Hyper-sensible

Une vraie éponge…
Chaque commentaire me relie à la personne, à ses émotions.
Au moment ou je lis, je ressent tout ça, plus ou moins fort.
J’en suis heureuse, certes, de recevoir plein de gentils commentaires sur mon travail.
C’est ma récompense, ma motivation.
Ce que je remarque, et je vais le dire le plus délicatement possible, c’est que tout ces sentiments, toutes ces émotions, ces personnes connues ou nouvelles qui se penchent sur mon travail l’espace d’un instant, …
tout ça donc me traverse, m’impressionne, me transforme, me fait grandir et me nourri.
Donc c’est positif, génial même et j’adore, j’en suis très heureuse.
Il n’y a aucun bémol.
üar contre une constatation importante que je vais essayer d’expliquer.
Quand j’ai commencé sur internet, je me chopais à chaque fois des maux de têtes terribles.
Je me sentais connectée à des milliers de personnes dont j’entendais les paroles et les pensées en même temps.
Tout ça faisait un immense brouhaha incompréhensible et insupportable dans mon esprit.
Donc j’ai du trouver des parades.
En me restreignant par exemple, et petit à petit, mon cerveau a su gérer ça tout seul.
Par contre, plus c’est personnel et plus j’entends bien.
Je ne sais pas si je suis très clair.
Alors je donne un exemple:
l’autre jour, avec juste un commentaire, je me suis sentie transportée dans l’esprit de la personne, et j’ai su, exactement ce qu’elle pensait, son histoire et pourquoi elle avait écrit ça, dans cet instant, mais aussi ce que ça impliquait dans le passé, le présent et le futur…
Les conséquences de ce qu’elle avait écrit , pour moi , pour elle, et davantage.
Ca à l’air un peu fou ?
Je ne peux pas mieux l’expliquer.
Quelque part, c’est précieux, comme un espèce de super pouvoir qui me permets de comprendre les autres.
Ca ne m’empêche pas parfois, d’aller trop loin dans cette compréhension, de me tromper ou de gaffer.
Il n’y a aucune garantie…
Mais ça se passe.
Et ça m’épuise.
Je suis loin d’être une grande artiste reconnue, mais je veux bien croire qu’il y en a d’autres comme moi, et que cette particularité difficile é gérer s’amplifie avec le succès.
Je pense aussi que ça doit être un phénomène connu, aujourd’hui, et les professionnels qui entourent les artistes savent ce qu’il faut faire pour que ceux-ci ne s’auto-submergent pas.
Dans mon cas, je suis toute seule, et autour de moi, dans ma famille proche, il y a mon fils .
Et là, c’est plutôt à moi d’être vigilante afin qu’il puisse conserver un certain équilibre acquis ces dernières années avec l’aide de son thérapeute, puisqu’il a le syndrome d’Asperger.
L’avantage, c’est que n’ayant pas d’empathie, il ne sera pas affecté par mes états d’âme,
J’ai des amies , heureusement qui m’acceptent telles que je suis, et je n’ai rien à leur expliquer, elles vont comprendre intuitivement.
Donc je ne suis pas à plaindre, surtout pas.
Je constate simplement que je suis aussi raide que si j’avais rendu personnellement visite à chaque commentatrice , ta terurs, pendant la nuit.
A pieds.
Voilà , ça m ‘a fait du bien de l’écrire, je me sent déjà un peu mieux.
Ce soir, je vais écouter du jazz, au parc de la ville avec mon amie Isabelle, et ma petite chérie, et Bimba, la petite chienne survivante.
Ca aussi devrais me faire du bien.
Toutes ces émotions qui me traversent doivent faire le tour, et quand elles me reviendront, j’aurai fait le plein d’énergie.
Comme un moteur rempli de benzine.
En attendant, j’aurais juste envie de m’écrouler sur le sol et de dormir. dormir . dormir………………………..
Heureusement, je sais qu’il y aura aussi ce moment magique ou tout ca se retransformera en énergie créatrice.
Ou je serai overinspirée.
Et je pourrai passer des nuits entières à creer.
L’un ne va pas sans l’autre.
Je coirs que c’est la première fois que j’ai autant conscience, aussi clairement du processus entier.
Ca va bien m’aider , et j’espère que ca pourra aider quelqu’un d’autre qui me lit, artiste ou pas.
Ce ne sont pas des hauts et des bas, c’est un tour complet, comme une roue.
Et les roues servent à avancer.