Continue…

Si je m’écoutais, je dormirais bien une semaine entière, histoire de récupérer.

Je suis si crevée que je n’ai même pas la force d’être triste.

Ca m’achèverais.

Alors je suis joyeuse, du moins j’essaie.

Je me réfugie dans le travail , et ça fait du bien.

En passant merci à ceux qui prennent le temps de regarder liker et commenter mes photos, ça m’aide.

Et bien sur, tout ce que vous avez écrit de gentil pour ma Prisca.

J’ai mis les infos, parce que voir ce qui se passe dans le monde m’aide à relativiser.

Sur les chaînes d’infos françaises.. je n’en reviens pas qu’on mobilise autant de temps , d’énergie, de blabla pour un TGV en retard…

Mais peut-être que je devrais pas juger.

Ni comparer …

Ca fait des semaines que je ne regarde plus les informations.

D’habitude, ça m’intéresse, mais je crois que seul ceux qui étaient sur place, ceux qui ont vécu les choses dont on parle savent ce qui se passe vraiment. Et encore.. on est pas toujours sur qu’ils disent la vérité.. alors.. à quoi bon ?

Déjà s’intéresser à ce qui se passe autour de moi.

Je ne vois pas l’intérêt d’être incollable en politique étrangère si on est pas foutu de s’intéresser vraiment à ses propres amis.

A condition d’en avoir bien sûr, et de cultiver cette amitié.

Quand au virus…

Je m’adapte. Je mets mon masque dans le bus.

Je respecte la distance dans les files.

Et j’essaie de m’empêcher de faire la bise aux gens que je rencontre.

En général j’y arrive.

Avec des exceptions, j’avoue.

Quand je vois que la personne en face veut me saluer de cette façon, je ne peux pas  l’empêcher.

Avant , bien avant le virus, un jour, j’ai voulu dire bonjour à quelqu’un de cette façon, et la personne m’avait repoussé. Ca m’a traumatisé.. à vie.

Avec le recul, je me dis qu’elle devait avoir un sacré problème, voir une sorte de cruauté.

On croit souvent être à l’origine du problème, mais c’est loin d’être toujours le cas.

Tenez, par exemple, moi, si tout à coup je prends des distances, c’est pratiquement toujours pour m’occuper de mes affaires.

Parce que j’ai une vie bien remplie.

J’aimerais avoir le temps d’aller voir sur les pages Facebook de mes amies, mais pour ça il me faudrait une journée deux fois plus longue !

Ménage, photo, bijoux, commis en espérant que la pluie ne reprenne pas, j’irais bien faire quelques nouvelles prises.

J’ai peur d’être rattrapée par le chagrin aussi.

Je ne sais pas si je suis dans le déni… je crois que c’est une phase du deuil

Voyons ça : ah ben voilà, le déni, c’est la première étape.

Je n’arrive pas à y croire et je continue d’avoir des reflexes comme si elle était là…

les autres étapes ne font pas trop envie, jusqu’à l’acceptation.

La je dirais que je suis entre déni et dépression, avec la fatigue ne prime.

Youha…. charmant programme…

Cà ne plairait pas à Prisca.

Donc je me secoue, je m’oblige.

Je vais commencer par me reposer .

M’obliger :

A manger

A boire

A faire une sieste.

Après j’attaquerai mon programme.

Bon finalement , non je ne crois pas que je vais dormir… je risque d’avoir de la peine à me réveiller.

Donc , ok, pas de dodo.

Sois heureuse, Catherine :

Tu es en vie, en relativement bonne santé , tant que tu peux continuer de t’occuper de toi comme il faut.

Il y a tant de gens  pour qui c’est plus dur.

A commencer par ceux qui vivent dans les pays pauvres.

Moi j’habite en Suisse.

Déjà, rien que pour ça, je devrais me lever chaque matin et commencer par remercier le ciel, le destin,

mes parents pour m’avoir fait naître dans un pays avec tant de ressources.

Tandis que j’écris sur ce bel ordinateur, encore récent pour un ordinateur, et que j’ai pu récupérer mon programme préféré pour travailler les photos.

Travail que j’adore d’ailleurs !

Que ce soit mes photos ou mes perles.

Avec aujourd’hui un nouveau défi : des boucles d’oreilles en clip pour Christelle.

Tandis que j’ai plein d’amie,  que je connais dans la vraie vie.

Qui viennent me voir exprès sur  mon stand.

Qui me soutiennent , qui m’apprécie, mon travail et moi.

Et que j’essaie de soutenir en retour.

Une famille que j’aime et qui m’aime aussi.

Que je n’ai plus de complexe sur mon physique.

Que je m’accepte comme je suis !

Et en prime ma petite famille de foulques,

Micro et ses parents, vont bien.

Mes chats vont bien.

Je fais opérer mes deux dernières femelles demain matin.

Et j’arrive de mieux à mieux à renoncer « d’éduquer le monde ».

Même si je trouve que je devrais faire encore des progrès pour ne plus avoir peur de dire ce que j’ai à dire.

C’est encore là que j’ai un soucis.

Quand je vois quelqu’un aller droit dans le mur, se raconter des histoires, se planter sur toute la ligne,

voir entraîner dans leurs erreurs d’autres êtres qui ne peuvent pas se défendre,

 

Alors ?

Je me concentre sur moi, en premier.

En me répétant la chance que j’ai d’être ici, et si bien entourée, tout en me réalisant professionnellement.

Et ça va de mieux en mieux.

Allez au boulot !!! et hop Suisse 😉