Au revoir Joël

Pour la 5ième fois, je recommence mon texte.
Le premier s’est carrément effacé et je n’étais pas satisfaite des suivants.
Je me lance donc, dans la 5ième tentative de rendre hommage à Joël Forestier, récemment décédé.
Pourquoi est-ce si difficile ?
Parce qu’il est parti comme il a vécu, d’une manière particulière , bien à lui,
mais surtout terriblement et tragiquement illogique.
Pourquoi un jeune homme brillant, gentil, bien dans sa peau , sain de corps et d’esprit est-il parti si tôt ?
Lui qui faisait déjà tant de bien , dans son travail, avec sa famille, ses amis..
Ça n’a pas de sens.
Est-ce que c’est une consolation de savoir qu’il n’a pas souffert ?
Qu’il s’est simplement endormi, et que quelque chose dans son corps a comme buggé?
Simplement.
Rien d’autre que ça.
Personne n’a la réponse.

On ne peut que s’imaginer, par rapport à nos croyances, qu’il avait par exemple, mérité de partir dans un autre monde, meilleur ?
Mais pourquoi priver ceux qui l’aimaient de sa brillante présence ?

De lui, je me rappellerai son beau et large sourire qu’il affichait en permanence.
Comme un étendard.
De sa joie de partager des ballades et de bons repas en famille.
De ses couleurs de cheveux improbables et de son originalité.
De sa voix, reconnaissable entre toutes.

Joël était un jeune homme rare.
Qui savait ce qu’il voulait.
Qui assumait ses choix.
Qui avait trouvé sa voie.
Qui était aimé .

Forcément, si il est parti, c’est pour une bonne raison.
Peut-être encore, que dans cet endroit fantastique où il doit être maintenant, on avait besoin de lui pour une mission encore plus grande ?
Ou alors qu’il est encore là, tout près, invisible, mais bien présent, veillant sur le monde.
Comme il le faisait déjà, mais d’une manière si merveilleuse, qu’on peut à peine l’imaginer ?

Joël, c’était un garçon hors du commun.
J’étais toujours fière de le saluer quand je le croisais.
Je le voyais de loin, avec son aura brillante.

Peu de gens trouvent leur voie si jeune.
Peu de gens assument qui ils sont.
Tout en faisant du bien autour d’eux.

J’aime supposer que ces ingrédients lui ont fait gagner le droit d’une jeunesse éternelle.

Je n’oublie pas à quel point c’est terriblement injuste pour sa famille qui en est privé.
J’admire la dignité dont elle fait preuve, dans ces instants qui demandent tant de courage.

Je veux encore croire qu’un jour, ils se retrouveront,
et qu’avant ça, ce lien qu’ils ont avec lui continuera d’exister.

Parce que l’amour ne peut pas mourir.