J’ai rêvé que Bienne, ma ville que j’aime tant, aimait ses habitants.
J’ai rêvé que les politiciens en place, à Bienne, se préoccupaient vraiment des habitants.
J’ai rêvé de bienveillance, d’humanité, de compréhension.
J’ai rêvé de trouver les mots pour atteindre le coeur de ceux qui peuvent changer les choses.
J’ai rêvé de solidarité, de prises de conscience.
J’ai rêvé d’égalité.
J’ai rêvé que j’étais Maire de Bienne.
Représentante d’un parti qui n’aurait qu’un seul objectif : le bien-être des habitants.
Est-ce que c’est si difficile d’améliorer la condition des plus démunis ?
Je commencerais par ceux qui ne peuvent pas se défendre.
Les personnes âgées seules, les handicapés.
Les mamans qui élèvent seules leurs enfants.
Les proches aidants.
J’aurais conscience que le bien-être est contagieux.
Qu’aider une personne ,c’est en aider 100.
Je prendrais les moyens à ma disposition, les immeubles de la ville par exemple pour m’assurer que chacun est logé convenablement.
Je me rendrais moi-même sur place.
J’irais parler avec les gens.
Voir ce que je peux faire pour les aider.
Je désignerais une grande équipe pour mettre en application les travaux nécessaires.
Je ferais de ma ville un modèle d’humanité.
Je changerais à tout jamais la réputation de Bienne, en Suisse et à l’étranger.
Bienne, ville de Présent.
Bienne, ville où il fait bon vivre.
Pour chacun.
En améliorant le sort des habitants en difficulté
notre ville pourrait prospérer et se développer.
Parce que c’est d’une logique implacable :
un habitant bien traité par sa ville est reconnaissant.
Il se donne à son tour.
Ses proches en bénéficient également.
Et c’est toute la ville qui se renforce
J’ai rêvé que plus personne ne perdait d’énergie à se défendre pour vivre convenablement.
Parce qu’il est là, le soucis principal :
quand vous n’avez pas de chauffage en hiver, quand votre maison est le palais des courants d’air,
quand vous n’osez pas vous plaindre par peur d’être expulsé,
comment pouvez-vous vivre normalement ?
Ou trouver la force supplémentaire pour vous défendre ?
J’ai rêvé et je me suis réveillée.
J’aime toujours autant ma ville de Bienne.
Mais je suis un peu moins naïve.
Il reste encore trop de personne pour qui ces injustices ne sont que des mots…
Des mots qu’ils oublient quand ils rentrent chez eux, bien au chaud dans leur bel appartement.
Je ne sais pas comment on peut encore se regarder dans le miroir
quand on sait qu’il y a tant à faire,
et qu’on est payé pour ça.
De l’autre côté de la rue, je vois ce magnifique chantier, ultra-moderne, destiné à accueillir les étudiants de demain.
Notre ville se développe, elle à des projets pour l’avenir et c’est bien.
Il est splendide ce chantier.
On parie sur l’avenir.
Mais qu’est-ce que l’avenir si il repose sur le sacrifice des plus démunis ?
Je ne veux pas blâmer nos femmes et hommes politiques, comme ça se fait en France.
J’aimerais plutôt que chacun à son niveau puisse apporter son aide.
Que nous agissions ensemble.
Je rêve ?