Tempêtes

La tempête balaie tout.

Nos petites et nos grandes pensées.

Elle souffle à travers nos crâne , et toute la sciure à l’intérieur s’éparpille au-dehors.

S’envole…

Comme les mouettes.

A contre-vent.

Elles aiment ça, le contre-vent.

Elles restent quasi immobiles dans le ciel.

Groupées en escadrille de mouettes.

A deux trois mètres du sol.

Fixant le large.

Etranges et belles, les mouettes.

Elles se posent un instant, mais repartent vite.

Elles piquent sur les bouts de pain qu’on leur lance,

comme un aigle qui foncerait sur sa proie.

Avec des cris aigus de mouettes.

On n’apprivoise pas les mouettes.

Elles se servent et repartent, libres , totalement.

Elles font semblant, juste un instant d’être accessible, mais ça ne dure pas.

Ce sont des mouettes, pas des pigeons…

J’aime bien les pigeons aussi.

Au soleil , ils ont des reflets mauves,  verts aussi et chacun des dessins différents sur les ailes.

Le lac, est le repère des oiseaux.

Des très grands, comme les cygnes, les hérons,

aux touts petits comme les spatzs, qui se réfugient dans les buissons.

Ils se nourissent de poissons, d’insectes, de grenouilles quand ils ont de la chance.

Le bord du lac est aussi important que le lac lui-même.

Tout chambouler, pour construire encore, ça me révolte.

Le bord de la rivière, de la Thièle en particuliers, est le refuge de milliers de petits animaux.

De gros aussi, comme les castors.

Nous avons un merveilleux biotope.

Il faut le protéger, absolument.

Nettoyer les ordures des débiles qui les laissent, parce que la poubelle est, au moins à trois mètres..

Et que trois mètres, c’est trop loin pour eux.

Ceux qui cassent des bouteilles devraient s’imaginer l’effet que ça leur ferait, d’avoir leur appartement jonché de tessons de verre.

Ces tessons qui entrent dans les coussinets de nos chiens et de nos chats…

J’ai vu passer une petite souris , aujourd’hui, à moins que ce soit une musaraigne, ou un petit raton.

Un tout petit mamifère si rapide, que je n’ai pas  voir ou il allait.

J’adore notre ville aussi pour ça.

Elle est pleine de vies.

De vies animales et végétales.

D’arbres multi-centenaires, de magnolias splendide, de glycines violettes qui grimpent sur les murs des maisons.

Du lierre , des buissons fleuris, des pommiers et des cerisiers.

Et des mûres, partout d’immenses mûriers qui suivent les rails des chemins de fer

et les cours des rivières.

Quand on grimpe un peu plus haut, sur les montagnes bordant la ville, on trouve des petites fraises sauvages,

Sans oublier les noyers, les noisetiers… et les fleurs .

D’un côté les montagnes, de l’autre les champs, et des forêt qui relient le tout.

Dans ces montagne, ces champs et ces forêts, il y a des fleurs

Au printemps, les vents et les abeilles se chargent d’emener leurs graines jusqu’en ville.

Elles poussent partout, aux pieds des arbres, des murets, des chemins et des routes.

Elles égaient les jardins sauvages qu’on aime tant.

Les coquelicots tiennent compagnie aux tournesols, aux roses, aux marguerites.

Partout des lilas parfumés, partout des forsythias éclatants comme du soleil.

A la fantaisie des biennois, on doit la présence d’arbres exotiques, qui s’acclimatent très bien chez nous, comme les actinidiers, les arbres à kiwis.

Des arbres parfois si forts, qu’ils épousent les barrières de métal.

S’y mèlent, s’y accrochent si fort qu’ils deviennent indissociables.

Leurs racines font éclater le bord des routes, et dans les trous, on retrouve des petites musaraignes avec leurs museaux pointus.

Quand il fait chaud, surgissent de petits lézards qui se dorent au soleil sur les escaliers qui mênent au quartier de Beaumont.

Beaumont, la Champagne, Boujean, la vieille Ville..

Bienne possède dix quartiers, avec chacun leur identité.

Leur particularité.

Beaumont, ce sont les belles maisons anciennes, que l’on retrouve partout dans la ville.

L’Histoire de Bienne est passionnante.

Sous mes pieds se trouvait un village lacustre plutôt grand, si on en crois les archéologues qui ont découverts des preuves de son existence, il y a peu,

sous le chantier voisin.

Bienne à été romaine , française aussi.

Au point de vue architecturale, c’est un joyeux mélange de styles.

Ca fait sa diversité.

Comme ses habitants, qui viennent du monde entier.

Prenez le bus, regardez les parents et les enfants, devant nos écoles.

Notre magnifique jeunesse aux origines multi-mélangées.

Ils ont de la chance d’être nés à l’époque d’internet,

J’aurais aimé que ça existe quand j’étais plus jeune.

Mais ça c’est une autre histoire.

Quand je relis tout ça, je ne comprends pas pourquoi Bienne a mauvaise réputation.

Ca semble injuste.

Parce que notre petite ville, si on en prends soin, peut-être magnifique.

La vie culturelle, alternative ou officielle, est riche d’évênements tout au long de l’année.

Notre carnaval avec ses cliques légendaires.

Nos hockeyeurs qui se sont hissés jadis jusqu’au sommet.

Notre culture, j’y reviens. si étonnante, qu’une petite ville Suisse, produisent des graffeurs  reconnu au niveau international.

Et tant d’autres tellement doués.

Danseurs, chanteurs, musiciens…

Tatoueurs, écrivains, acteurs, inventeurs.. tout ça autant au féminin qu’au masculin.

Tant de femmes encore ,cheffe d’entreprise, créatrices, productrices…

Alors, c’est vrai , aujourd’hui , j’ai décidé de ne parler que de ce qui est bien à Bienne.

Après tout c’est le nom de mon blog.

J’en ai oublié, bien sûr.

Concernant ce qui est moche.. je peux dire qu’il y a des gens pour lutter contre.

Des choses qui sont faites.

Des endroits pour les femmes battues.

Un chef de la Police exceptionnel.

Des hommes et des femmes politiques accessibles,

Pas tous, bien sûr…

Il faut continuer.

Empêcher ceux qui voient le profit avant tout de saccager notre belle petite ville.

Quand nous sommes sortis dans la rue pour protester contre le projet d’autoroute, c’était magique.

Tout ces biennois différents en âge, en profession , en origine, dégageaient une énergie fabuleuse.

Unique.

Et nous n’étions pas en colère.

Nous étions joyeux, souriants.

Etonnés de nous-même.

C’était si beau.

Ca ressemblait un peu à la joie qui nous à pris, quand notre équipe de Suisse c’est mise à , enfin, gagner ses matchs du Mondiale.

En mieux.

Parce qu’il y a une vraie cause à défendre.

Notre ville, notre qualité de vie, nos arbres.

Nous avons internet.

Qui nous permet d’échanger nos idées, de les renorcer, de nous mobiliser

Avec ça, nous pourrions changer le monde.

Pour terminer, mon ami Pierre à une merveilleuse idée.

Quelque chose que l’on pourrait faire, le long des quais.

J’ai bien envie de le soutenir dans cette envie.

Mais avant de vous en parler, je veux en discuter avec lui.

Ca pourrait encore nous réunir à travers..

. vous verrez bien.. à Bienne.