Il faut que je vous dise.. si je n’écris plus beaucoup ces derniers temps, ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire.
Au contraire.
J’ai trop.
Tellement que je ne saurais pas par quel bout commencer.
Je suis en mode « Marmite « .
C’est-à-dire que j’emmagasine le plus d’informations pour pouvoir les retranscrire plus tard.
J’ai tellement d’observations, d’aventures, de changements, que c’en est trop.
Impossible , voir contre-productif, de démêler tout ça .
Je suis en mode « marmite » parce que ça doit cuire, mijoter, dans mon cerveau pour qu’il puisse en ressortir quelque chose d’intéressant.
En réalité c’est tout simple : quand j’écris c’est qu’il ne se passe pas grand chose.
J’ai le temps, la tête claire, je peux mettre des mots justes sur mes émotions et sur les faits.
Quand je n’écris pas, c’est qque je n’ai pas le temps, pas la possibilité de sortir ce qui doit l’être.
Ca doit infuser comme une tisane.
Décanter comme un vin,
Bouillir et réduire comme le vin blanc dans la sauce.
D’oü l’image très » yi-kingienne » de la marmite.
Le Yi-King c’est ce livre de sagesse qui guide parfois mes pas quand je suis perdue.
Il me donne des images qui correspondent à mon état dêsprit, ce qui me permet de me comprendre et d’avancer.
En ce moment je prépare le marché des artisans qui se tiendra le 17 juin , place Centrale.
J’espère vous y voir.
Ne serait-ce que pour venir me dire « bonjour ».
Et m’acheter quelque chose, ça serait encore mieux, mais ce n’est absolument pas une motivation.
Mëme si c’est important, c’est le quart de mes activités vitales , avec la photo et l’écriture.
Côté photo, j’ai un grand mariage en cours.
Reste l’écriture et la peinture.
Je n’oublie absolument pas mon conte, *Les Aventures extraordinaires de Gurduline »
Ma petite Gurdie, comme dit Michelle, ma chère amie de France qui me soutient moralement depuis des années.
Reste la peinture donc , le dessin… ma 4 ième activité, que j’ai du provisoirement abandonner pour cause d’accident.
Je suis comme découpée en 4, dans le fonds.
Parfois je me demande si je ne devrais pas me concentrer sur une seule.
Mais comme tout les créatifs hyper-actifs, c’est un besoin : la multiplication des centres d’intérêts.
Je pourrais rajouter la cuisine…
Tellement c’est important de bien se nourrir, quand on le peut.
Je me fais des grosses salades de fruits pour tenir toutes la semaine.
J’adore montrer les recettes que j’invite, que je customise à ma sauce, et par-dessus tout , les manger.
C’est une passion, et ça le restera.
Après. il faut faire des choix.
Regarder. disséquer, analyser et critiquer des séries télés. c’est aussi important pour moi.
J’y vois l’évolution de notre sociétés.
Un exemple.
Dans ma série préférée, le rôle principal est tenu par un noir-américain.
Il s’agit de *From* , une sorte de Lost, sauce gore, terriblement bien foutu.
Regardez, Foundation, Fear the Walking Dead, Star Trek, Snowpiercer, désormais, les Noirs ne sont plus cantonnés aux seconds-rôles.
C’est une grande évolution, la fin d’une terrible injustice.
La représentation de personnes issues de la communauté LGBTQIA+, pareil.
Le combat n’est de loin pas terminé, mais ça avance.
Ce n’est plus seulement d’avoir des caractères gays, trans etc.. mais de les représenter avec respect.
Même la télé-réalité, avec ses dérives , ses manipulations, m’en apprends sur la nature humaine.
Les vendeuses de la Coop aussi :).
Les gens devant la gare, les gens de le bus, mes amis et ma famille bien sûr.
Chaque être humain qui s’exprime d’une façon ou d’une autre, m’en apprends sur la vie.
Bien sûr, il restera toujours des mystères.
J’aime les mystères.
Ce que je déteste par-dessus tout c’est l’incompétence, la négligence, l’indifférence , bref, les injustices.
Celle que nous vivons dans notre appartement délabré en est une de taille.
La liste de ce qui devrait être réparé ne tiendrait pas sur cette page.
J’ai essayé, je vous jure, j’ai tout tenté : ASLOCA mails , plainte directe, mais rien y fait.
Le propriétaire, la propriétaire actuelle, ma chère Ville de Bienne, opère au compte goutte, pour ce qu’on ne lui demande pas…
et ignore délibérément ce qui devrait impérativement être réparé.
Un exemple ? je ne peux pas utiliser ma baignoire sans causer une inondation.
Ou alors, je dois la vider moi-même, ce qui prendrait un temps fou.
Les toilettes cassées n’ont pas été remplacée.
Je dois user celles du corridor… L’avent toit de la verrière est en miettes, qui s’envolent à la première tempête.
Sauf la partie qui est tenue par un gros volet en bois, tombé de l’étage en-dessus depuis des années.
La peinture, on en parle pas, parce que ça ne me gêne pas, au contraire, j’aime le faire moi.même.
Quand aux prises électriques, soit cassées, ou inutilisables… j’ai fini par trouver une solution moi-même.
L’appel à un ami :).
Un ami qui m’aide énormément en ce moment, en posant les moustiquaires nécessaires, réparant les prises, fixant, collant, améliorant tout ce qui doit l’être chez moi.
Tout ça en utilisant le plus possible les moyens du bord.
A part ça, quand je regarde pas la fenêtre, je vois la beauté de notre jeunesse, l’élégance des femmes de ma générations, le style de tout le monde.
Les jeunes et moins biennois et biennoises sont souvent multi-tatoués, des pieds à la tête.
Je me souviens dans ma jeunesse, on trouvait difficilement du travail, si on l’était.
Je suppose qu’il y a encore des employeurs qui fonctionnent comme au siècle passé, mais de Qualipet, en passant par la FNAC, les vendeurs et vendeuses tatoués font partie du décor.
Faire de sa peau le support d’une oeuvre d’art ne dérange plus.
On exhibe fièrement ses tatoos, on parle des tatoueurs renommés, comme Daniel ou Guy.
Mon amie Isabelle s’est récemment installée avec son salon de tatoueuse à Corcelles-Cormondrèche.
Avec son style unique de motifs floraux en noirs, et d’autres choses délicates, elle travaille dur pour réaliser son rêve.
Le soleil est de retour, enfin et ça fait drôlement du bien !