Des hauts et des bas

Je suis à moitié française.. et je remarque un point commun, plutôt

comique entre moi et l’équipe de foot de ma moitié de nationalité française.

Quand personne ne nous donne pour gagnant.. on winne…

Je suis en quelques sortes déphasée avec le reste du monde.

Quand ça marche pour les autres, je rame.

Et vice-versa.

Un  truc tellement illogique, tellement en contradiction avec la conjoncture,

que j’ai tendance à oublier que je fonctionne comme ça.

Je ne suis sûrement pas la seule.

Enfin bref…

Quand ça marche pour les autres et pas pour moi, il ne faut pas que ça dure trop longtemps.. sinon, c’est spécialement dur…

Vous comprenenz, si j’allais mal en même temps que le reste du monde,…

eh bien : ça irait.

Je me demande si je suis claire, là…

A cause du froid, j’ai attrapé une de ces saltés au coin de la bouche.

Exactement comme l’année passée à la même époque, en moins pire, parce que j’ai tout de suite contre-attaqué.

Mon huilette de saumon fait des miracles.

Je me suis aussi renseignée sur les causes.. et je sais exactement ce qu’il faut que je fasse ou pas, pour que ça guérisse.

Bien m’hydrater, par exemple.

Mais quand on a un stand .. on évite de trop boire.. parce que les toilettes ne sont pas tout près.

Donc tant pis pour les déplacements, je dois boire plus.

Ca c’est dans la catégorie mauvaises nouvelles.

Dans la catégorie bonnes nouvelles par contre, une dame est venu m’apporter son collier à réparer.

Un collier en jade, qu’elle aime beaucoup.

J’ai du le défaire et le refaire entièrement, pour remplacer le fil, pas assez solide par du fil de pêche.

Le seul que j’utilise.

Le fermoir était encore bon, donc je l’ai gardé.

Son collier à l’air comme neuf.

Je me réjouie de lui remettre.

Ca m’a pris une heure et demie.

J’aime bien faire ça, et j’espère que j’aurai d’autres demandes de ce style.

En plus de mes shootings, il ne m’en reste plus que 5, au prix spécial Marché de Noël.

Bref, j’aimerais dire une dernière chose qui à sa grande importance, pour ceux qui me suivent et auraient envie de se mettre à leur compte.

Les deux premières années, on ne gagne strictement rien.

Pour la bonne raison qu’on réinvestit immédiatement chaque gain pour obtenir le matériel nécessaire à une petite entreprise qui roule.

Je vends des cartes, mais il faut racheter, du papier, des enveloppes, du cellophane, du papier  photo, de l’encre pour l’imprimante… cartes-mémoire pour l’appareil photo…

Quand aux bijoux, j’ai du matériel certe, mais c’est comme une recette de cuisine…

On n’a jamais tout… même si on est pratiquement certain de ne pas manquer d’huile et de sucre… tout ce qui est particuliers doit se racheter.. et cher, parce que je ne veux que de la très bonne qualité pour mes bijoux.

La vendeuse d’à côté , m’a proposé de me ramener des choses de Turquie, parce que là-bas. c’est pas cher.

J’ai décliné poliment.

Tout ce que je vends  viens d’Allemagne ou de Suisse.

A cause des standards de qualité.

A part ça.. les grenades turques sont excellentes, et les gens là-bas, extrêmement aimables… mais je ne vends pas de fruits, et encore moins des gens…

Bref, une parole sage turque dit qu’on avance dans la vie avec deux pas en avant et un pas en arrière…

il me semble.. parce que si c’était l’inverse.. on irait pas loin!

J’ai pu faire de nouvelles cartes, j’en suis assez contente.

Voilà, sur ces bonnes paroles, je vais me coucher.