Il faut être totalement insensible à toute poésie pour ne pas trouver notre cité merveilleuse.
Fermez les yeux et imaginez :
-Ça va être pratique pour lire la suite…
Oui, bon, faites semblant.
C’est le soir, il n’est pas tard, mais la nuit est tombée, puisque c’est l’hiver.
Une légère brume, pas encore givrée, un début de brouillard léger, enveloppe tout dans un voile de douceur.
Pas de voiture ou presque.
Franchissez le pont de la Thielle, celui qui mène au Lago Lodge, tournez à droite,
où à gauche, c’est beau des deux côtés.
Longez la rivière.
Ces teintes vinyle brillent moins que lorsque le ciel est clair, mais
ne perdent rien à leur charme.
Tout es tranquille.
Apaisant.
Nous sommes derrière la gare, à quelques minutes du centre, pourtant.
Je me sens parfaitement en sécurité.
Facile, direz -vous, avec une moitié de bergère allemande de presque 50 kilos, noire, en plus.
Mais même, c’est l’heure de la promenade, et les rares passants sont presques tous accompagnés de chien, de toutes les races et de toute les tailles.
Du chien chinois au caractère compliqué , en passant par le chien de traineau,
le caniche, et les mélanges aléatoires.. on croise de tout.
Je connais ma Prisca, et je me sens bien, donc je la détache.
Elle va vers tout les chiens, mais suivant la situation, elle n’insiste pas.
Les plus agressifs sont souvent les plus petits, qui tentent de défendre leur maître, malgré le ridicule évident de leur prétention.
Je trouve ça touchant.
L’air sent bon .
Je suis si fière de ma Prisca qui me comprends si bien, ce soir.
C’est pas toujours le cas..
Mais là ,c’est cool.
Je lui parle comme à une amie qui aurait des poils et marcherait à 4 pattes, avec la curieuse habitude de renifler les fesses de ses semblables, quand elle peut faire connaissance.
Si le feeling ne passe pas ,elle n’insiste pas.
Elle à environ 14 ans Prisca, je ne sais pas au juste.
Puisqu’on ne l’a connu qu’à l’âge de 5 ans…
Maintenant c’est mon chien, ma chienne plutôt et je l’aime de tout mon coeur.
Bref, je continue ma promenade jusqu’au bord du lac.
Je m’arrête sur le pont. et là, le lac semble se fondre dans le paysage.
On ne distingue pas de vague, tant il est calme, juste quelques reflets fantômes, perdu dans la nuit.
Les lumières du débarcadère découpent la silhouette des gens, à contre-jour.
C’est tellement beau, je fait une photo mentale, puisque je n’ai pas mon appareil.
Je vais au rythmé de Prisca.
En mode « je renifle les troncs d’arbre pour lire les messages des potes. »
Il nous faut bien 15 minutes pour faire 200 mètres. et le même temps pour revenir.
Elle trottine, s’arrête pour vérifier si je suis.
C’est une bergère et je suis son troupeau,
Je vois ses grands yeux noirs qui reflètent son âme.
Les gens qui aiment les animaux savent qu’ils ont une âme.
Elle connaît le chemin par coeur.
Elle connait tout mes chemins.
Oula, il est tard, je vais vite aller me coucher, demain, enfin
dans qq heures je serai au marché,
si mon réveil veut bien sonner.
Et mon subconscient l’entendre…
Une réponse sur “Beautiful Bienne”
C’est préférable d’être psychologue pour chiens que psychologue pour humains !!!!!!!!