La Décision

J’ai pris conscience d’une chose.

Tout les traitements de ma super-vétérinaire ont nettement amélioré le confort de Prisca.

Mais pas sa vie.

Elle n’a pas bougé depuis des  jours.

Il y a deux jours, quelque fois, elle arrivait encore à tourner sa tête vers nous, dans une expression  qui ressemblait encore à celle de notre Prisca.

Mais toute la journée, aujourd’hui, elle n’a pratiquement pas bougé.

Elle à l’air de dormir, mais en réalité, elle est très malade, elle agonise.

Sans trop souffrir, grâce aux piqûres, au fait qu’elle arrive à boire.

Mais si elle se rétablissait on verrait des progrès.

C’est le contraire.

Son regard est comme éteint.

Et là, vers 2heures du matin, elle à réussi à se lever.

Pour faire ses besoins.

Sur place.

Elle est retombé aussitôt, dans une mauvaise position et l’effort a été si grand qu’elle se mit à respirer très vite et fort, au point que mon fils qui la surveillait est venu me chercher.

Je suis restée avec elle, sur la terrasse.

Couchée tout près d’elle sur un de ces gros coussins qui fait matelas.

Et maintenant elle respire à nouveau normalement.

Prisca a du sang dans ses urines.

Mais pas les reins bloqués.

Ca signifie qu’il a autre chose de plus inquiétant qui nécessite une hospitalisation.

Mais nous n’avons pas les moyens de l’amener au Tierspital,

A partir de ce moment là, on peut chercher toutes les raisons pour ou contre, le fait est qu’on a pas le choix.

Ca fait … je n’ai pas compté mais au minimum une semaine qu’elle est couchée.

Et avant ça, elle n’était plus capable de se promener plus que sur une centaine de mètres.

Et elle ne reprends pas de forces.

Ses jambes arrières ne fonctionnent presque plus.

Enfin, si les pattes fonctionnent mais le bas du dos n’est plus qu’une grosse plaque d’arthrose et l’empêche de se relever.

Elle a une tumeur aussi.

Est-ce que c’est ça ?

Pourtant les analyses de sang d’il y a trois mois ne révélaient rien d’alarmant.

Mais le cancer… on le sait.. une fois que ça commence, Ca n’avertit pas forcément avant et ça peut aller très vite.

De toutes façons la question de l’hôpital ne se pose pas.

Je sens qu’elle en à marre.

Je sens qu’elle voudrait partir.

C’est ce que nous avions décidé avec notre super-vétérinaire.

Attendre de voir si les traitement l’aidait à récupérer.

Alors, elle arrive à boire.

Mais c’est tout.

C’est le seul progrès,

Et de l’autre côté, elle qui pouvait encore se déplacer il y a quelques jours n’y arrive plus du tout  , depuis deux jours.

Et on a attendu deux jours de plus encore, depuis notre décision ; « ça passe ou ça casse ».

Ma super-vétérinaire à fait tout, absolument tout ce qu’il était possible de faire pour améliorer la santé de PRisca.

Mais ça ne va pas mieux.

Clairement, au contraire.

Elle ne réagit pratiquement plus, ou si peu.

Ses yeux semblent s’enfoncer.

son regard éteint…

Comme si elle était déjà parti.

Alors, j’ai pris la décision de l’aider.

A partir vraiment.

Il est 4h48 du matin.

J’ai fait une pose dans ma garde.

Mais je vais y retourner, finir la nuit avec elle.

Et dans quelques heures, à moins d’un miracle, je demanderai à Florence

d’aider Prisca à partir.

Voilà.

Touts vos belles pensées ont beaucoup aidé Prisca, j’en suis sure.

En plus des traitements.

Elle n’a jamais pleuré, ni geint.

Mais comment savoir l’intensité de sa souffrance ?

Je sens qu’elle  est sur le chemin du paradis des chiens…

Je serais prête à la veiller encore , mais à quoi bon, elle n’arrive plus à se nourrir

seule depuis longtemps.

Elle ne vit plus ,elle survit et sans les traitements, elle souffrirait sûrement beaucoup, beaucoup plus.

Ce n’est pas une décision facile.

Mais il le faut.

C’est la fin.

Je sais que ce sera fait dans la douceur et le respect.

Voilà, je retourne dormir avec elle sur la terrasse.

C’est elle qui veut rester là. Enfin quand elle pouvait encore se manifester,

elle semblait y trouver de la fraicheur , ou je ne sais pas, mais elle voulait rester là.

Donc j’y restourne.

En espérant qu’il ne pleuve pas.

Je resterai avec elle et je veillerai , comme elle à veillé sur moi, jusqu’au bout de son chemin.

Merci pour vos pensées d’Amour et de compassion.

J’attends ma merveilleuse vétérinaire qui nous a accompagné dans cette épreuve: Florence de Brito.

Elle à tout fait pour sauver Prisca qui semblait renaitre à chacune de ses visites, juste pour lui faire plaisir. Mais voilà, parfois, même toute la compétence, et Dieu sait si elle en a, ne peut rien contre la maladie.  Et je crois aussi que même si j’avais de l’argent, obliger Prisca à partir loin dans une clinique ,elle qui déteste être séparée de nous sans garantie aucune que ça puisse l’aider  aurait peut-être fait plus de mal que de bien.

Je suis à côté d’elle, et on attends la vétérinaire.

J’écris parce que je suis toute seule et j’ai besoin de parler à quelqu’un.