César n’était pas un biennois, pourtant, il avait tout pour.
Un esprit ouvert, une intelligence vive, et des origines latines.
Je ne peux pas vraiment dire que je le connaissais bien, mais j’avais appris, au fil de nos rencontres , à l’apprécier pour ce qu’il était :
un homme sensible, avec un éternel sourire qui faisait du bien.
Nous avions en commun l’amour de l’art, de la peinture en particulier.
Je devais lui apprendre à faire du faux marbre.
Il avait apporté chez moi des planches de bois et de la peinture.
Mais nous avions des emplois du temps prenant… et nous ne savions pas que son temps était compté.
La vie est ainsi, on croit avoir tout le temps, et soudain, quelqu’un s’en va… définitivement.
César, c’est le genre de type que tout le monde aimait.
En tout cas dans nos connaissances communes.
On disait : « Ah César, il est vraiment bien ».
C’était et ça restera vrai.
Je ne sais pas pourquoi des gens biens comme ça, qui aurait du avoir encore le temps d’être grand-père… doivent s’en aller.
Alors que d’autres, de fichus égoïstes, continuent de pourrir la vie de leur entourage.
Je ne sais pas.
La seule idée qui me vient en tête, c’est que Dieu, si il existe, aime avoir près de lui les meilleurs d’entre nous.
Parce que la mort, c’est surtout tragique pour ceux qui restent, mais si on l’apelle aussi « le repos éternel », « la Paix », c’est sûrement pour une bonne raison.
Et si la mort était une récompense ? une meilleure place, dans une après-vie, sans souffrance aucune ?
Certain de nous ont plus de peine avec l’existence, parce qu’ils sont sensibles.
C’est dur d’être sensible… et intelligent à la fois.
On souffre deux fois plus.
Au point de rêver d’être insensible et bête.
Comme ça on ne se rendrait compte de rien.
Aujourd’hui, j’ai appris son décès, brutal, inattendu.
Je crois que c’est son coeur.
Je n’a pas osé poser trop de questions, de toutes façons ça n’aurait rien changé.
César s’en est allé. et il va nous manquer.
Dans ces moment j’imagine la mort, comme quand j’étais enfant : un paradis ou il sera acceuilli à bras ouvert, par tout ceux parti avant lui.
Ils en ont de la chance, sur leurs nuages, d’avoir un César pour leur sourire…
Bien sûr, il y aura toujours des fâcheux pour dire ceci ou celà. comme si eux-même étaient parfaits.
Personne ne l’est.
Mais vraiment, César sortait du lot.
Par ce sourire courageux qu’il avait et qui restera dans mon coeur.
A tout jamais.
Je pense à sa famille, je leur adresse mes condoléances, mes meilleures pensées, pour leur irremplaçable perte.
Je l’ai déjà dit, mais je le répête encore, parce que ça me console un peu :
le César que j’ai connu n’aurait pas voulu qu’on soit triste pour lui.
Surtout pas.
C’est facile à dire. ..