Exception-elle

Que ceux et celles qui me lisent uniquement pour se sentir moins bête ( il y en a , si , si,), s’arrêtent là.

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu :

vous ne m’aimiez déjà pas.. vous allez me détester.

A vous faire mal aux dents.

Pour les autres, ceux que j’aime et qui m’aiment, je vous demande, comme d’habitude, votre grande compréhension en plus de votre amitié, de votre affection et de votre gentillesse habituelle que j’apprécie tant quand je vous rencontre dans la rue et que vous me complimentez sur mon blog.

Comment dire ça.. sans avoir l’air de trop me la péter ?

Parfois, on me dit que je suis merveilleuse, géniale, que j’écrit trop bien et qu’on adore ce que je fais…

Alors, bien sûr, ça me fait hyper-plaisir, mais j’ai de la peine à comprendre , dans la vie de tout les jours, ce qu’on peut me trouver.

C’est que je me connais bien , avec mes failles, mes handicapes, mes blessures qui ne se ferment que pour mieux s’ouvrir

, et se refermer encore,

et se réouvrir

à l’infini.

Bien sûr, je sais remonter les précipices, mais…

au premier abord,

je me dis qu’y tomber ne fait pas de moi quelqu’un d’intéressant.

Après tout.. je ne peux pas me tenir loin du bord, comme tout le monde ?

Si je tombe, c’est ma faute,

c’est parce que je suis faible..

et le reste du monde vaut mieux que moi ?

Heureusement, j’ai des amies.

Mes amies, famille mise à part, sont ce que j’ai de plus précieux.

Et vous savez, moi, pourcque je comprenne des choses sur moi, je dois les voirsur les autres.

Même si je connais des femmes qui ont vécu l’horreur, ou d’autres un ou deux expériences traumatisantes, je n’avais pas jusqu’ici dans ma vie, d’amie qui partageait à la fois les expériences hautement traumatisantes, l’amour de l’écriture , le besoin de se réparer. et d’en faire profiter le monde.

Quand je dis hautement, ce n’est absolument pas exagéré.

C’est même un peu faible comme mot.

Il faudrait y ajouter profondément, et irrémédiablement.

Ce qui pourrais paraître injuste pour celle que je connais qui partage apparemment les mêmes points culminants.

Mais il suffit d’en savoir un peu plus, pour voir que non.

Que personne de sain d’esprit n’aurait envie de vivre ce qu’elle à vécu.

Et qu’elle soit restée vivante, est déjà un miracle en soi.

Elle fait partie de cette catégorie de femme qu’on a envie de faire taire,

parce qu’elle voit les gens tel qu’ils sont,

et que pour certains c’est insupportable.

Alors qu’elle ne cherche pas à blesser.

Juste être sincère ,

dire la vérité.

pour avancer.

C’est aussi ce que je cherche.

En fait on a des tas de points communs, dans nos gouts et dans nos histoires.

Avec cette différence que chez moi, la pire des tragédies prends souvent un côté comique,

involontaire certes, mais bien présent.

Enfin bref, ce que je voulais dire, c’est que je la trouve géniale.

Avant même d’en savoir plus sur elle, je trouvais qu’elle dégageait une grande force.

Quelque chose que j’envie, tant je suis certaine d’en être dépourvue.

Un côté sérieux aussi.

Ce côté de la personne qui peut entrer quelque part et dire :

-Bonjour, je m’apelle xy et je suis physicienne nucléaire.

Et personne ne remettrait ça en doute.

Quel que soit son look.

Parce qu’elle à la tête de la femme qui sait.

Tandis que moi… ahahah… je n’y pense même pas.

Elle non plus d’ailleurs.

Je ne crois pas qu’elle sache qu’elle a ce super-pouvoir

d’être la personne qu’elle veut être.

Voilà pourquoi j’ai écrit ce texte,

-pour qu’elle le sache.

Pour qu’elle n’en doute pas.

Plus jamais.

Je crois par contre qu’elle sait que son expérience est précieuse.

Qu’en tant que super-alpiniste des précipices, elle connait le nom de chaque prise et la façon de se disposer pour remonter les pires abîmes,

et qu’elle se doit d’en faire profiter les autres.

Alors , quand je la voit, quand je comprends tout ça, je me sens plus importante, moi aussi.

Ca me redonne du courage, de la force, et j’aimerais la remercier.

Chacune de mes amies est unique , précieuse et irremplaçable.

Aucune n’a plus ou moins de valeur que les autres, elles sont différentes

comme un rubis l’est d’une émeraude.

Comme un pâquerette l’est d’un coquelicot.

Un berger allemand d’un chihuahua (!).

Une amie, c’est quelqu’un qui est heureux quand vous allez bien et qui vous supporte quand vous allez mal.

Qui compatis.

Elle n’a pas besoin de faire quelque chose, mais vous savez que ça lui fait quelque chose

Qui vous prends comme vous êtes,

qui vous trouve des excuses même quand vous avez tort,

qui vous dit ce qu’elle pense et qui n’a jamais besoin de se justifier.

Que vous la voyez souvent ou pas, n’a rien à voir avec l’intensité de vos sentiments.

Une fois que vous avez ce lien, vous êtes connectées.

Et ça vous donne  la force.

 

d’exister.