journal biennois du Corona épisode 16

La société est en train de se modifier.

Combien de temps faut-il pour une prise de conscience ?

L’esprit saisit vite, mais le coeur peine à suivre.

Les émotions prenent du temps, c’est ainsi.

Nous avons été indifférent d’abord, ça se passait si loin.

« Saleté de chinois.. ils n’avaient qu’à pas bouffer des pangolins ».

Et puis, petit à petit, on a compris.

Mais compris quoi ?

Que ça atteignait l’Italie.

D’un coup,

c’est arrivé chez nous.

Si vite, qu’on arrivait pas à y croire.

Et là ,e ncore on a mis du temps.

Je me souviens, dans la même journée, un Billy masqué qui tentaitde nous prévenir,

et une Clhristina  qui rigolait de cette simple grippe.

On ne savait pas.

On ne pouvait pas .

Quelque chose de si nouveau, de totalement inédit.

Qui remttrais en question toutes nos certitudes

toutes nos habitudes.

Nos liens.

Nos familles.

Nos amitiés présentes et passées.

Comme une gigantesque thérapie,

à l’échelle mondiale.

Coupé en deux, entre alarmistes et j’m’en foutistes,

il y a le plus grand nombre.

Des gens qui tentent de reser en vie, simplement.

Dans la grande injustice de cette tragique situation.

On ne peut pas nous en vouloir de e pas porter de maque, il ny en a pas pour tout le monde…

Encore heureux que le virus ne soit pas dans l’air….

On se désinfecte les mains à se faire pêter les ongles.

On tente de garder le sens de l’hmour.

J’ai un peu honte, mais j’avoue que la méthode pour savor si on a de la fièvre avecdes grains de maïs m’a fait mourir de rire…

Mourir, non pas mourir…

Juste rire.

Rire fait du bien.

On sait que garder le moral, ça aide, c’est bon pour la santé.

Maintenant, on aimerait que ça ne se passe pas chez nous comme ailleurs,

on aimerait passer à côté de ce pic annoncé, qui se rapproche sournoisement,

et rapidement à la fois.

On se fait la leçon…et on essaie de faire attention.

On prends de nouvelles habitudes.

Mais ce que j’ai remarqué, c’est que cette distance imposé, curieusement, nous permettais de mieux nous voir.

Il me semble qu’on se regarde vraiement.

On fait attention,

Dans tout les sens du terme.

On se sourit aussi.

On se donne se petit mouvement de la bouche qui fait tant de bien.

Si on y arrive.

Cooment en vouloir à ceux qui s’angoissent, qui s’inquiete à juste titre pour leurs parents?

Ce virus qui s’attaque à ceux qui ont voyagé, qui ont une vie sociale bien remplie, c’est un peu le contraire du SIDA.

C’est un virus qui ne connais pas le rascisme, ni les différences

Il aime tout le monde.

Ce n’est pas le virus d’une quelconque justice divine, enfin, pas officielement.

Parmi les pauvres, il se murmure que ce corona remets les gens à niveau.

Pour tout le monde, c’est quasi irréel, comme si nous étions plongé,

tous ensemble dans la quatrième dimension.

Heureusement, il y a Facebook.. encore et toujours ce réseau dont on prédisait la fin,

encore et encore, survit à tout et se révèle un outil précieux d’entraide et de communication.

Ma dyslexie est revenue.

A fonds la caisse.

Dans chaque phrase il y aura un mot dont j’intervertirai les lettres.

Parce que je suis chamboulée aussi.

Comme tout le monde.

Je parle de mes difficultés, pas forcément pour avoir de l’aide, même si je suis bien contente quand j’en trouve.

Mais surtout, pour témoigner de ce qu’il se passe.

Pour la première fois ,nous qui sommes habitué à ne manquer de rien,

faisons l’expérience de la pénurie.

Plus de grain de maïs… à croire que tout le monde veut remplacer le thermomètre ?

J’espère que nous tirerons des leçons de cette histoire, pour qu’elle ne se reproduise plus jamais.

Ce qui importe maintenant, c’est ce que nous faisons de tout ce temps à la maison.

Ces deniers jours, la mode est aux photos de soi.

On refait connaissance en montrant qui nous étions bébé, enfant, ado.

Et c’est chouette, ç’est exactement ce qu’il faut faire quand on commence une thérapie.

Je trouve ça passionnat, j’avoue, que le monde entier se regarde enfin.

J’ai hate de voir le prochain stade..

Je ne coir pas u’il y aie des gens qui lancent une sorte de marche à suivre.

Je crois plutôt qu’intuitivement nous savons ce qu’il faut faire.

Parce que la remise en question est un processus avec des étapes.

Comme le pardon, comme le deuil.

Et nous ne pouvons pas faire autrement que suivre ces étapes.

Quoi qu’on fasse.

Même en ne participant à rien.

Nos conscineces travaillent… je laisse le mot exprès tel quel.

Pour que vous voyez ce que ça donne chez moi, la dyslexie…

Nos consciences, voilà maintenant c’est juste, je dois me concentrer à fonds

pour mettre les lettres dans le bon ordre!

C’est la fatigue, l’angoisse aussi de ce qui va se produire bientot,

Qui va être touché ?

J’ai l’impression que ça ne peut pas m’arriver,

et en même temps, je doute de moi.

Je pense à ma famille , à mes amis, et le monde me semble plus petit que jamais et entièrement composé d’amis dirigé par des gouvernements incapables.

Je m’occupe de ma petite fille en alternance avec ma fille.

La rendre heureuse, c’est ma mission.

Je m’occupe de mon fils aussi, qui tient remarquablement le coup.

Je m’occupe de mes animaux.

Le mieux que je peux.

 

J’appelle ma mère tout les jours, je suis bien contente d’avoir une soeur qui peut s’en occuper mieux que moi.

Mon fils  et moi avons de passionnantes conversations dues à sa façon bien à lui d’analyser les choses.

Je suis dans la cuisine et j’ai très froid.

Je rallume mon radiateur éléctrique qui me suis  partout comme un petit chien bien dressé.

L’épreuve suivant, c’est faire ma toilette dans ma salle de bain ,

ce qui équivaut à me laver dans un frigo…

Mais si tout va bien, demain Didier vient me sauver en m’apportant du bois.

Et dès que j’aurai trouvé de quoi payer, j’en commanderai chez un marchand local .

Pour l’instant, je garde le moral.

Je suis même plutôt fière d’avoir transmis la passion du vélo à ma petite fille.

Mais je suis crevée.

S’occuper d’un enfant à plein temps, c’est très prenant.

C’est la mission de base ,  traverser cette tempête avec eux,sans que personne ne tombe à l’eau.

 

Je vous embrasse bien fort.

 

Vivement le printemps !