Pchut !

C’est difficile d’écrire en ce moment.

De partager ce que je ressens.

Je pourrais le faire, mais pas ici.

Nous tous qui n’avons plus nos parents… je crois pourtant que nous ressentons des sentiments similaires,

Je ne parle pas de la force de la peine, mais de ce qui se passe en nous.

Maintenant, j’ai une nouvelle place dans la famille.

Je suis la doyenne .

Ce rôle d’adulte, moi qui ai tellement lutté pour rester une enfant, je l’accepte, et au final, je me sens plutôt bien avec ça.

Je remercie mes chères amies, sur qui j’ai pu compter pour m’accompagner dans cette transition.

Pour le reste, c’est trop personnel, trop intime.

Je trouverais indécent d’étaler mon processus de deuil ici.

Comme il me prends tout mon temps et toute mon énergie, je n’ai pas grand chose d’autre à dire.

Parce qu’encore une fois, il est différent pour chacun.

Et je veux le garder pour moi.

Dans mon cerveau, une sorte de mise à jour s’est effectué.

Je ne suis plus totalement la même.

Est-ce que perdre nos parents nous fait automatiquement grandir ?

 

Dans mon cas, je veux croire que oui.

Je suis toujours autant sensible, mais je ne vois plus les choses de la même manière

J’avance, avec les râtées que ça implique, mais j’avance,

Comme un vélomoteur avec pièces neuves : je fais un peu moins de bruit.