La vie est belle

Je dirais même plus : la vie est très belle.

C’est carrément digne d’un état de grâce quand :

-Vous arrivez des commissions avec 15 kilos de bois ( le stère est pas encore arrivé) en même temps qu’un ami qui est ravi de les porter pour vous.

Quand vous décidez de faire un poulet aux patates douces, crème, vin blanc et ail en chemise, et que le résultat ressemble à une photo dans Betty Bossi.

Quand l’après-midi, vous allez faire des photos au bord du lac et que la lumière, cette miraculeuse et sublime lumière biennoise qui enchante tout être capable de l’apprécier, baigne l’horizon et le Strandboden tout entier.

Quand vous n’avez pas besoin de vous creuser la tête pour chercher un sujet.

Et que, malgré la fatigue, vous ne vous endormez pas sur votre clavier.

Quand vous n’êtes pas toute seule à penser que vous vivez dans la plus belle et passionnante ville du monde.

Que vous y croisez votre frérot, d’un autre père et d’une autre mère.

Quand il y a encore des Orangina dans votre frigo.

Quand vos 7 chats  sauvages viennent vous accueillir  à la porte, en bonne santé. Vous leur pardonneriez presque d’avoir baptisé votre couverture.

Quand votre amie très chère, que vous n’avez pas vu depuis 1 année vient vous présenter son bébé.

Quand le bébé en question est joli comme un coeur, se laisse photographier en débordant de mignonitude, et ne râle pas quand ça maman l’abandonne pour aller aux toilettes.

Quand le même bébé craque devant les peluches de votre ado de petite-fille qui n’en veut plus. Qu’il les prends dans ses adorables petits bras, les serre sur son coeur de bébé et les embrasse comme si elles étaient vivantes.

Vous êtes heureuse.

Quand l’inspiration vous vient, et vous rappelle le but initial de votre blog :

raconter ce qu’il y a de bien dans votre vie à Bienne.

Quand Netflix, vous sort deux nouvelles super-séries le même jour.

Et qu’une n’est pas une histoire de psychopate-sérial-killer.

(Vous adorez ça mais un peu de variété ne fait pas de mal.

Quand le collier que vous faites pour votre amie Katia prends enfin une forme qui vous plait.

Quand le feu brûle doucement dans votre cheminée, teintant d’orange votre salon.

Alors oui, la vie est belle.

Quand vous avez des nouvelles de vos amies et des tas de likes sur votre nouvelle photo sur Facebook.

Que celui qui n’a jamais apprécié ça me jette la première souris !

En parlant de souris, l’avenir  vous sourit.

Quand vous avez des projets qui ont du sens sont réalisables et pourraient même rapporter autre chose que de la gloire.

Même si vous avez déjà mangé toutes vos chips, le délicieux plat que vous avez préparé vient de sortir du four, et vous pourrez le déguster devant votre nouvelle série.

Bon c’est vrai, ça raconte une histoire, vraie, de malade mental tortureur, mais allez savoir pourquoi vous adorez ça.

Et puis, c’est avec Evan Peters, et vous adorez aussi Evan Peters.

Et Ryan Murphy qui est un p…. de bon show-runner. ( directeur de série).

Vous n’étiez pas sur de ce que ça voulait dire, mais Wikipédia vous a rassuré.

Bref, à moins qu’un avion ne vous tombe sur la tête, vous allez passer une bonne soirée.

Parce que vous adorez votre propre compagnie, et vous faire de bons petits plats.

Vous avez encore une pensée pour une autre amie rencontré avec ses enfants au bord du lac.

Qui était heureuse de vous voir.

Qui vous a parlé sans détour, avec une franchise totale, sincère et émouvante.

PArce que vous lui avez répondu pareil.

Parce que ça lui a fait du bien.

Parce qu’elle vous a remercié.

Vos vous dites que vous avez peut-être contribué à changer un peu sa vie, en mieux.

L’après-midi vous avez trouvé comment contrer un gros courant d’air dans votre atelier.

Il fera un peu moins froid cet hiver.

Et de toutes façons , vous avez réservé assez de bois.

Quand vous pourriez continuer encore longtemps votre liste, mais que vous avez faim et envie de voir votre série.

Quand vous savez qu’il y aura des personnes pour être heureuses que vous même le soyez, ..heureuse.

C’est pour eux que vous écrivez.

Vous vous sentez reconnaissante , pleine d’énergie et prête à travailler toute la nuit.

La Vie est belle et ça réchauffe le coeur.

Vous vous aimez, vous aimez les autres, ceux qui sont capables de se réjouir pour vous.

Vous aimeriez bien être charitable  au point d’aimer aussi ceux qui ne le sont pas.

Mais non,

Votre poulet vous attends.

 

Crevette

Crevé .. au féminin  : crevette.

Je suis une petite crevette.

ce soir en tout cas.

Il est à peine 1 h04 et j’ai déjà envie d’aller me coucher.

c’est dire !

Je baille à m’en décrocher la mâchoire.

c’est que, les émotions, ça fatigue.

Et des émotions, j’en ai eu aujourd’hui.

Je vous raconterai.

Mais là, je serai brève….

oui, oui, je sais, on dit ça..

C’était une belle journée.

Ces jours-ci, je suis plutôt heureuse.

J’ai fait des changements dans ma vie,

Pour la première fois, je n’ai plus ce sentiment de tourner en ronds.

J’ai franchi un cap.

Pour ça, j’ai du prendre des décisions.

Quand on prends des décisions pour soi-même, certains ne comprennent pas.

Ils se ferment , deviennent froid, ils vous en veulent.

Peut-être parce que vous êtes trop libre ?

Parce que vous faites ce qu’ils n’ont pas le courage de faire.

Je repense souvent à ce jeux, auquel j’avais participé.

On appelle ça, un G.N. Grandeur Nature.

Imaginez un château, dans la forêt, et un rôle qu’on vous envoie à l’avance, avec des instructions pour votre costume.

Ensuite, pendant deux jours,  les événements se se succèdent, avec des combats,  des retournements de situations, vous pouvez même mourir.

C’est l’occasion de se reposer un peu.

C’était fantastique.

J’ai fait des alliances, engagé deux barbares pour me protéger.

Trahi mon Seigneur pour rejoindre les rebelles.

Pourtant, à la base, je n’étais qu’un simple garde.

Garde du Comte, mon boulot consistait à filtrer les entrées, tout en assistant à ce qui se passait dans le château, puisque je gardais les appartements privés.

Je me suis éclatée comme jamais.

J’ai combattu avec mon épée

Je me suis cachée pour éviter une sorte de momie aux yeux phosphorescent qui pouvait vous tuer d’un seul regard,

Les scénaristes avaient de l’imagination !

Mais j’en ai vite eu marre d’obéir à mon chef, même si il était très beau :).

J’ai déserté.

J’ai vécu mon aventure à fonds, au point de finir épuisé mais heureuse.

En repartant, j’ai discuté avec mes amis qui participaient comme moi.

Ils c’étaient ennuyés.

Eux aussi étaient gardes, alors, ils ont gardé.

L’ entrée extérieure du château,  c’est tout ce qu’ils ont vu.

Ils n’ont pas bougé pendant deux jours.

Ils n’ont pas compris qu’ils étaient libres .