Sentiments divers

Ma cousine Fabienne m’a rappelé quelque chose.
Vous savez, ma cousine du Prévoux, le village de ma mère.
Une personnalité, ma cousine!
C’est le moins qu’on puisse dire.
Blonde et volontaire, avec de grands yeux bleus.
Une sorte d’Hillary Clinton du pneu.
A cause de son intelligence brillante, de sa capacité de surmonter le pire
tout en tenant un garage spécialisé dans les pneus.
Oui , je sais, Hllary Clinton fait de la politique,
Ma cousine pas, mais elle aurait pu, si elle avait voulu, et surement, elle aurait été élue, elle.
Et Donald ne s’en serait pas remis.
J’ai toujours admiré ma cousine, et j’ai passé avec elle des moments inoubliables.
Elle est une des rares personnes qui me connaisse par coeur, et à qui je confierais ma vie les yeux fermés.
-Et qui t’as appris ce que ça voulais dire de tenir la chandelle…
Oui, entre autres.
Elle m’a aprris beaucoup, mais ce que je préfère par dessus tout c’est chanter avec elle, dans la voiture.
« Je te survivrai » de JPFrançois.
Entre autres.
A la messe encore, ces chansons que j’ai oublié , qui me reviendrais à coup sur.
Les fous-rires aux enterrements, nos vacances mémorables en Turquie et bien avant ça, nos aventures
en tant que scouts de la patrouille des Ecureuils.
Là ,j’ai un petit doute : mon Totem c’était Poussin… mais toi c’était Poulain ? Ma soeur c’était Papillon parce qu’elles avait loupé toutes les épreuves, tellement elle avait eu peur.
De toutes façons tu m’appelais Ken et moi, je n’avais pas besoin de t’appeler, parce que tu étais toujours là, quand j’avais besoin de toi.
Alors, non seulement ma cousine est hors du commun, mais en plus elle s’est reproduit.
Avec son mari Jean-Marcel, ils ont une fille, Marine qui est aussi belle que gentille, avec comme sa mère, une grande et forte personnalité.
Je remarque au passage qu’elle s’occupe de personnes handicapées, et c’est aussi le cas de ma cousine Florence, dont la mère est la cousine de la mienne. Elle occupe aussi une place particulière dans mon coeur , a aussi une sacré personnalité, du genre Joan Baez. Pour son côté babacool et concernée par les injustices dans le monde.
Quand au reste de la famille, mon tonton Papin , ma Tante Francine et mon cousin Christian, ils sont tout autant intéressants.
J’en ai déjà parlé et j’aurais surement encore l’occasion de le faire.
Parce qu’il faut garder des témoignages sur les gens, quand non seulement on les aime, mais qu’en plus ils méritent qu’on en parle.
Le monde doit savoir que des gens comme ça existent en vrai.
Ma tante, par exemple, si elle avait su avant comment j’étais traitée dans ma colonie de vacances, elle aurait sauté dans sa voiture et serait venu me chercher.
En gratifiant mes bourreaux d’un regard noir dont ils se seraient souvenu longtemps.
Quand à mon oncle, je n’ai jamais passé une journée au Prévoux ,en hiver, sans qu’il ne s’inquiète de savoir si on avait froid ou pas.
Je ni jamais eu l’occasion de leur dire comme ils comptent pour moi, d’ailleurs, c’est tellement évident que ça fait partie des choses qu’on n’a pas besoin de dire.
Ou plutôt, parce qu’on est pudique, avec nos sentiments.
On ne les étale pas.
Quand on est plus jeune on ne se rends pas bien compte de la chance qu’on a d’avoir des gens comme ça dans sa famille.
Normalement.
Moi, j’ai su très vite, qu’à part mes grands parents, c’étaient ceux dont je me sentais le plus proche.
Je n’avais pas besoin de savoir pourquoi……..
.Par contre, je sais pourquoi je suis fière aujourd’hui.
Ma petite fille à reçu son bulletin.
Dans les deux matières principales, elle à une moyenne de 6 en français
et 5,5 en math.
& sur 6.
En Suisse, le 1 est la pire et le 6 la meilleure note.
Je suis fière, parce que ce n’était pas gagné à la base.
Pas que je doute des capacités de ma petite fille, ni de celles de son professeur, d’ailleurs.
Mais l’entente mutuelle n’était pas une évidence.
Ensuite, est venu le virus, et je lui ai fait, avec sa maman, l’école à la maison.
Donc cette fierté et légitimement la mienne.
Le français, c’est notre langue, mais c’est surtout le gout de la lecture et de la composition qui nous anime.
Toutes les 3, tout les 4, même parce que mon fils, écrit aussi.
C’était la seule branche scolaire ou j’étais sure de moi.
Bon l’orthographe, la grammaire… c’est autre chose.
Je fais de mon mieux, mais la dyslexie ne m’aide pas.
Ma petite fille, elle, se fait un devoir de me corriger, quand j’écris sur mon ordinateur, et qu’elle est à côté, elle ne me passe rien.
Mais quel bonheur de partager cet amour des mots avec elle !
Quand on se promène, ça devient un jeux.
On se donne une lettre, et on cherche des mots, avec un thème.
On invente des mots aussi.
Plus que ça, on invente des personnages .
On leur donne des noms, on leur invente des vies, on les décrits.
On les joue aussi.
Par période, nous avons nos préférés.
En ce moment c’est les pouaches et les vaoules.
Deux mélanges entre une poule et une vache.
Les pouaches sont plutôt grossières, elles louchent et ont des dents en avant.
Les vaoules sont plus distinguées.
Enfin, elles pensent qu’elles le sont.
Bien sûr, la plupart des pouaches essaient de se faire passer pour des vaoules.
Mais elles se font vite répèrer.
En particulier à cause de leur cris typique, qui ressemble à une sorte de bruit de la poule qu’on étrangle.
Mais je vous assure qu’il n’y a rien de plus mignon qu’une petite pouachette .
Sidney les dessine aussi, leur invente des aventures.
On rit, beaucoup.
A travers tout ça, on aborde la différence, la tolérance.
Dans le lot de nos personnages, il y a Cygnonina, qui est née canard, mais qui est convaincue d’être un cygne.
Nous en rions parfois, mais nous ne les jugeons pas.
Au contraire, on les défends.
Je ne vais pas vous révêler tout notre petit univers, ça nous appartient.
Je vois comme à travers lui, nous sommes créatives, réactives, concensuelles.
Tout en s’amusant.
Quand ma mère habitait encore dans le quartier de la Gurzelen, on préférait toujours rentrer à pieds pour pouvoir jouer, plutôt que prendre le bus.
On y passe tellement de temps que parfois je me denade si je fais bien.
Ces bonnes notes sont un peu les miennes.
Aujourd’hui, tada… c’est le match.
The Match qui va paralyser la Suisse entière à partir de 18h.
Si j’étais à la place des Espagnols, j’aurais peur de cette équipe capable de battre les champions de Monde.
Je pense bien qu’eux aussi seront préparés.
Qu’eux aussi ont des envies de victoire.
Alors ce sera un beau match.
J’ai écrit ça cette nuit, et ce matin je me suis levé à 6h pour l’amener à l’école en trotinette.
Il commence à faire chaud.

Je me réjouie pour le match.
Pas besoin de faire des pronostiques.
Le score m’importe peu,
c’est les émotions qui vont à coup sur passer à travers nos joueurs,
que je veux ressentir.
Hop Suisse !!!