J’aimerais trouver une ferme, au bord du lac où près d’une rivière.
Une ferme qui serait en vile ou presque.
Avec assez de place à l’intérieur pour y habiter, avec d’autres amis qui partageraient la même philosophie de vie.
Etre un maximum indépendant et vivre tranquillement.
Ave deux vaches, un âne, des poules et des petites chèvres.
Quelques lapins qu’on ne mangeait pas.
Mes chats bien sûr et un chien pour tenir compagnie à Prisca.
Une piscine en été, un jacuzzi en hiver. Un sauna, pour se maintenir en forme.
Un grand jardin plein d’arbres fruitiers, des carottes, des patates, des salades…
On ferait toutes sortes de produits pour nous et o vendrait le reste.
On en ferait un paradis ou il fait bon vivre. et on aurait plus envie de regarder la télé.
J’aurais le temps d’écrire, de créer, pare que je ne serais pas la seule à tout faire.
On se partagerait les taches, équitablement.
Chacun ferait ce qu’il aime faire.
On aurait un cheval aussi, et je pourrais faire de belles ballades en forêt sur son dos.
J’écrirai un livre qui deviendra un best-sellers, et même un film récompensé dans les festivals de cinéma.
On serait créatifs tout le temps, inventifs, originaux, et personne ne viendrait nous dire comment nous devons vivre.
J’aurais une belle et grande cuisine, et parfois on prendrait les repas en commun, chacun apportant quelque chose, et ça finirait par des danses et des chants au coin du feux.
On aurait des visites souvent, les gens aimeraient venir chez nous passer du bon temps, et je n’aurais plus besoin de voyager.
C’est le monde qui viendrait à moi.
Le matin je me lèverais, je donnerais du grain aux poules et je prendrais les oeufs pour le petit déjeuner.
Ensuite, j’irais discuter avec les chèvres.
Je prendrais Prisca, pour une belle promenade dans les champs et la forêt.
En suite, je m’installerais pour écrire pendant deux heures, chaque jours.
Je ferais un peu de jardinage l’après-midi, et j’apprendrais à ma petite fille tout ce que je sais.
Mes grands parents étaient paysans.
Ma grand-mère, petite et nerveuse était capable d’attraper une guêpe à main nue. Je l’ai vu faire, une fois, sur mon duvet d’enfant.
Mon grand-père m’emmenait dans sa forêt, et me donnait le nom des fleurs.
Je les aimaient tellement.
La vie n’est plus pareil sans eux.
Je ne peux pas manger des carottes sans penser à elles de ma tante, qu’on cueillait avec les fanes.
Elles avaient un goût de paradis.
Sucré et terreux à la fois
Toutes les autres me semblent acides et sans goût.
Peut-être, sûrement même que si les hommes n’avaient pas fait la guerre,
nous aurions encore une grande ferme, dans ma famille.
Mais c’est une autre histoire.
Pour savoir qui on est, il faut parler avec ses parents.
Trop de secrets parasitent notre compréhension.
On le sait maintenant.
Mais on ne refait pas le passé.
Ce n’est pas une raison pour l’effacer.
Je suis une biennoise, maintenant, de naissance.
Même si ma famille ne vient pas d’ici.
J’habite au-dessus d’un village lacustre.
Sous ma maison, on pourra un jour trouver des vestiges.
Le début d’année , avec son temps gris, et froid, n’est pas très facile pour moi,
comme pour beaucoup.
C’est comme si mon cerveau avait besoin de repos.
Dans le sol, les plantes pourrissent pour renaître aux printemps.
Le sol aussi se repose.