Aujourd’hui c’est le 31 novembre.
Jour d’Halloween et de Samhain, qui précède la Toussaint, le 1er novembre.
Jours de fêtes, de traditions et de célébrations .
Ca marque le changement des saisons, et dans notre histoire lointaine, l’occasion de célébrer la mémoire de nos chers disparus.
Ici en Suisse, c’est l’occasion pour les enfants de défiler avec des lampions, qu’ils ont fabriqué eux-même.
Mais j’avoue que, lorsque je le faisais quand j’étais petite, je n’avais pas grande idée de la signification de ce joli rituel.
Halloween et ses distributions de bonbons , ses déguisements, m’aurait plu davantage.
Mais c’est arrivé plus tard, jusqu’à nous, avec les films et les séries.
Samhain, par contre, je ne connaissais pas jusqu’à il y a quelques jours, quand Nora m’en a parlé.
Elle expliquera ça bien mieux que moi, mais du peu que j’en ai lu, il semblerait que ce soit une fête celte, ou l’on se rassemblait autour de banquets pour fêter le passage
des saisons.
Bien plus que ça, sûrement.
D’ailleurs Nora a prévu , à la boutique du Rosius 8 , demain pour le first friday, une petite fête ou l’on pourra aussi trouver des explications sur Samhain.
Il semblerait en gros, que dans le temps, il n’y avait que deux saisons.
Et ce passage était l’occasion de ressentir la magie de l’Univers.
On célébrait et ressentait la présence des esprits, en leur rendant hommage.
Ce qui fait sens, puisqu’en hiver, la nature semble mourir , tout pourrit et retourne à la terre.
Le soir tombe plus vite, il fait sombre et froid.
Pourtant ces fêtes étaient et sont toujours joyeuses, dans leur majorité, puisque c’est aussi l’occasion de se retrouver, et d’honorer nos chers disparus.
Il y a un grand paradoxe dans la mort.
Quand une personne aimée s’éteint, on est triste, voir infiniment malheureux.
D’autant plus si c’est arrivé tôt dans sa vie, on le ressent comme une forme d’injustice.
On aurait pu encore apprécier sa présence, et tant de choses comme se marier, avoir des enfants, qui n’auront jamais lieu.
Et puis, personne ne sait vraiment ou on va, et même si on va quelque part.
Ce qui suivant nos croyances ou notre absence de croyance, renforce encore ce sentiment d’être perdu , abandonné.
Et puis, si on découvre , après sa mort, des secrets incompréhensibles, c’est encore pire.
L’idée qu’on ne saura jamais la vérité, l’absence de compréhension doivent être terribles.
C’est pour ça qu’il faut parler.
Parce que souvent, les vivants ont les réponses, mais ils n’osent pas les donner.
C’est tellement délicat tout ça .
Est-ce que ce père tant aimé était vraiment l’homme que l’on croyait ?
Est-ce que cette fille adorée menait une double vie ?
Dans le fond, je vous dis, qu’importe !!
Ce qui compte, c’est la relation que nous avons avec une personne.
Nous avons tous notre part sombre, et personne n’a le droit de nous juger.
Rien ne devrait entacher le lien que nous avons avec quelqu’un.
Ce qu’il faisait en dehors de ça ne nous regarde absolument pas pas.
Donc quand quelqu’un meurt, on a le droit absolu d’être terriblement triste.
Remué jusqu’au tréfonds de soi-même.
C’est comme une coupure, un enlèvement, que rien ne peut soulager.
C’est pour ça que je fais une différence entre le deuil et la mort.
Le deuil … pff. c’est tout un autre sujet, très sensible et délicat, que je n’aborde pas ici.
Là je parle de ce qu’il y a après.
Dans le temps, la mort était quotidienne.
On avait beaucoup d’enfants, et entre maladies et accident,la mort frappait bien plus souvent qu’aujourd’hui.
d’ailleurs, atteindre la cinquantaine était déjà presque un exploit.
Les épidémies de grippe et de peste faisaient des ravages et n’épargnaient personne.
Aujourd’hui, nous sommes immunisés, vaccinés dès l’enfance,
soignés dans des hôpitaux capables de nous assurer des soins meilleurs
et prolonger nos vies.
Il a fallu le Covid pour nous secouer un peu.
Je dis un peu, parce que 4 ans plus tard, certains le voient toujours comme un grippe sans importance.
Je parle de paradoxe, parce que si nous savions, si nos étions certains que l’esprit de l’être aimé est toujours là, bien vivant ,
heureux même , quelque part,
est-ce que nous n’aurions pas la possibilité d’être content pour lui?
Imaginons un moment, un endroit merveilleux où le corps n’a plus de souffrance, où l’âme est légère et remplie d’amour.
Est-ce que nous ne souhaiterions pas y être également ?
Supposons que nos parents, nos amis, nos animaux partis avant nous, soient réunis dans ce lieux formidable , pour , un jour, nous accueillir lorsque notre heure viendra.
Pour aller plus loin, si vraiment tout ça est réel, est-ce qu’on aurait le droit de leur dire de quitter ce monde sans souffrance, pour revenir dans le nôtre ?
Celui que nous connaissons ?
Et si, allons encore plus loin ?
D’accord.
Et si nous avions la certitude que nous pouvions rester en contact avec nos morts ?
N’importe quand, rien qu’en pensant à eux, cette connexion établie de leurs vivants agissant comme un fil de téléphone invisible ?
Et enfin, qu’avec de petits signes,, jamais dérangeants, nos aimés se manifestent pour nous rassurer sur leurs présences ?
Dernière chose, et pas des moindres, qu’on puisse demander leur aide, si on en a besoin ; et ils seraient ravis de nous aider.
Bien voyez, tout ces si… , toute cette imagination, c’est ce que je crois.
Du coup, ça rends la mort plus facile à accepter pour moi.
Je n’irais pas dire que je me réjouie, parce que j’aime ma vie, mais j’ai la conviction absolue que mes croyances à propos de la mort.sont réelles,.
Mieux, je crois que c’est encore plus fabuleux que ça.
Comment ça se fait que je croie à tout ça ?
Est-ce que c’est mon éducation religieuse ?
Quand même, des années de catéchisme ponctués de communion , confirmation, et passer à la confession, ça aide ?
Pas vraiment.
Au contraire, j’ai du faire un gros tri dans tout ça.
Parce que , déjà, l’idée que, de base, être une infâme pécheresse, ne me plaisait pas du tout.
C’est totalement incompréhensible que je soie salie par des fautes que je n’ai pas commise.
J’ai du poser la question plusieurs fois au cours de mon temps d’apprentissage, mais aucune réponse ne m’a satisfait.
Vivre constamment sous le poids de la culpabilité, non merci .
Je n’ai pas cherché spécialement de réponse.
Elles sont venues toutes seules, au fil du temps, de mes observations et expériences.
ces.
J’en suis arrivée à cette conclusion qui c’est transformé en certitude absolue.
La Mort n’est pas une fin : c’est un début.
Après, mes croyances sont en résumé, ci-dessus.
C’est un peu plus complexe que ça en vérité.
Donc voilà, il est temps de faire la fête, pour nos morts.
Aux miens, je dirai que je suis heureuse de savoir qu’ils ont trouvé la paix.
Que je les aime.
Que je pense à eux et que je suis reconnaissante de leur aide.
J’allumerai une bougie et je penserai à eux.
Voilà
Alors, je vous souhaite les meilleures fêtes possible.
Et si vous n’êtes pas d’humeur à fêter, alors, tout simplement,
je vous souhaite le meilleur.