Quand il faut se battre

Dehors, il fait moche.

On dirait que le ciel est raccord avec mes émotions.

La tristesse, la douleur, la colère, ne partent pas comme ça.

Faire son deuil, ça prends du temps.

On doit passer par toutes sortes d’états, qui sont les mêmes pour tout le monde, mais pas dans le même ordre.

Et puis, il n’y a pas que ça.

Il y a tout le reste.

Ce qui se passe dans nos vies.

Ce qui se passe dans le monde.

J’ai l’impression que ça s’accumule.

Mais voilà… on a tous nos soucis.

Ca ne me console pas du tout de savoir que les autres ont aussi leurs problèmes.

 

Chez moi, il fait froid, les radiateurs  ne fonctionnent pas.

Heureusement, un ami est passé avec du bois de palette.

Il brûle super vite, mais il dégage une bonne chaleur.

du coup, je peux déjà réchauffer le salon .

C’est beaucoup.

 

C’est vrai que nous avons tous nos soucis.

J’ai souvent l’impression que mes problèmes sont plus graves que ceux des autres.

En réalité, quand je prends la peine de les écouter, je me rends compte que nous traversons tous des épreuves.

Ca ne me console pas de le savoir, mais ça relativise les choses.

Après, j’essaie d’être réaliste : j’ai un toit, de quoi manger.

Bien.

Mes chats aussi.

Ma mère m’a raconté que pendant la guerre, les gens mangeaient des chats.

On en est pas là :).

Ce matin, je regardais la tempête par la fenêtre et j’ai vu que malgré le sale temps, une de mes petite plante avait fait des fleurs.

Des toutes petites fleurs qui cherchent la lumière et se collent à la vitre.

La nature se bat pour exister.

C’est clair, si je pense à mes problèmes, avec cette impressions que ça s’accumule ces derniers temps, je n’ai qu’une envie :

rester couchée.

Parfois, le matin, il me faut une force de dingue juste pour mettre ma première chaussette.

Et puis, je repense à hier soir.

J’ai retrouvé une amie.

Après des années.

Grâce à Pierrot.

Merci Pierrot !

Même parti tu continue de réunir les gens .

Elle m’a dit qu’elle lui parlait.

Moi aussi, c’est ce que je fais.

Ca aide de penser qu’il est là, quelque part, et qu’il nous voit.

Ca me donne de la force même.

Ce qui m’en donne aussi, c’est le bonheur que j’ai d’avoir retrouvé cette amie.

Je la trouve tellement géniale.

J’aimerais qu’elle puisse se voir comme je la vois.

Parce qu’elle aussi à subi de sacrées épreuves!

On dit que les épreuves nous font grandir.

Mais d’abord, elles nous assomme.

Voilà pourquoi il faut se battre.

Mettre ma deuxième chaussette et sortir, même si c’est la tempête,

parce que j’ai des choses importantes à faire.

J’aime que les choses aient du sens.

Et souvent, si on agit pas tout de suite, elles s’aggravent.

Je le sais , tout le monde le sait.

Mais quand les épreuves s’accumulent, même ramasser un mouchoir sale par terre devient épuisant.

J’ai remarqué un truc :

c’est justement quand on est dans cette situation que,

si on fait un effort,

quelque chose de bien arrive.

 

Alors, je vais ramasser cette saleté de mouchoir.

Mettre cette p….. de deuxième chaussette.

Et me bouger.