Magnifique endroit, l’Auberge aux 3 Tilleuls, avec un talentueux chef portugais ;, Philippe, qui fait les délices de ses hôtes par ses menus raffinés.
C’est là que j’ai rencontré Barrigue.
Quiconque a rencontré Barrigue sera d’accord avec moi : c’est un sacré bonhomme !
Hier, j’ai eu la grande chance, non seulement de le voir, mais de passer toute la journée en sa compagnie.
Pour ceux qui ignorent qui il est, un petit résumé.
sinon, vous pouvez toujours aller sur Wikipédia.
Thierry Jean-Marie de Barrigue de Montvallon (Monsieur est de la noblesse) est un dessinateur caricaturiste français. Fils de Piem qui exerçait le même métier.
C’est déjà bien tout ça, mais ce n’est pas la raison qui m’importe.
Barrigue est un homme précieux.
Je vais vous dire pourquoi.
Quand je me suis couchée, le soir avant.. ou soyons juste, la nuit, quelques heures avant de partir à Genolier, j’étais déjà épuisée.
Juste pour que vous vous rendiez compte ; en ce moment, il fait très froid.
Mon appartement est glacial, réchauffé uniquement par le feu qu’il faut entretenir sinon, je dors avec ma doudoune.
Tout devient compliqué.
Mon linge ne sèche pas, par exemple…
Enfin bref, je me réjouissais de revoir Katia et Paul, mais transporter mes 20 kilos d’affaires pour deux heures de voyage en train, me lever à 6h du mat déjà… et tenir le coup jusqu’à 17h… ça faisait beaucoup.
En plus, mon fiston chéri n’est pas au mieux, ces derniers jours.
Le laisser tout seul, même quelques heures m’inquiétait beaucoup.
Mais il a insisté pour que j’y aille.
Mais je me prépare depuis des mois à ce jour.
Mais je m’étais engagée.
Pas question de décevoir Katia et Paul.
Quand on a la chance d’être invitée à présenter ses oeuvres dans un aussi beau restaurant, on fait tout pour y aller.
En plus, Katia m’a dit que je serais à côté de Barrigue.
J’étais très curieuse de le rencontrer.
Cette idée me donnait de l’énergie.
curieusement.
J’ai compris pourquoi, dès qu’il est arrivé.
D’abord, je pose le décor :
Katia travaille pour l’Auberge aux 3 Tilleuls à Genolier dans le canton de Vaud.
Elle à organisé un marché de Noël avec leurs fournisseurs habituels.
Vin, pâtisseries fines ( rolala. les pâtisseries !), ail noir, etc.. tout les stands étaient plus intéressants les uns que les autres.
Chaque année, Philippe, le maître des lieux, construit un décor de Noël spécial, dans la pergola.
Comme un petit chalet aux murs recouverts de bois.
Tandis que les autres exposants se tenaient dans l’entrée de l’auberge,
J’étais dans ce joli décor avec Barrigue et une dame exposant des minis décor de Noël lumineux.
Dès qu’il est arrivé, avec son nouveau livre, j’ai entendu la bonne humeur dans sa voix.
Katia m’a présenté.
Tout-de suite, j’ai remarqué son côté chaleureux.
Ensuite, une foule de gens l’ont entouré pour acheter son livre et le faire signer.
Et toute l’après-midi, ça n’a pratiquement pas arrêté.
Pendant qu’il signait, je me suis tenu derrière lui, et j’ai vu qu’il se donnait la peine de faire un petit dessin à chacun.
Je lui ai fait remarquer, et il a répondu que c’était normal.
Quand à ses livres, ils ne coutaient que 20 frs.
La aussi, il m’a répondu que c’était le même prix depuis le début, qu’il n’avait jamais changé.
Ca m’a fait penser à moi, et mes cartes, toujours à 5frs.
La façon dont il l’a dit.
Il nous a expliqué aussi le sujet de son livre.
Comment il avait accompagné ses parents jusqu’à leurs fins.
« Les proches aidants*, c’est ça, le sujet.
Comment voulez-vous que je n’y voit pas encore un lien ?
Ou plutôt un point commun.
Sauf que ne n’ai assurément pas sa chaleur, sa grande gentillesse, sa délicatesse avec chacun, et bien sûr son grand sens de l’humour.
Quand Katia lui a demandé de me signer le livre qu’elle m’a offert, il a jeté un oeil dans ma direction, pour faire son dessin.
Encore une fois, il a tapé juste.
C’est moi, me demandant comment je pourrais gagner autant que lui.
Il sont comme ça ses dessins, juste, un peu noir parfois, même souvent, mais toujours justes.
Même si mon stand a eu du succès, on ne pouvait pas comparer avec celui de Barrigue.
Ce qui me rendait un peu jalouse.
On à plaisanté sur le sujet deux trois fois dans la journée.
Chaque fois, il m’a appelé par mon prénom, qu’il n’a jamais oublié.
Pas comme si on se connaissait, mais plutôt comme si il me respectait.
A ce moment, vous vous demandez peut-être ce qu’il faisait là, Barrigue ?
En plus d’habiter dans la région.
Figurez-vous que Katia et Paul avait un ami commun, aujourd’hui décédé.
C’est ainsi qu’ils se sont connu.
Maintenant je vais vous dire pourquoi il est si précieux, cet homme là. qui ne paye pas de mine, pourtant, ni par sa stature, ni par son habillement.
C’est à l’intérieur que ça se trouve.
C’est invisible et pourtant, ça prends toute la place.
Ca s’étire devant derrière et sur les côtés.
Comment appeler ça ?
Bonne énergie ? Chaleur humaine ?
Quelque chose qui émane de lui et touche chacun se trouvant à proximité.
Pas une seconde de toute la journée, je n’ai été fatiguée.
Sauf à la toute fin, quand lui aussi l’était.
A ce moment, il est venu me prendre dans ses bras, il m’a serrée,un instant, très fort.
Ensuite, il est venu me confier quelque chose ,un petit secret de vie, que je garderai pour moi.
Voilà, ce n’est pas tout les jours que l’on rencontre quelqu’un de cette nature
Merci Barrigue .
Merci Katia ! Merci Paul !
Merci Katia, mon amie qui m’a fait venir de Bienne, qui voulais que je sois là.
Merci Paul, qui à payé une grosse partie de mon billet de train, qui est venu me chercher et m’a ramené à la gare de Nyon pour m’éviter le trajet Nyon-Genolier.
Merci pour votre gentillesse, j’aurais tellement aimé rester un peu, mais je savais que mon fiston avait besoin de moi.
Bravo Katia !
Ce marché de Noël était une réussite totale.
Mention spéciale aux pâtissiers de luxe et leurs gâteaux.. olala ! les gâteaux !
La productrice d’ail noir.. étonnant comme c’est sucré et bon.
Merci :
Philippe, le chef portugais et maître des lieux pour son accueil.
Merci la fleuriste qui m’a offert une rose en partant.
Merci mes clients qui m’ont découvert et apprécié.
Merci les petites filles qui ont aimé mes bagues, et fait de la publicité .
Du coup, toutes les petites filles présente en ont voulu aussi.
Merci aux personnes qui ont aimé mes cartes, mes bijoux et acheté de quoi se faire plaisir.
Merci les gens qui m’ont aidé dans mes accessions et descentes du train, en accourant pour porter mes affaires sans même que j’aie à demander.
Quelle belle journée j’ai passé grâce à vous tous.
Je dois encore parler, un moment de la mentalité de Genolier.
J’ignore si c’est partout pareil dans le canton de Vaud, mais j’ai trouvé les gens, comment dire : vrais.
Aimables,
Dans tout les regards que j’ai eu, même ceux devant l’endroit quand je fumais ma clope et regardait entrer les gens
je ressentais l’acceptation, la sécurité.
Comment expliquer ça.
Quelque chose de nouveau.
Comme si j’étais sur une autre planète, un peu, où les habitants sont cordiaux, ouverts, naturels.
Vous savez, moi je suis un peu sauvage.
J’avais le trac.
Ben là, tant que je n’ouvrais pas la bouche, avec mon accent biennois, rien ne me distinguait des habitants du lieux.
J’étais ailleurs, et j’étais chez moi, en quelque sorte.
Acceptée d’office.
Un sentiment tellement agréable.
Bien sûr, je suis heureuse d’être revenue dans mon Bienne chéri.
D’ailleurs ça me fait penser que j’ai même rencontré une biennoise là-bas, et que nous avons une amie commune :).
Les biennois sont partout!
Même au fin fonds de l’Inde, partout ou je vais, parce que nous sommes de grands voyageurs, il y a des biennois.
Je ne sais pas encore pourquoi, mais quelque chose me dit que je devais être là.
Je devais.
Et j’y étais.
J’espère y retourner cet été et faire des photos.
Ou si Katia m’appelle, je viens !
J’aime officiellement Genolier.