Qui nous sommes

A Bienne,… Bienne.. c’est un grand village.
Tout le monde connaît tout le monde.
Si on ne se connaît pas toujours directement, alors on est sûr, d’avoir au moins quelqu’un dans ses amis qui connaît la personne
concernée.
Mais nous… qui sommes nous ?
A quoi on sert ?
Est-ce que notre présence a du sens ?
Nous ne savons même pas avec certitude comment nous avons été créé.
Alors savoir pourquoi nous existons , c’est encore une question sans réponse.
A moins d’avoir une religion qui a une formule tout prête.
Pour moi, ça reste un mystère.
Parmi tant d’autres qui nous concernent.
Celui de la vie et de la mort.
On naît, on traverse la vie, et à un moment ou un autre, on meurt.
C’est absolument pareil pour tout le monde.
Sauf que l’on dit que les meilleurs partent en premier.
Ca semble terriblement injuste, illogique aussi.
Mais peut-être le voit-on parce que ceux qui restent, ceux qui sont sensé être moins bons,
ceux qui n’ont fait que du mal, ou rien de bien dans leur vies, ceux-ci ne sont regretté par personne.
Ils partent aussi pourtant.
Mais est-ce qu’ils partent vraiment plus tard?
Forcément, quand quelqu’un de bien s’en va, alors on remarque que d’autres restent.
Et on se demande pourquoi, celui qui était tant aimé nous est arraché, tandis que restent d’autres qui ne nous apportent rien.
Pire que ceux-ci, qui volent, qui mentent, qui tuent, ont une vie longue qui semble leur sourire.
Mais qu’est-ce qu’on en sait ?
Et quelle importance, dans le fonds.
On partira tous, au final.
Rien n’est une consolation face à la tristesse de perdre un être aimé.
S’il avait pu vivre longtemps, se consacrer à ses activités, à sa famille et ses amis, jusqu’au jour ou le poids des années l’amènerait doucement vers la fin, est-ce qu ce serait moins triste?
Je ne crois pas.
Je repense à mes grands parents.
Il y avait la vie avant, et il y a eu la vie après leur mort.
Quelque chose c’était cassé.
Comme si on avait enlevé des pièces essentielles dans un mécanisme qui fonctionnerait encore, mais plus pareil.
Il y a d’autres fois ou la mort semble une délivrance.
Tant la personne souffrait, et on n’y pouvait rien.
Une enfant, un jeune frère terrassé par un accident, une maladie insidieuse, la guerre, les attentats…
Des circonstances innombrables,
la vie à beaucoup d’imagination en ce qui concerne la mort.
Certains s’en voudront toute leur vie ne ne pas avoir pu l’éviter.
Comme si nous décidions.
Parfois, oui, on le décide.
Les êtres humains sont capables de ça aussi.
Mais dans le fonds on ne sait toujours pas pourquoi ça s’arrête ici pour l’un et là pour l’autre.
On pourrait imaginer que ce qui semble une punition pour les vivants, soient une récompense pour les morts.
Qu’ils ont gagné le repos éternel-
Qu’ils y sont bien, si bien qu’il serait égoïste de vouloir les en priver.
Que notre punition ne durera que jusqu’à l’heure de notre mort.
Et là, on les retrouvera.
Mieux, en attendant, ils sont avec nous en quelque sorte, par la pensée.
Grâce à nos pensées vers eux.
Nps pensées d’amour qui alimentent leur âme, et lui donne son éternité.
Quand à ceux que personne n’aimaient, alors, privé de cette énergie, leur esprit finira par disparaître ?
Je n’en sais rien.
Je ne sais pas non plus si je serai réincarnée en cactus, ou en fox à poil dur.
En tournesol ou en oiseau…
J’aimerais assez être un oiseau,
jusqu’au jour ou jeme ferais bouffer par mon propre chat…
Aujourd’hui, j’ai appris le décès de José Thomet.
Arrêt cardiaque, à ce que je sais.
Ca me désole.
Même si nous n’étions pas proche dans le vie de tout les jours, il faisait partie de ces gens qu’on connaît de puis toujours.
Que l’on salue quand on le croise,
Quelqu’un qui avait sa place dans le monde des arts et du spectacle.
Quelqu’un d’irremplaçable, qui va manquer à énormément de monde.
Il était de ma génération.
C’était un personnalité importante de notre ville.
Encore une silhouette familière qu’on ne croisera plus.
C’est son départ si soudain qui m’a inspiré ces lignes.
Personne ne sait,
personne ne comprends, pourquoi on s’en va à tel ou tel moment.
Pourquoi lui, pourquoi maintenant.
On ne sait pas.
On sent,
c’est Tout.