Et voilà !
Glenda Rodriguez Bassi est notre nouvelle maire de Bienne.
Je lui adresse toutes mes félicitations
Ca me rends fière, parce qu’elle est de ma génération, parce que je la connais aussi.
Ou plutôt, je l’ai connu
nous étions dans la même classe à l^école du Châtelet.
Glenda c’était la bonne élève.
Celle qui ne fait pas de vague et ne participait pas aux monumentales bêtises qu’on inventait.
Nous n’étions pas si proche, mais je l’ai toujours respectée, et je suis sûre qu’elle fera une excellente maire.
La première femme maire de Bienne.
C’est quelque chose !
Ces dernières années de plus en plus de femmes s’investissent en politique.
Mais Glenda ne sera pas meilleure parce qu’elle est une femme, même si, je suis convaincue que c’est une force en plus.
Elle sera un atout pour notre ville, parce qu’elle possède toutes les qualités pour.
Elle est intègre, travailleuse, claire dans ses idées et capable de faire changer les choses.
Glenda, c’est la vraie biennoise.
Celle qui ne vient pas d’ici.
comme la majorité de mes camarades de l’époque, et moi aussi.
avec un, voir deux parents d’origine étrangère.
La deuxième génération.
Les secondos.
Beaucoup d’italiens, en majorité.
Glenda vient du Chili.
Arrivée ici à l’âge de 5 ans, elle s’est bien intégrée.
Je n’ai pas le souvenir qu’elle aie été différente des autres enfants.
Sauf , peut-être, par son sérieux.
Parce qu’elle était grande aussi.
Les meilleures de la classe étaient souvent des filles étrangères à la base.
Moi, je n’étais bonne qu’en rédaction.
Forcément, avoir un père français qui adorait raconter des histoires , m’aidait pour le vocabulaire et la composition..
Petites fleurs en passant.
Je ne savais pas que Glenda s’était lancée en politique, parce que je ne suis pas trop.
Mais quand j’ai vu les affiches, je l’ai trouvé belle et plausible.
J’ai tout de suite senti qu’elle allait gagner.
Glenda, elle a une présence naturelle.
sur les affiches, même quand elle n’est pas seule, on ne voit qu’elle.
Elle s’habille bien aussi.
Je suis très heureuse qu’elle ait gagné.
Presque un peu jalouse, parce que j’aurais adoré être maire de Bienne.
La vie en a décidé autrement.Je suis une artiste, pas une femme politique.
Grâce à Glenda , les écoliers biennois mangent bio, de saison et local.
Elle mise sur l’avenir, avec de belles écoles, des places de sport,développer l’attractivité de nos quartiers .
Glenda, est une femme intelligente.
Personne ne peut mettre son programme en doute.
Qui n’a pas envie d’avoir de belles écoles dans sa ville ?
Je veux croire, de tout coeur je l’espère , qu’elle est consciente de la pauvreté qui touche une grande partie de la population .
Ca fait des années que j’observe la vie biennoise.
Je n’ai pas la solution, mais je suis convaincue qu’une réforme des oeuvres sociales est indispensable.
Etre pauvre à Bienne, c’est comme vivre dans une autre ville.
Une ville ou l’on regarde les autres aller ou on ira jamais.
Aux restaurants, aux événements.
Faire ce qu’on ne peut pas faire.
Finir la semaine.
Et parfois, juste, tenir la journée.
Avec ce sentiment d’une barrière, d’un fossé entre une grande partie de la population qui ne s’en tire pas et celle qui n’a pas ce problème.
Avec la terrible impression que la pauvreté gêne.
Qu’elle fait tache.qu’elle dérange.
Comme si c’était contagieux.
Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai vu aucun maire s’attaquer sérieusement à la pauvreté.
Glenda aura besoin de toute son énergie et de courage.
Mais j’ai confiance, elle n’en manque pas.
Bien entourée, et avec les qualités qui lui sont propre , elle saura faire ce qui est bien.
J’espère qu’elle
investira dans les gens.
Dans leur potentiel.
Pour inclure tout le monde.
Est-ce que c’est possible ?
Remplir un peu le fossé ?
Je veux croire que oui.
Investir dans les écoles c’est investir dans l’avenir.
Je sais qu’en ce moment même , il y a déjà des personnes qui travaillent dur dans ce sens.
J’ai l’espoir vraiment qu’avec Glenda, son bon sens et sa connaissance de sa ville,
nous puissions avancer vers un meilleur futur.