C’est toujours très relatif.
Mais voilà mon analyse.
Pendant le confinement, on a pris de nouvelles habitudes.
Retrouver l’essentiel.
Se passer d’aller chez le coiffeur.
Commander des choses sur internet.
Se rendre compte que c’est bien meilleur marché que dans la boutique du coin…
Et voilà…
Le vaccin, les masques, les pass… on a trouvé des mesures.
Qu’on soit pour ou contre, elles sont là.
Du coup, on peut ressortir normalement.
Mais les habitudes nouvelles qu’on a pris, restent.
Mais la coiffeuse doit travailler…
Les boutiques du coin , celles qui restent, doivent travailler aussi.
Comme j’aimais le magasin dans ma rue qui vendait des fins de séries à bas prix.
Il n’a pas survécu.
Comme beaucoup.
Ceux qui restent , ceux qui n’ont pas tout perdu, doivent se battre tout les jours.
Pareil pour le marché.
Pareil pour tout le monde finalement.
Combien ont perdu leur travail pour n’avoir pas pu s’adapter ?
Bref… on a pas le choix, il faut avancer.
Le seul moyen qui me vient à l’esprit, pour tenir, pour s’en sortir tous, c’est de consommer local.
Alors bien sur, payer 7,50 pour 20 sachets en ville, alors que j’en aurais 100 pour 2francs sur internet,
ça fait mal au porte-monnaie.
Mais je l’ai fait quand même.
Pareil pour mes livres.
Je vais chez Luthi.
On fait ce qu’on peut.. je ne pars pas en vacances, mais ça, c’est une autre histoire.
On fait ce qu’on peut…
C’est les vacances, je m’occupe de ma petite-fille.
Enfin, petite, c’est un e façon de parler.
Madame à 10 ans, et se dirige tout droit vers l’adolescence.
Tout en restant encore parfois un gros bébé.
J’aurais beaucoup à dire.. mais d’abord, il faut que je fasse le ménage.
Demain je vais tenir compagnie à Pierre sur son stand, rue de Nidau et y vendre mes cartes.
Je me réjoui.
J’espère en vendre 28.
A 5 frs pièces.
Parce que l’encre pour mon imprimante coûte cher, mais c’est de la super-qualité.
Et après je pourrai refaire de nouvelles cartes.
Pierre lui vends des BD, des livres de poches, des 33 tours… qui grâce à lui ont une seconde vie.
Ce n’est pas avec ça qu’il va devenir riche, mais ce qu’il fait, c’est bien.
Ca a du sens.
Aujourd’hui plus que jamais.
Et je suis très fière de faire partie de ses amis.