,
si j’étais invitée quelque part par exemple.
J’avais aussi peur de tout ce que je pouvais imaginer en supplément.
Je perdais un temps fou à tenter de prévoir tout ce qui pouvait se passer.
Ce que je pouvais dire et faire.
Pour que les autres ne se rendent pas compte de ma nullité…
Pour m’éviter ce calvaire d’être mal à l’aise.
Avant, pendant et après.

C’est triste à dire, mais ce sentiment perpétuel d’insécurité va de pair avec l’estime de soi.
L’estime de moi.
J’avais le sentiment de n’être pas assez cultivée, par exemple.
Alors, forcément, je ne saurais pas participer à la conversation.
Surtout si j’ignorais tout du sujet.
Quand les autres s’en rendraient compte, alors, c’est sûr, le ciel allait me tomber sur la tête.
Je serais trainée dehors et bannie pour toujours.
Ou un truc du genre.

Heureusement, aujourd’hui, ça va beaucoup mieux.
La plupart du temps.

Les émotions ont des conséquences sur tout le monde.
En positif ou négatif.
C’est l’intensité de ces conséquences qui .distingue la personne normale de l’hyper-sensible.

La légère fatigue de l’un sera l’épuisement total de l’autre.
Le léger désagrément ? Un traumatisme .

Une personne « normale » ne se rends pas forcément compte comme les émotions les plus basiques peuvent être impactantes pour quelqu’un d’hyper-sensible.

Quand je parle d’émotions basiques, il s’agit de celles auxquelles la plupart des gens ne prêtent pas grande attention.

A ce point là, j’aimerais préciser que , pour l’hyper-sensible, les émotions identifiées comme positives sont tout autant dérangeantes que les négatives.
Parce qu’elles fatiguent et perturbent tout autant, et parfois même plus.

Donc, on ressent tout.
Comme de véritables éponges à sentiment.

Chaque action est imprégnée de ce ressenti :
La moindre rencontre, tout ce qu’on voit, qu’on entends,
Et même ce qu’on imagine.

Tout ces petits détails qui font ma journée.
Allumer son téléphone, consulter ses messages, ses interactions sur les réseaux sociaux.
Me regarder dans le miroir, décider de ma tenue du jour ,
planifier ma journée.
Une journée normale.

Tout ces petits détails qui ont des conséquences sur mon état psychique et physique.

Franchement, ce qui m’a beaucoup aidée, c’est de me rendre compte que je n’étais pas seule.
Que cet état portait un nom.

Qu’il pouvait avoir des avantages-

Des avantages ?

Biwn sûr ! Heureusement !
C’est la Nature qui m’a faite ainsi et la nature ne se trompe pas.
Elle est juste.
Cruelle parfois, mais juste, égale.

J’ai du travailler sur moi.
Beaucoup.
Et c’est certainement pas fini !!