Quand on est différent,
quand tout nous touche tellement qu’on ne dors pas la nuit pour une simple phrase qui nous a blessé,
alors , voir du monde est une épreuve.
Chaque rencontre est une épreuve.
Les réunions de famille sont particulièrement redoutables ;
Parce qu’un inconnu fera toujours moins mal que quelqu’un que l’on connaît déjà.
D’autant plus si on a de l’affection.
On le sait : laisser quelqu’un entrer dans nos vies, développer des sentiments, multiplie le risque d’être potentiellement blessé.
On est différent.
On espère à chaque fois que ceux qui disent nous aimer s’en souviennent.
On croit, souvent à tort, qu’ils ont conscience qu’en acceptant d’être présent,
on accepte en même temps d’être vulnérable.
Blessé.
Encore.
Je dis encore parce que ça s’ajoute aux autres blessures du même type.
Celles commises par ceux qui nous connaissent.
On se dit qu’ils n’ont pas fait exprès, on leur trouve des excuses.
Mais parfois, il n’y en a pas.
Ils sont juste blessant.
Ils préfèrent , dans leur étroitesse d’esprit , ménager les apparences sociales,
plutôt que de vous ménager vous, et votre « susceptibilité ».
Ils se trouvent des excuses pour justifier leurs actes, qui, à aucun moment ne prendrons en compte le fait que vous serez blessé.
Le fait que ça vous fera du mal
Est-ce qu’ils oublient ?
Est-ce qu’ils ne se doutent pas ?
Est-ce qu’ils s’en fichent ?
Ou alors, une obscure petite vengeance pour quelque chose que vous auriez fait ?
Ou ne pas fait ?
Je crois qu’ils n’en tiennent tout simplement pas compte.
Leur raisonnement ne va pas jusque là.
C’est le regard des autres qui prime.
Et parfois c’est pire.
Il y en a qui sont méchants, exprès.
Ils ne vous aiment pas, c’est leur droit,
mais pas celui de vous le faire savoir.
Curieusement, c’est plus supportable.
Même si vous avez envie de l’étrangler, vous comprenez le raisonnement.
Parce qu’il est primitif. Prévisible.
Dans ces cas là, je me tais, j’esquive.
Je laisse passer le scud.
Ou alors, je m’amuse à en déclencher un autre.
jusqu’à ce que ça devienne ridicule.
Contre ça, je sais me protéger.
Par contre, je suis impuissante devant la blessure causée par une personne que j’aime.
Je ne m’y attends pas, je ne comprends pas.
Comme je ne sais pas me défendre non plus si je suis accusée à tort.
Parce que je ne peux pas assumer ce que je n’ai pas fait.
Ca ne m’empêche pas de me sentir coupable.
Un peu, maintenant.
De moins en moins avec le temps.
Hier, je m’écrasais, moralement et physiquement.
Je me tassais, me courbais , comme pour rentrer dans un trou de souris invisible.
Et je vais vous dire, mes frères et soeurs hypers-sensibles qui font de même ;
Se tasser, disparaître, ce n’est pas une bonne idée.
C’est très mauvais pour nos santés.
L’autre risque encore, c’est d’absorber la douleur et de la recracher sur une personne innocente.
Alors redressons nous.
Je parle de nous jusqu’à présent, mais retournons nous et regardons en face ces gens là.
ceux qui s’estiment en droit de vous rabaisser :
L’expérience et le temps m’ont montré qu’il y a une justice.
Une justice parfois si terrible que vos rancœurs s’envolent.
Parfois, ce sont des malentendus qu’une simple discussion pourra régler.
Ce sont les enfants qui boudent dans un coin, font des crises :
devenir adulte, c’est accepter que le monde soit ainsi fait :
nous sommes différents signifie que les autres le sont aussi.
On ne peut pas leur demander de se mettre à notre place.
Par contre rien, absolument rien ne nous oblige à accepter d’être blessé.
Quelqu’un m’a dit récemment qu’il avait résolu le problème : il ne voit plus sa famille du tout.
Moi, je crois qu’il faut faire la part des choses : COMMUNIQUER !!!
Ca ne fonctionne pas toujours.
Si on doit répéter encore et encore à quel point on souffre des réflexions qu’on vous lance,
et que ça continue
alors, affection, amour ou pas, je m’éloigne.
Je me protège.
Rien , absolument rien, aucune convention sociale, aucun lien familial ne m’oblige à accepter d’être rabaissée.
Ce n’est pas de l’honneur mal placé : c’est de l’instinct de survie.
Ce qui passe mal pour une personne normale et destructif pour un hyper sensible.
Si j’essaie de faire avec, je meurs à petit feu, littéralement, je m’ auto-détruit..
Donc voilà, je me choisi.
Pour terminer positivement, j’en arrive là :
Quand nous sommes capables de communiquer, de façon simple et bienveillante,
alors tout s’éclaire.
Les malentendus s’effacent et les sentiments peuvent reprendre leur place……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Avec la volonté et la capacité, communiquer est la clé.
A notre époque ou même les frigos sont connectés, on devrait tous en être capable.
Quand à l’argument qui consiste à dire : on ne fait pas d’effort pour moi , j’en ferai pas pour les autres, il est dommageable.
Les autres ne sont pas parfaits,
mais nous non plus.
On peut toujours s’améliorer.
Quand on le fait , ensemble,
à notre niveau,
on améliore le monde.
Et je peux me rendormir en paix.