L’effet Wouaw !

Je n’y suis pas encore, de loin pas.
Mais je réfléchi.
Et soudain, tel une Rimbaud de la peinture, viens l’Illumination.
Juste une, mais la bonne.
Je vais faire un dégradé.
Je suis la Reine du dégradé.
Dans le sens ou j’en fais depuis que je sais tenir un crayon.
En peinture, c’est bien plus jouissif.
C’est une respiration.
Tout le corps mobilisé dans cette action.
c’est physique, éreintant, ça part dans tout les sens.
Exit Monsieur Miyagi et ses coup de pinceaux bien réguliers!
Comme une sorte de bête inconnue qui avance, semblant aller n’importe ou, mais au final, ses traces révèlent son intention.
Je ne me prends pour personne.
Etre moi est déjà tout une affaire…
Repeindre mon corridor, ça va me prendre du temps.
Ca ne va pas me couter cher, parce que j’ai assez de peinture en réserve pour repeindre tout l’appart.
Mais c’est du temps ou je ne peux rien faire d’autre.
Je vais devoir me serrer la ceinture encore un moment.
Mais comme toute entreprise qui se lance dans les rénovations, j’ai bien l’intention que ça mette en valeur mes activités.
c’est une sorte d’investissement, dans le fonds.
J’investis mon temps, mon énergie, pour que ma créativité soit mise en valeur.
Voilà…
Mais il se passe un phénomène curieux, dont je dois parler.
Vous savez ou pas, mais j’ai un souffle au coeur.
Comme je l’ai ignoré longtemps, je ne m’en suis pas vraiment occupé.
Mais depuis une quinzaine d’année, il m’arrive d’avoir des douleurs.
Ca se passe quand j’ai des émotions en particulier, et c’est comme si mon coeur se resserrait.
C’est très désagréable, mais ne général ne dure pas trop longtemps.
Parfois, je dois me coucher et taper sur mon coeur, jusqu’à ce qu’il reparte normalement.
Je sais, dit comme ça, c’est un tantinet inquiétant.
Je fais avec.
Ce que je constate, c’est que ce corridor me rappelle des mauvais souvenirs.
De très mauvais souvenirs.
Voilà pourquoi je l’ai laissé dans cet état, certainement.
Le refaire à neuf , c’est vaincre ces mauvais souvenirs.
Ce qui me provoque une émotion.
Et, rien que d’y penser, je sens mon coeur, comme si un poing géant le serrait dans sa paume.
Je retourne au salon, et ça passe.
Mais si je reste, ça s’intensifie.
Pas tout le temps.
Parfois, il ne se passe rien.
Heureusement, parce que je me demanderais comment faire pour repeindre mon corridor !
Ce que je constate plutôt, c’est la force de ce traumatisme, pour que des années plus tard, il m’affecte encore de la sorte.
Mais il est temps de passer par-dessus.
J’ai trouvé un gros pot de dispersion blanche pour la modique somme de 7frs 50 à la Coop.
Je vais d’abord mettre une couche, et ensuite la couleur en dégradé.
Ce corridor, c’est plus qu’une peinture :
c’est une thérapie.